Jeudi, l’Europe a annoncé son intention de promulguer une nouvelle législation qui exigerait que les principaux services de messagerie dont iMessage, WhatsApp et Facebook Messenger envoient et reçoivent des messages, des appels, des vidéos et des fichiers de concurrents plus petits.
La règle, qui fait partie de la proposition plus large de Digital Markets Act (DMA), exigerait que les principales plateformes de messagerie permettent à leurs services de fonctionner avec des plateformes de messagerie plus petites. Les services qui devraient fonctionner entre les plateformes comprennent l’envoi de messages, les appels vidéo et même l’envoi de fichiers.
La règle s’appliquerait à toute entreprise ayant au moins 45 millions d’utilisateurs finaux actifs par mois et 10 000 utilisateurs professionnels actifs par an en Europe, comme le note TechCrunch.
En cas de non-respect de la nouvelle législation, les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires annuel mondial ou jusqu’à 20 % en cas de récidive.
Naturellement, beaucoup s’interrogent sur la sécurité d’une plateforme aussi interopérable, mais Andreas Schwab, rapporteur du Parlement européen pour ce dossier, estime que cela peut se faire en toute sécurité.
« Le Parlement a toujours été clair sur le fait que l’interopérabilité de la messagerie doit venir« , a déclaré Andreas à TechCrunch. « Elle viendra, mais elle doit aussi être sécurisée. Si les autorités de régulation des télécommunications affirment qu’il n’est pas possible de fournir des chats de groupe cryptés de bout en bout dans les neuf prochains mois, alors cela viendra dès que ce sera possible, il n’y aura aucun doute là-dessus.«
La législation obligerait également les plateformes à permettre aux utilisateurs de choisir les navigateurs web, les moteurs de recherche et les assistants virtuels qu’ils utilisent.
La DMA doit encore être finalisée, en attendant l’approbation du texte juridique par le Parlement et le Conseil. Actuellement, il n’y a pas de calendrier suggéré pour la mise en œuvre des fonctionnalités interopérables.
En novembre 2020, les grandes entreprises technologiques, dont Apple et Google, ont été invitées à participer aux discussions sur la DMA.
L’objectif principal de la DMA est de freiner la croissance anticoncurrentielle des géants de la technologie tels qu’Apple, Google et Meta (anciennement Facebook Inc.). C’est la même législation qui a suggéré à Apple d’autoriser des magasins d’applications alternatifs pour permettre une concurrence équitable sur ses plateformes.