Parmi les forces d’Apple, l’un des éléments les plus importants est l’intégration verticale. C’est eux qui fabriquent le smartphone sur lequel leur système d’exploitation est installé. Google essaye de reproduire cela à travers leur propre gramme de smartphones, dans laquelle vient s’ajouter le nouveau Pixel 7a.
Chaque année, en plus de proposer deux flaghsips, Google présente un modèle de la série ‘a’. Celle-ci se compose de smartphones tout aussi compétents, mais bien plus abordables. L’année dernière, le Pixel 6a s’est rapproché plus près que jamais des modèles flagship. Aujourd’hui, le Pixel 7a gagne encore plus de fonctionnalités présentes sur les modèles plus chers. Cependant, avec la hausse du prix, est-ce que ça en vaut encore la peine ?
Design du Pixel 7a
Avec le Pixel 6a, Google a introduit le nouveau design de ses smartphones dans sa gamme plus abordable. Évidemment, cette année, le constructeur n’a pas fait marche arrière, bien au contraire.
Commençons par le dos du Pixel 7a. C’est aujourd’hui la seule partie d’un smartphone où les marques peuvent se démarquer visuellement. Google est sans doute l’un des constructeurs qui saisit le plus cette opportunité.
À travers les années, Les Pixel ont connu un grand nombre de designs plus originaux les uns que les autres. Le Pixel 7a n’échappe pas à cette règle, en reprenant le fameux design à visière, introduit originellement sur le Pixel 6.
Ainsi, le dos est séparé en trois parties distinctes. Les premières sont deux vitres. Celles-ci n’ont rien de très particulier. Le plus intéressant est ce qui se trouve entre elles : un large module photo qui traverse toute la largeur du smartphone.
Cette façon de faire apporte plusieurs avantages par rapport à un module photo classique, comme on peut en trouver sur le Redmi Note 12 Pro, par exemple. Dans un premier temps, le smartphone est stable. Il sera toujours légèrement incliné vers l’avant lorsqu’il sera posé sur une table, mais il ne sera plus bancal.
De plus, c’est réellement un élément de design unique. Comme les LED au dos du Nothing Phone (1), c’est un détail esthétique qu’on ne retrouve sur aucun autre smartphone. Cela le rend presque plus reconnaissable qu’un iPhone.
Revenons rapidement sur les vitres. Celles-ci sont de la même couleur, contrairement au Pixel 6a qui présentait deux vitres de couleur différente. Le verre est également laissé dans son état brut, ce que je trouve assez dommage. J’aurais aimé un traitement au toucher doux et qui laisse moins voir les traces de doigts.
La version que nous avons reçue est de couleur noire. Enfin, il s’agit plutôt d’un gris assez foncé, bien plus que sur le Pixel 7. Je suis assez mitigé à propos de cette couleur, peut-être que quelque chose de plus froid aurait mieux rendu.
Le module photo ainsi que les bords sont en fait la même pièce. Ils sont faits en aluminium, ici de couleur noire, presque marron. Pour le coup, c’est une finition que j’aime beaucoup. Elle irait parfaitement avec un dos blanc, afin d’obtenir l’effet Panda que l’on connaissait sur le Pixel 4.
Puisque les bords sont en aluminium, des découpes en plastique sont nécessaires pour faire passer les ondes. C’est l’avantage des bords en plastique que l’on peut trouver sur des smartphones ultra abordables, tel que le Realme C55.
J’apprécie l’attention aux détails de Google dans son intégration des antennes. Elles sont disposées de manière très esthétique, avec deux antennes à droite et à gauche qui s’alignent avec le module photo. Celles sur le dessus sont parfaitement centrées. Seule celle d’en dessous est asymétrique, puisqu’elle est toute seule.
La disposition des boutons est quelque peu particulière sur les Pixel. Contrairement à l’écrasante majorité des smartphones sous Android, le bouton de contrôle du volume se situe ici en dessous du bouton de verrouillage. C’est une habitude à prendre, tout particulièrement si l’on vient d’un iPhone, sur lequel les boutons de verrouillage et de volume sont séparés.
Sur le dessous du smartphone, en plus du connecteur USB-C, on retrouve un haut-parleur et un microphone. À nouveau, Google a pris le temps de soigner les détails, en rendant ces deux éléments visuellement identiques.
