Si Sony a de nombreux appareils pour les photographes essentiellement, le fabricant japonais n’en oublie pas les vidéastes et surtout ici, les vlogueurs. Ce Sony ZV-E10 est un appareil photo permettant de prendre de belles vidéos seul, sans avoir toute une équipe derrière soi et en tenant l’appareil avec une main. Il est l’idéal pour les vlogueurs, mais voyons ce qu’il vaut vraiment.
Design
Ce Sony ZV-E10 a un gros avantage, sa compacité. En effet, on retrouve ici un appareil permettant de filmer en 4K Ultra HD, mais tout en restant compact, le tout avec un capteur APS-C très pratique et certes, plus petit qu’un plein format comme sur un A7 IV, mais qui convient parfaitement pour ce type d’appareil. Avec quelques accessoires, cette compacité ainsi que son poids de seulement 343 grammes, il est possible de garder l’appareil sans soucis avec un bras en l’air permettant de se filmer.
En effet, on retrouve à l’arrière, un écran inclinable, permettant de se voir en direct si on le retourne c’est toujours très pratique. Je n’ai en effet pas cette fonctionnalité sur mon A7 III et c’est quelque chose qui manque à cet appareil. Cependant, le ZV-E10 qui est optimal pour les vlogs, dispose bien de cet écran inclinable à 180° dans les deux sens, à savoir sur le côté, mais il est également possible de lui faire effectuer une rotation sur lui-même afin de mettre l’écran sur la gauche de l’appareil.
Au dos on dispose également des touches suivantes :
- Menu
- Fn (fonction)
- Lecture des enregistrements
- Corbeille
- Une roue avec 5 boutons :
- Affichage
- ISO
- Exposition
- Retardateur
- Mode de prises de vues
- Le bouton central
À l’arrière comme sur la droite et jusque sur l’avant, l’appareil dispose d’un grip permettant de tenir et lui évitant de glisser dans les mains. Cependant, ça reste assez léger et ça n’est pas une mauvaise chose.
Sur le dessus, on retrouve le bouton de démarrage, ainsi qu’une touche permettant de lancer l’enregistrement de vidéos. Un autre bouton est également présent, permettant de changer rapidement le mode d’enregistrement le bouton C1 permet des fonctions que l’on peut personnaliser et on retrouve enfin une roue crantée, offrant la possibilité de modifier l’ouverture ou le shutterspeed (vitesse d’obturation).
Un peu sur l’avant, se trouve un bouton déclencheur pour la prise de photos, ce qui est pratique, mais l’appareil est plutôt conçu pour de la vidéo. Malgré tout, il reste parfaitement polyvalent et peut faire de belles photos avec son capteur de 24 MP. Autour, une bague permettant de zoomer ou de dézoomer est disponible, cependant cette dernière n’est pas compatible avec tous les objectifs. Avec le 18-135, que nous avions, ce n’est pas possible.
Sur le dessus de l’appareil, mais à gauche cette fois, se trouve le haut-parleur permettant d’entendre tout ce que l’on enregistre, ainsi que le microphone et le support permettant de connecter des accessoires, à alimenter électriquement ou non.
Sur la tranche droite – quand on regarde l’appareil comme si l’on était en face – on retrouve un premier cache recouvrant le connecteur pour un microphone à connecter en jack. Aussi, se trouve un second cache qui renferme un connecteur jack sortie pour un casque, afin d’écouter en direct ou non ce que l’on enregistre, ainsi qu’un connecteur micro-USB et un port USB-C.
Sur la tranche gauche, on ne retrouve rien de spécial, cette dernière sert à la prise en main de l’appareil lorsqu’on souhaite faire une photo avec, ou prendre des plans vidéos à la main. Sur la face avant enfin, se trouve une LED d’activité ainsi que bien évidemment, le capteur avec le système de fixation, protégé par un cache indispensable lorsqu’aucun objectif n’est installé. C’est ici toujours la monture E de chez Sony, compatible avec un grand nombre d’objectifs (plus de 50).
Au-dessous de l’appareil se trouvent pas mal de certifications, mais surtout un pas de vis, permettant de fixer l’appareil sur le socle d’un trépied par exemple ou sur un stabilisateur. Enfin, le petit capot permet de retirer la batterie afin de la recharger à l’aide du bloc de charge fourni, à brancher sur le secteur. Le port SD est également inclus ici. Ce n’est pas le plus pratique je trouve, mais c’est très certainement le seul endroit où Sony a pu le mettre.
