Test Samsung Galaxy Z Fold 4 : Le smartphone pliable haut de gamme

Le Samsung Galaxy Z Fold 4 est, comme son nom l’indique, la quatrième génération de smartphones pliables de Samsung. Comme l’iPhone 4 en son temps, ce dernier se doit d’être un produit fini, accompli, avec le moins de défauts possible. Le Fold 4 doit être un produit que tout le monde peut utiliser, même vos grands parents.

Pour cela, Samsung doit proposer un smartphone pliable avec un design qui parle à tout le monde et non pas juste les enthousiastes, un écran suffisamment solide pour être utilisé par des personnes moins respectueuses de leur matériel, ainsi qu’une série de fonctionnalités rendant le concept de smartphone pliable utile, au-delà de lui-même.

Design

Nous pouvons séparer les smartphones pliables en deux catégories. Dans un premier temps, la plus populaire, celle des Flips, avec notamment le Samsung Galaxy Z Flip 4. Ce sont des smartphones qui se plient en deux à la verticale. On passe d’un smartphone complet, à un demi smartphone aux fonctionnalités réduites. Cette catégorie apporte l’avantage d’être, une fois repliée, très compacte.

Puis, il y a les Fold, comme le Samsung Galaxy Z Fold 4 que nous testons aujourd’hui. Ce sont des smartphones à part entière, qui se déplient en deux pour être encore plus grands, allant jusqu’à proposer une expérience de petite tablette.

Cela fait quelques années que les Galaxy Z Fold stagnent sur le design. À vrai dire, depuis le Galaxy Z Fold 2, on n’a pas vu de réels changements. Ainsi, au même titre que le Z Fold 3, le Galaxy Z Fold 4 vient apporter davantage d’améliorations à un design que l’on connaît déjà.

Les smartphones pliables sont une toute nouvelle gamme de produits, on peut ainsi comprendre le choix de Samsung de continuer à améliorer un design de plus en plus abouti, plutôt que d’essayer de nouvelles choses à chaque génération et perdre les consommateurs, qui ne s’y retrouveraient plus avec ces smartphones, tous de la même gamme, mais avec un design différent.

Le Samsung Galaxy Z Fold 4 est livré dans une boîte plutôt large, mais plate. Le smartphone s’y trouve dans sa position dépliée. Au-dessus de celui-ci, généralement coincées sous le couvercle, se trouvent les instructions ainsi que le câble de recharge USB-C vers USB-C.

Le Z Fold 4 n’est pas livré avec un bloc de charge, il vous faudra donc l’acheter séparément. C’est l’une des dernières tendances chez les constructeurs de smartphones, particulièrement sur leurs modèles haut de gamme.

D’un côté, c’est assez triste de devoir dépenser davantage d’argent dans un bloc de recharge alors qu’on vient d’acheter un téléphone à près de 2000€, de l’autre, quand on met une telle somme dans un smartphone on a généralement le budget pour un bloc de recharge. Ça permet également d’acquérir un bloc de charge de meilleure qualité que celui qui serait potentiellement inclus dans la boîte.

Parlons, dans un premier temps, du Samsung Galaxy Z Fold 4 dans son mode replié. Ce dernier présente, sur la face avant, un écran de 6,2 pouces au format 23,1:9. L’écran gagne une centaine de pixels en longueur et en largeur, grâce à des bords de l’écran légèrement plus fins que sur la génération précédente. Cet écran dispose d’une caméra frontale qui, contrairement à l’écran principal, ne se trouve pas sous l’écran.

La face arrière du Fold 4, une fois replié, présente les trois caméras principales de l’appareil, ainsi que les quelques mentions légales nécessaires à la vente du smartphone dans les différentes régions.

Le dos du smartphone est en verre à effet soft touch. On y trouve, également, un module photo métallique, plutôt épais. Ce dernier contient tout de même trois objectifs avec un petit flash, ce qui explique sa taille. De plus, les capteurs photo ont été revus sur le Samsung Galaxy Z Fold 4, ce qui les rend plus volumineux.

Les bords du smartphone sont plats, en acier inoxydable traité pour correspondre à chaque couleur du Samsung Galaxy Z Fold 4. On y trouve les différentes antennes permettant la connectivité 5G ainsi que les grille pour les haut-parleurs, en haut et en bas de l’appareil. Nous pouvons également y observer les microphones.