Finalement, passons sur la face avant du Pixel 7a. Celle-ci est entièrement composée d’un écran, puisque de nos jours ces derniers prennent presque la totalité de la superficie disponible. Enfin, on trouve tout de même une caméra frontale, en forme de poinçon.
Les bords de l’écran de ce Pixel 7a sont assez épais et, surtout, ne sont pas uniformes. Ce n’est pas non plus le cas sur les modèles haut de gamme, mais c’est moins remarquable puisque les bords sont globalement fins. Ces bordures épaisses laissent un peu transparaître le côté abordable du smartphone.
Le Pixel 7a est également un smartphone assez épais. Ces dimensions exactes sont les suivantes :
- Hauteur : 152 mm
- Largeur : 72,9 mm
- Épaisseur : 9 mm
Quand on a comparé l’épaisseur totale du smartphone, la valeur n’est différente que de 0,3 mm. Cependant, ces mesures sont effectuées aux points les plus épais, c’est-à-dire sur le module photo. En réalité, là où l’on pose les mains, soit au niveau des vitres, le Delta est plus élevé et peut clairement être ressenti.
Côté poids, en revanche, la différence est vraiment légère. Nous sommes à environ 193 grammes sur le Pixel 7a, contre 4 grammes de plus sur le Pixel 7. La différence existe, mais est imperceptible.
Pour son prix, le Pixel 7a en propose beaucoup. Nous avons tout de même le droit à du verre et de l’aluminium, dans un format identique à ce que l’on trouve sur les modèles plus haut de gamme. Le seul petit point noir sont les bords de l’écran, un peu épais.
Caractéristiques du Pixel 7a
Modèle | Google Pixel 7a |
Logiciel | Android 13 |
Processeur | Google Tensor G2 |
RAM | 8 Go |
Processeur graphique (GPU) | Mali G710 MP7 |
Capacité de stockage | 128 Go |
Taille d’écran | 6,1 pouces |
Définition | 2400 x 1080 pixels |
Densité de pixels (DPI) | 429 dpi |
Appareil photo dorsal |
|
Appareil photo frontal | 13 MP |
Vidéo | 4K UHD @60fps |
Wi-Fi | a/b/g/n/ac/6e |
Bluetooth | 5.3 |
Compatible 5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Oui |
Reconnaissance faciale | Oui |
Connectique | USB-C |
Capacité de la batterie | 4385 mAh |
Recharge sans fil | Oui |
Recharge rapide | Oui : 18W |
Poids | 193 grammes |
Performances du Pixel 7a
Nous venons de voir que le Pixel 7a se différencie des autres smartphones par son design assez unique. Cependant, c’est loin d’être la chose qui le sépare le plus de la concurrence, puisque ce titre revient à sa puce.
En effet, alors que l’écrasante majorité des smartphones optent pour une puce Snapdragon, avec quelques rares modèles avec une puce Mediatek, le Pixel 7a utilise un SoC développé par Google. Il s’agit, évidemment, du Tensor G2.
Les puces Tensor ont été originellement introduites avec le Pixel 6. Si elles n’ont pas révolutionné le marché, tout le monde s’est accordé pour dire qu’il s’agissait de puces correctes en termes de performances et efficientes.
Les Pixel 7 et 7 Pro ont introduit la seconde version, le Tensor G2, qui apporte quelques améliorations mineures. Comme pour la première version, ce n’est pas un monstre de performance, bien qu’elle reste correcte.
Si vous avez bien suivi, cela signifie que toute la gamme Google Pixel 7, que ce soit le moins cher ou le plus cher, utilise le même SoC. C’est un peu comme si le smartphone Samsung le moins cher utilisait un Snapdragon 8 Gen 2. Enfin, plutôt comme si le Galaxy S23 Ultra utilisait un Snapdragon 7+ Gen 2.
Le gros avantage de ces puces c’est qu’elles sont conçues spécialement pour les smartphones Pixel, et qu’elles sont donc parfaitement adaptées pour fonctionner en harmonie avec les différentes fonctionnalités et particularités du système. C’est là tout l’avantage de concevoir sa propre puce, plutôt que de se reposer sur une solution toute faite comme ce que propose Qualcomm.
