En tant qu’une des plus anciennes marques de périphériques gamer, Razer propose, dans son catalogue, des références qui ont déjà quelques années. La Deathadder fait partie de ces références. C’est une des souris les plus mythiques de l’histoire du jeu vidéo. Elle revient dans une nouvelle génération, la Razer Deathadder V3.
Contrairement aux générations précédentes, Razer a complètement revu la philosophie du produit. Les traits d’appartenance à la gamme sont encore là, mais tout le reste a changé.
Design de la Deathadder V3
La Deathadder fait partie des gammes emblématiques, non seulement chez Razer, mais dans l’histoire du gaming. C’était, autrefois, l’une des souris les plus populaires sur le marché, avec la Logitech G502. Elle l’est toujours, bien que moins.
Cette Razer Deathadder V3 est une génération qui a mis du temps à arriver. La marque a complètement changé de direction, faisant rentrer le produit en compétition avec des souris beaucoup plus sérieuses qu’autrefois, comme la Zowie EC2, par exemple.
Pour autant, contrairement au Blackwidow V3 Pro qui a perdu tous les éléments de design de ses versions originales, la troisième et la première génération de Deathadder ont gardé des similitudes. On peut les remarquer dans la taille et les courbes.
Enfin, assez parlé des anciennes générations, recentrons-nous sur le produit en question. La Razer Deathadder V3 est une souris entièrement construite en plastique. Ce dernier, bien qu’il ne dispose d’aucun trou, est extrêmement léger.
Malgré sa légèreté, il ne donne pas la sensation d’être cheap. Au contraire, la Deathadder V3 apporte un feeling “premium” et solide en main que j’apprécie beaucoup. Razer a fait beaucoup de progrès par rapport à la Viper, première du nom.
Le plastique est entièrement noir et dispose d’un très léger revêtement matifiant. Pour autant, on ne retrouve aucune partie en caoutchouc. Comme sur la ROG Harpe Ace, c’est un choix que j’approuve entièrement.
Les parties en caoutchouc sont les premiers éléments à se détériorer sur une souris. Ils se décollent, s’abiment et deviennent désagréables au toucher, tout cela au bout de quelques mois seulement. C’est donc bien plus intéressant de ne pas en mettre par défaut, et laisser les utilisateurs installer du grip tape.
Contrairement aux générations précédentes, comme la Deathadder V2 Mini, Razer s’est débarrassé du bouton sous la molette. Ce dernier servait à changer les DPI à la volée, ce que très peu de gens faisaient volontairement.
La molette dispose toujours d’un revêtement en caoutchouc afin d’améliorer le grip. Ce revêtement dispose d’un crantage, composé de petits points collés les uns aux autres. Il est très agréable sous le doigt.
Afin de gagner du poids, la molette a été creusée. Si l’on incline la souris dans le bon angle, il est même possible de voir à travers. Malgré cela, elle semble tout aussi solide qu’une molette de souris traditionnelle.
La séparation entre les deux clics, qui abrite donc la molette, a été rendue beaucoup plus petite. Par ailleurs, les deux boutons principaux ne sont plus attachés au reste du châssis. Cela permet d’éviter de sentir la totalité du châssis se déformer, à chaque clic.
La souris ne dispose pas de rétroéclairage. Même le logo n’est pas éclairé, ce qui est étonnant pour une marque aussi fière de son système RGB. Cependant, l’absence de rétroéclairage donne à cette souris un look très simple que j’aime beaucoup.
Le logo est malgré tout présent. Ce dernier est simplement imprimé en noir brillant sur un fond noir mat. Il se distingue ainsi par la lumière qu’il reflète, et non plus celle qu’il émet. Le branding est donc très minimal, ce qui est à mes yeux un point positif.
Sur le côté gauche de la souris se trouvent les deux boutons latéraux. Comme depuis toujours sur la gamme Deathadder, ils sont plutôt imposants. Pour autant, je n’ai réalisé aucun appui accidentel même au bout d’une semaine d’utilisation.
Ils sont plus grands que ceux de la souris que j’utilise au quotidien, qui est la Xtrfy M42, pourtant je réalise beaucoup plus d’appuis accidentels sur cette dernière. Leur placement est donc optimal.
Pour ce qui est de la tranche droite, celle-ci est dénuée de tout bouton ou élément de design particulier. C’est assez habituel, particulièrement sur une souris qui ne propose pas de design ambidextre.
C’est évidemment à l’avant de la souris que vient s’attacher le câble. Ce dernier n’est pas détachable, ce que je trouve fort dommage. Même si la souris n’est pas sans fil, la marque aurait pu proposer un câble interchangeable.
Ainsi, s’il vient à casser, il est possible de le remplacer. Cela permettrait également d’utiliser d’autres câbles, de taille différente notamment.
Le câble est toutefois de très bonne qualité. Il s’agit du câble Razer SpeedFlex, qui est un câble gainé de manière assez lâche. Cela lui permet d’être très léger et flexible, avec un minimum de friction. C’est un excellent câble, mais j’aurais tout de même aimé qu’il soit détachable.