Sur la droite du Z Fold 4 se trouvent les boutons de volume, ainsi que le bouton de verrouillage, qui fait également office de capteur d’empreintes digitales. Si le bouton de verrouillage nous tombe parfaitement sous le pouce, il faudra faire un peu de gymnastique avec les doigts pour atteindre les contrôles de volume.

Sur la gauche, on retrouve la partie exposée de la charnière. Cette dernière est également en acier, et présente le seul logo Samsung du smartphone. Aucun bouton n’est présent sur cette face et elle n’est intégrée à aucune fonctionnalité. Elle est cachée par le haut et le dos du smartphone, une fois celui-ci déplié.

La charnière semble solide. Elle demande une certaine force pour ouvrir le téléphone, plus que ce que l’on pourrait imaginer. Cependant, une fois le geste pris, l’ouverture se passe sans effort particulier. Par ailleurs, la charnière est suffisamment ferme pour pouvoir utiliser le smartphone à moitié replié. Cela vous permettra de le poser sur votre bureau de manière stable, sans avoir à utiliser d’accessoires particuliers.

De plus, quelques fonctionnalités s’intègrent avec le mode semi-replié. Notamment, l’application caméra permettra d’afficher une prévisualisation des photos que vous venez de prendre sur la partie gauche de l’écran, avec la visualisation en direct de votre caméra sur la droite.

Dans sa position repliée, le Samsung Galaxy Z Fold 4 est assez haut, bien moins large qu’un smartphone classique, mais il est considérablement plus épais. En même temps, il s’agit littéralement d’une épaisseur de smartphone classique pliée, donc multipliée, par deux.

Pour ce qui est des dimensions plus précises, dans sa position repliée on est à :

• 155,1 mm pour la hauteur,
• 67,1 mm de largeur,
• 14,2 mm en épaisseur.

Une fois déplié, le Z Fold 4 voit sa largeur augmentée, alors que son épaisseur baisse considérablement. En effet, la largeur est dupliquée, alors que l’épaisseur est divisée par deux. Ainsi, les dimensions se retrouvent à :

• 155,1 mm de hauteur, ça ne change pas,
• 130,1 mm de largeur, soit la largeur repliée multipliée par presque deux,
• 6,3 mm d’épaisseur, soit son épaisseur repliée divisée par presque deux.

Ouvrir le Samsung Galaxy Z Fold 4 permet de découvrir le large écran AMOLED de 7,6 pouces, d’une résolution de 1812 x 2176 pixels et une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz.

Cet écran use de la technologie Ultra Thin Glass, littéralement verre ultra fin, couvert par un film protecteur en plastique. S’il n’est pas recommandé de le retirer, il est à présent possible de le faire, au détriment de la solidité de l’écran.

Malgré ce film protecteur, nous avons été surpris du ressenti de l’écran, qui n’est pas si différent d’un écran classique. Alors que l’écran du Galaxy Fold 1 faisait réellement plastique, dans le cas du Samsung Galaxy Z Fold 4 on pourrait presque croire qu’on a à faire à un écran en verre tout ce qu’il y a de plus normal.

Le film protecteur ne couvre pas la totalité de l’écran, avec une fine bordure laissée exposée. Celle-ci est suffisante pour accrocher un maximum de poussières et autres saletés. De plus, le plastique du film protecteur est également un aimant à trace de doigts.

Comme l’écran intérieur du Samsung Galaxy Z Fold 4 n’est jamais exposé à d’autres frottements que ceux de vos doigts, le processus “naturel” de nettoyage qui se passe dans votre poche n’a pas lieu. Cet écran finit ainsi souvent sale et n’est pas des plus faciles à nettoyer.

La caméra frontale intérieure est cachée sous l’écran, par des pixels qui ont la capacité de se rendre transparents. Par rapport au Z Fold 3, la densité de pixels dans cette zone a été augmentée, rendant l’effet plus efficace. Quand on ne fait pas particulièrement attention à cette zone, lorsqu’on regarde une vidéo sur YouTube par exemple, la caméra frontale devient totalement invisible.

Notre Samsung Galaxy Z Fold 4 est en couleur ivoire, qui ressemble aux couleurs dorées que l’on peut trouver sur d’autres smartphones, bien que plus subtile et se rapprochant plus du blanc que du jaune.