Toujours est-il que ce SoC Tensor G2 embarque un processeur à huit cœurs, dans la disposition suivante :
- 2x Cortex-X1 @ 2,85 GHz
- 2x Cortex-A78 @ 2,35 GHz
- 4x Cortex-A55 @ 1,80 GHz
Deux cœurs de performance, deux cœurs d’efficience et deux cœurs ultra-basse consommation donc. Une disposition originale, mais qui a le potentiel de délivrer de bons scores.
Côté puce graphique, on se retrouve avec un Mali-G710 MP7, qui n’est clairement pas le meilleur GPU du marché. On devrait tout de même pouvoir faire tourner des jeux sans trop de soucis, bien qu’il faudra songer à baisser les graphismes pour une expérience optimale.
Finalement, côté stockage, ce Pixel 7a se retrouve avec 128 Go en UFS 3.1. Ce n’est pas la toute dernière norme sur le marché, puisqu’il s’agit du UFS 4.0. Cependant, ça reste celle de juste avant, qui devrait tout à fait pouvoir délivrer d’excellents débits. Pour la RAM, nous sommes sur 8 Go en LPDDR5.
Performances CPU
Le Tensor G2 de ce Pixel 7a embarque donc un CPU octacore. Ce dernier a la particularité d’être doté d’un cœur de performance supplémentaire, ce qui devrait théoriquement lui donner un avantage.
Comme d’habitude, j’ai commencé ma batterie de tests avec Geekbench 6. C’est un benchmark assez rapide qui teste les performances d’un smartphone dans une variété de domaines. Il permet de facilement quantifier les performances globales d’un CPU.
Pixel 7a | Nothing Phone 1 | Google Pixel 6a | |
GeekBench Single Core | 1460 | 822 | 1054 |
GeekBench Multi Core | 3646 | 2973 | 2719 |
Antutu CPU | 225958 | 166413 | 182913 |
PerformanceTest Cross Platform | 15079 | 9570 | 14304 |
En multicore, Geekbench 6 affiche un score de 3646 points, ce qui est dans la moyenne haute des smartphones dans la même gamme de prix. Il est important de rappeler que ces scores sont comparés à nos mesures effectuées avec Geekbench 5, qui met moins en avant les performances en IA. Cela explique les 600 points de plus par rapport au Pixel 7, pourtant équipé du même SoC.
Il s’agit tout de même d’une belle avancée par rapport au Pixel 6a, avec près de 1000 points supplémentaires. Le Nothing Phone (1) est également laissé sur le bas-côté, avec une différence de points similaire.
Performances RAM et Stockage
Le Pixel 7a est équipé de 8 Go de RAM. Ce n’est pas une si grande quantité pour un Android. Depuis le premier Pixel, Google fait confiance à son optimisation et ne propose qu’une modeste quantité de mémoire vive, parfois même trop modeste. Enfin, les 8 Go de ce Pixel 7a devraient être plus que suffisants.
La RAM est en LPDDR5, qui est la technologie de dernière génération, mais pas dans son variant le plus rapide. Ceci étant dit, les débits devraient être plus que corrects, surtout pour un smartphone.
Nous avons pu mesurer à l’aide de PerformanceTest, 2939 Mo/s en écriture et 3113 Mo/s en lecture. C’est assez similaire à ce que nous proposait le modèle précédent, mais toujours plus lent que le smartphone de Nothing.
Pixel 7a | Nothing Phone 1 | Google Pixel 6a | |
RAM – Vitesse en lecture | 2939 Mo/s | 3336 Mo/s | 3386 Mo/s |
RAM – Vitesse en écriture | 3113 Mo/s | 3300 Mo/s | 2948 Mo/s |
Latences | 51,7 ns | 30,8 ns | 35,6 ns |
Stockage – Vitesse en lecture (PerfTest) |
721 Mo/s | 838 Mo/s | 347 Mo/s |
Stockage – Vitesse en écriture (PerfTest) |
465 Mo/s | 573 Mo/s | 238 Mo/s |
Stockage – Vitesse en lecture (CPDT) |
1290 Mo/s | — | — |
Stockage – Vitesse en écriture (CPDT) |
167 Mo/s | — | — |
Côté stockage, les 128 Go de UFS 3.1 sont, à mon avis, le strict minimum en 2023. Tout smartphone avec moins de stockage se doit de coûter moins de 300€. Nous avons testé les débits avec PerformanceTest, afin d’obtenir des résultats directement comparables avec nos autres smartphones, mais également avec CPDT, plus représentatif des performances réelles.
