Test Samsung Galaxy Z Flip 6 : un smartphone pliable équilibré au look un peu carré

Le Samsung Galaxy Z Flip 6 est un smartphone haut de gamme du constructeur sud-coréen. Il change quelque peu de la version précédente, avec ici un look plus carré sur les tranches. Mais ce changement, certes léger, de look, est-il également synonyme de meilleures performances ? Voyons cela dans ce test du Galaxy Z Flip 6.

Design du Galaxy Z Flip 6

Le Samsung Galaxy Z Flip 6 adopte un design plus plat que son prédécesseur. En effet, le smartphone pliable à l’horizontale se montre plus droit dans ses bottes, si bien qu’il peut faire penser à un iPhone, de dos. Mais non, c’est bien un smartphone Samsung, pas encore un Xiaomi qui prend une très large inspiration sur Apple. Ce smartphone au look haut de gamme, se plie, bien évidemment, ici à l’horizontale. Commençons donc par évoquer l’appareil refermé.

Plié, le Samsung Galaxy Z Flip 6 est assez épais, 14,9 mm d’épaisseur, rien que ça, c’est très largement plus que le dernier Honor Magic V3. Alors certes, le format n’est pas le même, mais tout de même, 5 mm de plus. Ce que j’apprécie en revanche, c’est que Samsung a, depuis quelques versions maintenant, fermé le jour qui résidait sur l’ouverture du smartphone, au niveau de la charnière, au centre de l’écran. Heureusement, maintenant, l’appareil est parfaitement droit.

Sur la face avant, se trouve donc l’écran, avec les deux capteurs photo et un flash LED. Ces capteurs photo sont bien intégrés, l’écran reprenant leur forme pour laisser un peu de place à ces derniers

Cet écran sert à ajouter des widgets, lire ses notifications, … Certainement pas à naviguer sur le smartphone, comme on peut le faire avec un Z Flip.

Sur le côté droit, se trouvent les boutons de réglage du volume, sous la forme de deux interrupteurs cachés sous un module unique, avec le bouton de verrouillage / déverrouillage, renfermant le capteur d’empreintes digitales.

Sur le côté gauche, ne se trouve que le tiroir SIM, permettant de n’accueillir qu’une seule carte. L’autre carte que l’on peut mettre est une eSIM, donc virtuelle.

La tranche supérieure se compose d’un émetteur infrarouge, comme sur pas mal de smartphones asiatiques, notamment le Xiaomi 14T entre autres. Avec ceci, un microphone secondaire.

Au niveau de la tranche inférieure, on retrouve le classique, à savoir deux microphones ici, étonnant mais c’est toujours bienvenu, avec un connecteur USB-C pour la charge et le transfert de données via OTG, ainsi qu’un haut-parleur pour l’écoute musicale notamment.

Parlons maintenant de l’écran interne, ce dernier se présente quand on ouvre le smartphone. D’une taille de 6,7 pouces, cette dalle aussi AMOLED, affiche une caméra frontale tout en haut. Cette dernière n’est même pas un peu sous l’écran comme sur le Z Fold, elle est clairement affichée, ce qui n’est pas forcément plus mal.

Les bordures de l’écran sont assez épaisses, elles permettent de le protéger quand le smartphone est fermé. Ce n’est pas très esthétique, certes, mais ça reste correct. Cependant, on remarque toujours la pliure au milieu de l’écran, ce qui n’est pas très esthétique sur la sixième version d’un smartphone aussi haut de gamme. Certes, on la voit nettement moins qu’avant, mais on la distingue toujours assez aisément.

Revenons au dos de l’appareil, sur la partie basse, ici bleue. Ce verre poli et mat est agréable au toucher, il a pour avantage de ne pas laisser les traces de doigts se faire une marque bien visible au dos du smartphone. Le smartphone est disponible en de nombreuses couleurs.

Caractéristiques du Galaxy Z Flip 6

Des performances convenables pour un pliable

Doté du Qualcomm Snapdragon 8 Gen 3, le Galaxy Z Flip 6 est enfin doté d’une puce performante, ce qui n’est pas toujours le cas des pliables, du moins, ils ne sont pas toujours dotés de la dernière puce en date. Ici, c’est le processeur le plus performant de chez Qualcomm à l’heure de la sortie de l’appareil. Avec ceci, un total de 12 Go de RAM, ainsi que de 256 ou 512 Go de stockage, selon la version choisie. La puce graphique est un Adreno 750 de chez Qualcomm, un modèle très performant.

