Si les plus jeunes ne reconnaîtront peut-être pas la référence DeathStalker, les anciens, eux, se rappelleront d’un très vieux clavier à membrane pas trop cher, vendu par Razer durant les années 2010.
Aujourd’hui, Razer revient avec le Razer DeathStalker V2 Pro, mais dans une version premium, mécanique, mais tout en gardant l’aspect compact et low-profile, points iconiques de la gamme.
Design
Razer a bien changé depuis le DeathStalker premier du nom. Le plus gros changement est, sans doute, celui de l’esthétique. Si, durant les années 2010, Razer était connu pour son esthétique agressive, aujourd’hui les produits de la marque arborent un look bien plus minimaliste.
On peut en dire de même à propos du packaging, qui propose quelques représentations visuelles du Razer DeathStalker V2 Pro, ainsi que des informations sur ce dernier. On peut, par ailleurs, saluer l’aspect factuel de ces informations, qui délivrent des faits plus qu’elles n’essayent de sur-vendre le produit.
Quant au contenu de la boîte, on y trouve évidemment le clavier, son câble USB vers USB-C, mais également un dongle sans-fil 2.4 GHz ainsi qu’un petit boîtier qui transformera votre câble USB-C en rallonge pour votre dongle sans-fil, dans le cas où il y aurait une certaine distance entre votre ordinateur et le clavier.
En ce qui concerne le design du clavier lui-même, ce dernier est très épuré, presque minimaliste. Intégralement en noir matte, avec un simple logo en noir brillant sous la barre espace, le Razer DeathStalker V2 Pro saura se fondra dans la plupart des environnements sans venir perturber l’esthétique de ces derniers. Les touches flottent légèrement au-dessus du clavier, lui-même extrêmement fin. Pour les dimensions exactes, nous sommes à :
- Longueur : 357 mm,
- Largeur : 139 mm,
- Hauteur : 26 mm.
Pour un clavier aussi fin, nous ne nous attendions pas à ce que le Razer DeathStalker V2 Pro soit aussi solide. En effet, avec sa construction principalement en aluminium avec une plaque de plastique sur le dessous, contrairement à la plupart des concurrents qui posent une plaque d’aluminium sur un bloc de plastique, le DeathStalker ne se tord pas, que ce soit en essayant comme une brute, ou simplement en appuyant plus fort qu’habituellement sur les touches.
Caractéristiques du Razer DeathStalker V2 Pro
Modèle | Razer DeathStalker V2 Pro |
Type de clavier | Gamer |
Type de switches | optiques low-profile |
Switches | Razer low-profile linéaires |
Force d’activation minimum | 45 grammes |
Course maximale | 2,8 mm |
Course d’activation | 1,2 mm |
Durabilité | 70 millions d’activation |
Rétro-éclairage | 16,8 millions de couleurs |
Connectivité |
|
Switches
La gamme DeathStalker V2 est proposée en différents switches, dont la disponibilité varie selon les différents modèles. Le Razer DeathStalker V2 Pro vient, quant à lui, est proposé en deux types de switches. Le premier, en violet, est le switch clicky qui, comme son nom nous l’indique, émettra un son ainsi qu’un retour tactile à l’activation d’une touche. Le second, en rouge et celui que nous testons aujourd’hui, est le switch linéaire, sans réel retour tactile lors de sa course.
Les deux switches sont optiques, ce qui signifie que leur activation est détectée non pas par deux lamelles métalliques qui rentrent en contact, mais par un faisceau laser, interrompu par la partie mouvante du switch. En plus de la durabilité et de la précision qu’ils apportent, les switches optiques sont réputés pour être plus agréables à la frappe. En effet, le nombre de zones de contact étant réduit, les frottements le sont aussi, ce qui produit une course plus douce ainsi qu’un switch plus silencieux.
Les switches rouges dont est équipé le Razer DeathStalker V2 Pro que nous testons aujourd’hui sont plutôt agréables à la frappe, et particulièrement rapides, avec leur course de seulement 2,8mm. Pour mettre ça en contexte, le point d’activation d’un switch Cherry traditionnel se trouve à 2mm de la course. Le point d’activation du switch rouge low-profile de Razer se trouve, quant à lui, à 1,8mm.
Côté pression d’activation, Razer nous indique 45 grammes, ce qui est plutôt classique pour un switch linéaire de ce type. Cette légèreté garantira une bonne réactivité en jeu, ainsi que de longues sessions d’écriture sans crampes aux doigts. Attention tout de même, pour les plus bavards d’entre nous, la légèreté du switch ainsi que sa courte course, le rend assez sensible et favorise les fautes de frappe. Comme toujours avec les switches rouges, un certain temps d’adaptation sera nécessaire si votre précédent clavier était à membrane.
