Aujourd’hui nous testons le dernier téléphone haut de gamme de chez SONY : Le Sony Xperia 1 II. Flagship en tout point, compatible 5G, enregistrement 4K, processeur Qualcomm Snapdragon 865, triple capteurs photos, etc. Bref une liste qui ne laisse personne de marbre, allons voir ce qu’il vaut face aux Samsung Galaxy S20 Ultra ou Xiaomi Mi 10 Pro.
Unboxing du Xperia 1 II
Nous recevons le téléphone dans une boite très « flat design ». Aucune silhouette, photos, ou autre du smartphone. Juste la marque SONY et son nom : XPERIA 1 II.
Au dos de la boite on retrouve quelques caractéristiques principales du smartphone : Caméra avant 8mp, écran OLED 4 K HDR, batterie de 4000 mA h, étanchéité iP 65/68, etc.
À l’ouverture on aura le téléphone, juste en dessous une tonne de papier (garantie, guide de démarrage rapide, informations), et encore en dessous on aura un chargeur USB Type C Power Delivery (PD) 18W, un câble USB-C vers USB-C et un kit mains libres de style intra-auriculaire avec prise mini jack et ses embouts.
Design
Dès la première prise en main, on remarque beaucoup de choses très inhabituelles par rapport aux smartphones actuels, ainsi l’écran recouvre 83 % avec de grosses barres noires en haut et en bas et donc il est très en longueur. Ayant un format de 21:9 et d’une taille de 6,5 pouces, il sera très grand en main et…. Difficile d’utilisation à une seule main, dommage. Il possède cependant de bonnes caractéristiques comme sa définition de 3840 x 1644 pixels ou ses 625 pixels par pouce. Autant de pixels que vous ne verrez jamais lors d’une utilisation normale et même en rapprochant le téléphone de votre œil.
Les finitions sont parfaites grâce à un contour en métal brillant, le dos en verre permet une sensation de qualité et de solidité. Il est disponible en plusieurs coloris, ici nous avons testé la version Noir, une version en violet est également disponible.
Le téléphone malgré toutes ses caractéristiques reste fin, seulement 7,9 mm d’épaisseur, 16,6 cm de haut et 7,2 cm de large. Sur le côté gauche on aura un bouton de déclenchement « photo », le bouton de déverrouillage qui sert aussi de capteur d’empreinte, les boutons volumes. Le côté gauche accueille le tiroir carte nano sim et carte micro SD. Sur le haut on retrouve le port mini jack et enfin sur le bas on retrouve le micro principal et le port USB-Type C. La tranche supérieure du Sony Xperia 1 II propose un micro secondaire qui sera utilisé pour réduire/annuler le bruit ambiant environnant lors des appels téléphoniques.
Enfin le module appareil photo situé en haut à gauche au dos du Xperia est tout en longueur. En plus d’être épaisse, cette disposition oblige le smartphone à être instable lorsqu’il est posé sur une table, sauf si vous utilisez une coque.
Caractéristiques techniques
Modele | Sony Xperia 1 II |
Définition écran | 3840 x 1644 pixels |
Résolution écran | 625 ppp (pixel par pouces) |
Taille-écran | 6,5 pouces |
Processeur | Qualcomm Snapdragon 865 |
Mémoire vive | 8 Go |
Mémoire stockage | 256 Go + support microSDXC (jusqu’à 1 To) |
Capteurs photos |
|
Taille des photosites | 1.12 μc |
améra frontale | 8 mégapixels f/2 |
Connecteur | USB-Type C USB 3.1 |
Sécurité | Capteur d’empreintes digitales intégré au bouton de déverrouillage |
Recharge rapide | Oui via adaptateur USB-C PD (PowerDelevery) |
Version d’Android | Android 10 |
Connectivité bluetooth | Bluetooth 5,1 |
Connectivité Wi-Fi | IEEE802.11a/b/g/n (2,4 GHz)/n (5 GHz)/ac/ax/Wi-Fi MIMO 2×2 |
Le téléphone dispose d’un capteur d’empreinte situé dans le bouton de déverrouillage, c’est l’unique option de sécurité (après le code ou schéma de déverrouillage). En plus il embarque une batterie d’une capacité de 4000 mA h pour un poids de 181 grammes.
Le Wi-Fi 6, le Bluetooth 5.1 et l’enregistrement vidéo 4K60 images secondes en HDR (High Dynamic Range) sont de la partie.
SON DYNAMIQUE : Sony a mis en place un système de vibreur qui marche en même temps que les sons de basses fréquences (basse ou batterie dans une musique), c’est très anecdotique, mais sympathique lors d’un petit film bourré d’explosions.