Sony ZV-E10 : Fiche technique
Modèle | Sony ZV-10 |
Dimensions | 115,2 x 64,2 x 44,8 mm (LxHxl) |
Poids | 343g (avec batterie et carte mémoire) |
Capteur | CMOS Exmor™ |
Taille du capteur | 23,5 x 15,6 mm (APS-C) |
Résolution du capteur | 25,0 mégapixels |
Pixels effectifs | 24,2 mégapixels |
Type de monture | Type E |
Format d’enregistrement |
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Résolution d’image |
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Écran principal | TFT Tactile |
Taille de l’écran principal |
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Écran amovible | Oui |
Type d’obturateur | Mécanique et Électronique. |
Vitesse d’obturation | Photo – 1/4000 à 30 s Vidéo – 1/4000 à 1/4 s |
Cadence déclenchement |
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Plage de sensibilité ISO | Photo – 100 à 32 000 ISO (plage étendu de 50 à 51 200 ISO) Vidéo – 100 à 32 000 ISO |
Auto Focus | 425 points |
Résolution vidéo |
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Format vidéo | XAVC S |
Compression Vidéo | MPEG-4 AVC/H.264 |
Enregistrement audio | LPCM 2 canaux (48 kHz 16 bits) |
Emplacement d’enregistrement | 1 emplacement carte SD |
Support d’enregistrement |
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Connectivité | |
Accumulateur | Li-ion NP-FW50 |
Prise en main
Le Sony ZV-E10 propose un format compact, contrairement à d’autres appareils plus haut de gamme de la marque. Cependant, ce format compact permet une prise en main assez agréable, bien que ça ne soit pas aussi optimal que sur mon Sony A7 III, ce n’est pas dérangeant non plus, car, l’appareil est aussi pensé pour aller sur un support ou un stabilisateur et ne pas être porté directement à la main.
Les nouveaux menus inaugurés sur l’Alpha 7S III (A7S III) et l’Alpha 1 (A1) ne sont pas inclus et certaines options sont trop simplifiées, à l’image de la gestion des collimateurs. On note également que le démarrage est particulièrement long puisqu’il dépasse les deux secondes.
Ergonomie
Compact et léger , le boitier est facile à trimbaler de partout.
Bien qu’il soit pensé pour faciliter l’accès aux fonctions en proposant notamment des raccourcis sur le boîtier, la réduction de son encombrement n’est pas sans conséquences. Puisque l’on perd la traditionnelle molette de sélection du mode de prise de vue pour laisser place à un simple bouton permettant de naviguer entre les modes. En somme moins encombrant, mais aussi bien moins fluide.
En fonction de la taille de nos mains l’accès aux différentes touches de réglages seront trop rapprochés les unes des autres. D’autant plus qu’au touché rien ne les distingue vraiment entre elles.
On retrouve également une molette autour du bouton de déclenchement permettant l’utilisation du zoom électronique. Mais cette dernière est loin de faire l’unanimité. En effet, bien que celle-ci puisse être pratique lorsque l’on se trouve en vidéo, on à plutôt tendance à penser qu’avec un tel boitier à objectif interchangeable on préférera choisir son objectif en fonction de se que l’on souhaite vraiment filmé. Ainsi éviter d’avoir à utiliser cette fonctionnalité à outrance. Ce qui rend cette dernière peut-être trop bien placée par rapport à son utilisation réelle.
Écran
Ne disposant pas de viseur, l’écran est donc le seul organe de ce Sony ZV-E10 permettant la visée lors de la prise de vues.
Sony propose donc un écran tactile de 7,5″ sur rotule pouvant donc être orientée dans quasiment tous les sens. Malheureusement, malgré une taille agréable, la résolution de ce dernier avec ses 921 600 points nous laisse un peu sur notre faim. De plus, il est tactile, mais ce n’est pas vraiment un point fort de l’appareil. Cet écran tactile, certes, ne permet pas de naviguer dans les menus correctement et comme on le souhaiterait. Le côté tactile permet de
Connectique
Équipé d’une connectique assez riche et variée. Du côté physique on retrouve une prise micro-HDMI, une prise mini-jack unique combinée avec port micro et casque, ainsi qu’une prise USB-C permettant le transfert de données, mais également la recharge du boitier même en plein enregistrement vidéo.
Pour la connectivité sans fil, il embarque une connexion Wi-Fi ainsi que du Bluetooth 4.1. Dernier point que l’on regrette de ne pas retrouver une certification plus récente bien que cela ne fasse pas une grande différence.
L’emplacement pour carte mémoire est limité au bus moins rapide UHS-I et il est placé sur le dessous du ZV-E10, ce qui rend l’accès compliqué avec un trépied ou une poignée.
Il est d’ailleurs possible de transférer des images sur son smartphone pendant que le boîtier est éteint.
