Le BlackView BV9200 est un smartphone robuste, conçu pour une petite partie de la population. Il a certains usages bien précis et son look costaud et résistant à toute épreuve est très pratique notamment si vous partez en road trip, ou si vous faites un chantier. Mais que vaut-il vraiment ?
Design du BlackView BV9200
Bien qu’il ne soit pas aussi léger que le Ulefone Armor 17 Pro de 290g, le BV9200 avec ses 310g reste beaucoup plus léger que la majorité des designs robustes et pèse 150g de moins que le BV7100 de Blackview lui-même.
Le poids réduit et la forme plus fine rendent ce téléphone plus facile à manipuler et à ranger dans une poche, bien qu’avec un écran de 6,58 pouces, il reste un appareil assez lourd et imposant. Sur la face avant, notre version verte dispose d’un liseré, vert du coup, qui n’est pas forcément le plus joli que j’ai pu voir sur un smartphone. Disons que ce n’était pas indispensable …
L’expérience tactile est agréable, les côtés et les boutons sont majoritairement en métal, et les têtes de boulons visibles sur ces derniers sont soigneusement encastrées.
La disposition utilisée est assez standard, avec le contrôle du volume et le bouton d’alimentation/lecteur d’empreintes sur le côté droit, et le tiroir SIM et un bouton personnalisé sur le côté gauche. Comme pour la plupart des téléphones robustes, cette disposition favorise les utilisateurs droitiers plutôt que les gauchers.
Le module de caméras est placé en haut à gauche, vu de l’arrière, positionnant le capteur principal de 50 MP à environ 24 mm de la ligne médiane du corps du téléphone. Cette position peut nécessiter un ajustement pour ceux qui prennent des photos, mais contrairement à certains appareils comme le Poco M6 Pro, ici, le smartphone peut être posé à plat.
Le fait qu’il puisse se poser à plat est essentiel, car il prend en charge la charge sans fil utilisant le standard Qi, mais pas à la puissance habituelle de 15 W, mais il fait mieux ici avec une prise en charge jusqu’à 33 W.
Pour ceux qui souhaitent charger encore plus rapidement, le port USB-C est l’option privilégiée, permettant un mode de 66 W avec l’adaptateur secteur fourni par Blackview.
Ce port est couvert d’un capuchon en caoutchouc qui doit être retiré à chaque charge de cette manière, rendant l’option de charge sans fil peut-être plus pratique.
Toutefois, le capuchon en caoutchouc du BV9200 est petit et l’espace qu’il offre pour les câbles de charge USB est étroit. Lorsque j’ai déballé ce téléphone pour la première fois, j’ai tenté de le connecter à un câble USB-C classique, qui ne convenait pas. On suppose que cette étroitesse est conçue pour éviter la pénétration de l’eau ou de la poussière, mais le fait de devoir utiliser le câble USB-C plus étroit fourni avec le téléphone n’est pas idéal. Avec le câble du Ugreen Nexode 300W, ça fonctionne toutefois.
Pour résumer le design du BV9200, il n’y a rien de particulièrement remarquable, mais en même temps, aucune erreur majeure n’a été commise. Le design aurait pu être légèrement amélioré, mais il aurait également pu être bien pire, comme sur le Doogee S100.
Caractéristiques du BlackView BV9200
Modèle | BlackView BC9200 |
Logiciel | Android |
Processeur | MediaTek Helio G96 |
RAM | 8 Go |
Processeur graphique (GPU) | Mali G57 MC2 |
Capacité de stockage | 256 Go |
Taille d’écran | 6,58 pouces |
Définition | 2408 x 1080 pixels |
Densité de pixels (DPI) | 401 dpi |
Appareil photo dorsal |
|
Appareil photo frontal | 16 MP |
Vidéo | Full HD @60fps |
Wi-Fi | a/b/g/n/ac |
Bluetooth | 5.2 |
Compatible 5G | Non |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Oui |
Reconnaissance faciale | Oui |
Connectique | USB-C |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Recharge sans fil | Oui : 33 W |
Recharge rapide | Oui : 66 W |
Poids | 179 grammes |
Performances du BlackView BV9200
Globalement, les performances de ce téléphone sont excellentes, et le mode 120 MHz de l’écran rend l’interface encore plus fluide que la normale.
