En France, le cancer du sein est la cause de 11 000 morts chaque année. Cette pathologie qui touche les deux sexes est pourtant plus répandue chez les femmes : on dit ainsi qu’une femme sur huit est touchée par ce cancer. Alors que ce cancer est le plus répandu, le besoin de dépister les individus touchés est élevé or ce cancer reste encore dur à dépister.
Lire une une radio ou une mammographie
Pratiquée dans des programmes de dépistages, la mammographie consiste à regarder l’intérieur du sein à l’aide d’un appareil de radiologie qui comprime le sein. De cet appareil sort une radio qu’un spécialiste doit lire, ou plutôt tenter de décrypter. A ce problème, Google s’est lancé dans l’idée de créer une intelligence artificielle qui analyse les radios pour dire s’il y a oui ou non une tumeur.
Effectivement, dans l’expérience lancée par Google qui incluait six radiologistes, dans le protocole scientifique appliqué à la méthode du NHS, le service de santé britannique (deux médecins analysent les radiographies puis un troisième tranche s’il y a un désaccord), l’intelligence artificielle développée par Google a ainsi réduit le taux de faux positifs de 1,2% et le taux de faux négatifs de 2,7% : elle est même légèrement meilleure que les deux docteurs alors qu’elle bat à coup-sûr un seul docteur.
Une IA surpuissante
Alors qu’il faut une dizaine d’année pour instruire un médecin radiologue par son cursus universitaire, il n’a fallu à l’IA de Google que les radios de 76 000 cas avérés de cancer du seins tous au Royaume Uni pour s’entraîner ainsi que des développeur et experts pour la coder. Non seulement cette IA permet de détecter la tumeur mais elle permet aussi d’analyser la métastase (propagation du cancer dans l’organisme). Elle qui a été développée par Alphabet (maison mère de Google) et spécialement par sa filiale DeepMind pour Google Health permettra ainsi de réduire les coûts du dépistage du cancer du sein.
Puis cette méthode qui n’avait été appliquée au Royaume Uni a été portée sur le système de santé américain en ajoutant à l’IA 15 000 cas avérés pour la rendre meilleure. Ainsi, elle a permis aux États-Unis une réduction de 5,7% des faux positifs et une réduction de 9,4% des faux négatifs aux États-Unis.
Des débouchés prometteurs
Reste à l’IA de faire ses preuves dans les milieux médicaux. Il faudra à Google prouver par des essais cliniques que l’intelligence artificielle améliore la santé des patients ou pour l’instant leur dépistage. Effectivement, Google va essayer de développer avec ses partenaires dans la santé des outils utilisables à grande échelle qui pourraient ainsi bénéficier aux patients.