Cela fait plus de deux ans que le Mac a adopté la puce ARM. C’est un domaine dans lequel Windows s’est essayé par le passé, mais n’a jamais réussi à maîtriser. Microsoft vise à rectifier cela avec sa Surface Pro 9.
C’est en 2012 que sortait la Surface RT, la première tablette Microsoft ARM. Dix ans après cet échec total, Microsoft tente à nouveau l’expérience, cette fois avec un SoC maison et un engouement bien plus important autour de l’architecture ARM.
Design de la Microsoft Surface Pro 9
Le design des Surfaces a assez peu évolué depuis le lancement du produit, il y a plus de dix ans. Les bords se sont affinés, le design a été soigné, mais le format et l’idée sont restées identiques. La Surface Pro 9 reprend donc les codes de ses prédécesseurs.
Il s’agit d’une tablette, qui partage quelques points clés avec l’iPad. Il est possible de la relever avec un pied qui vient se déplier à l’arrière. Le clavier est vendu séparément et sert également de cover de protection. Dans la partie design, nous allons traiter seulement de la Surface en elle-même. Tout ce qui concerne le clavier sera mentionné dans la partie dédiée, y compris son design.
La Surface Pro 9 prend la forme d’une tablette plutôt classique, à laquelle on aurait collé un dos supplémentaire. Le produit reprend l’esthétique soignée et très sobre que Microsoft utilise sur ces produits depuis un moment.
Notre Surface Pro 9 est de couleur grise, mais d’autres finitions sont disponibles, bien que la version ARM ne soit disponible qu’en “Platine”. Peu importe la couleur choisie, la tablette est construite en aluminium. Il s’agit d’un matériau plutôt léger, qui apporte tout de même de la solidité ainsi qu’un ressenti premium.
Le dos de la tablette est pratiquement vide. Il est divisé en deux parties, le haut est statique alors que le bas se déplie, permettant à la Surface de tenir droite. Sur la partie statique il est possible d’apercevoir une caméra ainsi qu’un microphone, alors que le pied se dote d’un logo Microsoft brillant. Ce dernier est un véritable aimant à traces de doigts.
Le pied se déplie presque à 180 degrés, ce qui permet de non-seulement positionner la tablette à la verticale, mais également la surélever légèrement. Cette position facilitera le dessin, par exemple.
Sous le pied se trouvent diverses informations, comme les mentions légales et les numéros de série. Contrairement à certains modèles des générations précédentes, le pied ne cache pas un port SD. Le stockage de la Surface n’est donc pas extensible et il vous faudra un adaptateur pour transférer les photos prises avec un appareil, comme le Panasonic Lumix S5II.
Sur les côtés de la Surface, il est possible de trouver les différents boutons et connecteurs. Ainsi, sur le côté droit se trouve le port de recharge magnétique propriétaire, alors que sur le côté gauche on trouve deux connecteurs USB-C. Sur le dessus se trouvent les boutons d’allumage et de contrôle du volume.
En dessous de la Surface nous pouvons apercevoir deux emplacements permettant de guider la connexion avec le clavier. Ce dernier s’attache à l’aide d’aimants, sans connecteurs apparents.
La façade accueille simplement l’écran, dont les bords sont assez épais. Ils ne sont pas symétriques, malgré l’écran au format 3:2. Enfin, entre ça et une encoche, comme on peut en trouver sur la Galaxy Tab S8 Ultra, le choix est personnellement vite fait.
La bordure en dessous de l’écran est également justifiée, puisqu’elle permet de relever le clavier. Il est, pour ainsi dire, impossible de s’en passer. Cela explique également la présence d’une bordure plus épaisse sur le dessus. Quitte à avoir des bordures, autant en faire des symétriques et en profiter pour proposer une webcam plus grande.