En ce qui concerne le bruit, Razer équipe ses switches de petits patins en silicone, ce qui a pour effet de minimiser significativement le bruit. Ainsi, si le clavier n’est pas inaudible, il reste beaucoup plus silencieux qu’un clavier mécanique traditionnel.
Si l’ajout de ces patins est efficace pour réduire le bruit produit pour le clavier, il se fait au détriment de la sensation de frappe. Atteindre le fond du switch produira donc une sensation plus molle que sur un autre clavier, puisque ce ne sont plus deux plastiques durs qui rentrent en contact, mais une surface dure avec une surface absorbant le choc. Rassurez-vous cependant, nous sommes bien loin de la sensation molle d’une touche à membrane. De plus, il s’agit d’un détail qui n’est perceptible que lorsque le switch rouge de Razer est comparé à un switch mécanique plus traditionnel.
Finalement, là où Logitech a préféré utiliser un système de fixation des touches peu commun, rendant le remplacement des touches très difficile, Razer a eu le bon sens de garder le système de fixation en forme de croix. Il s’agit du système utilisé par Cherry et ses concurrents depuis des années, garantissant donc la possibilité de, non seulement, trouver des touches de remplacement assez facilement en cas de casse, mais également de pouvoir changer l’apparence avec des touches personnalisées.
Confort de frappe
La frappe sur ce Razer DeathStalker V2 Pro n’est évidemment pas sans nous rappeler celle du Logitech G915. Il s’agit de deux claviers assez similaires dans leur conception, leur expérience d’utilisation l’est donc, naturellement, aussi. Ainsi, les touches low-profile, autrement dit plates, pas sans rappeler celles que l’on trouvait sur d’anciens ordinateurs portables, permettent une frappe rapide avec peu d’effort. Le mouvement des doigts est également limité de par, notamment, le petit espacement entre les touches.
Ce petit espace entre les touches peut, cependant, causer quelques fautes de frappe. Nous avons, par exemple, remarqué qu’il est assez facile d’activer la touche de verrouillage des majuscules, en voulant appuyer sur la touche Shift gauche. Il s’agit là de petites habitudes qu’il vous faudra prendre pour éviter les coquilles dans vos textes.
Les touches en elles-mêmes sont faites d’un plastique noir matte à la texture gommée, ce qui évitera à vos doigts de glisser trop facilement. Elles présentent une légère courbure en leur milieu, afin de guider le doigt vers leur centre, ce qui permet de gagner en précision lors de la frappe. Attention toutefois, car le matériau utilisé est ici de l’ABS : les touches sont certes plus légères et silencieuses, mais le revêtement de ces dernières sera plus fragile.
Fonctionnalités
Le Razer DeathStalker V2 Pro propose une façon assez originale de contrôler votre musique. Alors que nous sommes habitués à voir quatre touches de contrôle multimédia distinctes, Razer propose les mêmes fonctionnalités, avec une seule touche. Ainsi, pour arrêter ou reprendre la lecture, il suffira d’appuyer une fois sur la touche, deux fois si vous souhaitez passer à la piste suivante et, finalement, trois pour retourner en arrière.
Le contrôle multimédia, sur le Razer DeathStalker V2 Pro, est donc identique sur ce que l’on peut trouver sur une paire d’écouteurs, par exemple. Il est également possible d’augmenter ou baisser le volume avec précision, à l’aide de la large roue crantée. Cette dernière tourne à l’infini, ce qui empêche de déduire le volume sonore sans regarder en haut à gauche de l’écran.
Nous pouvons également trouver sur ce DeathStalker la présence d’un monde gaming, qui une fois activé désactivera la touche Windows ainsi que le raccourci clavier Alt-Tab, qui autrement vous fera basculer sur une autre fenêtre, ce en pleine partie de Counter Strike. Comme sur la grande majorité des claviers Razer, il est également possible de créer des macros et ce malgré l’absence de touches dédiées. Les macros seront, alors, simplement assignées sur la touche de votre choix, quelle qu’elle soit.
Finalement, le clavier dispose de la fonctionnalité HyperShift qui, une fois la touche Fn enfoncée, transforme toutes les touches en macros dédiées. La touche Fn étant souvent délaissée, on ne peut qu’apprécier le fait que Razer souhaite la rendre utile.