Capteur
Équipée d’un capteur APS-C de 24,2 MP effectifs, cette petite caméra ne se laisse clairement pas marcher dessus par la concurrence. D’autant plus que l’on connait Sony et sa capacité à construire des capteurs performants aux rendus détaillés avec une dynamique élevée. Le rendant très polyvalent des conditions lumineuses complexes.
Montée en ISO
Ce Sony ZV-E10 propose une sensibilité ISO allant de 100 à 32000 ISO. Cette plage peut toute fois être étendu d’1L permettant ainsi de descendre à 50 ISO et de monté jusqu’à 51200 ISO.
Ainsi lors de différente prise de vue on à pus lui trouver un bon rendu jusqu’à 800-3200 ISO en fonction de la scène. Après cela le bruit se fait grandement ressentir. Mais c’est bien la barre des 12800 ISO qu’il ne faudra pas franchir s’y l’on souhaite conservé un minimum de détails.
Puisqu’une fois cette valeur dépassée, le tout se confondra dans une bouillie de pixels de plus en plus imperceptible.
Mise au point
Fidèle à la marque, l’autofocus reste dans la lignée de ce à quoi nous a habitués Sony. Son fonctionnement réside dans une analyse de contraste et par corrélation de phase qui couvre pratiquement toute la surface du capteur.
Bien qu’avec ses 425 collimateurs il ne soit pas au niveau de la mise au point d’un Sony A7 IV qui lui en dispose de 759, son fonctionnement reste relativement similaire avec une mise au point automatique à détection de phase et de détection de contrastes. Il prend également la détection des yeux aussi bien pour les humains que les animaux.
Autre aspect négatif, l’inconsistance de l’autofocus en basse lumière. Ici aussi, la performance n’est jamais bonne, et s’aggrave même parfois sans que l’on sache trop pourquoi.
Si l’autofocus en photographie est plutôt décevant, le ZV-E10 est un tout autre appareil une fois le mode vidéo activé. La réactivité de l’autofocus continu est excellente, alors que la détection et le suivi des yeux remplissent leur office sans faillir. Pour ceux qui souhaitent des transitions plus douces, il est possible d’ajuster le comportement de l’autofocus.
On notera quelques effets de pompage, notamment lorsque le sujet à détecter est sur l’extrême bord de l’image
Photo
En ce qui concerne la photographie, ce ZV-E10 tourné vers la vidéo se distingue de la gamme Alpha de Sony destiné à elle à la photographie. Ce qui est le plus flagrant ici c’est qu’il ne soit pas équipé d’un viseur. Il faut alors se contenter d’utiliser l’écran principal pour composer ses prises de vues. Bien que celui-ci soit de bonne facture, cela n’empêchera pas d’être assez pénalisé en extérieur avec une forte luminosité.
Les photos tant proches que de paysages parfois lointains, sont réussis avec cet appareil, qui a parfois un peu de mal à s’adapter à certaines situations. On note sur la quatrième photo notamment, une sous-exposition en mode automatique, alors que le paysage aurait pu être plus clair. Hormis cela, et la même chose sur la seconde photo, le résultat reste très bon.
Obturateur
Bien qu’il soit avant tout pensé pour la vidéo, il n’en délaisse pas pour autant la partie photographie avec un obturateur mécanique et électronique.
Il faudra tout de même faire avec une vitesse d’ouverture de l’obturateur plafonnée à 1/4000s aussi bien avec l’obturateur mécanique qu’électronique. C’est dommage, car les objets en mouvement ne pourront ainsi que difficilement être saisis ici.
Vitesse de prise de vue
Heureusement il se rattrape avec ses vitesses de prise de vues relativement importante. Lui permettant d’atteindre un maximum de 11i/s en vitesse « très élevé ». À raison de 46 images RAW enregistrables d’affiler grâce à la mémoire si l’on dispose d’une carte suffisamment performante telle qu’une Lexar 1800x. On ne se sentira alors pas bridé sur des prises de vues sportives par peur de rater LE moment.
Vidéo
Si l’absence du flash, mais surtout du viseur est préjudiciable à la prise de vue photographique, cela en profite à la prise de vue vidéo qui bénéficie d’un plus gros micro intégré.
Se voulant simple d’utilisation, le mode vidéo automatiquement activé. Ce qui permet une reconnaissance des différentes scènes : paysage, contre-jour, portrait, etc. de façons automatisé permettant au boitier d’ajuster les réglages sans qu’on ait à agir.
Pour le coup, le pari est plutôt réussi avec des rendus globalement bien adaptés à l’ambiance.