Voyons ce que ça donne niveau performances, avec Antutu pour ouvrir le bal, sur les performances globales du smartphone. Avec seulement 1 500 422 points, le Galaxy Z Flip 6 ne se place certainement pas comme le meilleur smartphone du marché sur Antutu.

Le GPU marque un excellent score, le CPU n’est pas mauvais non plus, mais visiblement, le smartphone ne dépasse que 50% des autres smartphones.

Toutefois, sur GeekBench, les performances sont très bonnes, avec 1962 points en single-core, ce qui est juste correct pour cette gamme de smartphones, mais surtout, 6875 points en multi-core, ce qui est très bon. C’est moins qu’un iPhone 15 Pro, certes, mais ça reste très correct.

Côté RAM, les 12 Go de mémoire sont en LPDDR5X et offrent de très bons résultats. En effet, on retrouve ici des débits de 3840 Mo/s en lecture et 3834 Mo/s en écriture, avec 8,8 ns de latences.

Côté stockage, le smartphone offre une puce de stockage UFS 4.0 ultra-rapide, avec 2207 Mo/s en lecture et 1303 Mo/s en écriture, ce qui est excellent, et bien meilleur que de nombreux autres concurrents sur le marché.

Niveau performances graphiques, la puce Adreno 750 se débrouille toujours à la perfection sur les smartphones qu’elle équipe, avec de très bonnes performances ici.

De plus, cette dernière permet de faire tourner les nouveaux benchmarks Steel Nomad et Solar Bay, et donc, de faire tourner tous les moteurs graphiques existants sur le marché.

Des écrans de très bonne qualité

Doté de ses deux écrans, le Galaxy Z Flip 6 propose quelque chose d’intéressant sur l’extérieur, avec quelques fonctionnalités bien spécifiques. Attention toutefois, il n’est pas possible de tout faire sur ce petit écran, ce n’est pas un Z Fold 6, avec lequel on peut naviguer dans les applications et que l’on peut utiliser pleinement écran fermé.

Ce petit écran est donc pratique certes, mais pas non plus indispensable pour utiliser le smartphone une fois plié, autrement dit, le Z Flip 6 est un smartphone à déplier. Cette petite dalle, d’une diagonale de 3,4 pouces, offre une résolution d’affichage de 720 x 748 pixels, soit une densité de 305 DPI, ce qui est convenable. Certes, on est en-dessous des 326 DPI au-delà desquels on ne distingue plus les pixels.

Ce petit écran épouse la forme de l’appareil photo, il se décale donc pour laisser place aux objectifs, ce qui est esthétiquement joli, mais bien différent du Motorola Razr 50 Ultra, qui intègre les objectifs dans l’écran. C’est une dalle AMOLED, comme l’écran intérieur.

Ce dernier, bien plus grand, d’une diagonale de 6,7 pouces, ou de 6,6 pouces si l’on prend en compte les bords arrondis, adopte une résolution de 2640 x 1080 pixels, ce qui est classique pour un smartphone de cette catégorie. La densité de pixels est ici de 425 DPI, ce qui est très bon, et bien suffisant pour un smartphone. La dalle est une Dynamic AMOLED 2X, bien évidemment c’est une dalle LTPO, avec une fréquence de 120 Hz.

Il est possible de choisir dans les paramètres de fluidité, si l’on souhaite un affichage qui se bloque à 60 Hz ou qui peut monter à 120 Hz. Bien évidemment je vous conseille vivement de choisir l’affichage qui monte à 120 Hz.

Parmi les options, on retrouve aussi la possibilité de choisir le mode colorimétrique de l’écran, soit avec des couleurs naturelles, plus standards, soit avec des couleurs vives. C’est pour cette option que j’opte systématiquement, offrant des couleurs plus dynamiques et qui ressortent mieux.

Bien évidemment, le Galaxy Z Flip 6 propose la luminosité adaptative, le mode « Confort visuel », qui limite la lumière bleue et passe l’écran en mode de couleurs chaudes, je n’aime pas du tout cette fonctionnalité, mais aussi un ton de couleurs adaptatif, les utilisateurs d’iPhone qui utilisent le mode TrueTone connaissent. C’est en gros, un mode qui permet d’adapter la température de couleurs de l’écran à la luminosité ambiante.

