Turtle Beach est, avec Mad Catz et Tritton, l’une des trois marques les plus polarisantes quand on en vient à parler de périphériques pour gamers. Soit on adore, soit on déteste, mais dans tous les cas, aucune de ces marques ne laissent indifférent. La particularité avec Turtle Beach est que, alors que les deux autres ont fait faillite et se sont vues être rachetées par des entreprises chinoises, Turtle Beach a toujours continué d’exister et surtout de vendre. Vendre au point qu’ils ont pu acheter Roccat, clairement classée parmi les meilleures marques gaming. En général, parmi ces trois fameuses marques, Turtle Beach était la plus respectée, et prétendait à la meilleure qualité, tant sonore que de fabrication. Et cette tendance continue avec le Elite Atlas Aero, un casque gaming sans-fil qui nous a surpris à la première écoute !
Design
Comme avec MadCatz et Tritton, le design de Turtle Beach est quelque chose que l’on peut qualifier d’iconique. C’est ce genre de périphériques dont on reconnaît souvent la marque avant même d’avoir vu le logo.
Bien qu’il est évidemment possible de retrouver des touches du design Turtle Beach sur cet Elite Atlas Aero, c’est sans doute celui qui se démarque le plus des autres casques de la marque.
Premièrement, par cet imposant arceau en métal qui retient les deux côtés du casque ensemble. Sous cet arceau on peut apercevoir un bout faux cuir rembourré. Ce dernier, une fois le casque sur la tête, vient se coller à l’arceau en métal.
Ce casque n’est donc, malgré les apparences, pas un véritable casque à arceau. Nous reviendrons plus tard dans l’article sur les conséquences que cela a sur l’ergonomie.
Ensuite, par l’absence des écouteurs typiques d’un casque Turtle Beach. Au lieu d’être plutôt allongés et légèrement tournés vers l’arrière, ici, les écouteurs sont complètement ronds.
Les matériaux utilisés sont assez basiques, soit de l’aluminium et du plastique, avec tout de même une majorité du second. Cependant, le plastique utilisé semble assez épais et semble être d’excellente qualité.
En somme, la qualité de fabrication de ce casque est excellente. Son design est unique et se démarque beaucoup des autres produits vendus par la marque. Le seul petit inconvénient que l’on peut trouver est le caractère assez imposant du casque.
Ergonomie
Comme mentionné plus tôt, il s’agit d’un casque à « faux arceau ». Ce n’est évidemment pas un vrai terme, mais c’est une façon efficace de qualifier ce genre de casques qui se font de plus en plus populaires.
Le casque à arceau est un principe assez simple. Pour le comprendre, il vous suffit de visualiser les anciens casques SteelSeries : ce bout de tissu suspendu sur l’arceau qui regroupe les écouteurs droit et gauche. Lorsque vous posez le casque sur votre tête, ce dernier s’ajuste automatiquement à la taille de votre tête. C’est une méthode efficace pour distribuer la pression de manière efficace sur la tête.
Cependant, le principe d’un casque à arceau est que ce dernier « flotte » sur votre tête, ce qui n’est pas le cas de ce Elite Atlas Aero, ni des autres casques à « faux arceau ». Ici, il vous faudra ajuster le casque à votre taille et le bout de tissu rembourré vient se coller à l’arceau lorsque le casque est posé sur la tête. Pas de casque flottant avec cet Elite Atlas Aero donc.
Malgré cela, le casque reste très confortable. La pression est relativement bien distribuée, et la partie haute du casque ne nous a jamais dérangé, même au bout de plusieurs heures d’utilisation.
Les coussinets – ou pads – utilisent un gel refroidissant plutôt efficace. Mettre le casque sur la tête devient alors très agréable, surtout par une journée de grande chaleur. Ce froid reste plutôt longtemps mais, comme avec n’importe quel autre casque, au bout de quelques heures d’utilisation, vos oreilles vont commencer à avoir chaud.
Par eux mêmes, ces pads sont plutôt agréables. Épais et possédant le juste milieu entre mou et ferme, vous ne devriez pas avoir mal aux oreilles, même avec une utilisation prolongée. Leur profondeur plutôt importante fait que même les oreilles les plus grandes ne devraient pouvoir toucher le fond en plastique dur.
Le plus grand problème de ce casque est le poids. De part sa nature sans-fil, le casque doit intégrer une batterie en plus de tout un tas d’autres composants électroniques. Ce dernier est donc bien plus lourd qu’un casque classique.
Cependant, la pression étant très bien répartie sur ce Elite Atlas Aero, le poids devient un problème moins important.
Qualité sonore
Le son du Turtle Beach Elite Atlas Aero est sans le moindre doute le point qui nous a impressionné le plus.
Nous avons mis le casque sur la tête avec les mêmes préjugés que pour n’importe quel autre casque gamer. Nous nous attendions à un son avec beaucoup de basses, très peu clair, et en général de plutôt mauvaise qualité.
Mais une fois que nous avons réellement entendu le casque, nous avons été très agréablement surpris. La qualité est excellente. Excellente au point de rivaliser avec le DT770 Pro de chez BeyerDynamic, le casque que nous utilisons au quotidien depuis quelques mois.