Toujours sur la façade, mais cette fois sur les côtés, il est également possible de trouver deux haut-parleurs. Ces derniers sont discrètement intégrés, au point de devenir invisibles. Par rapport à un ordinateur portable classiques, ces derniers diffusent du son directement vers vos oreilles, ce qui permet d’obtenir un rendu plus puissant et plus direct.
Malgré son écran de 13 pouces, la Surface Pro 9 est une tablette plutôt compacte et fine. L’épaisseur est plus grande que sur une tablette classique, mais il faut prendre en compte le pied, qui rajoute quelques millimètres. Les dimensions précises sont les suivantes :
- Longueur : 287 mm
- Largeur : 209 mm
- Épaisseur : 9,3 mm
La tablette est également légère, avec seulement 878 grammes sans le clavier. Même avec le clavier, cela en fait un ordinateur plus léger et, donc, plus transportable qu’un MacBook Air M2. Il sera toutefois plus compliqué de l’utiliser sans table dédiée.
Malgré un format polarisant, la Microsoft Surface Pro 9 est un très beau produit. Son design est épuré, simple et n’a rien à envier à celui des MacBook. Sa taille est très compacte et en fait un produit ultra portable. Il faudra toutefois une surface plate et stable, si vous souhaitez utiliser le clavier.
Caractéristiques de la Microsoft Surface Pro 9
Modèle | Microsoft Surface Pro 9 |
Type de PC | 2-en-1 |
Processeur | Microsoft SQ3 |
Nombre de cœurs du processeur | 8 Cœurs |
Nombre de threads | 8 Threads |
RAM | 16 Go LPDDR4X |
Stockage | 256 Go SSD PCIe 3.0 |
Carte graphique | Adreno 8CX Gen 3 |
Résolution | 2880 x 1920 pixels |
Diagonale | 13 pouces |
Fréquence de l’écran | 120 Hz |
Écran tactile | Oui |
Type de clavier | Chiclet |
Puissance de charge | 65 Watts |
Trackpad | Oui |
Stylet | Oui |
Haut-parleur | x2 Stéréo |
Connectique |
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Wi-Fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | Bluetooth 5.1 |
Webcam | 1920 x 1080 pixels |
Dimensions |
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Poids | 879 g |
Performances de la Microsoft Surface Pro 9
Notre Microsoft Surface Pro 9 est équipée du SoC Microsoft SQ3. Il s’agit de la troisième génération de la puce ARM maison de Microsoft. Le produit est également disponible avec des processeurs Intel, pour ceux qui en ont un réel besoin.
Le Microsoft SQ3 se base que la puce Qualcomm Snapdragon 8cx Gen 3. Il s’agit donc toujours d’un SoC Qualcomm, quelque peu modifié et arborant le nom Microsoft. Cela permet d’éviter le stigma qui vient avec les SoC Qualcomm sur Windows.
Microsoft partage assez peu d’informations à propos de ce SoC. Nous ne savons pas réellement à quel point il est modifié. Le système nous indique que le processeur possède huit coeurs, ce qui est également le cas du Snapdragon 8cx Gen 3. La disposition des coeurs sur ce dernier est la suivante :
- 4x Cortex-X1 @ 3 GHz
- 4x Cortex-A78 @ 2,4 GHz
C’est une disposition assez performante, avec quatre coeurs réellement puissants. Généralement, sur les smartphones, nous en retrouvons qu’un seul.
En ce qui concerne le GPU, il s’agit ici d’un Adreno 8cx Gen 3, avec 8 Go de mémoire dédiée. A nouveau, assez peu d’informations sont disponibles à propos de ce GPU.
Performances CPU
La Microsoft Surface Pro 9 est donc équipée d’un processeur octa-core. La première moitié sont des coeurs de performance, cadencés à 3 GHz, alors que la seconde moitié sont là pour effectuer des tâches plus légères et ne sont cadencés qu’à 2,4 GHz.