Dans tous les cas, les écrans du Z Flip 6 sont convaincants et très beaux. Il est juste dommage de toujours voir la pliure au milieu de l’écran principal, mais elle est nettement moins visible que sur les versions précédentes. Il suffirait juste que Samsung accélère sérieusement ses efforts.

Un appareil photo correct

Le Samsung Galaxy Z Flip 6 est doté de deux capteurs photo, comme sur pas mal de smartphones pliables à l’horizontale. C’est un peu dommage de n’en mettre que deux, selon moi, mais il faut que ça loge sur le smartphone, et dans la poche. Or, sur un format comme celui-ci, il aurait été compliqué de mettre trois capteurs. On retrouve donc ici, un capteur principal de 50 MP, avec une ouverture à f/1.8 et un capteur grand-angle de 12 MP, avec une ouverture à f/2.2.

On connait Samsung et ses qualités photo, voyons ce que ça donne tout d’abord, en photo de jour en mode automatique, avec le capteur principal, qui prend les photos par défaut en 12,5 MP, et non pas en 50 MP automatiquement. Pour cela, il faut activer la pleine résolution dans les paramètres de prise de vue.

La qualité des photos est toujours aussi bonne chez Samsung, avec toutefois quelques petites faiblesses quand il fait sombre. En effet, le soleil n’étant pas à son apogée en cette journée à Poitiers, le sol semble quelque peu sombre, même sans pluie.

La qualité du zoom reste toutefois très correcte, avec un zoom x10 ignoble sur la prévisualisation, mais qui offre un résultat correct. Toutes les photos ont été compressées pour optimiser le poids des fichiers.

Interface OneUI : maintenant avec de l’IA

OneUI et l’interface des smartphones Samsung depuis quelques années maintenant. Cette surcouche ajoute ici des fonctionnalités IA bien pratiques. Mais avant de parler de ces fonctionnalités, parlons de l’interface comme d’habitude, en bref.

On retrouve l’écran d’accueil, sans toutes les applications, Samsung conserve le tiroir d’applications, d’autant plus que dans OneUI, il est franchement très bien conçu. Les applications installées sont celles habituellement évidentes, comme la météo, les applications de Google, le Galaxy Store et le PlayStore, internet, le téléphone, Google Messages, la galerie, … Ici en tout cas, pas d’applications partenaire sans aucun intérêt de pré-téléchargée, ouf !

Ce que j’apprécie ici, c’est le véritable esprit d’Android que l’on trouve sur ce Z Flip 6. En effet, le centre de contrôle et le centre de notifications ne font qu’un, pas besoin d’en chercher un sur la gauche et un sur la droite, comme sur les autres marques qui copient iOS.

Passons maintenant sur les fonctions d’IA, on doit déjà, obligatoirement avoir un compte Samsung pour utiliser ces dernières. Les fonctions disponibles sont :

• Assistant d’appel (traduire en temps réel les appels)
• Assistant de chat (traduire les messages de certaines applications de chat et de SMS)
• Interprète (traduction instantanée de conversations orales avec sortie vocale ou textuelle)
• Assistant Notes (mettre en forme, corriger, traduire automatiquement des notes)
• Assistant Retranscription (transformer des enregistrements vocaux en transcriptions textuelles)
• Assistant Web (résumer des pages web ou les traduire)
• Assistant photo (transformer des portraits avec divers styles, déplacez, supprimez des objets)
• Assistant de dessin (transformer des dessins en œuvres d’art)
• Fond d’écran photo avec météo en temps réel
• Assistant de santé (conseils personnalisés en fonction de vos données de santé)

Toutes ces fonctionnalités sont bien finies et utiles, même si je ne me suis pas servi de tout, ce que j’apprécie le plus, c’est le fait de retirer un objet ou un sujet d’une photo, avec l’IA qui régénère un fond à la place du sujet retiré, ça fonctionne à la perfection et ça économise des heures de Photoshop !