Le smartphone existe d’autres coloris. Le noir et l’anthracite, une sorte de vert gris, sont les deux autres couleurs que vous pourrez trouver facilement. Si, toutefois, vous souhaitez absolument avoir le Z Fold 4 en couleur Bordeaux, vous devrez obligatoirement passer par le site de Samsung, puisqu’il s’agit d’une couleur exclusive.

Caractéristiques du Samsung Galaxy Z Fold 4

Performances

Le Samsung Galaxy Z Fold 4 se dote du SoC star de l’année 2022, le Qualcomm Snapdragon 8 Gen 1. Au programme donc, de grosses performances. Pour rappel, le Snapdragon 8 Gen 1 se compose de 8 cœurs, de la façon suivante :

• 1 cortex X2 cadencé à 3,19 GHz
• 3 Cortex A710 cadencés à 2,75 GHz
• 4 Cortex A510 cadencés à 1,80 GHz

Le Cortex X2 est un cœur ultra puissant, les autres le sont également, mais le sont moins. Quant aux Cortex A710 et Cortex A510, il s’agit de cœurs d’efficience, permettant à l’appareil de tourner correctement sans consommer trop de batterie.

Avec ceci, le Samsung Galaxy Z Fold 4 est proposé avec 12 Go de RAM, peu importe l’option de stockage choisie. Une telle quantité de RAM devrait suffire à la plupart des tâches, toutefois si vous avez réellement besoin de quelques gigas supplémantaires, le SWAP est possible.

Le SWAP pour rappel, c’est le fait d’aller chercher de la RAM supplémentaire dans le stockage de l’appareil. Sur un smartphone qui dispose d’au minimum 256 Go de stockage, pouvant aller jusqu’à 1 To, la différence ne se ressent absolument pas.

Cependant, les 3 Go de RAM SWAP sont issus du stockage, donc bien plus lents que la RAM « normale ». Ici la RAM est en LPDDR5 et le stockage en UFS 3.1.

Avec ceci, on retrouve également un GPU Adreno 730, permettant de faire tourner tous les jeux sans soucis. Il s’agit d’une des puces les plus puissantes sur le marché.

Antutu du Samsung Galaxy Z Fold 4

Le score Antutu du Samsung Galaxy Z Fold 4 est de 1 046 147 points. C’est un très bon score, très légèrement en dessous de ce que l’on peut retrouver sur le Asus Rog Phone 6 Pro, mais compréhensible au vu de l’absence de l’équipement de refroidissement extrême que l’on peut trouver sur le smartphone gaming.

On voit donc clairement que Samsung exploite le Snapdragon 8 Gen 1 au plus possible. Le smartphone chauffe quand même assez rapidement, légèrement moins que le Galaxy Z Flip 4, notamment grâce à la taille du téléphone, lui offrant une surface de dissipation thermique plus grande.

Si le smartphone chauffe, il ne surchauffe pas pour autant. Lors des benchmarks, nous avons atteint un pic de température de 32°. Ceci dit, nous avons perdu 7% de la batterie, ce qui est quand même élevé.

GeekBench du Samsung Galaxy Z Fold 4

Pour ce qui est de GeekBench, le Samsung Galaxy Z Fold 4 propose un score de 4075 points. Il s’agit d’un bon score pour un smartphone Android de cette gamme. De plus, il est meilleur que certains smartphones équipés du même SoC.

En ce qui concerne le score single-core, ce dernier est également satisfaisant, avec 1306 points. C’est important de rappeler que CPU dispose de plusieurs cœurs et que ces derniers ne présentent pas tous les mêmes performances.

PerformanceTest du Samsung Galaxy Z Fold 4

Le benchmark PerformanceTest nous permet de mesurer les performances de la RAM ainsi que de la puce de stockage.

Pour ce qui est de la RAM, avec les 12 Go en LPDDR5 qui équipent ce Z Fold 4, nous obtenons des débits de 3929 Mo/s en lecture et 3424 Mo/s en écriture, avec des latences moyennes de 25,1 ns. Il s’agit d’excellents score, avec une latence en dessous de la moyenne.

En ce qui concerne la puce de stockage, les résultats sont eux aussi très bons. Les 256 Go de stockage en UFS 3.1 proposent des débuts tout à fait bons, avec 1346 Mo/s en écriture et 402 Mo/s en lecture. Ce sont de bien meilleurs débits que ceux que nous avons pu trouver sur le Z Flip 4, proposant pourtant la même quantité de stockage. Les deux puces sont donc bien différentes.