Nous avons testé le CPU sur les benchmarks GeekBench 5 ainsi que Cinebench R23. Le benchmark Cinebench a été lancé sur une couche d’émulation, puisqu’une version ARM native n’est pas disponible. Malgré cela, les scores restent plutôt bons.
Nous obtenons ainsi 5706 points en multi-core sur Geekbench 5, ainsi que 1100 points en single-core. C’est légèrement moins performant que le Dell Inspiron 16 7620, mais il faut garder en tête qu’il s’agit d’un format bien plus compact et, surtout, sans ventilateur.
C’est également moins performant que le MacBook Air M2, qui propose des scores chatouillant les 9000 points sur ce même benchmark. Pour le coup, c’est assez décevant. Le MacBook propose un design qui n’est pas beaucoup plus épais, qui est également basé sur l’architecture ARM et qui n’utilise, lui-aussi, pas de ventilateurs.
Côté Cinebench R23, en multi-coeur nous arrivons à 3585 points. C’est un score drastiquement plus faible par rapport aux résultats que nous atteignons avec des CPU que l’on retrouve dans la même gamme de prix. C’est même moins performant que le i5 1135G7, présent sur le Thomson M15 Evo.
Nous suspectons toutefois une perte de performances liée à l’émulation x86. En effet, comme nous l’avons mentionné plus tôt, Cinebench n’est pas disponible en ARM natif. L’application est donc émulée, afin de pouvoir être exécutée sur ce CPU ARM.
Performances GPU
Le GPU de la Surface Pro 9 est le Adreno 8cx Gen 3 sur lequel nous avons assez peu d’informations. Nous nous attendons à des scores plus bas que ce que l’on atteint sur les puces d’Apple, mais légèrement plus élevé que certaines machines équipées d’un Intel Iris Xe.
3D Mark Night Raid nous affiche 12 644 points. C’est, comme nous l’avons prédit, très légèrement plus haut que le score du Inspiron 16 mentionné plus tôt. Cependant, c’est un score drastiquement plus bas que celui du Aspire Aspire Vero. Dans tous les cas, ça reste un score assez faible.
Le benchmark Wild Life Extreme nous permet d’atteindre un score de 3049 points. C’est, près de 1000 points supplémentaires par rapport à l’ordinateur portable Dell, ce qui représente tout de même 32% de performances en plus. Cependant, cela n’en fait pas un score élevé du tout.
La Surface Pro 9 équipée d’une puce ARM n’est pas faite pour encaisser des tâches gourmandes en performances graphiques. Oubliez le gaming, de toute façon les jeux compatibles en ARM natif sont quasiment inexistants.
Performances RAM
Notre Surface Pro 9 est équipé d’un SoC. Cela signifie que, contrairement à une disposition classique, où le GPU, le CPU, la RAM et le SSD sont quatre composants distincts, ces derniers sont tous regroupés dans une seule et même puce.
Cette méthode apporte un avantage important pour les performances des SSD et de la RAM. En effet, puisque tout est dans la même puce, les données ont beaucoup moins de trajet à faire. Les débits sont généralement plus élevés et les latences, incomparables par rapport à un système x86.
Vous pouvez donc imaginer notre déception face aux 33 Go/s en lecture pour la RAM. Il s’agit de RAM LPDD4X, qui n’est pas tout à fait la dernière génération présente sur le marché, mais tout de même. C’est loin d’être lent, mais nous nous attendions à plus. En lecture, c’est beaucoup mieux, puisque nous atteignons 49 Go/s. C’est un débit auquel nous nous attendions plus, venant d’un SoC.
En ce qui concerne les latences, elles restent bel et bien imbattables. Il n’y a qu’un SoC qui vous permettra d’atteindre 10,4 ns, du moins avec les technologies disponibles à l’heure où nous écrivons ces lignes.
La RAM dont est équipée la Surface Pro 9 est loin d’être mauvaise. C’est dommage d’avoir opté pour de la LPDDR4X dans cette tranche de prix, cependant ce n’est pas extrêmement grave. Même si nous nous attendions à mieux, les débits sont plutôt bons.
