Si le PCIe 4 est arrivé depuis quelques mois et que le PCIe 5 est d’ores et déjà disponible sur certaines carte-mères, le PCIe 3 a encore toute sa chance avec des débits excellents. Le Western Digital WD Red SN700 est un SSD un peu spécial car il est avant tout destiné pour sa part aux NAS. Certes, le mettre dans un PC est tout à fait possible, en revanche, c’est dans un NAS avec slot M.2 qu’il sera au mieux.
Design
En termes de design un SSD NVMe n’est pas des plus élégant, la faute au côté NAS justement, il n’est pas destiné à être vu à travers une vitre et une armée de LEDs RGB. De plus, même dans le cas d’un PC, de plus en plus de cartes mères proposent des dissipateurs intégrés. Ce WD Red SN700 500 Go est fait comme les autres c’est à dire, une plaque de PCB noire, des puces de NAND disposées dessus et dans notre cas un étiquette indiquant la référence du SSD et quelques informations.
Pour un tel prix, on ne peut pas demander un dissipateur, mais comme ce SSD est destiné à être dans un NAS avant tout, ça n’est pas un souci. On constate par ailleurs une seule face du PCB recouverte par des puces sur notre version. Seules les versions 2 To et 4 To sont double face, car oui, ce SN700 existe jusqu’en 4 To de stockage !
Pour ce qui est de la mémoire, ce sont des puces SanDisk NAND TLC (Triple Level Cell), accompagnées d’une puce DDR4 de chez Micron. Cette puce est un contrôleur qui permet d’offrir des performances stables au NAS dans lequel il sera installé.
Caractéristiques du Western Digital WD Red SN700 500 Go
Modèle | WD Red SN700 |
Type de support | SSD |
Interface avec l’ordinateur | M.2 PCIe 3 |
Débit max en lecture | 3430 Mo/s |
Débit max en écriture | 2600 Mo/s |
Capacités disponible | 250 Go, 500 Go, 1 To, 2 To, 4 To |
Compatibilité | NAS, PC, PlayStation 5 |
Performances
Avant toute chose cependant, il est important de savoir qu’il s’agit d’un SSD qui se connecte en PCIe 3 à l’ordinateur ou au NAS type Synology DS420+. Les NAS ayant des connecteurs PCIe 3 ne sont pas les plus communs mais c’est toujours pratique, afin de stocker des données à la fois rapidement, mais également beaucoup de données.
Ainsi, on peut mettre 2 To de SSD par exemple et 40 To de HDD, les SSD servant pour des données auxquelles on souhaite avoir accès rapidement et les HDD pour des données moins importantes en termes de temps d’accès. Voyons ce qu’il en est des performances de ce SSD en lecture et écriture séquentielle.
Voici la configuration avec laquelle le SSD a été testé :
- Carte-mère : MSI MPG Z490 GAMING PLUS
- Processeur : Intel Core i5 10400
- Mémoire : PNY XLL8 Gaming Epic-X 16 Go
- SSD principal : SanDisk Extreme Pro M.2 3D 1 To
- Alimentation : Corsair RM650 80+ Gold
La carte-mère dispose de deux ports PCIe 3, permettant de mener à bien les tests de débit de ce SSD. Pour ce qui est des performances, nous sommes ici sur un WD Red, qui est un SSD de NAS de préférence. Il est possible de le mettre dans un ordinateur toutefois, mais un WD Blue sera plus adapté. Quoi qu’il en soit, nous avons testé ses performances à l’aide du logiciel CrystalDiskMark en premier lieu.
Quantité de données | 16 Mo | 64 Mo | 256 Mo | 1 Go | 8 Go | 64 Go |
Vitesse en lecture séquentielle | 3435 Mo/s | 3428 Mo/s | 3430 Mo/s | 3429 Mo/s | 3423 Mo/s | 3398 Mo/s |
Vitesse en écriture séquentielle | 2712 Mo/s | 2715 Mo/s | 2719 Mo/s | 2715 Mo/s | 1936 Mo/s | 1855 Mo/s |
Comme on peut le remarquer, c’est bien, mais tout n’est pas parfait. Si on retrouve des débits corrects en lecture sur la majorité de nos tests, on constate qu’en écriture, c’est au delà des attentes dans les 2/3 des cas. Cependant, sur les grosses quantités de données, le débit s’effondre sous les 2 Go/s.
C’est dommage mais pas catastrophique, loin de là cependant. Mais nous avons continué nos investigations à la recherche de grosses performances avec ATTO Benchmark sur des fichiers encore plus petits :
Comme on peut le remarquer ici, c’est sur les très petits fichiers que le SSD a du mal, sur les fichiers de 512 octets à ceux de 16 Ko, globalement, ça n’est pas évident et les débits sont assez légers par rapport à la promesse initiale. C’est une fois que l’on atteint les alentours des 64Ko que les débits commencent à être corrects pour se stabiliser autour des 512 Ko.
Néanmoins, le gros avantage des SSD reste que sur les petits fichiers, globalement, il s’en sortent nettement mieux que les disques durs mécaniques qui n’afficheraient – toute proportion de performance gardée – pas de résultats aussi satisfaisants.
La stabilité sur la durée d’un SSD est également importante. Pour teste cela, nous avons démarré AIDA64 et mesuré la stabilité en lecture comme en écriture. Le résultat est plutôt satisfaisant, avec en lecture, une stabilité exemplaire, quasi-parfaite ! En écriture cependant, c’est un peu plus oscillant, mais les variations restent légères, il n’y a pas de grosse hausse mais pas non plus de baisse significative.
Logiciel Western Digital Dashboard
Le logiciel Western Digital Dashboard est très pratique et permet d’afficher quelques informations quant au support de stockage, qu’il soit de chez Western Digital ou SanDisk. On note d’ailleurs que mon Extreme Pro M.2 est reconnu comme un SN750, alors que ce dernier est dans un autre ordinateur, assez original mais qu’importe.
Dashboard affiche la durée de vie restante du SSD, ainsi que l’espace libre, utilisé, non alloué et le reste éventuellement. Mais les températures sont également présentes et c’est très utile justement. Le SN700 ne chauffe pas trop du moins lorsqu’il est au repos. Quand on le sollicite fortement, il peut monter au delà des 60°C (sans dissipateur).
Un rapport sur les performances plus détaillé peut également être visible dans le second volet du logiciel. Ici, on retrouve la température ainsi que les débits en lecture et en écriture sur le même graphique. On peut remarquer la beauté du graphique d’un benchmark sur la partie gauche du tableau.
Test WD Red SN700 : Avis
Avec une parfaite stabilité et de bons résultats globalement, le Western Digital WD Red SN700 se montre intéressant. Il accuse toutefois quelques difficultés sur les grosses quantités de données en écriture, ainsi que les toutes petites, ce qui dans ce second cas est assez normal et commun à bien des modèles. Il reste tout de même fiable et satisfaisant.