3DMark du Samsung Galaxy Z Fold 4

Le Samsung Galaxy Z Fold 4 est doté d’un processeur graphique Adreno 730, l’un des plus puissants du marché à ce jour. La puce semble plutôt bien exploitée, avec des scores très proches, voire même parfois supérieurs à 10 000 points.

Écran

Nous avons légèrement évoqué la question des écrans dans la partie design, mais on en a surtout parlé pour leur aspect et leur ressenti. Parlons à présent de ce qu’ils valent sur le papier. Toutefois, avant cela, voici une petite piqure de rappel.

Le Samsung Galaxy Z Fold 4 est doté de deux écrans. Un premier, celui que l’on utilise lorsque le Z Fold 4 est refermé, est un écran de :

• 6,2 pouces
• 904 x 2316 pixels (~401 ppp)
• Dynamic AMOLED 2X LTPO 1-120 Hz

Ce dernier est donc un écran Dynamic AMOLED 2X au format 23,1:9, le rendant légèrement moins haut que la génération précédente. Par rapport à celle-ci, l’écran arrière du Z-Fold 4 gagne légèrement en taille, mais aussi en résolution. Ceci étant dit, nous sommes en face d’une différence imperceptible à l’œil nu.

L’écran secondaire du Samsung Galaxy Z Fold 4 est protégé par du verre Corning Gorilla Glass Victus, la génération la plus durable de Gorilla Glass en ce moment. Au bout de 2 semaines d’utilisation, nous n’avons remarqué aucune rayure, aucune éraflure, rien du tout.

Pour ce qui est de l’écran intérieur, il s’agit d’une dalle de 7,6 pouces avec une résolution de 1812 x 2176 pixels, ce qui nous rend à une densité de pixels d’environ 373 ppp. Comme pour l’écran extérieur, il s’agit d’une dalle Dynamic AMOLED 2X, LTPO 1 à 120 Hz.

L’utilisation de la technologie LTPO permet un taux de rafraîchissement adaptatif, synonyme de meilleure autonomie. En effet, contrairement à un écran plus classique, qui rafraîchira l’écran 120 fois par seconde, constamment et peu importe le contenu affiché, la dalle LTPO saura, avec une implémentation logicielle de qualité, détecter lorsque le contenu est statique, et baisser au maximum le taux de rafraîchissement.

Ainsi, lors de la lecture d’un article par exemple, l’écran baissera à 1 Hz, puisqu’il n’y a pas de contenu animé sur l’écran. Lorsque vous allez défiler dans l’article, la fréquence remontera, allant jusqu’à 120 Hz si vous scrollez pendant un petit moment.

En vidéo, l’écran se rafraîchira entre 30 et 60 fois par seconde, selon le type de vidéo que vous regardez. En revanche, lorsque vous jouerez, l’écran sera à 120 Hz pour obtenir l’expérience de jeu la plus fluide possible.

Tout naturellement, rafraîchir l’écran une seule fois par seconde demande bien moins d’énergie que de le rafraîchir à une fréquence de 120 Hz. Ainsi, l’écran en demandera moins à la batterie, qui pourra durer plus longtemps.

L’écran supporte la technologie HDR10+. Ce terme signifie que l’écran a la capacité d’afficher de la couleur jusqu’à 16-bit, là où le HDR10 standard permet d’afficher jusqu’à seulement 10-bits de profondeur.

Côté luminosité, les écrans du Samsung Galaxy Z Fold 4 peuvent monter jusqu’à 1200 cd/m². C’est nettement moins que le Galaxy S22 Ultra, qui a la capacité de monter jusqu’à 1750 cd/m² en pic. Ceci dit la luminosité de l’écran du Z Fold 4 suffira amplement pour une utilisation quotidienne.

Il est possible, dans les réglages, de paramétrer la saturation ainsi que la température de l’écran, afin d’obtenir le résultat que vous préférez. En ce qui nous concerne, nous l’avons laissé en mode vif. Si les couleurs sont saturées au-delà du naturel, la vibrance supplémentaire ajoute un effet que nous apprécions particulièrement.