Performances SSD
Côté SSD, notre Surface Pro 9 est équipée de 256 Go de stockage interne. Comme la RAM, le stockage est directement intégré dans le SoC. Il n’est donc pas tout à fait correct de parler de SSD, mais par soucis de consistance, nous allons tout de même parler de SSD.
En écriture, ce SSD s’en sort plutôt bien. 3180 Mo/s en lecture c’est dans la moyenne de ce que l’on retrouve sur la plupart des PC portables. En écriture toutefois, ce chiffre dégringole, avec seulement 1636 Mo/s. C’est presque la moitié de ce que l’on retrouve sur certains produits comparables.
Les performances de la Microsoft Surface Pro 9 ne sont pas mauvaises, mais ne sont pas à la hauteur de ce que peut proposer Apple sur les puces M1 et M2. Notre théorie derrière cela est assez simple.
Microsoft s’entête à utiliser des puces Qualcomm. Au lieu de réellement créer une puce, ce qui coûte cher, certes, mais peut apporter de gros avantages, le constructeur préfère collaborer avec Qualcomm, qui les fabrique pour lui.
Le problème est que Qualcomm n’est pas à la hauteur. Si leurs SoC pour smartphone sont déjà loin d’être excellents, bien que le Snapdragon 8 Gen 2 semble être plutôt prometteur, celles prévues pour les PC sont simplement en retard.
Pour réellement propulser Windows pour ARM, Microsoft se doit de proposer des alternatives qui apportent quelque chose. A l’heure actuelle, la transition est trop restrictive et apporte une perte de performances, là où le Mac apporte plus de puissance et plus de batterie.
Écran de la Microsoft Surface Pro 9
L’écran de la Microsoft Surface Pro 9 est d’une taille de 13 pouces en diagonale. Il s’agit d’une dalle IPS, avec un contraste de 1200:1. Nous aurions évidemment préféré une dalle OLED, bien que cette dalle soit très bonne.
La définition de cet écran est de 2880 x 1920 pixels, soit un peu plus que de la 2K. Pour cette taille, cela en fait un écran d’une résolution de 267 ppp, ce qui est très bon. Il est impossible de distinguer un pixel d’un autre, même en étant très proche de l’écran.
La fréquence de rafraîchissement est de 120 Hz, ce qui est plutôt élevé. Cela rend l’utilisation de la tablette plus fluide et agréable, même dans des tâches simples comme la navigation dans l’explorateur de fichiers.
La fréquence de rafraîchissement est dynamique. L’écran ne tourne donc pas constamment à 120 Hz. Le taux de rafraîchissement permet d’économiser de la batterie en faisant tourner l’écran à une fréquence plus basse lorsque c’est possible.
L’écran de la Microsoft Surface Pro 9 est évidemment tactile, puisqu’il s’agit avant tout d’une tablette. La navigation est fluide et la détection des appuis est précise. L’écran supporte le multi-touch jusqu’à 10 points.
Pour ceux qui ne souhaitent pas utiliser leurs doigts, il est également possible d’utiliser un stylet. Ce dernier est vendu séparément. Il supporte la détection de la pression. Cela en fait un remplacement viable à une tablette graphique.
La dalle est protégée par du verre Gorilla Glass 5. Ce n’est pas la toute dernière génération, mais puisqu’il ne s’agit pas d’un produit qui finira dans un sac avec l’écran à découvert et encore moins dans une poche, ce n’est pas un grand problème.
En ce qui concerne les couleurs, la Surface Pro 9 prend en charge 96,8% de l’espace sRGB, soit seulement 68,6% de l’espace de couleurs DCI-P3. Cela ne signifie pas que l’écran propose des couleurs imprécises ou fades, mais simplement qu’il est n’est pas capable d’en afficher autant qu’un ThinkPad Z13 Gen 1.