En comparant le G96 utilisé dans le BV9200 avec un téléphone équipé d’un G99, on observe une différence d’environ 10% en moins dans la plupart des benchmarks, mais dans certains tests, l’écart est bien plus réduit.
Pour obtenir des performances nettement supérieures, il faut opter pour un téléphone équipé du SoC Dimensity 900, mais ceux-ci coûtent plus du double du prix demandé pour le BV9200. Ici toutefois, la RAM se montre juste convenable, sauf sur les latences. La puce de stockage quant à elle est franchement à la traine.
La performance graphique de ce SoC est suffisante pour la plupart des jeux mobiles, même si elle représente seulement environ 60% de la puissance que le Mali-G68 MC4 utilisé dans le SoC Dimensity 900 peut fournir.
Compte tenu de l’utilisation du smartphone, il est compréhensible que le constructeur n’ai pas intégré au smartphone une puce graphique plus performante.
Concernant les performances graphiques, ce n’est pas extraordinaire, c’est un smartphone axé sur la robustesse, non sur la performance, ça se voit. De même en jeu, les performances de l’appareil ne sont pas redoutables.
Les performances sur GeekBench et Antutu ne sont pas mauvaises, malgré le score GeekBench en multi-core qui aurait pu être un peu plus féroce.
Mais sur certains services, comme lors du visionnage de certains films en streaming via Google TV (et pas tous), en raison d’une possible erreur lors de la compilation de l’OS, les films apparaissent avec une large bordure noire autour, et aucune icône ne permet de les redimensionner pour occuper la totalité de l’écran.
L’absence de Widevine L1 et les problèmes d’échelle inconsistants rendent le BV9200 inadapté pour regarder des émissions de télévision et des films sur ce téléphone, malgré un écran qui serait autrement adapté à cet usage.
Écran du BlackView BV9200
Le smartphone dispose d’un écran IPS LCD de 6,6 pouces avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz, en hausse par rapport aux 90 Hz de l’année dernière. La résolution est de 1080 x 2408px en raison de l’encoche. D’ailleurs, on voit rarement des smartphones avec des encoches en forme de goutte d’eau de nos jours, donc c’est assez surprenant. Cependant, le modèle BV8800 de l’année dernière en avait également une. Je pense toujours qu’il y avait suffisamment d’espace pour intégrer la caméra selfie dans la bordure supérieure, qui est déjà assez épaisse.
Si c’était un autre téléphone, j’aurai critiqué la dalle IPS LCD sur un téléphone à 300 €, mais je comprends pourquoi Blackview a opté pour un panneau LCD non OLED, car cela semble plus logique dans ce contexte.
Malheureusement, la luminosité maximale que j’ai mesurée n’est pas très convaincante. En mode manuel, le smartphone a atteint 481 nits de luminosité maximale, et il n’y avait pas non plus d’augmentation en mode Auto. C’est donc le maximum qu’il peut atteindre, et c’est loin d’être idéal pour une utilisation en extérieur, qui est théoriquement le principal usage du téléphone.
De plus, en raison de la réflectivité plus élevée des panneaux LCD par rapport aux OLED, la lisibilité en extérieur est encore pire, donc une luminosité plus élevée est souhaitable.
Bien que la précision des couleurs ne soit pas la principale priorité pour le client cible, il faut noter qu’elle est vraiment mauvaise sur cet écran.
Les blancs et les gris sont franchement bleus et violets. C’est pourquoi je recommande d’utiliser le téléphone en mode Spécialité avec le préréglage de couleur chaude.
Le contrôle HRR est assez simple : si vous interagissez avec l’écran, il passe à 120 Hz, et sinon, il redescend à 60 Hz. Simple, mais efficace. Il existe également trois modes supplémentaires qui fixent l’écran à 120, 90 ou 60 Hz de manière statique.
