Qualcomm a dévoilé il y a quelques heures son dernier processeur mobile phare, le Snapdragon 8 Gen 2, lors de l’événement Snapdragon Summit 2022. Il succède au chipset Snapdragon 8+ Gen 1 lancé à la mi-2022 et met l’accent sur l’efficacité énergétique plutôt que sur les gains de performances de pointe.
Ce chipset est en concurrence avec le Dimensity 9200 de MediaTek, lancé il y a quelques jours, et le A16 Bionic d’Apple. Le Snapdragon 8 Gen 2 devrait être utilisé dans les Galaxy S23 dans la plupart des régions.
Les performances améliorées du Snapdragon 8 Gen 2
Le Snapdragon 8 Gen 2 utilise le processus de fabrication TSMC 4nm. Comme le nom l’indique, il s’agit d’un processus de fabricant avec une finesse de gravure de 4 nanomètres.
Le SOC utilise la dernière technologie pour ses cœurs ARM, dans un cluster d’au total 8 cœurs en configuration 1+4+3. On retrouve ainsi :
- 1 cœur Cortex-X3 cadencé à 3,19 GHz
- 2 cœurs Cortex-A715 cadencés à 2,8 GHz
- 2 cœurs Cortex-A170 cadencés à 2,8 GHz
- 3 cœurs Cortex-A150 cadencés à 2 GHz
Nous pouvons apercevoir que dans l’un des clusters, le constructeur a utilisé deux générations différentes de cœurs CPU. Ce choix a été fait afin que le SOC puisse prendre en charge les applications en 32 bits.
La marque indique que le Snapdragon 8 Gen 2 propose jusqu’à 35% de performances supplémentaires, tout en consommant 40% d’énergie en moins.
La puce graphique du Snapdragon 8 Gen 2
Ce nouveau SOC est équipé de la toute dernière génération de puce graphique Adreno, soit la Adreno 740. Cette puce promet jusqu’à 25% de performances supplémentaires, pour une réduction de 45% de la consommation énergétique.
Il s’agit du premier GPU Adreno à prendre en charge le raytracing nativement. Pour le moment, aucun jeu ne prend en charge la technologie, bien que ça ne saurait tarder. Il s’agit également du premier GPU à supporter Vulkan 1.3, en plus de OpenGL ES 3.2.
Le GPU est compatible avec des écrans allant jusqu’à une résolution QHD+@144Hz, ainsi que 4k@60Hz. La puce supporte également le HDR10, HDR10+, Dolby Vision ainsi que le gamut 10-bit Rec.2020.
Le support de la RAM sur le Snapdragon 8 Gen 2
Le chipset prend en charge la RAM LPDDR5X (jusqu’à 4 200 MHz), contre la RAM LPDDR5 du Snapdragon 8+ Gen 1 (jusqu’à 3 200 MHz).
Le Snapdragon 8 Gen 2 prend également en charge les puces de stockage UFS 4.0 qui supportent des vitesses de lecture séquentielle allant jusqu’à 4 200 Mo/s et des vitesses d’écriture séquentielle allant jusqu’à 2 800 Mo/s.
Des performances améliorées pour l’intelligence artificielle
Le dernier processeur phare de Qualcomm offre également des performances d’IA plus rapides. Il s’agit du premier chipset à prendre en charge le format INT4 plus avancé pour le traitement de l’IA, ce qui permet d’obtenir des performances par watt jusqu’à 60 % plus rapides pour les tâches d’IA.
La performance globale de l’IA a été améliorée de 4,35x. Elle peut être utilisée pour détecter des parties (visage, cheveux, vêtements, arrière-plan, etc.) d’une image ou d’une vidéo et leur appliquer différents modèles de traitement.
Le chipset prend également en charge Quick Charge 5 (100W), qui n’est qu’un habillage de la norme de charge rapide USB-PD. En termes de sécurité, le Snapdragon Secure element du chipset (co-développé par trinamiX) prend en charge la vivacité de la reconnaissance faciale, de sorte que les photos en 2D ou même les modèles en 3D ne puissent pas être utilisés pour usurper le système biométrique.
Samsung absent de la liste des partenaires de Qualcomm
Un certain nombre de smartphones équipés de ces nouvelles puces seront disponibles dès le mois prochain. La liste des constructeurs utilisant les puces de Qualcomm est longue, incluant de gros noms comme Asus, Honor, Motorola ou encore Xiaomi. Pourtant, un grand acteur était absent.
Samsung, qui avait pourtant annoncé la collaboration avec Qualcomm pour ses prochains smartphones, n’était pas présent dans la liste des partenaires affichée publiquement.
Il est possible que le constructeur sud-coréen souhaite toujours sortir son Exynos 2300, chose qui aurait refroidi Qualcomm de mentionner le constructeur de smartphones parmi ses partenaires.