Spotify, l’une des principales plateformes de streaming de musique en continu, tente de s’imposer comme une plateforme de premier plan pour les podcasts. Pour cela, la société a déjà dépensé des centaines de millions de dollars.
Dernièrement, Spotify a annoncé l’acquisition de Kinzen, une start-up basée à Dublin et qui offre un service de modération de contenu. Le montant de l’achat n’a pas été divulgué. L’ensemble de l’équipe de Kinzen, y compris sa direction, va désormais rejoindre Spotify.
Spotify travaillait déjà en partenariat avec Kinzen depuis 2020, ce qui explique le rachat de la start-up par le géant du streaming musical. La technologie sera utilisée pour mieux modérer les podcasts et autres fichiers audio, en utilisant l’apprentissage automatique ainsi que l’expertise humaine.
Qu’est ce que Kinzen
Kinzen a été fondée en 2017 par Áine Kerr, Mark Little et Paul Watson, avec pour mission de se concentrer sur la protection des conversations publiques contre les fausses informations dangereuses et les contenus nuisibles. Elle propose des outils qui aident les plateformes à planifier en amont, en obtenant des alertes précoces sur les récits et les tendances en évolution qui pourraient devenir des risques de désinformation.
L’analyse porte sur un large éventail de domaines, comme la désinformation médicale, l’antisémitisme, les contenus haineux, la désinformation sur le climat, l’extrémisme violent et d’autres formes de désinformation dangereuses sur plusieurs marchés et dans plusieurs langues.
Spotify ajoute également que Kinzen est particulièrement précieux en raison de sa capacité à analyser le contenu dans des centaines de langues et de dialectes, ce qui aidera la société à détecter les menaces émergentes sur les différents marchés. Ainsi, Spotify souhaite se doter d’un système de modération aussi puissant que celui de Facebook, par exemple, mais pour l’audio et non le texte.
Il semble que cette acquisition s’inscrive dans le cadre des efforts déployés par la société pour lutter contre les contenus préjudiciables sur son service après avoir été confrontée à des réactions négatives en début d’année à propos de The Joe Rogan Experience, où l’influenceur a été accusé de diffuser des informations erronées sur le COVID-19.