Autonomie du Galaxy Z Flip 6

Avec une batterie d’une capacité de 4000 mAh, le Samsung Galaxy Z Flip 6 n’est pas dans les meilleurs élèves. Cependant, il est difficile de mettre une batterie de plus grande capacité dans un tel smartphone. Alors, qu’à cela ne tienne, voyons ce que donne ce téléphone pliable niveau autonomie, et c’est franchement pas mauvais !

Environ 17 heures et 18 minutes sur PCMark Work 3.0, c’est très bon, sachant que ce test s’arrête automatiquement quand le smartphone atteint 20% de batterie, on peut donc se dire que le Z Flip 6 affiche 18 heures 30 à 19 heures d’autonomie écran allumé.

Niveau charge en revanche, c’est moins glorieux, avec une puissance de 25 watts supportée, seulement, en filaire, et de 15 watts en sans-fil. C’est très lent, dommage, mais Samsung ne bouge pas tellement sur la puissance supportée par les batteries de ses smartphones.

Qualité sonore : peut mieux faire

Le Samsung Galaxy Z Flip 6 est doté de deux haut-parleurs pour l’écoute audio. L’un, situé au niveau de la tranche inférieure, l’autre, c’est le haut-parleur pour les appels, qui est boosté pour l’écoute audio. Cependant, le résultat n’est pas extraordinaire. En effet, la qualité des haut-parleurs reste correcte, mais ça manque de basses.

Le son et pourtant assez équilibré, les médiums et les aiguës ne sont pas agressives, cependant, la profondeur de son et l’immersion ne sont pas au top de nos attentes, sur un smartphone de cette catégorie. Ce que j’apprécie en revanche, c’est le volume sonore, qui est élevé et conforme à mes attentes sur un smartphone de cette catégorie.

Un capteur d’empreintes performant

Le Z Flip 6 est doté d’un capteur d’empreintes digitales performant, ce dernier se situe dans le bouton de verrouillage / déverrouillage du smartphone. Ce capteur d’empreintes fonctionne très bien, il permet de déverrouiller le Z Flip 6 sans même à avoir à appuyer sur le bouton, juste en posant le doigt sur le capteur, mais jusque-là, rien d’exceptionnel.

Concernant la reconnaissance faciale, elle fonctionne en 2D ici seulement, avec la caméra frontale du smartphone, mais également avec l’appareil photo si de dernier est replié. Certes, ce n’est pas une reconnaissance faciale 3D, cependant, je constate que Knox, le système de sécurité de Samsung, évite le déverrouillage avec une simple photo. De nuit cependant, on utilisera plutôt le capteur d’empreintes, afin de ne pas se recevoir la luminosité maximale de l’écran en plein dans les yeux.

Une connectivité un peu en retrait

Le Galaxy Z Flip 6 est naturellement un smartphone compatible 5G, comme tous les smartphones haut de gamme de chez Samsung. Il est compatible avec les bandes suivantes :

Le smartphone supporte deux cartes SIM, mais l’une est déjà intégrée sous la forme d’une eSIM. la seconde est une SIM physique à mettre dans le tiroir SIM, situé sur la tranche gauche de l’appareil.

Pour le reste de la connectivité sans-fil, on profite ici d’un smartphone compatible avec la bande Wi-Fi 6E, autrement dit, avec les bandes 2,4 GHz, 5 GHz et 6 GHz. Cependant, pour un dernier-né de chez Samsung, j’attendais un appareil compatible Wi-Fi 7, ce n’est pas le cas. De même, on se contente du Bluetooth 5.3 ici, pas de version 5.4 à bord. Cependant, l’appareil est doté du NFC et propose un connecteur USB-C 3.2 Gen 1, avec des débits très corrects donc.

Samsung Galaxy Z Flip 6 : Avis

Fort de bien des points positifs, comme ses très bonnes performances, son écran interne, mais également son écran externe, d’une très bonne qualité, le Samsung Galaxy Z Flip 6 plait. Cependant, on peut se poser quelques questions concernant l’utilité de l’écran externe, ou bien la pertinence de seulement deux capteurs. Malgré-tout, l’interface est pleinement convaincante, c’est du OneUI comme on l’aime, boosté à l’IA, l’autonomie est bonne, Samsung nous a encore fait une belle cuvée cette année. Reste-t-il à attendre maintenant, un écran avec la pliure centrale totalement invisible !