Appareil photo du BlackView BV9200
Malgré une combinaison quelque peu inhabituelle de capteurs, l’appareil photo du BV9200 offre des performances remarquables. Le capteur principal est de 50 MP, mais la taille maximale des images capturées est de 13 MP dans un ratio de 4:3, ce qui réduit considérablement la taille des fichiers. Avoir plus de pixels sur le capteur que ceux restitués dans les images finales permet d’obtenir des résultats nets et fidèles en couleur.
Notre seul reproche concerne la nécessité d’une bonne luminosité pour obtenir les meilleures images, car la mise au point est médiocre dans des conditions d’éclairage moins qu’idéales. Ce problème est particulièrement vrai pour le mode vision nocturne, que je conseille d’éviter.
Cependant, pour la photographie en plein jour, il est possible d’obtenir d’excellentes prises de vue, généralement exemptes d’aberrations optiques et de décalages de couleur. Pour ceux qui recherchent les meilleurs résultats, je recommande le mode Beauté et les options HDR, car ils tirent le meilleur parti du logiciel ArcSoft True-Chroma en arrière-plan pour extraire la meilleure fidélité d’image.
L’une des meilleures caractéristiques de l’appareil photo est sa capacité à filmer en résolution supérieure à 1080p. Il peut enregistrer des vidéos en 2K, ou plus précisément en 1440p (2560 x 1440).
Le seul inconvénient de cette fonctionnalité et de la capture vidéo est l’absence de contrôles pour le taux de trame. La fréquence est de 30 images par seconde à toutes les résolutions, sans autres options.
L’application de l’appareil photo du téléphone propose un encodage H264 ou HEVC, équilibrant les options pour la plus grande compatibilité avec l’encodage le plus efficace. De plus, la stabilisation d’image est toujours disponible, quelle que soit la résolution de capture.
Dans l’ensemble, l’appareil photo du BV9200 est meilleur que prévu, et à moins que vous n’ayez besoin de la vision nocturne ou d’autres modes de capteurs spéciaux, il fait un travail raisonnable.
Interface DoKe OS 3.1
Les téléphones Blackview fonctionnent sous un système d’exploitation propriétaire Doke-OS, qui dans ce cas est la version 3.1 basée sur Android 12. J’aurai préféré voir la dernière version d’Android pour une meilleure durabilité, mais comme il s’agit d’un téléphone lancé l’année dernière, on peut passer outre.
Fait intéressant, Doke-OS ressemble beaucoup à Android Stock avec très peu de modifications. Les icônes sont différentes, l’iconographie dans le menu des paramètres généraux a également été revue, mais la sensation générale, les éléments de l’interface utilisateur et les personnalisations sont assez standard. L’ombre des notifications est une petite exception, semblant directement empruntée à l’interface One UI de Samsung. Tous les bascules rapides sont déplacés vers la moitié inférieure de l’écran pour faciliter l’accès. Même le design des bascules rappelle celui de l’interface One UI de Samsung.
J’apprécie cette approche car Blackview dispose probablement de ressources limitées en ingénierie logicielle, donc le fait de garder les choses aussi simples que possible est une bonne stratégie.
La navigation est également familière, à l’exception du fait que Doke-OS vous permet d’ajuster la sensibilité du geste de retour depuis les bords gauche et droit.
Les fonds d’écran, thèmes et icônes peuvent être personnalisés, mais comme il s’agit d’un panneau LCD, il n’y a pas de fonction AoD (Always on Display).
En dehors de l’ensemble habituel de fonctionnalités, le BV9200 propose également une touche physique latérale personnalisable. Vous pouvez assigner diverses actions ou lancer une application avec un appui simple, double ou long.
La fenêtre intelligente est également une fonctionnalité assez courante. Vous pouvez déployer une barre latérale avec les applications de votre choix à lancer rapidement.
Les fonctionnalités principales se trouvent dans l’application ToolBag. Les outils proposés ne sont pas particulièrement nouveaux et certains ne sont pas très précis, comme l’outil de mesure de hauteur, par exemple. Mais vous pouvez compter sur la boussole, le sonomètre, l’accrochage de tableau, le fil à plomb et le baromètre. Le rapporteur devrait également faire l’affaire.