En lecture séquentielle, le Pixel 7a est un peu derrière tout le monde, avec des débits de seulement 168 Mo/s. En écriture séquentielle, en revanche, les choses s’améliorent drastiquement, avec 1290 Mo/s. On est proche d’un vieux SSD, ce qui est très bon pour un smartphone. PerformanceTest nous affiche la même tendance.
Que ce soit pour le stockage ou pour la RAM, ce Pixel 7a n’est pas le roi. Cela ne veut pas dire qu’il est mauvais, puisqu’il propose des débits tout à fait satisfaisants pour un usage au quotidien. Simplement, il ne bat pas des records dans nos benchmarks.
Performances GPU
Sur l’aspect graphique, le Pixel 7a est une nette amélioration par rapport à la génération précédente. Rappelons-nous, le Pixel 6a était franchement décevant, avec des scores plutôt bas. Cette époque est toutefois révolue.
C’est sur OpenGL que le Pixel 6a montrait le plus ses performances. Cela concerne les tests Sling Shot et Sling Shot Extreme. À présent, Sling Shot Extreme affiche Maxxed Out, alors que Sling Shot mesure 7192 points. La différence est due aux versions d’OpenGL utilisés dans les tests, qui ne sont pas les mêmes.
Pixel 7a | Nothing Phone 1 | Google Pixel 6a | |
Sling Shot | 7192 | 7075 | 4661 |
Sling Shot Extreme | MAX | 5529 | 4819 |
Wild Life | 5646 | 2841 | 4824 |
Wild Life Extreme | 1854 | 770 | 1701 |
Wild Life Stress Test | 5520 | 2846 | 5153 |
Wild Life Extreme Stress Test | 1675 | 772 | 1783 |
Antutu GPU | 193279 | 179130 | 135394 |
Sur Vulkan, soit sur les test Wild Life, le Pixel 6a était déjà franchement en avance sur la compétition. Le Pixel 7a avance encore plus, avec près de 700 points supplémentaires sur Wild Life et 100 points en plus sur Wild Life Extreme.
La chauffe du SoC reste modérée. En stress test, la différence entre le score le plus bas et le score le plus haut est quand même assez drastique. 3D Mark nous affiche une stabilité d’environ 78%, ce qui reste respectable.
Alors que nous considérions le Tensor G2 un peu en retrait par rapport à la concurrence sur les modèles haut de gamme, sur ce Pixel 7a plus abordable, il fait de véritables merveilles. On est bien au-dessus des scores que peuvent proposer d’autres smartphones dans la même tranche de prix.
Écran du Pixel 7a
L’écran du Pixel 7a se compose d’une dalle de 6,1 pouces de diagonale au format 20:9. Il s’agit d’une dalle OLED assez basique, sans grandes fonctionnalités.
Elle est d’une définition de 2400 x 1080 pixels, qui est la définition que l’on trouve sur la large majorité des smartphones de nos jours. C’est le juste milieu en termes de qualité d’image et d’impact sur la batterie.
En termes de densité de pixels, on se retrouve donc avec du 429ppp, ce qui est excellent. La séparation entre deux pixels est invisible, même en collant son nez à l’écran. Tout est parfaitement net, même le texte le plus fin.
La grosse nouveauté sur ce Pixel 7a, c’est l’arrivée officielle du 90 Hz. Souvenez-vous, il était techniquement possible de l’activer sur le Pixel 6a, puisqu’il utilisait le même écran que son grand frère le Pixel 6. Cela demandait toutefois de faire confiance à un script sur Github que tout le monde ne sait pas exécuter.
Ici, le taux de rafraîchissement élevé est proposé directement dans les paramètres. Il est toutefois désactivé par défaut, afin de préserver l’autonomie de la batterie. En effet, l’écran ne disposant pas de la technologie LTPO, l’impact sur la batterie se fait ressentir.
Google a tout de même inclus un mode adaptatif, qui semble basculer entre le 60 Hz et le 90 Hz. La transition est invisible à l’œil nu, certes, mais cela ne peut pas vraiment être comparé à un mode adaptatif comme on le connaît sur le Galaxy S23 Plus, par exemple.