Écran
Comme écrit un peu plus haut, Sony nous fournis un écran OLED d’une définition « 4K » 3840 x 1644 pixels et d’une taille de 6,5 pouces. Et on peut dire que ça claque.
Les couleurs sont bonnes, mais avec le mode « Créateur » qui modifie l’affichage, le rendu est parfaitement retranscrit. Pas étonnant, car Sony c’est aussi une référence dans le monde des moniteurs pour l’étalonnage vidéo. C’est très appréciable. Il y a une grosse luminosité qui permet la lecture de contenu en plein jour et la possibilité de la réduire pour ne pas éblouir l’utilisateur durant une faible luminosité comme dans la nuit.
SONY a choisi de se tourner vers Corning pour le verre de son smartphone. C’est donc le dernier verre en date le « Verre Corning® Gorilla® Glass 6 » qui revête toute cette grande face avant de 6,5 pouces. Présenté au milieu 2018 par la marque Corning, il serait résistant à 15 chutes d’une hauteur de 1 mètre (soit le double par rapport à la génération précédente de verre Gorilla Glass 5)
L’écran étant grand, vous aurez obligatoirement des barres noires de chaque côté lors de la lecture de contenu vidéo (film, vidéo YouTube, etc.). La plupart des formats sont du 16:9 alors que le téléphone avec un format de 21:9. Vous aurez le choix de « zoomer » dans le contenu vidéo pour éliminer les barres noires, mais vous perdrez alors une partie de la vidéo.
Interface Sony
On peut dire que Sony a fait très simple. On est très très loin des interfaces comme chez Samsung, Huawei ou chez d’autres marques. En effet c’est quasiment un Android « stock » avec quasiment aucune application inutile. SMS ou Téléphone sont les applications natives d’Android. Seules les applications Photo et Vidéos sont signées SONY, car elles proposent un mode professionnel très avancé.
En plus de cela Sony propose un mode multitâche très simplifié, c’est agréable à l’utilisation et permet facilement de changer la taille de chaque application « à la volée ». Très facile d’utilisation et bien intégré. Il y a même un raccourci via une icône (ou en effleurant le bord de l’écran) pour activer l’option.
Lorsqu’on effleure les côtés du téléphone, il y a une nouvelle interface qui apparait et qui permet de sélectionner des raccourcis comme une glisse vers le haut pour le mode multitâche ou vers le bas pour faire un « retour » à l’écran précédent.
Performances
Ce Sony Xperia 1 II embarque tout « simplement » le Qualcomm Snapdragon 865 qui lui permet de « simplement » être dans le top du top. Il y aura aucun accroc dans l’affichage, tout sera extrêmement fluide et n’importe quelles applications pourront se lancer très rapidement.
Il atteint des sommets et pas que littéralement : le score Antutu Benchmark du Sony Xperia 1 II est de 485 000 points, juste en dessous d’un S20 Ultra avec 512 000 points et d’un iPhone 11 Pro Max avec 522 000 points. Avec ça rien ne le retient. Et les autres tests le confirment. Sur 3D Mark avec le test Sling Shot Extreme – Vulkan il culmine autour des 6280 points, identique face aux Samsung Galaxy S20, Xiaomi Redmi K30 Pro ou au OnePlus 8 Pro.
Au niveau de la RAM on a de très bons scores : Des vitesses de 3690 Mo/s en lecture et 1980 Mo/s en écriture avec une latence de 28,2 ns ce qui est normal pour un téléphone très haut de gamme.
La mémoire flash interne est aussi excellente avec une vitesse de 714 Mo/s en écriture et 390 Mo/s en lecture. C’est très important d’avoir des vitesses élevées, car filmer en 4K 60 images secondes ou lancer de grosse application nécessite une grosse vitesse pour pouvoir effectuer ces tâches.
Le dernier test repose sur la qualité de la surface tactile et évidemment sur un smartphone à ce prix il y a rien à signaler. L’écran reçoit un score de 100 %.
Appareil photo
SONY propose une simple application photo/vidéo qui fait tout automatiquement (comme beaucoup de téléphones), mais a rajouté une application « PRO » qui permet de tout régler manuellement (focus, balance des blancs, iso, mode de déclenchement, etc.). On utilisera le mode automatique pour le reste des tests.
Il y a plusieurs appareils photo et voici un tableau où on vous énumère toutes les informations (définition, ouverture et les équivalences en objectif).