Finalement, la pliure de l’écran intérieur est toujours présente. Il est également possible de la sentir sous le doigt. Toutefois, dans la majorité des conditions lumineuses, il est impossible de la voir à l’œil nu, particulièrement si l’on est en face de l’écran. La

Appareil photo

Le plus gros problème de la série Galaxy Z Fold a toujours été leurs caméras. Elles ont, jusqu’à là, été toutes très décevantes, surtout pour un téléphone aussi haut de gamme. Avec le Samsung Galaxy Z Fold 4, Samsung a voulu réellement investir dans l’aspect photo, en intégrant de meilleurs capteurs, ceux du Samsung Galaxy S22, ainsi que de meilleurs objectifs.

Voici un tableau détaillant l’intégralité des capteurs photo présents sur le Samsung Galaxy Z Fold 4 :

À l’arrière du Z Fold 4, nous pouvons donc trouver au total trois capteurs photo, dont un principal de 50 MP. Si l’on est encore bien loin du capteur de 108 MP que l’on peut trouver sur le S22 Ultra par exemple, cela reste tout de même bien mieux que les 12 MP du Z Fold 3.

Comme c’est le cas sur la majorité des smartphones sous Android, le Z Fold 4 vient avec tout un tas de fonctionnalités photo. En plus des traditionnels modes portrait et nuit, nous pouvons trouver un mode pro, qui permet d’ajuster manuellement la vitesse d’obturation, les ISO ainsi que le focus. Cela fait du Z Fold 5 l’un des smartphones les plus modulables, en ce qui concerne la photo.

Voici une liste complète des modes photo et vidéo présents sur le Samsung Galaxy Z Fold 4 :

• Portrait et Portrait vidéo
• Nuit
• Slow-motion
• Pro et pro vidéo
• Single take
• Food
• Panorama
• Super slow-mo
• Hyperlapse
• Direcotrs view

Photo automatique

Le Samsung Galaxy Z Fold 4 propose des photos automatiques tout à fait correctes. Si l’on n’est pas encore dans le domaine du S22 Ultra, avec son capteur de 108 MP, le smartphone pliable de quatrième génération s’en sort bien mieux que ses prédécesseurs.

Comme c’est la norme chez Samsung, les couleurs sont légèrement plus saturées qu’elles ne le sont naturellement. Un léger filtre de netteté est également appliqué, mais reste tout de même assez discret.

Le capteur de 50 MP n’arrive, évidemment, pas à capturer autant de détails que les 108 MP du S22 Ultra, mais il s’en sort globalement bien, avec des photos très nettes avec un piqué plus que correct. Le mode HDR est plutôt agressif, avec un effet bien loin du naturel, mais il reste très efficace même dans les situations les plus extrêmes.

Si les photos ne sont ni les plus naturelles ni les plus neutres, le résultat reste tout à fait bon. L’exposition ainsi que le focus automatique est rapide et commet très peu d’erreurs. Le plus grand capteur permet d’obtenir une certaine quantité de bokeh naturel tout à fait appréciable. La plage dynamique est elle aussi très bonne.

Il s’agit de la capacité d’un capteur à prendre une photo comportant deux sujets, un très lumineux et un très sombre, tout en gardant une exposition correcte, sans que l’un soit sous-exposé ou complètement cramé. Le meilleur exemple est une personne en face d’une fenêtre en contre-jour.

Caméras frontales

Ce n’est pas une, mais deux caméras frontales qui sont présentes sur ce Samsung Galaxy Z Fold 4. La première prend la forme d’un poinçon sur l’écran extérieur, alors que l’autre est cachée sous les pixels de l’écran intérieur.

Dans un premier temps, parlons de la caméra frontale extérieure. Cette dernière prend des photos tout à fait correctes. Si ce n’est pas la meilleure caméra frontale du monde, elle suffira tout à fait pour envoyer un snap rapide à ses amis, ou prendre une photo de soi rapidement en voyage.

En ce qui concerne la seconde caméra, celle cachée sous l’écran, cette dernière est réellement dédiée aux vidéoconférences. Les couleurs sont fades, le rendu est globalement flou et manque de définition. Le traitement améliore légèrement la qualité des clichés, mais fait cela au détriment des détails de votre peau.

Enfin, il est utile de rappeler, au cas où vous l’auriez oublié, que le smartphone est pliable et que, une fois dans sa position dépliée, l’écran extérieur existe toujours. Samsung ne l’a pas oublié et permet de prendre des selfies avec les caméras arrière, de bien meilleure qualité. Il vous suffit d’appuyer en haut à gauche de l’écran, déplier le smartphone et le retourner, dos à vous.