Finalement, pour ce qui est de la luminosité, la Surface Pro 9 propose une dalle allant jusqu’à environ 500 nits. Ce n’est pas suffisant pour profiter du HDR10, mais ça vous permettra de travailler en extérieur sans trop de soucis.
L’écran de cette tablette est très agréable à utiliser. Malgré son espace colorimétrique réduit par rapport à certains produits concurrents, les couleurs sont vives sans rentrer dans l’agressif. Le 120 Hz permet une expérience fluide dans toutes les tâches.
Clavier et trackpad de la Microsoft Surface Pro 9
La Microsoft Surface Pro 9 est une tablette avant d’être un ordinateur portable. Cependant, et comme sur l’iPad, il est possible d’y attacher un clavier afin de l’utiliser en remplacement d’un laptop. En revanche, contrairement à un iPad, la tablette de Microsoft propose un OS d’ordinateur complet.
Comme c’est le cas pour la tablette, le design du clavier a très peu changé depuis la première génération. Il s’agit toujours d’un cover en tissu qui vient se fixer magnétiquement en dessous de la tablette.
Le tissu est assez doux a l’extérieur, mais bien plus compacté à l’intérieur. Cette texture plus dure permet au tissu de moins se détériorer avec le temps. Il absorbera également moins de saletés provenant de vos poignets. Ce cover accueille donc un clavier au format 60%, ainsi qu’un petit trackpad. Commençons d’abord par le clavier.
Nous avons été surpris par ce dernier. Avec un cover aussi fin, nous nous attendions à ce que l’intégralité de l’objet rebondisse lorsque le clavier est utilisé. C’est légèrement le cas dans la position plate, mais une fois le clavier relevé à l’aide des aimants, le clavier est solide et ne bouge pas.
Le clavier est évidemment un peu plus mou que sur un ordinateur portable classique. Cependant, ce n’est pas la mer à boire. L’expérience de frappe reste correcte. Les touches proposent un bon retour haptique, tout en restant silencieuses. Par ailleurs, pour sa finesse, sa robustesse est assez étonnante. Nous nous attendions à quelque chose qui se déforme bien plus facilement.
Ce n’est pas un clavier de choix pour écrire beaucoup de texte. Pour écrire un article complet, nous opterions pour littéralement n’importe quoi d’autre. Cependant, si vous utilisez le clavier pour un peu d’écriture et beaucoup de raccourcis, il remplit parfaitement sa fonction.
Contrairement à un ordinateur portable classique où le clavier est fixe, celui de la Surface Pro 9 peut être remonté. La différence de position est assez conséquente. Il est donc possible d’obtenir une expérience de frappe plus ergonomique, ce qui est toujours appréciable. Par ailleurs, remonter le clavier permet de le rendre plus stable et robuste.
En ce qui concerne le trackpad, ce dernier est de très petite taille. Nous avons cependant été surpris par son ressenti. Il propose un clic plus profond que certains ordinateurs portables classiques.
Comme pour les touches du clavier, les clics proposent un excellent retour haptique. En revanche, ils sont bien loin d’être silencieux. Leur bruit n’est pas nécessairement désagréable, il n’est juste pas discret.
Le trackpad est également très précis. Combiné à sa taille, c’est un excellent outil lorsque vous avez besoin de plus de précision. Autrement, nous vous recommandons de faire le reste de la navigation à l’aide de vos doigts et de l’écran tactile.
Finalement, il est possible d’acheter un stylet pour votre Surface Pro 9. Ce dernier vient se ranger au-dessus du clavier, dans la partie qui se retrouve cachée, une fois le clavier remonté. Il est, bien entendu, maintenu en place par des aimants, ce qui vous évitera de le perdre. Son emplacement permet également de le recharger.