Dans l’ensemble, le logiciel est simple et épuré, et j’apprécie les performances convenables malgré le chipset Helio G96 assez dépassé et peu puissant. Je n’ai remarqué aucun problème majeur ou ralentissement, même à 120 fps.
Autonomie du BlackView BV9200
Le SoC du BV9200 est très efficace et optimise l’utilisation de la capacité de la batterie, bien que celle-ci ne soit que de 5000 mAh. Pour un smartphone typique, cette capacité serait suffisante, mais pour un téléphone robuste, elle se situe dans la fourchette basse de ce qui est souvent proposé.
Le BV9200 se distingue par ses options de charge. Il dispose de deux modes de recharge, tous deux permettant de préparer rapidement le téléphone pour une utilisation nomade.
Pour la charge USB-C conventionnelle, lorsqu’il est complètement déchargé, le téléphone peut utiliser le chargeur de 66 W fourni par Blackview. Cela lui permet de récupérer 20 % de sa capacité en 5 minutes et d’être complètement rechargé en environ 53 minutes.
Inversement, l’option de charge sans fil de 33 W prend environ deux fois plus de temps, mais elle reste beaucoup plus rapide que la plupart des téléphones avec charge sans fil, qui supportent généralement seulement un mode de 15 W.
Qualité sonore du BlackView BV9200
Verrouillage et sécurité du BlackView BV9200
Le BlackView BV9200 est doté des deux systèmes de déverrouillage en vogue ces derniers temps, à savoir le capteur d’empreintes digitales, et un système de reconnaissance faciale. Non doté d’une dalle AMOLED ou OLED, le capteur d’empreintes digitales est par conséquent logé dans le bouton latéral, de verrouillage / déverrouillage du smartphone.
Idéalement situé, le capteur d’empreintes fonctionne très bien. Ce dernier est par ailleurs assez rapide, ce qui est une très bonne chose. On a l’habitude des capteurs d’empreintes de ce type, c’est efficace.
En revanche concernant la reconnaissance faciale, ce n’est pas vraiment extraordinaire. Certes, ça fonctionne, mais pas dans la nuit, le smartphone peut être déverrouillé à l’aide d’une photo, bref, rien de vraiment convaincant, c’est un smartphone Android milieu de gamme, on ne peut pas attendre les performances d’un Huawei Mate 50 Pro.
Connectivité du BlackView BV9200
Le BlackView BV9200 est un smartphone qui ne dispose pas de la 5G, il est compatible uniquement avec la 4G. Ce n’est pas très dérangeant, ça fonctionne bien et le smartphone n’a pas vocation à apporter des performances exceptionnelles dans tous les domaines. Ici, l’appareil est compatible avec les bandes suivantes :
2G | 850/900/1800/1900 MHz |
3G | B1/2/4/5/8 |
4G | B1/2/3/4/5/7/8/12/13/17/18/19/20/25/26/28A/28B/34/38/39/40/41/66 |
S’il apporte le support du NFC, aucune information n’est toutefois donnée quant au support des versions Bluetooth et Wi-Fi. D’après mes tests, le BlackView BV9200 supporte la Wi-Fi ac et le Bluetooth 5.2, pas de versions supérieures toutefois ici.
Pour ce qui est de la connectivité, on y retrouve un seul connecteur USB-C, protégé par un cache à refermer dessus. Pas de connecteur mini Jack 3,5 mm ici, ce n’est toutefois pas bien grave. L’immense majorité des smartphones a abandonné cette connectique.
Test BlackView BV9200 : Avis
Le BlackView BV9200 est un smartphone intéressant, mais avec une utilité bien précise. C’est un smartphone que vous pourrez emmener pour l’utiliser sur un chantier, à la limite pour du camping, si vous faites un road trip et ne souhaitez pas endommager votre smartphone en randonnée. Ce n’est pas une machine de guerre toutefois, s’il est résistant, il n’est pas fait pour être l’appareil le plus puissant, mais globalement, ça fonctionne bien.
Avez vous une marque un model pour le riad trip ???
voir plusieurs modèles…
cdt
Merci
Walter