Les souris, ça n’a rien de nouveau pour SteelSeries. La marque en fabrique depuis aussi longtemps qu’elle existe. Cette expertise a permis de créer certaines des souris les plus populaires qui n’ont jamais existé. Mais, une souris reste une souris. A part ajouter quelques boutons ou la rendre sans-fil, il n’y a pas de grande marge pour se différencier de la concurrence. SteelSeries a voulu changer cela et pousser la souris à un autre niveau. Voici le test de la SteelSeries Rival 710.
Design de la Rival 710
Une des marques qui ressort le plus du reste en terme de design est bien SteelSeries, et cette Rival 710 n’est pas une exception.
La souris est faite entièrement en plastique soft touch, sauf sur les côtés où le plastique gagne une texture et perd son revêtement gommé afin de pouvoir mieux agripper la souris. Ces côtés sont un excellent choix. Faisant partie de la même pièce de plastique que le reste du produit, cette partie ne peut donc pas se décoller avec le temps comme cela peut arriver aux bouts de caoutchouc présents sur tant d’autres souris.
On retrouve par ailleurs, sur le côté gauche, deux mystérieux points oranges qui ressortent tant visuellement que tactilement. Au début nous étions très intrigués par ce qu’étaient ces deux points oranges,mais le mystère est bien moins intéressant qu’il n’y paraît.
Il s’agit simplement de petits indicateurs permettant de positionner son pouce de manière optimale pour utiliser les trois boutons latéraux.
Sur ce même côté gauche on retrouve un petit écran OLED monochromatique dont nous allons reparler plus tard dans l’article.
Le haut de la souris voit présent le logo de la marque, évidemment éclairé en RGB. La molette l’est elle aussi.
Sur le bas de la souris, là où l’on pourrait retrouver la paume de votre main, est présent un petit bout de caoutchouc amovible portant la mention “RIVAL”. Ce dernier est amovible car il est possible de changer cette pièce par une autre avec une mention ou un logo différent.
Quant aux dimensions, il s’agit d’une souris plutôt longue, avec un corps de 124.8mm de long, 76.2 mm de large au niveau de la base et 53.6 mm de large pour le sommet.
L’arrière de la souris de la souris, à 41.7 mm, remonte drastiquement par rapport à l’avant, à 25.9 mm. Toutes ces mesures donnent une souris plutôt imposante en main, loin d’être faite pour ceux aux pattes les plus petites.
Le tout est couronné par un poids plutôt élevé de 135 g.
C’est en effet très lourd, certainement pas au goût de tout le monde, mais cela peut être quelque chose auquel il est possible de s’habituer. Pour ce qu’il nous concerne, étant habitués à des souris très légères, nous avons eu du mal à utiliser celle-ci de par son poids.
Finalement, la souris est une souris faite exclusivement pour les droitiers. Il n’existe malheureusement pas de version pour les gauchers.
Boutons et câble
La Rival 710 possède un total de 7 boutons, soit les deux clics principaux, la molette, un bouton sous la molette et trois boutons sur le côté gauche de la souris.
La totalité de ces boutons sont programmables grâce au logiciel SteelSeries Engine 3, y compris le clic gauche, chose qui n’est pas possible sur toutes les souris.
Quant au feeling, les switchs utilisés pour les clics principaux sont “faits maison” par SteelSeries. Ils sont garantis pour 60 millions de clics et possèdent un retour tactile très présent. Cependant, ces derniers peuvent sembler lourds à l’utilisation selon votre style d’utilisation et, surtout, ils sont bien plus bruyants qu’une paire de switchs Omron, par exemple.
Nous apprécions la séparation des clics principaux du reste de la coque. Cela élimine la sensation de déformation de la souris qu’il est possible de ressentir sur des souris comme la Razer Deathadder.
Les boutons latéraux ont une distance d’actionnement plutôt élevée et possèdent eux aussi un retour tactile important. Leur taille, leur positionnement et leur feeling les rendent très agréables à utiliser.
La molette, comme tous les autres boutons, est très tactile. Plus lâche que celle de la Razer Viper Ultimate que nous utilisons au quotidien, elle nous fait perdre un peu de précision en jeu mais nous fait gagner du confort en productivité.
Le caoutchouc utilisé pour la molette n’est cependant pas le meilleur choix. Son manque de texture permet au doigt de glisser facilement de la molette, là où sur notre Viper Ultimate le doigt est accroché dessus et n’est pas prêt de partir. Le clic-molette est par ailleurs un peu compliqué à réaliser.
Pour ce qui est du bouton en dessous de la molette, de par sa position, est naturellement plutôt compliqué à appuyer. Sa taille très fine élimine tout risque d’appui accidentel. C’est une excellente chose au vu de l’assignement par défaut du bouton, soit le changement de DPI.
Finalement, il n’y a pas un mais deux câbles livrés avec cette Rival 710. Un premier est un câble tressé de deux mètres et le second est un câble en caoutchouc d’un mètre de long. Le premier est fait pour une utilisation sur un PC fixe, là où le second est spécialement fait pour une utilisation sur ordinateur portable.