Comme nous en parlions plus tôt, le stylet sait détecter la pression appliquée et grossir le trait en fonction de celle-ci. Nous ne sommes pas de grands dessinateurs, toutefois nous avons trouvé le stylet assez précis. Son ressenti sur l’écran n’est pas mauvais, bien qu’il est toujours conseillé d’investir dans un protège-écran matte si vous l’utilisez souvent. Le grain de ces protections d’écran permettent de rajouter de la texture et donner un ressenti se rapprochant davantage du papier.
Windows ARM sur la Microsoft Surface Pro 9
Bien qu’il existe des versions utilisant des processeurs Intel, notre Surface Pro 9 tourne sous un SoC ARM. Si le Mac a su très bien gérer sa transition, les choses ne sont pas aussi fluides sur Windows.
Windows 11 a fait beaucoup de progrès en la matière. Quand on se rappelle de la catastrophe qu’était Windows 8RT, la première version de Windows pour ARM réellement mise en avant par Microsoft et qui était incapable de lancer une application x86, le contraste est flagrant.
Une chose n’a pas changé en revanche, le nombre d’applications prenant en charge ARM nativement est très faible. Il y en a plus qu’à l’époque, certes, mais elles sont toujours très minoritaires.
Le Mac est bien en avance sur ce sujet. L’intégralité des machines sous macOS tourneront, d’ici tout au plus un an, sur une puce ARM. Les développeurs sont donc forcés d’adapter leurs applications. Ce n’est pas le cas sur Windows.
Malgré que Microsoft pousse de plus en plus à la transition vers ARM, il y aura toujours des machines sous x86 (les processeurs Intel et AMD classiques), même dans cinq ans. Ces machines représenteront également une majorité.
Les développeurs se sentent donc moins obligés d’adapter leurs applications. D’autant plus que le nombre d’ordinateurs avec une puce ARM sous Windows est encore très faible.
Pour palier à cela et ne pas brider la Surface aux trois applications compatibles nativement, Microsoft a mis en place un système d’émulation. Son fonctionnement, depuis les dernières mises à jour, est similaire à Rosetta 2.
En citant Microsoft, “l’émulation x86 fonctionne en compilant des blocs d’instructions x86 dans des instructions Arm64 avec des optimisations pour améliorer les performances”. C’est exactement ce que fait Apple.
Dans les faits, bien que les performances ne sont pas aussi bonnes qu’avec Rosetta, l’émulation reste très bonnes. Des pertes de performances peuvent être aperçues, mais les applications restent utilisables.
Qualité sonore de la Microsoft Surface Pro 9
La Microsoft Surface Pro 9 est équipée de deux haut-parleurs en façade. Ce placement permet aux haut-parleurs de produire un son qui va directement vers vos oreilles. Cela permet un rendu plus fort, sans pour autant devoir monter le volume.
Ces haut-parleurs proposent un son de plutôt bonne qualité. Ne vous attendez pas à entendre beaucoup de basses venant d’un produit si fin. Cependant, les graves sont bien présents, sans trop l’être. Ils n’étouffent absolument pas le reste des fréquences.
Les aiguës sont mis en avant sans être stridents. Ce léger boost permet d’obtenir un résultat plus clair qui rendra les dialogues plus compréhensibles. Les médiums sont très légèrement en retrait, ce qui permet d’éviter un effet nasal.
Concrètement, la Surface Pro 9 s’en sort très bien en ce qui concerne la qualité sonore. Le placement de ses haut-parleurs est un gros avantage.
Connectivité de la Microsoft Surface Pro 9
La Microsoft Surface Pro 9 est équipée du Wi-Fi 6E. Il s’agit de la toute dernière norme pour cette connectivité sans fil, bien que la Wi-Fi 7 n’est pas très loin. Vous pourrez profiter des meilleurs débits possibles à l’heure actuelle.