Si ce n’est pas la façon la plus ergonomique de prendre une photo de soi, c’est clairement celle qui permet d’obtenir le plus de qualité. De plus, ce mode donne accès à toutes les fonctionnalités, ainsi que tous les capteurs. Il sera donc possible de prendre une photo en mode nuit avec l’objectif ultra grand-angle, afin d’obtenir un visage tout déformé même dans le noir complet.

Zoom

Côté zoom, les smartphones sont généralement assez décevants. Nous avons pu tester récemment le Xiaomi 12, qui au-delà de x5 donne un rendu assez moyen. Ceci étant dit, le Samsung Galaxy Z Fold 4 s’en sort particulièrement bien. Le zoom optique ne va que jusqu’à x3, cependant le zoom digital propose de monter jusqu’à x30.

Même à une distance aussi élevée et avec un zoom digital aussi poussé, le résultat reste très correct. Il ne s’agit pas des photos les plus détaillées ni les plus nettes, cependant le résultat reste correct et les textes les plus gros sont visibles. Le rendu des couleurs est toujours aussi bon et on ne détecte aucun artefact.

Côté ultrawide, le Samsung Galaxy Z Fold 4 s’en sort également plutôt bien, avec des photos qui ont certes moins de piqué, mais qui restent plutôt belles. Nous tirons notre chapeau à Samsung, pour la constance des couleurs entre les différents capteurs. Il est parfois difficile de croire que les photos sont prises avec des capteurs complètement différents.

Mode nuit

La philosophie de Samsung, en matière de photo en tout cas, semble être de privilégier l’esthétique d’un cliché au détriment, parfois, de l’aspect naturel. C’est le cas pour le mode nuit du Samsung Galaxy Z Fold 4.

Les clichés sont très bons. Le niveau de visibilité est tout à fait impressionnant. La seule voiture que nous avons pu distinguer dans la ruelle prise en photo est la première, ces dernières étaient quasiment invisibles.

Le mode nuit n’offre pas les photos les plus nettes, mais vous permettra de capturer des clichés de qualité, même dans les endroits les plus sombres.

Interface OneUI

Présentée en même temps que le Samsung Galaxy S10, l’interface OneUI n’est plus toute nouvelle. Raffiné au fil des années, OneUI ne cesse de devenir meilleur de version en version, au point d’être une référence dans le milieu des expériences alternatives d’Android.

La version 4.1.1 sous laquelle est livré le Samsung Galaxy Z Fold 4 propose une esthétique cohérente entre les différents menus. L’apparence a été fortement retouchée, au point où il est difficile de voir que cette version de OneUI est basée sur Android 12L, la version adaptée aux smartphones pliables, ainsi qu’aux tablettes.

OneUI propose une expérience très différente d’Android stock, voir même de ce que l’on peut trouver chez les autres constructeurs. Toutefois, l’OS est bien organisé et nous n’avons pas rencontré le moindre bug pendant notre durée d’utilisation.

L’esthétique est assez personnalisable et si vous n’aimez vraiment pas les icônes et leur comportement, il est toujours possible d’installer un lanceur alternatif, comme Lawnchair par exemple.

Une des fonctionnalités majeures de cette dernière mise à jour, est l’ajout d’un dock visible constamment. Ce dernier permet de basculer rapidement entre les différentes applications, d’y épingler celles que vous utilisez le plus souvent et même de créer des groupes d’applications, afin d’en lancer plusieurs simultanément.

Le dock peut être caché à l’aide d’un appui long. Un autre appui long le fera réapparaître. En ce qui nous concerne, nous l’utilisons principalement caché, jusqu’au moment de vouloir basculer sur une autre application.

Ce nouveau dock ne vient pas particulièrement gêner l’expérience si vous optez pour l’utilisation des gestes de navigation, option qu’il vous faudra choisir manuellement car la barre de navigation par défaut est composée des trois boutons classiques.

Il s’agit d’une fonctionnalité qui améliore grandement la productivité, aspect important lorsqu’un écran de plus de 7 pouces est constamment présent dans notre poche. L’absence de fonctionnalités de productivité avancées sur ce plus grand écran était également le point le plus reproché sur les générations précédentes.