En termes de luminosité, en revanche, il fait mieux que la concurrence dans la même gamme de prix. Il dépasse les 1000 nits en pic, ce qui est plus que le Pixel 7, et à peine 100 nits en moins par rapport au Galaxy S23. Cela vous permettra de profiter du contenu HDR dans d’excellentes conditions.
Comme tous les smartphones Android, l’écran propose deux options pour les couleurs. Alors que le mode adaptatif vous propose de belles couleurs éclatantes, le mode standard se concentre sur la précision de celles-ci.
Notre seul regret à propos de cet écran sont les bords. Je l’ai déjà mentionné dans la partie design, mais je trouve ces derniers assez épais. Ils couvrent 82% de la superficie totale, contre 85% sur le Pixel 7. Si la différence entre les deux valeurs est assez faible, de par l’écran plus petit, elle se fait fortement ressentir.
Si l’on omet cela, l’écran du Pixel 7a est plus que correct. J’apprécie fortement la présence officielle du 90 Hz, malgré son impact important sur la batterie. Il est également lumineux et propose de très bonnes couleurs.
Appareil photo du Pixel 7a
La photo, c’est le point fort des Pixel. C’est même l’une des raisons principales de pourquoi on achète un Pixel. Ce ne sont pas des smartphones que l’on achète pour leurs performances, mais pour leurs capacités en photo et leur interface.
Le Pixel 7a ne déçoit pas sur le papier. Tout comme son grand frère le Pixel 7, il est équipé de deux capteurs photo : un principal et un grand-angle. Voici les détails sur ces capteurs :
Capteur principal | Ultra grand-angle | |
Résolution | 64 MP | 13 MP |
Taille de pixel | 0,8 μm | 1,12 μm |
Taille du capteur | 1/1,73 pouce | — |
Ouverture | ƒ/1,9 | ƒ/2,2 |
Angle de vision | — | 120° |
Le capteur principal du Pixel 7a propose la plus haute résolution de toute la gamme. Avec ses 64 MP, il propose 14 MP de plus que le Pixel 7 Pro. Sur le papier, c’est une excellente chose et fait partir le modèle plus abordable avec une sacrée longueur d’avance. Cela inverse la tendance par rapport à l’année dernière, où la résolution du capteur du Pixel 6a était nettement plus faible que celle du Pixel 6.
Malgré son interface très simple, l’application photo du Pixel 7a est très complète. Elle propose un grand nombre de fonctionnalités, dont voici la liste :
- Photo
- Vidéo
- Portrait
- Longue exposition
- Night Sight
- Panorama
- Sphere (360°)
Le smartphone dispose également d’un mode nuit plus classique, qui s’active automatiquement lorsque la luminosité est basse. Il permet un résultat plus naturel que Night Sight.
L’application ne dispose pas de mode pro à proprement parler, mais propose tout de même des réglages avancés. Pour y accéder, il suffit d’appuyer comme si l’on souhaitait définir un point de focus. Cela permet de changer manuellement la température des couleurs, l’exposition ainsi que le contraste.
Photo automatique
En mode automatique, le Pixel 7a fait honneur à son nom en proposant de très bons clichés. Comme toujours, la force de Google n’est pas dans le capteur en lui-même, mais dans le traitement numérique qui se produit après la prise de la photo.
Cependant, il est important de relever que j’ai dit “très bons clichés”, et non pas “excellents”. Les photos prises avec ce Pixel 7a m’ont moins impressionné que ce que j’ai pu tirer du Pixel 7. Le look est toujours aussi contrasté, mais pourtant les photos semblent un peu plus fades.
En termes de look et de fidélité, il roule toujours autant sur la quasi-totalité de la concurrence. Cependant, il n’est pas aussi magique que les modèles plus haut de gamme.
Même sans mode portrait, il est possible de tirer un beau bokeh, à condition d’être assez proche du sujet. En même temps, avec une ouverture de seulement f/1.9, ce n’est pas très surprenant. C’est sans doute la plus petite ouverture que l’on trouve sur un smartphone, surtout dans cette gamme de prix.
L’autofocus peut avoir un peu de mal avec les sujets très proches. Cependant, dans 99% des cas, il est rapide et précis. L’exposition automatique, quant à elle, est irréprochable, même si je rêve toujours de la possibilité de choisir une exposition automatique qui sous-expose légèrement de manière volontaire.