En dessous de la souris, il est possible de voir les trois patins en PTFE. J’ai été surpris par leur efficacité, surtout lorsque j’ai remarqué leur petite taille. La souris glisse parfaitement sur n’importe quel tapis. J’utilise personnellement un Razer Gigantus.
C’est également en dessous que se trouve le bouton permettant de régler ses DPI. Plusieurs niveaux sont disponibles et configurables dans le logiciel Razer Synapse. C’est mon emplacement préféré pour ce réglage.
Les niveaux sont indiqués par une petite LED au-dessus du bouton. Les niveaux sont indiqués par le biais de différentes couleurs. C’est, en quelque sorte, la petite touche de RGB que Razer ne pouvait s’empêcher d’ajouter.
Pour résumer, la Razer Deathadder V3 est une souris à l’esthétique moderne. Elle garde la philosophie esthétique de la gamme, mais l’exécute de manière plus contemporaine. À mon avis, c’est une réussite.
Caractéristiques de la Deathadder V3
Modèle | Razer Deathadder V3 |
Sensibilité | 30000 DPI |
Fréquence | 8000 Hz |
Nombres de boutons | 6 boutons programmables |
Switches | Razer Optical Mouse Switches Gen 3 |
Type de capteur | Razer Focus Pro 30K (PixArt PAW3950) |
IPS Max | 750 IPS |
Accélération | 70 G |
Patins | PTFE |
Éclairage | Non |
Couleur | Noir |
Ambidextre | Oui |
Câble | USB non-détachable |
Poids | 59 g |
OS supportés | Mac OS, Microsoft Windows 7,8,10,11 |
Prise en main de la Deathadder V3
La Razer Deathadder V3 est une souris exclusivement pour les droitiers. Sa forme rendra difficile l’utilisation à la main gauche.
La Deathadder a toujours été une gamme avec une forme propre à elle. Cette troisième génération calme un peu le jeu, avec une forme moins distinguée. Pour autant, elle est toujours assez unique.
L’intégralité du châssis est légèrement incurvé vers la gauche. Les parties basses et hautes de la souris sont également plus épaisses que le centre. Cela permet à la paume de la main de rentrer parfaitement en contact avec la souris, tout en laissant la possibilité de replier légèrement les doigts.
La Razer Deathadder V3 est une souris particulièrement bombée et plutôt haute. C’est une expérience complètement différente de la ROG Harpe Ace, qui était plutôt plate en comparaison. De plus, la souris n’est pas bombée en son milieu, mers vers la gauche.
Cela crée une inclinaison assez drastique vers la droite, qui renforce davantage l’aspect exclusif aux droitiers. Il y a une différence de presque un centimètre entier entre la partie la plus haute et la partie la plus basse.
Les boutons sont légèrement incurvés vers l’intérieur. Ces courbes permettent de guider les doigts vers le centre du clic, afin d’optimiser le temps de clic. Je trouve l’incurvation plus subtile que sur les générations précédentes.
En soi, c’est le thème de cette souris. Elle propose un grand nombre de courbes, mais ces dernières sont très subtiles et très douces. Razer a réussi à proposer une souris qui guide les doigts à un certain endroit, sans même que ce ne soit flagrant.
L’exact opposé serait la Roccat Kone Air. La souris recherche le même but, mais avec des courbes plus agressives. Les doigts sont donc guidés non pas subtilement, mais de manière assez agressive, au point où j’ai la sensation de me voir imposer une certaine prise en main. C’est quelque chose que je trouve de manière assez désagréable.
La souris en elle-même n’est pas extrêmement longue. Cependant, de par son aspect bombé, elle est plutôt adaptée aux mains moyennes et grandes. Pour les petites mains, il existe toujours la version Mini, qui sera renouvelée en V3, je l’espère. Les dimensions exactes sont les suivantes :
- Longueur : 128 mm
- Largeur : 68 mm
- Hauteur : 44 mm (au point le plus haut).
En ce qui me concerne, je suis droitier, avec une main d’environ 18 centimètres de long, ce qui me place tout pile dans la catégorie Medium. J’alterne entre les différentes prises en main, mais je suis en palm grip la plupart du temps.
J’ai trouvé la prise en main de la souris très confortable. Je n’ai eu aucun problème avec aucune des trois façons de prendre en main une souris. Je tiens tout de même à rappeler que c’est quelque chose de très subjectif, il vaut donc mieux prendre la souris en main avant de l’acheter.
Finissons par les boutons. Sous les deux clics principaux, il est possible de retrouver les microswitches Razer optiques de 3e génération. Ces derniers sont beaucoup plus résistants que les switches mécaniques traditionnels, et ne souffriront pas du problème de double clicks, inévitable autrement.
Ce ne sont pas les switches les plus silencieux sur le marché. Cependant, je trouve leur ressenti très agréable. Ils sont légers et réactifs. Ils sont également précis, avec très peu de jeu. C’est l’un de mes switches préférés, toutes souris confondues.
Performances de la Deathadder V3
La Razer Deathadder V3 est équipée du capteur Razer Focus Pro 30K. Il s’agit d’un capteur optique allant jusqu’à 30000 DPI. C’est énorme, surtout quand on sait que la grande majorité des joueurs ne dépassent pas les 2000 DPI.