Autonomie
Côté autonomie, le Razer DeathStalker V2 Pro se voit promettre, en moyenne, jusqu’à 40 heures d’utilisation. Le petit simulateur, disponible sur la page du produit, nous permet de découvrir que cette estimation est basée sur une intensité du rétroéclairage à 60%. Ce simulateur est d’ailleurs bien pratique, puisqu’il vous permettra d’estimer l’autonomie de votre clavier, en heures, mais aussi en nombre de jours, en lui indiquant l’intensité du rétroéclairage ainsi que le nombre d’heures d’utilisation quotidienne.
En ce qui nous concerne, nous avons eu besoin de recharger le clavier au bout du deuxième jour après sa réception, avec une utilisation tout de même assez intensive et en passant par la connexion HyperSpeed. Il est possible de vérifier son niveau de batterie rapidement, en utilisant le raccourci clavier Fn + fin. Les indicateurs du clavier changeront alors de couleur et vous indiqueront, approximativement, le pourcentage de batterie restant.
Logiciel Razer Synapse
Razer Synapse est le driver historique de Razer, aujourd’hui dans sa version 3. Le logiciel permet de gagner un contrôle complet sur l’intégralité des fonctionnalités du clavier, ainsi que sur son rétroéclairage.
Il est donc possible de reconfigurer l’intégralité des touches. Vous pouvez, par exemple, changer leur fonction, faire en sorte que la touche Z écrive en réalité la lettre M, de quoi rendre fou ceux qui souhaiteraient utiliser le Razer DeathStalker V2 Pro à votre place. Vous avez également la possibilité d’y assigner des macros. Pour cela, il faudra vous rendre, en amont, dans l’onglet Macro de Razer Synapse, et enregistrer votre succession de touches. Une fois cela fait, il vous suffira de retourner dans l’onglet principal, et assigner votre macro sur la touche de votre choix.
Côté rétroéclairage, vous avez le choix d’utiliser un des 11 préréglages. Ces derniers sont assez divers et complets, et vous permettront de personnaliser votre Razer DeathStalker V2 Pro très rapidement. Ils sont surtout pratiques si vous n’avez pas le temps de configurer tout à la main, cependant, si vous vous sentez un peu courageux, il existe toujours Chroma Studio.
Il n’y a pas grand-chose que Chroma Studio ne peut pas faire. Avec son système de calques, vous pouvez ajouter autant d’effets que vous souhaitez. Chaque effet devra être configuré individuellement et peut, selon votre choix, n’affecter qu’une seule zone, voire même une seule touche, du clavier.
Le module Chroma Studio permet également de synchroniser le rétroéclairage entre vos différents périphériques Razer, et vous proposera même de déplacer les différents périphériques virtuellement, afin que vos effets se propagent dans le bon sens.
Il fait bon de rappeler que Razer synapse fonctionne par modules. Ainsi, si Chroma Studio, ou bien la création de macros ne vous intéressent pas, il est toujours possible de supprimer le module concerné, afin de rendre le logiciel plus léger.
Rétro-éclairage
Si Razer est connu de tous pour une chose, c’est bien sûr son système de rétroéclairage Chroma. Évidemment, le Razer DeathStalker V2 Pro n’y échappe pas, avec son rétroéclairage RGB, touche par touche. Les couleurs sont précises, si ce n’est le blanc légèrement cassé. Le blanc est une couleur très difficile à perfectionner lorsqu’une seule LED est chargée de produire l’intégralité des couleurs. Razer s’en sort cependant assez bien, avec un blanc qui est suffisamment proche d’un blanc pur.
Le rétroéclairage est plutôt lumineux, ce qui vous permettra de voir les touches même dans les plus sombres des pièces. Sur batterie, nous ne vous conseillons de ne pas l’utiliser avec une intensité à 100%, afin de préserver de l’autonomie.
Test Razer DeathStalker V2 Pro : Avis
Avec le Razer DeathStalker V2 Pro, Razer fait son entrée dans le marché, encore récent, du clavier mécanique low profile, et ce avec succès. Le DeathStalker V2 Pro est un clavier simplissime, allant droit au but, que ce soit en termes de fonctionnement, de fonctionnalités, mais également d’esthétique. Pour ce qui est du prix, le DeathStalker V2 Pro est très clairement un clavier premium. Vendu à 250€, c’est un investissement certes conséquent, mais qui vous garantira un clavier de bonne qualité avec un bon confort de frappe.