La machine dispose également de la connectivité 5G, avec une eSIM ou une nanoSIM. Les fréquences supportées sont les suivantes :
5G | n1/n2/n3/n5/n7/n8/n20/n25/n28/n38/n40/n41/n66/n71/n77/n78/n79 |
4G | B1/2/3/5/7/8/12/13/14/19/20/25/26/28/29/30/38/40/41/42/46/48/66/71 |
3G | B1/B2/B5/B8 |
La fréquence n38, qui est la fréquence “coeur” de la 5G utilisée en France est supportée. Comme toujours, les débits que vous atteindrez varieront selon votre couverture réseau.
La tablette dispose également du Bluetooth 5.1. Vous aurez ainsi la possibilité de connecter un clavier, une souris ainsi qu’un casque sans avoir à utiliser un câble.
Côté connecteurs physiques, on retrouve simplement deux ports USB-C ainsi que le port de recharge propriétaire. Nous regrettons l’absence d’un port Jack, surtout ce genre de produit.
La Surface Pro 9 est donc plutôt bien fournie en ce qui concerne la connectivité. La 5G est un plus appréciable sur cette machine ultra portable.
Verrouillage et sécurité de la Microsoft Surface Pro 9
La Microsoft Surface Pro 9 intègre le système de reconnaissance faciale Windows Hello. Il s’agit d’une reconnaissance faciale en 3D, un peu comme ce que l’on trouve sur le Huawei Mate 50 Pro, ou encore l’iPhone. Tout le dispositif est intégré aux côtés de la caméra frontale.
La reconnaissance faciale est très efficace. Contrairement à d’autres ordinateurs portables qui, parfois, ont du mal, la Surface Pro 9 est déverrouillée en quelques secondes et quelque soit la distance entre vous et l’ordinateur. De plus, aucun point rouge ne vous clignote dans les yeux, ce qui est toujours appréciable.
Windows 11 est, évidemment, le système d’exploitation sous lequel tourne cet ordinateur. Ce dernier apporte de nombreuses améliorations en termes de sécurité par rapport aux générations précédentes. Vos données sont donc chiffrées par défaut, sans manipulations supplémentaires à effectuer.
Autonomie de la Microsoft Surface Pro 9
La Surface Pro 9 est équipée d’une batterie de 47,7 Wh. Ce n’est pas immense, c’est bien moins que les 99 Wh d’un MacBook Pro par exemple. Cependant, au vu de la finesse de la tablette et sachant qu’elle doit intégrer, dans ce châssis, tous les composants, c’est déjà pas mal.
Microsoft nous promet une autonomie allant jusqu’à 19 heures. Ces résultats dépendent énormément de vos paramètres et de votre usage. Dans nos tests, nous n’avons pas pu atteindre cette durée.
Nous nous approchons plus des 10 heures. Ce ne serait pas mauvais pour un PC avec un processeur x86, mais pour une machine ARM c’est clairement pas fameux. Windows doit se doter de meilleures optimisations dans ce domaine, afin de ne pas être aussi loin derrière la concurrence.
Test Microsoft Surface Pro 9 : Avis
La Microsoft Surface Pro 9 est une tablette ultra portable avec un design sympa et un excellent écran. Cependant, les performances ne sont pas à la hauteur. Microsoft se doit de proposer de meilleurs SoC pour réellement encourager la transition vers ARM.
Le prix d’entrée pour une Surface Pro 9, sans clavier, est de 1549€. C’est déjà bien plus que le MacBook Air M2, bien que la comparaison n’est pas parfaite puisque ce ne sont pas les mêmes produits. Notre modèle, avec le clavier et le stylet, fait montrer la facture à presque 2200€. C’est bien trop cher pour des performances aussi basses.
L’idée est bonne et Microsoft doit continuer à développer ce produit, qui ne peut que s’améliorer de génération en génération. Cependant, à l’heure actuelle et à cause des nombreux problèmes évoqués plus tôt, ce n’est pas un produit que nous pouvons recommander.