Photo Zoom
Le Pixel 7a ne dispose pas d’un capteur téléphoto. Le zoom est donc entièrement digital, avec un maximum de x8. Avec la puissance des algorithmes de Google, je m’attends tout de même à une bonne qualité.
Enfin, commençons d’abord par le grand-angle. Le Pixel 7a propose un x0,5, ce qui est assez rare pour être précisé. Contrairement à certains smartphones comme le Magic 5 Pro, ces deux capteurs sont visuellement identiques en termes de couleurs et de piqué.
Cela permet d’obtenir un look uniforme, peu importe le capteur utilisé. Même en grand-angle, on a le droit à l’esthétique contrastée pour laquelle les smartphones Pixel sont si populaires. La qualité est également tout aussi bonne, malgré la résolution bien plus basse, de 13 MP seulement.
Pour ce qui est du zoom, ce dernier est très bon pour un zoom digital. Bien évidemment, une perte de qualité peut être constatée, mais elle est clairement minimale. Comme sur le Edge 40 Pro, Google a préféré préserver un maximum de détails, même si cela laisse un peu de grain sur l’image.
C’est une approche complètement à l’opposé de ce que fait Huawei, qui lisse l’image au maximum, créant ainsi des aplats de couleurs que je n’apprécie, personnellement, pas du tout. Je préfère largement la façon de faire de Google.
Il ne faut pas se leurrer, la qualité du zoom se rapproche tout au plus d’un mauvais téléphoto. Cependant, pour un zoom purement digital, c’est très bon. En x2 ou x3, c’est tout à fait utilisable.
Vidéo
La vidéo est le domaine sur lequel l’iPhone reste indétrônable. Les constructeurs ont beau introduire tout un tas de fonctionnalités, proposer de la 8K et faire tout leur possible pour essayer de changer les choses, le résultat est toujours moyen.
Enfin, cette époque est peut-être révolue, car s’il y a un domaine où le Pixel 7a est excellent, c’est bien la vidéo. Pour une fois, la qualité est digne de ce nom.
L’image est excellente, avec un bon piqué, une image bien contrastée, un minimum de grain et, surtout, des couleurs excellentes. Le plus marquant, c’est l’absence de l’effet “jelly”, cet espèce de tremblement qui trahit tous les smartphones Android en vidéo.
Les tremblements sont d’ailleurs une chose que vous verrez assez peu sur les vidéos filmées avec le Pixel 7a. Le smartphone embarque une stabilisation d’image très performante et, surtout, modulable.
Dans un premier temps, le mode classique, optimisé pour les mouvements classiques, permettra d’éliminer tous les tremblements introduits par le fait de marcher ou tourner. Ce mode est tellement excellent qu’il pourrait presque être comparé au mode SuperSteady de Samsung.
Le mode actif applique une stabilisation plus agressive. Il vous permettra d’éliminer les tremblements introduits en courant ou en faisant du vélo. À nouveau, il est très efficace, bien que la qualité de la vidéo prenne un coup.
Les deux prochains modes sont beaucoup plus surprenants, tout particulièrement le mode Scene Lock. Ce dernier force la vidéo à être zoomée, ce qui engendre une perte de qualité puisqu’il s’agit toujours d’un zoom digital. Cependant, le plan ne bouge pas. On a beau bouger le smartphone autant qu’on veut, dans la limite du raisonnable, rien ne bouge. Dans la vidéo ci-dessus, c’est le smartphone qui bouge, pas mes doigts.
Finalement, le mode cinématique nous laisse plus dubitatifs. Ce dernier permet d’obtenir des effets de travelling très fluides. Cependant, pour cela, il ralentit la vidéo. Dans de bonnes conditions, ça peut être très joli, mais c’est moins convaincant lors de mouvements plus complexes.
Interface MaterialYou
La gamme Pixel est l’occasion pour Google de présenter sa vision de la version ultime d’Android. Comme on l’a vu dans la partie performances, le Pixel est un smartphone fabriqué par Google, qui utilise une puce développée par Google.
Le tout tourne sur un OS développé par Google, ce qui fait des Pixel les smartphones à l’intégration la plus verticale sur le marché des téléphones sous Android. Cela en fait également l’un des concurrents les plus directs à l’iPhone d’Apple.