Toujours avec l’intention de faciliter l’utilisation de son ZV-E10, Sony propose une fonction de modification du bokeh. Permettant ainsi de s’isoler de son environnement lorsque par exemple on ne souhaite pas que l’arrière-plan soit reconnaissable ou au contraire de voir pleinement tout ce qui se passe autour de soi. Cette fonctionnalité peut effectivement être intéressante pour les Vlogueurs ne souhaitant pas passer des heures en postproduction.
Évidemment il sera également possible d’utiliser un profil S-Log pour pouvoir personnaliser le rendu de l’image, mais également de filmer avec un profil HLG dédié au HDR.
Cependant, si l’on souhaite filmé en 4K, il faudra se contenter d’un léger 30i/s a 100 Mb/s. Ce qui limite donc les scènes que l’on pourra filmer en 4K. Si l’on souhaite filmer des scènes plus sportives ou d’action, il sera nécessaire de se rabattre sur du Full HD. Permettant quant à lui d’atteindre les 120 i/s.
Sur la face avant, on trouve un voyant rouge témoin pour bien indiquer qu’un enregistrement est en cours. Sur l’écran, un cadre rouge est aussi visible à ce moment. Outre les améliorations du visage pour réduire les défauts ou gérer son exposition en priorité, l’option pour générer ou atténuer le flou d’arrière-plan en ajustant automatiquement l’ouverture du diaphragme est facilement accessible avec un raccourci dédié.
En parlant de recadrage, il faut noter une bizarrerie propre à Sony : la cadence 4K à 30 i/s souffre aussi d’un léger recadrage. Pour pouvoir bénéficier de la 4K sans recadrage, il faut utiliser le réglage 24 i/s un peu moins bons.
Rolling Shutter
Ces déformations qui apparaissent lors de mouvements de la caméra ou du sujet sont bien trop visibles, même lors de déplacements souples. Dans ce cas, l’effet indésirable ne sera peut-être pas toujours remarqué par un spectateur qui n’y prête pas attention, mais il reste malgré tout présent. Utiliser la définition FHD réduit le problème sans le faire disparaître.
Audio
Comme on l’a évoqué, l’absence d’un viseur et/ou d’un flash intégré à permis à ce ZV-E10 d’embarquer un module audio bien plus important pour avoir un vrai gain sur la qualité audio.
Avec un rendu fidèle des voix, il profite également d’une réduction de bruits ambiante pour isoler le sujet. Une petite option sur laquelle il ne faudra pas se reposer si l’on se trouve dans un environnement très bruyant. Notamment en pleine ville.
Il en est de même pour la bonnette fournie. Très utile dans des conditions « facile », mais ce verra limité dès que le vent fort est trop direct.
Stabilisation
Ce dernier n’intègre malheureusement pas de stabilisation mécanique à son capteur. Pour des prises de vue statiques, cela ne sera pas trop pénalisant, mais lorsqu’il s’agit de prises de vues mobiles il ne serait pas exagéré que de le coupler avec un stabilisateur à main.
Évidemment, l’utilisation d’un stabilisateur est un investissement en plus. Il sera possible d’atténuer les tremblements avec une optique stabilisée, mais cela ne sera pas tout le temps suffisant. Ainsi, il faudra se rabattre sur l’utilisation de la stabilisation numérique. Mais bien que cette dernière soit assez efficace, elle a comme effet direct de venir recadrer l’image. Ainsi, même si l’on ne filme pas en 4k 30i/s l’image sera contrainte et on aura le même cadrage peu importe la qualité choisit pour filmé.
Autonomie
Sony annonce une autonomie d’environ 440 photos avec l’écran. Étant donné qu’il n’y a pas de viseurs, il est compliqué d’augmenter cette estimation sur le papier hormis en réglant la luminosité de l’écran au minimum. Pas très pratique avec une forte luminosité ambiante.
En ce qui concerne l’utilisation réelle, on est plus sur 380-400.
Pour la partie vidéo, il est annoncé environ 80 minutes d’enregistrement réel. Ce qui est globalement une bonne durée totale, sachant qu’il est possible de recharger ce dernier avec une batterie portable par exemple, tout en continuant l’enregistrement.
Test Sony A7IV: Avis
Annoncé en juillet 2021 le Sony ZV-E10 est disponible au prix conseillé de 750 € pour le boîtier nu. Mais également dans une version en kit avec le zoom 16-50mm f/3,5-5,6 PZ OSS au prix de 850 €. Ce petit appareil photo dédié essentiellement à de la prise de vidéos se montre performant et agréable. Malgré une stabilisation pas toujours au point, il est possible d’investir dans un stabilisateur manuel. Ce que j’apprécie également, le format compact et léger, pour le porter à la main, c’est bien plus pratique qu’un A7 III !