Derrière le nom Focus Pro 30K se cache le capteur PixArt PAW3950. PixArt est le constructeur de capteurs de souris le plus populaire, notamment pour la qualité de ses produits.
En toute franchise, si Razer utilise ce capteur, c’est avant tout pour pouvoir dire qu’ils utilisent la toute dernière référence sur le marché. Dans les faits, la différence entre le Focus Pro 30K et un PAW3360, qui est un modèle plus ancien, est très difficile à distinguer à l’utilisation.
Tout cela pour dire que le capteur est excellent. Pas de décrochage ni de mouvements étranges. Les mouvements de la souris sont parfaitement captés et retranscrits à l’écran.
Le taux de rapport maximal de cette souris est de 8000 Hz, ce qui est très élevé. Les 1000 Hz traditionnels suffiront pour la plupart des usages, mais pourquoi ne pas activer l’option la plus élevée, si tant est qu’elle ne surcharge pas votre PC.
En somme, la Razer Deathadder V3 est une souris très performante. Elle est équipée d’un excellent capteur qui remplit parfaitement son travail. Son taux de rapport est très élevé.
Fonctionnalités de la Deathadder V3
Côté fonctionnalités, la Razer Deathadder V3 ne propose pas grand-chose. C’est une souris conçue pour les jeux esport, qui recherchent généralement quelque chose de simple et utilitaire, plutôt qu’un produit bourré de fonctions pas toujours essentielles.
L’intégralité des boutons sont tout de même reprogrammables. Razer propose même un mode hypershift, permettant de configurer deux actions différentes sur le même bouton. Un des boutons devra toutefois être configuré pour enclencher le mode hypershift.
La courte liste de fonctionnalités s’arrête là. La Deathadder est sans doute l’une des souris les plus simples que j’ai pu tester depuis un bon moment. C’est loin d’être un point négatif, à mes yeux c’est peut-être même quelque chose de bien. Cependant, ça peut la rendre quelque peu ennuyante aux yeux de certains.
Logiciel Razer Synapse
Comme tout périphérique Razer, la Deathadder V3 est prise en charge par Razer Synapse 3. C’est le driver qu’utilise Razer pour tous ses périphériques. Très critiqué, je trouve pourtant que c’est un assez bon logiciel.
Certes, Razer s’en sert par moment comme un outil publicitaire, cependant nous sommes bien loin de Asus Armoury Crate. Si l’on télécharge tous les modules, Razer Synapse peut être lourd, mais la marque propose la possibilité de n’installer que ce que vous jugez comme nécessaire.
Il est toujours possible de créer un compte, toutefois le logiciel peut parfaitement être utilisé en tant qu’invité. Le compte ne sert, en réalité, qu’à garder vos réglages dans le cloud. Vous pourrez ainsi retrouver vos macros et vos paramètres d’éclairage, si jamais vous venez à réinitialiser votre ordinateur.
En ce qui concerne la Deathadder V3, les paramètres sont divisés en trois onglets. Le premier, nommé “personnaliser”, vous permettra de reconfigurer les différents boutons de la souris. Comme nous l’avons mentionné dans la partie fonctionnalités, ils sont tous reconfigurables. Cela inclut le bouton de changement de DPI, en dessous de la souris.
L’onglet “Performances” inclut tous les réglages vis-à-vis du capteur et du taux de rapport. C’est ici que vous pourrez régler les différents niveaux de sélectionner, entre lesquels vous avez la possibilité de basculer avec le bouton prévu à cet effet.
Personnellement, j’ai complètement désactivé les niveaux de sensibilité. Je ne m’en sers pas, je préfère donc régler un niveau stable et m’assurer que mes DPI ne changent pas si je branche la souris sur un autre ordinateur.
L’onglet performances permet d’accéder rapidement aux paramètres avancés de la souris. Je vous recommande fortement d’y accéder et désactiver l’accélération de Windows. Pour cela, ouvrez ces paramètres, rendez-vous dans le troisième onglet et désactivez l’amélioration de la précision du curseur.
Finalement, le troisième et dernier onglet vous permettra de modifier la distance à laquelle la souris capte encore vos mouvements. Je joue en très basse sensibilité, je l’ai donc réglée au minimum afin de ne pas capter des mouvements lorsque je relève la souris pour la rapprocher.
Razer Synapse est globalement très facile à prendre en main. Le logiciel est rapide et intuitif à prendre en main. Pour moi, c’est une réussite.
Test Razer Deathadder V3 : Avis
La Razer Deathadder V3 reprend les codes des générations précédentes et les adapte aux tendances actuelles. Razer a choisi d’en faire une souris réellement dédiée aux joueurs compétitifs, qui utilisaient déjà beaucoup les anciens modèles. Il s’agit donc d’une souris simple, légère et performante.
Son prix peut sembler élevé. Près de 80€ pour une souris filaire, ce n’est pas un prix bas. Toutefois, si on la compare aux concurrents directs, c’est tout pile dans la moyenne de prix. C’est une excellente souris que je recommande fortement aux amateurs de FPS.