Il est toutefois faux de dire que les smartphones Pixel tournent sous une version stock d’Android, puisque Google propose des fonctionnalités exclusives sur ces derniers. Il s’agit donc d’une surcouche. Moins agressive qu’un One UI, par exemple, et clairement proche de l’état stock, mais une surcouche tout de même.
Sous cette surcouche, nommée MaterialYou, on trouve évidemment Android 13 dans sa toute dernière version. Si vous cherchez un smartphone régulièrement mis à jour, c’est clairement sur le Pixel qu’il faudra se tourner, puisqu’ils sont toujours les premiers à recevoir les derniers patchs.
Côté expérience d’utilisation, MatrialYou n’essaye pas de cacher ses racines Android et propose le style de navigation propre à la plateforme depuis sa création. On trouve donc un certain nombre de pages d’accueil entièrement personnalisables dans leur nombre et leur disposition.
Ces pages peuvent contenir des widgets ainsi que des icônes. Leur position est ajustable comme on le souhaite. Toutes les applications peuvent être trouvées dans le tiroir d’applications, qui peut être ouvert à l’aide d’un swipe vers le haut.
La taille des icônes ainsi que le nombre d’icônes par ligne et le nombre de lignes peuvent être personnalisés. Depuis peu, le lanceur MaterialYou prend également en charge les thèmes d’icônes. La forme de celles-ci ne peut toutefois pas être changée, pour le moment.
Naturellement, les couleurs de l’interface peuvent être changées. Il est possible d’extraire les couleurs de votre fond d’écran, ou bien choisir parmi les couleurs par défaut proposées dans les options.
Le centre de notifications est un élément assez polarisant. Introduit sur Android 12, il est à mon avis magnifique. Cependant, nombreux sont les utilisateurs qui regrettent l’ancien format des icônes de contrôle. Il est d’ailleurs difficile de parler ici d’icônes, puisque les options s’apparentent davantage à des widgets.
Personnellement, j’aime beaucoup. Cependant, je peux comprendre l’attrait des petites icônes, puisqu’elles permettent d’avoir beaucoup plus d’options sur la même superficie. C’est là tout l’avantage de la surcouche du ROG Phone 7 Ultimate, puisqu’elle permet le choix entre les deux dispositions.
Finalement, le point le plus satisfaisant sur l’interface de Google, c’est l’uniformisation avec les applications de Google. L’esthétique est cohérente d’une application à l’autre, contrairement aux interfaces comme MiUI, où la charte graphique change d’une application à une autre.
MaterialYou est, selon moi, la meilleure surcouche Android. Elle me donne presque envie d’abandonner mon Z Fold 4, au profit d’un smartphone Google. Si seulement le Pixel Fold était disponible en France…
Qualité audio du Pixel 7a
La qualité audio du Pixel 7a m’a quelque peu déçue. Le smartphone est équipé de deux haut-parleurs, qui lui permettent de restituer un son en stéréo. Google ne dévoile pas leur puissance totale.
En termes de volume brut, c’est moyen. Ces haut-parleurs ont été mesurés aux alentours des -26 LUFS, ce qui reste correct, mais j’aurais réellement aimé quelque chose d’un peu plus performant. Dans l’état actuel, je mets le volume à 100% presque constamment.
De plus, le son a une caractéristique assez fine. Les basses sont très clairement absentes, avec des médiums-aiguës plutôt en retrait. En plus d’être fin, le son manque de corps et sonne donc assez creux.
Ces haut-parleurs suffiront amplement pour un message vocal, mais même un podcast sera assez difficile à écouter sur ce Pixel 7a. Attention, il existe bien pire en termes de qualité sonore, simplement c’est un point qui semble être particulièrement noir, à côté de tout le reste, très positif.
Autonomie du Pixel 7a
C’est une toute petite batterie de 4385 mAh qu’embarque ce Pixel 7a. C’est bien moins que les 5000 mAh auxquels nous sommes habitués. C’est même moins que ce que proposait le Pixel 6a, l’année dernière.
Cette batterie vous permettra de tenir la journée sans trop de soucis, avec un usage léger. Cependant, si vous activez le Always On Display, le 90 Hz et faites quoi que ce soit d’un peu plus lourd, il faudra penser à garder son chargeur dans le sac.