Le casque possède un son en « V shape ». Il y a ainsi pas mal de basses et d’aiguës, avec une présence moindre des médiums. On peut entendre un peu de bruit de fond si l’on met le son à fond, mais vous préférerez garder le son autour des 50% à 70% au maximum, au risque de vous détruire les oreilles.
Si jamais vous voulez prendre ce risque, on n’entend aucune distorsion, même avec le son à 100%.
De par sa nature fermée, le casque isole très bien des bruits ambiants. Le soundstage est plutôt large, sans être impressionnant.
Si on devait donc résumer la qualité sonore du Elite Atlas Aero en un mot, ce serait surprenant. Ce casque joue plus dans la catégorie audiophile qu’il ne joue dans la catégorie gaming, ce qui est d’autant plus particulier quand on sait que c’est un casque sans-fil.
Autonomie et connectivité
Le Elite Atlas Aero est un casque sans-fil avec une autonomie surprenante. Turtle Beach promet une autonomie de 30 heures, et on les tient largement.
Pour ce qui est de la recharge, nous avons malheureusement droit à un port micro-USB, très malvenu en 2020. Le câble fourni dans la boîte est plutôt court, il vous faudra donc acheter votre propre câble pour utiliser le casque en même temps que de le recharger.
Nous avons ressorti la rallonge de notre vieux Logitech G930, qui possède un long câble de recharge micro-USB. C’est plutôt fou de se dire qu’un casque qui a plus de 10 ans possède la même connectique de recharge qu’un casque aussi récent que le Elite Atlas Aero.
Pour ce qui est de la connexion au PC, cela se passe par un dongle USB fourni avec le casque. La distance maximale n’est pas annoncée par le constructeur, mais nous avons pu nous balader jusqu’à notre cuisine sans trop de soucis.
Ces tests nous ont aussi permis de nous rendre compte de à quel point le G930 était en avance sur son temps. Le casque reste connecté à des distances égales voire mêmes plus élevées que le Turtle Beach, ce qui est plus qu’impressionnant pour un produit vieux de 10 ans.
Qualité du microphone
Le microphone de l’Elite Atlas Aero ne vous permettra pas d’enregistrer votre prochain podcast et encore moins votre premier album de rap. Par contre, pour une utilisation sur Discord, ou du stream occasionnel, sa qualité reste tout à fait acceptable.
Ce dernier est amovible, une caractéristique que nous apprécions bien plus que ce à quoi nous nous attendions. En plus, il est très facile de le brancher comme de le débrancher, nous nous en débarrassons donc dès que possible.
S’entendre parler se révèle très compliqué vu la puissance de l’isolation du casque. Turtle Beach a même pensé à cela et propose un retour micro sans latence depuis son driver.
Fonctionnalités
Malgré son côté plutôt simpliste, le Turtle Beach Elite Atlas Aero propose quelques fonctionnalités que nous apprécions tout particulièrement.
La première est la présence de deux molettes. Par défaut, l’une est programmée pour changer le son système et l’autre pour régler le volume du retour microphone. Cependant, comme tous les autres boutons sur le casque, les actions sont totalement reconfigurables. Nous avons donc opté pour le volume système et le gain du microphone.
Deux autres boutons sont présents sur le casque, eux aussi, donc, reconfigurables. Par défaut, le premier coupe le microphone et le second ne fait rien. Cela nous mène donc à notre deuxième fonctionnalité préférée.
Le bouton à priori inutile est là car il est possible, depuis le driver, de l’assigner à tout et n’importe quoi. Nous avons choisi de couper totalement le son système.
Le son 3D est une fonctionnalité que nous n’apprécions pas particulièrement. Nos attentes étaient plutôt élevées quand nous avons vu qu’il s’agissait d’un partenariat avec Waves Audio, une marque très reconnue dans le monde de la production musicale. Cependant, la réalité est que la qualité sonore se perd beaucoup, pour un effet 3D qui semble très synthétique. Nous vous recommandons donc de rester sur le mode stéréo.
Driver
Le driver dont nous parlons depuis tout à l’heure est Turtle Beach Control Studio. Malgré son interface très minimaliste – et plutôt laide – ce logiciel propose pas mal de configurations. On y retrouve par exemple un égaliseur complet, chose que nous aimerions retrouver dans plus de drivers. On retrouve également le mode « superhuman hearing » qui booste, au choix, les bruits de pas ou les tirs, tout en atténuant le reste des sons.
La plus part des fonctionnalités qui touchent à l’audio rendent la qualité sonore abominable, c’est pourquoi nous vous recommandons de simplement utiliser les paramètres par défaut.
Nous apprécions la présence d’une noise gate paramétrable pour le microphone. Ainsi, vous pourrez, si celui-ci n’est pas trop fort, ne pas déclencher le microphone avec le bruit de votre clavier.
Test Turtle Beach Elite Atlas Aero : Avis
Le Elite Atlas Aero est sans le moindre doute un casque gaming premium. A 150€, ce n’es pas un produit destiné à tout le monde.
Cependant, le budget est plus que bien utilisé, le casque offrant une expérience d’écoute très satisfaisante tant pour le jeu que pour la musique ou les films. Nous apprécions également la grande autonomie, le confort excellent et le microphone amovible.
La piètre qualité du son 3D et la présence d’une connectique micro-USB sont deux points noirs loin d’être suffisamment importants pour faire de l’ombre sur toutes les qualités de ce produit.