Capteurs | Ultra Grand Angle | Grand Angle | Téléobjectif |
Définition | 12 mégapixels | 12 mégapixels | 12 mégapixels |
Ouverture | f/1,7 | f/2,2 | f/2,4 |
Equivalence | 24mm | 16mm | 70mm |
Dans une utilisation quotidienne on aura un système de fonctionnement propre à SONY : Au lieu d’avoir un zoom optique 0,5 x jusqu’au 2x (en passant par chaque objectif) ici vous aurez donc un ultra grand-angle avec possibilité de zoomer 3 fois en numérique, ensuite vous pouvez choisir d’utiliser le Grand Angle avec encore une fois 3 zooms numériques et pour terminer, de choisir le Téléobjectif avec encore un zoom 3x en numérique.
En ultra Grand Angle (12 mégapixels) le rendu est un peu chaud et les couleurs sont vive, mais reste agréable à regarder et permet en plein jour d’obtenir des clichés totalement exploitables. Par contre quand la lumière vient à manquer, il aura du mal à s’en sortir parfaitement, mais le résultat reste convenable.
En Grand Angle (12 mégapixels aussi) on comprend que le capteur est de qualité supérieure que celui de l’ultra grand-angle : En journée nous avons une plus grande précision et permettra d’aller zoomer plus loin dans l’image avant d’avoir un gros lissage. Il y aura la possibilité d’utiliser le mode nuit avec ce capteur et les résultats sont proches de ses concurrents : bonne maitrise des blancs et un niveau de détail satisfaisant. On notera par contre que le téléphone affichera souvent comme message d’erreur « La mise au point exige plus de lumière », un comble ! Il faudra s’y reprendre à plusieurs fois.
Voici le mode nuit comparé à un iPhone 11 Pro Max, qui est à l’heure actuelle, encore son concurrent direct ! L’Xperia permet des clichés plus lumineux, mais parfois il risque de bruler un peu trop les zones claires… Le détail reste comparable, mais la balance des blancs tire un peu sur le jaune. Comment dire qu’il se débrouillera encore mieux lorsqu’il fera encore plus sombre que ce soir-là (juste une lampe de chevet situé à 3 mètres sur la droite).
Un Téléobjectif (encore un 12 mégapixels) permet de « zoomer » dans la scène sans perte de qualité (zoom optique). Les rendus des couleurs sont bon, mais pas autant que ceux du Grand Angle. Lorsqu’on zoom dans l’image on remarquera immédiatement un manque de détail : les bords sont rapidement flou.
Le mode Portrait est quant à lui très spécial : dans l’application « PRO » il n’y a pas la possibilité d’utiliser le capteur AV et il va donc falloir se rabattre sur l’application standard.. Sauf qu’il y a un hic : impossible de choisir un effet quand on utilise la caméra AV, quand il détecte une personne il active le mode portrait, quand ça bouge il se met en « mouvement », etc.
Mettre en avant le capteur avant en mode portrait avec une faible luminosité met le capteur dans ses derniers retranchements : d’un côté l’iPhone tire sur l’orange alors que le Xperia tire beaucoup trop sur le blanc. Et en prime il n’y a aucun flou alors que l’option Portrait s’est activée automatiquement.
Vidéo
L’application vidéo de base permet de faire rapidement des vidéos de bonne qualité, la gestion de l’autofocus est très rapide, les couleurs sont bien gérées et la stabilisation vidéo marche à merveille.
Avec l’application « PRO » on pourras filmer en 4K 60 images secondes alors qu’on sera bloqué aux 30 images secondes sur l’application normale… Réellement un problème car il faudra beaucoup d’utilisation pour apprendre à utiliser l’app « PRO », à gérer le contraste, la colorimétrie, le focus etc en temps réel et rapidement. Donc pour filmez quelque chose sur le vif, vous serez bloqué à 30 images secondes.
En 4K on aura le droit de faire un enregistrement en HDR, à la stabilisation vidéo, mais pas de détection de sourire et suivi d’objet.
En 1080p 60 images/seconde on aura pas le droit au HDR seulement. En HD on pourra activer l’HDR.
L’enregistrement peut se faire en H.264 (standard, pourra être lu sur beaucoup de matériel, mais fichier très lourd) et en H.265 HEVC (format plus léger, mais nécessite un appareil pouvant lire le HEVC). Le ralenti est proposé seulement en HD et en 120 images seconde.