Quoi qu’il en soit, la recharge sera impérative à la fin de la journée. Même avec un usage léger, tenir une journée sera le grand maximum. Vous recevrez sûrement une invitation à activer l’économiseur d’énergie avant 18h.
En ce qui concerne la recharge, si les Pixel ne sont pas nécessairement connus pour leur rapidité sur ce point 18 W c’est lent, même pour mes standards. Je me contente amplement des 25 W de mon Z Fold 4, pourtant considérés lents de nos jours, mais 18W, c’est trop bas.
Connectivité du Pixel 7a
Le Google Pixel 7a est équipé de la 5G. Il ne s’agit pas là de 5G millimétrique, de toute façon pas encore déployée en France. Toutes les fréquences importantes sont prises en charge, dont la bande de cœur de la 5G française.
2G | 850, 900, 1800, 1900 MHz |
3G | 1,2,4,5,6,8,19 |
4G | B1/2/3/4/5/7/8/12/13/14/17/18/19/20/25/26/28/29/30/32/38/39/40/41/42/46/48/66/71 |
5G | n1/2/3/5/7/8/12/14/20/25/28/30/38/40/41/48/66/71/75/76/77/78 |
Pour ce qui est du Wi-Fi, nous avons quand même le droit à du Wi-Fi 6E. C’est la dernière norme démocratisée pour ce type de réseau. Le Wi-Fi 7 existe, mais est encore à ses balbutiements, avec très peu de routeurs compatibles.
Le Bluetooth 5.3 vous permettra de connecter tous vos périphériques avec un minimum de latence et un minimum de consommation énergétique. À nouveau, c’est la toute dernière génération, que nous sommes heureux de trouver sur un smartphone qui n’est pas un haut de gamme.
Le NFC vous permettra de réaliser vos payements sans contact avec Google Pay. Du moins, en théorie, puisqu’aucune banque française ne prend en charge ce moyen de payement pour le moment. Il faudra passer par une banque en ligne comme Revolut pour en profiter.
Pour ce qui est de la connectique physique, celle-ci se résume à un port USB-C. Ce dernier est aux vitesses USB 3.2, ce qui est excellent. Cela permettra de transférer rapidement vos photos et vidéos.
Ainsi, pour la connectivité, qu’elle soit physique ou sans-fil, ce Pixel 7a propose du très bon. Il embarque tous les derniers standards, qui sont habituellement réservés aux smartphones haut de gamme.
Verrouillage et sécurité du Pixel 7a
Pour le déverrouillage, le Pixel 7a dispose d’un capteur d’empreintes digitales. Ce dernier se trouve sous l’écran. Il est plutôt bien placé, ni trop haut ni trop bas. Faire de la gymnastique avec ses doigts ne sera pas nécessaire pour déverrouiller le smartphone.
Il s’agit d’un capteur d’empreintes optique, qui est généralement plus lent qu’un capteur à ultra-sons que l’on peut trouver sur le S23 Plus, par exemple. Ceci étant dit, ce capteur d’empreintes est particulièrement rapide et, surtout, précis.
Le smartphone dispose également de la reconnaissance faciale en 2D. De par l’absence de perspective, cette façon de faire est généralement moins sécurisée par rapport à la reconnaissance en 3D, comme ce que l’on peut trouver sur le Mate 50 Pro. Seul Samsung arrive à faire un système qui ne peut vraiment pas être trompé par une simple photo.
Le Pixel 7a n’est toujours pas équipé d’une puce de sécurité, comme le fait Samsung avec le Knox, ou encore Apple avec le T2. Il dispose tout de même de toutes les sécurités logicielles, mais aucun moyen de réellement bloquer le smartphone en cas de perte ou de vol.
Test Pixel 7a : Avis
Le Pixel 7a en propose beaucoup pour son argent. Il est, en moyenne, plus performant que les autres smartphones dans sa gamme de prix, avec une bonne qualité photo et d’excellentes performances en vidéo.
Proposé à un peu plus de 500€, c’est une affaire moins incroyable par rapport au modèle précédent. Si vous avez les 150€ supplémentaires, je vous recommande de monter jusqu’au Pixel 7, un peu plus fin et avec des bords moins épais.