C’est un excellent choix de la part de SteelSeries d’intégrer ces deux câbles. Vous pouvez ainsi garder le long câble indéfiniment branché sur votre ordinateur fixe, puis, lorsque vous partez, détacher le long câble de la souris et y brancher le plus court. Ce n’est pas tout à fait au même niveau de commodité que le sans-fil, mais c’est un pas en avant par rapport aux câbles attachés.
Capteur et DPI
Comme les switchs des clics principaux, le capteur est lui aussi fait maison. Enfin, en réalité le TrueMove3 une collaboration avec PixArt, la même marque qui fabriquait le capteur du précédent modèle de la même souris, la Rival 700. Ici il s’agit d’une version optimisée du PMW3360, un capteur très populaire chez les souris les plus performantes.
Il est possible de monter jusqu’à 12000 DPI par incréments de 100. C’est moins que le modèle précédent, mais largement suffisant dans l’optique où la plus part d’entre nous s’arrêteront de toute façon, au plus, à 1000 DPI.
SteelSeries promet un suivi 1:1, soit un tracking parfait des mouvements sur le tapis de souris. La marque indique également un suivi amélioré sur sa gamme de tapis QcK et ce jusqu’à 3500 DPI.
Ce capteur a la particularité d’être amovible et donc remplaçable. A l’heure actuelle, SteelSeries ne vend plus que le capteur TrueMove3 et ne produit plus le capteur laser proposé à l’origine.
Cette caractéristique était censé permettre de garder la même souris le plus longtemps possible et ne mettre à jour que les pièces nécessaires, mais la disparition de ce module laser nous fait douter par rapport à si SteelSeries sortira réellement de nouveaux capteurs compatibles avec la souris.
Fonctionnalités
C’est le point sur lequel SteelSeries souhaite le plus se détacher des autres marques. En effet, la Rival 710 possède deux caractéristiques très uniques.
La première est cet écran OLED monochromatique que nous avons évoqué plus tôt. Il s’agit d’un petit affichage de basse résolution capable de donner des informations sur votre jeu, vous transmettre des notifications Discord et bien plus encore. L’écran s’intègre avec la plus grande partie des jeux populaires et avec quelques autres logiciels tels que, donc, Discord.
En plus de l’intégration logicielle, il vous est possible de paramétrer ce qui est affiché quand il n’y a aucune intégration active. SteelSeries propose de petites animations directement sur le site web, mais il vous est possible d’utiliser vos propres images en vos propres GIFs. Ces derniers seront joués à une vitesse de 10 fps.
Nous aurions cependant préféré un vrai écran noir et blanc. Dans l’état actuel, la couleur est plus orangée qu’elle n’est blanche et cela donne au tout un côté sale malvenu.
La seconde fonctionnalité est le moteur de vibration intégré dans la souris. Celui-ci est à nos yeux bien plus utile que l’écran. Là où pour utiliser l’écran OLED il vous faudra détourner les yeux de votre jeu, les vibrations ne vous demandent pas d’efforts particuliers pour se faire sentir.
Ces dernières sont particulièrement intéressantes dans des jeux comme CS:Go. Vous pouvez enfin librement changer de fenêtre si vous mourrez en début de round et la souris se chargera de vous notifier au début du prochain round.
La souris peut également vibrer lorsque vous avez tué un ennemi. Cette dernière fonctionnalité peut sembler futile mais cela rajoute réellement un côté satisfaisant à chaque kill.
Toutes ces fonctionnalités sont modifiables grâce au driver SteelSeries Engine 3.
Un autre aspect que nous apprécions chez la souris et qui n’est pas tant exclusif à la Rival 710 est la boutique de pièce détachées que propose SteelSeries. Si vous cassez quelque chose d’extérieur faisant partie de la souris, il y a de bonnes chances que la pièce est vendue sur le site.
C’est une excellente initiative pour réduire les déchets électroniques, mais également pour éviter de devoir racheter une souris complète à plus de 100€. Il vous suffira de commander la pièce pour une dizaine d’euros sur le site de SteelSeries et la changer par vous-mêmes.
Test SteelSeries Rival 710 : Avis
La Rival 710 est la souris la plus haut de gamme de SteelSeries et également la plus riche en fonctionnalités. Bien que l’écran ne soit pas très utile à nos yeux, le vibreur sait se montrer à la fois satisfaisant et bienvenu. Cette richesse en fonctionnalités n’a pas stoppé la marque de dépenser dans la qualité de fabrication premium. Les matériaux sont solides et agréables au toucher.
Pour ce qui est des dimensions, si vous n’avez pas de petites mains vous ne devriez pas avoir de problèmes. Quant au poids, c’est une souris lourde, ce qui n’est pas au goût de tout le monde.
Vendue à 109,99€ sur le site de SteelSeries, cette souris est très haut de gamme. Cependant, ses fonctionnalités uniques, ses performances et sa qualité de fabrication en valent le prix.