Connectivité
Ce SONY Xperia 1 II est compatible uniquement avec une seule carte nano SIM et permet le support de nombreuses fréquences :
Type de réseau | 2G | 3G | 4G (LTE) | 5G |
Bandes | GSM GPRS/EDGE (bandes : 850, 900, 1800, 1900) | UMTS HSPA+ (bandes : 1, 2, 4, 5, 6, 8, 19) | LTE Cat19/Cat13 (bandes : 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 12, 13, 17, 19, 20, 25, 26, 28, 29, 32, 34, 38, 39, 40, 41, 46, 66)/LTE 6CA/2CA | n1, n3, n28, n77, n78 |
Pour le Wi-Fi on utilise le protocole Wi-Fi 6 IEEE802.11a/b/g/n (2,4 GHz)/n (5 GHz)/ac/ax/Wi-Fi MIMO 2×2. Le téléphone pourra télécharger à de grosses vitesses, on parle ici de vitesse allant jusqu’à 3,5 Gbps sur un réseau wifi 5 (à 5Ghz).
Pour le Bluetooth le Xperia utilise la version 5.1 qui permet un couplage plus rapide et moins de perturbation du signal. En plus de cela, une fonction nommée (Direction finding) est ajoutée et permet au téléphone de savoir vers où est envoyé un signal Bluetooth et donc de repérer sa position physique dans une pièce par rapport aux autres appareils.
Qualité sonore
Tout d’abord on va vous parler d’un temps que les jeunes de moins de 20 ans ne peuvent pas connaître : la prise mini jack. On rigole, mais cela fait bien longtemps que cette petite prise adorée des mélomanes du dimanche pour sa simplicité avait disparu des modèles haut de gamme. SONY nous propose à nouveau cette prise sur son Xperia 1 II. Cette prise est de bonne facture, assez puissante, et retransmet une bonne stéréo.
Le Sony Xperia 1 II propose pas moins de 2 haut-parleurs située de chaque côté de l’écran (un en haut et un en bas) pour proposer un son stéréo pour la musique ou même pour des vidéos et films. Le son est fort, puissant, sans grésillement à pleine puissance. La position est intelligente, car en utilisation paysage la paume de la main ne vient pas obstruer les sorties des haut-parleurs, car ils sont situés sur le devant du téléphone et pas sur les côtés. C’est malin, mais trop peu de fabricants le font.
Autonomie du Xperia 1 II
Gros écran OLED de 6,5 pouces 4K = grosse batterie de 4000 mA h. Ce qui veut dire qu’avec une utilisation normale du smartphone (petits jeux, un peu de réseaux sociaux et SMS) le téléphone durera 2 jours complets.
STAMINA: Mode de consommation réduite permettant de rallonger l’utilisation de la batterie. En mode veille, votre téléphone sera coupé plus rapidement des réseaux (Wi-Fi, Bluetooth et cellulaire) pour économiser quelques pourcentages, il y a la possibilité de bloquer des applications en arrière-plan (par exemple Facebook ou même Snapchat, qui restent allumées pour indiquer par exemple votre position dans la Carte Snap et qui consomment pas mal de batteries).
Si vous comptez filmer en 4K 60 images par seconde, faire du gros jeu vidéo comme les jeux Call of Duty Mobile ou Real Racing 3 et de grosses utilisations de donnée mobile, le téléphone dépassera de justesse la journée d’utilisation. Et son chargeur « PD » (Power Delivery, standard de la charge rapide de l’USB-Type C, pris en charge par iPhone par exemple) permet une charge complète avant 2 heures. Loin des Quickcharges ou FastCharge qui permettent de monter à 30W (voir jusqu’à 60W) et de recharger le téléphone en 30 minutes.
Test Sony Xperia 1 II : Avis
Fleuron de chez SONY, ce Xperia 1 II n’est pas exempt de défaut et c’est dommage sur un téléphone de cette gamme : Écran non « borderless » ; écran trop long donc parfois pour juste « glisser pour déverrouiller » faudra s’y reprendre plusieurs fois, car à une main c’est compliqué ; l’application photo propose les modes « portrait » ou « mouvement » automatiquement et l’utilisateur n’a pas le choix ; 4K 60 images seconde uniquement sur le capteur principal et uniquement via l’application « PRO » qui est trop compliquée pour un utilisateur lambda.
Mais on nous propose à côté d’excellentes choses : qualité des couleurs et de la définition de l’écran ; la puissance des haut-parleurs ; son Snapdragon 865, compatibilité 5G.
On a un avis très partagé sur ce Sony Xperia. Très bon d’un côté et très mauvais de l’autre, il faudra réellement se renseigner avant l’achat du téléphone. Pour une personne un peu éloignée des smartphones, cela sera compliqué pour elle, mais pour un habitué de la marque il n’y aura aucun problème. À ne pas mettre dans n’importe quelles mains.