Une fois l’écran ouvert, la plupart des applications basculent dans leur mode tablette, soit avec une liste de catégories sur la droite et leur contenu sur la gauche. Si la grande majorité des applications sont adaptées, certaines jouent aux irréductibles Gaulois.

Le meilleur exemple est Instagram. L’expérience utilisateur est parfaite sur l’écran externe, mais sur l’interne il vous faudra faire un choix. Soit vous acceptez d’avoir des bords inutiles de part et d’autre de l’application, en laissant celle-ci exploiter un ratio de 16:9, ou bien vous choisissez d’afficher l’application en plein écran.

Le second choix rend les photos immenses au point où, si ces dernières ne sont pas au format 1:1, il vous faudra défiler vers le bas afin de pouvoir observer la photo dans son intégralité. Les stories verront le haut et le bas du contenu complètement disparaître.

Ces applications sont plus que rares, peuvent se compter sur la moitié des doigts d’une main, mais cela n’empêche pas leur existence. Toutefois, pour une gamme de produits aussi jeune, nous avons été surpris par le nombre d’applications déjà adaptées. Le early adapter syndrome ne se fait donc rarement sentir.

Il est possible de commencer une tâche sur l’écran externe, pour la reprendre sur l’écran interne une fois le smartphone déplié. Encore une fois, certaines rares applications vous demanderont de redémarrer, mais se mettent à jour assez rapidement pour s’adapter à cette utilisation.

Par défaut, refermer le Samsung Galaxy Z Fold 4 le verrouille. Il est possible de changer ce comportement dans les paramètres, pour que l’application que vous utilisiez avec l’écran interne bascule sur l’écran extérieur une fois le smartphone verrouillé. C’est un cas de figure qui sera sûrement rare, tant le fait de verrouiller le smartphone avec un clap audible est satisfaisant. Toutefois, la fonction existe pour ceux qui souhaiteront l’utiliser.

Connectivité

On retrouve sur ce Samsung Galaxy Z Fold 4, une connectivité 5G, la norme de nos jours et complètement nécessaire sur un smartphone de cette gamme. De plus, le smartphone dispose de pas mal d’autres possibilités de connexion sans fil. On note parmi ces dernières, la compatibilité Wi-Fi 6E, notamment, ainsi que le Bluetooth.

Le smartphone dispose d’une compatibilité Wi-Fi 6E, la dernière norme de connexion Wi-Fi en date. Cette norme sans fil permet des débits excellents et le smartphone se dote d’une antenne compatible MIMO 4×4, soit ce que l’on peut faire de mieux sur un smartphone. Bien évidemment, on profite également du NFC afin de payer sans contact via Samsung Pay.

Le Samsung Galaxy Z Fold 4 capte bien la 5G sur le réseau SFR. Pour ce qui est de la connectique physique, on retrouve un connecteur USB-C permettant la recharge, le transfert de données et l’OTG.

Qualité sonore

Le Samsung Galaxy Z Fold 4 est équipé de deux haut-parleurs, présents sur le haut et le bas du smartphone. Ils sont positionnés vers la gauche, ce qui permet de ternir le Fold 4 sans boucher les haut-parleurs, lors du visionnage d’une vidéo en mode paysage, par exemple.

Le son est plutôt bon. S’il manque de profondeur, il compense cela par son volume. Même à 100%, on ne détecte aucune distorsion. Les aiguës et les médiums sont bien plus prononcés que les basses.

Vous pourrez donc profiter de vos podcasts et de vos vidéos, avec des voix et des dialogues parfaitement clairs. Cependant, vous ne pourrez pas apprécier les musiques qui jouent le plus dans les basses, comme vous le feriez avec des écouteurs comme les Galaxy Buds 2 Pro.

Verrouillage et sécurité

Le Samsung Galaxy Z Fold 4 propose différents modes de verrouillage. En plus des traditionnels pattern et code, présents par défaut sur n’importe quel smartphone Android, Samsung permet le déverrouillage par empreinte digitale, ainsi qu’une reconnaissance faciale 2D, à l’aide du capteur photo frontal.

La reconnaissance faciale est plutôt rapide, mais bien moins sécurisée que ce que l’on peut trouver sur l’iPhone 13 Pro Max par exemple. En ce qui concerne le capteur d’empreintes digitales, c’est sans doute la solution la plus rapide et la plus sûre pour déverrouiller votre Z Fold 4.

Le capteur d’empreintes digitales est placé sous le bouton de verrouillage, sur la tranche droite du Samsung Galaxy Z Fold 4. N’étant pas un de ses nouveaux capteurs sous l’écran, il s’agit là d’une technologie connue, utilisée et perfectionnée depuis des années. La rapidité et la fiabilité sont donc au rendez-vous.

Le Z Fold 4 est protégé par Samsung Knox. Il s’agit d’une puce interne à l’appareil, à la manière de la puce T2 d’Apple. Cette dernière présente la particularité de posséder un composant interne, qui se casse lorsque le bootloader est déverrouillé. Une fois ce composant cassé, votre smartphone se retrouve moins protégé et, surtout, vous perdez votre garantie.

Cela permet à Samsung de proposer un smartphone techniquement aussi ouvert que n’importe quel autre smartphone Android, avec la possibilité de le rooter et même d’installer une custom ROM, mais au risque de perdre sa garantie.

D’un côté, nous comprenons le raisonnement de Samsung. Ouvrir le bootloader permet d’accéder à des fonctionnalités plus avancées et présente, en théorie, un risque pour vos données. Toutefois, avec le nouveau comportement par défaut d’Android, qui supprime l’intégralité des fichiers à l’ouverture et à la fermeture du bootloader, cette décision semble plus être une stratégie pour garder les utilisateurs sur l’OS de Samsung.

Autonomie

Le Z Fold 4 est équipé d’une batterie de 3700 mAh, identique à celle de la génération précédente. La taille de la batterie n’est pas le seul aspect important, car une partie logicielle bien optimisée peut faire des miracles, même avec une batterie toute petite. L’autonomie du Z Fold 3 était plutôt décevante, peinant à tenir une journée entière sans recharge. Celle du Samsung Galaxy Z Fold 4 fait tout de même quelques progrès, bien que légers.

Dans un premier temps, il est important de préciser que l’autonomie varie énormément entre les deux écrans. En utilisant exclusivement l’écran intérieur du smartphone, nous obtenons une autonomie de 12 heures et 45 minutes, soit une vingtaine de minutes de plus que sur le Z Fold 3. Sur l’écran extérieur en revanche, l’autonomie grimpe à plus de 16 heures. En effet, l’écran extérieur affiche bien moins de pixels et consomme ainsi moins d’énergie.

La réelle autonomie se trouve entre ces deux valeurs. Le Samsung Galaxy Z Fold 4 est utilisé tantôt en mode plié, tantôt en mode déplié. L’autonomie variera selon votre usage comme toujours, mais particulièrement sur ce smartphone. Toutefois, si l’autonomie est légèrement plus faible que la moyenne, en prenant compte des contraintes techniques ainsi que du fait qu’elle soit tout à fait suffisante pour tenir la journée, nous ne pouvons la qualifier comme mauvaise.

Quant à la recharge, Samsung la limite à 25 watts. Ce n’est pas la recharge la plus rapide du marché, mais elle permet tout de même de monter à 100% en 1h30. La recharge du smartphone durant la nuit étant toujours un phénomène populaire, nous trouvons que le choix d’une charge plus lente fait sens. La rapidité de la recharge, si vous chargez votre smartphone durant votre sommeil, n’ayant aucune importance, il s’agit d’une décision permettant de préserver la durée de vie de la batterie sur le long terme.

Il convient également de noter que Samsung n’expédie plus d’appareils grand public avec un chargeur et qu’il est donc impératif d’en acheter un nouveau, si vous n’en possédez pas déjà, afin d’obtenir une puissance de charge maximale.

Test Samsung Galaxy Z Fold 4 : Avis

Le Samsung Galaxy Z Fold 4 représente la quatrième génération du smartphone pliable de Samsung. À la façon de l’iPhone 4 de son temps, c’est son moment pour réellement rentrer dans le marché. Ainsi, Samsung se doit de proposer un smartphone accompli, sans les défauts que peuvent présenter une toute nouvelle gamme de produits.

Vendu à 1799€ sur le site de Samsung, le Z Fold 4 reste un smartphone réservé à une population aisée. Toutefois, on sent les améliorations, même subtiles, par rapport aux générations précédentes. Le ressenti de l’écran est bon, au même titre que les photos ainsi que les performances. L’autonomie n’est pas excellente, mais reste correcte. Un smartphone très bon donc, mais aussi très haut de gamme.