On connaît tous realme pour ses smartphones à chiffres, depuis le realme 6, il faut dire que nous n’en avons pas loupé un seul. Cette longue série des smartphones milieu de gamme monte un peu ici avec le realme 9 Pro+, un smartphone milieu de gamme toujours mais qui s’affirme par de bonnes performances, mais également par son look original, qui diffère pas mal des autres appareils sur le marché.
Design
Si l’on ne connaît pas encore vraiment realme pour ses smartphones au look ultra soigné et épuré, ça reste toutefois très correct. Ce n’est pas au niveau de grands noms comme Samsung ou certains haut de gamme de chez Oppo, mais les smartphones ont sérieusement monté en gamme et surtout en qualité de finitions ces dernières années.
Je me rappelle encore du X50 Pro qui était massif, dans des tons de couleurs pas vraiment populaires sur le marché français du moins et qui n’inspirait pas tant le haut de gamme. Fort heureusement, realme a su s’adapter et corriger le tir, avec ici un smartphone qui reprend les bords plats de l’iPhone notamment, au moins en haut et en bas. Ce n’est pas le seul à adopter cette conception que j’avoue fortement apprécier.
Sur la face avant, l’écran occupe près de 91% de la surface de l’appareil. Ce dernier n’est pas incurvé, pour notre plus grand bonheur, au moins le mien, mais dispose en revanche d’un menton assez épais en partie basse. Cette proéminence inerte et sans grand intérêt est un petit peu dommage ici, sur un smartphone une nouvelle fois qui se dit « Pro+ », on aurait apprécié un écran encore plus allongé en hauteur.
Qu’à cela ne tienne, on se contentera de cette dalle de 6,4 pouces, avec une caméra poinçon tout en haut à gauche, permettant de prendre ses meilleurs selfies.
Sur la tranche droite de l’appareil, on retrouve le bouton de verrouillage / déverrouillage de l’appareil. Ce dernier est seul et ça me laisse présager quelque chose de très intéressant. Il ne dispose pas de capteur d’empreintes digitales intégré car ce dernier est ici sous l’écran. En effet, une dalle AMOLED permet d’y intégrer le capteur d’empreintes.
Sur la tranche gauche, on retrouve les boutons de réglage du volume, sous la forme de deux boutons séparés. Consécration, realme a compris ce qui est plus ergonomique et c’est une excellente chose. Il reste maintenant à le faire à comprendre à pas mal d’autres constructeurs toutefois.
Sur cette même tranche se trouve le tiroir SIM, permettant de lire jusqu’à deux cartes nano SIM, mais pas de carte microSD ici, les 256 Go de stockage intégré de l’appareil feront certainement l’affaire.
Au niveau de la tranche inférieure, se trouvent :
- Le port USB-C pour la recharge et l’OTG
- Le microphone principal pour les appels
- Le haut-parleur pour l’écoute musicale
- La prise jack pas encore disparue ici
realme est de ces marques qui laissent perdurer le port jack encore quelques années, ou tout simplement lui laissent sa chance sur les smartphones plus accessibles. C’est encore pratique car on a pas mal de casques et d’écouteurs en jack chez soi. Cette petite coquetterie lancée par Apple ne serait-elle pas simplement pour faire acheter des écouteurs Bluetooth à ceux qui ont le plus de moyens au final ?
Sur la tranche supérieure, se trouve un second microphone pour la captation des bruits ambiants et leur annulation. Pas d’émetteur infrarouge comme on peut en avoir chez Xiaomi, Huawei ou Samsung, c’est dommage mais pas indispensable.
Enfin venons-en au dos de l’appareil. Nous avons reçu la version verte, il en existe également une noire mais aussi une bleue. Cette dernière peut changer de couleur et virer au rouge lorsqu’elle est exposée aux UV ! C’est très sympa mais nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de tester ce caméléon. En revanche, notre version verte est assez sympa, bien qu’un peu sombre. On y retrouve un dos brillant très qualitatif en verre.
Ce qui est dommage néanmoins, c’est l’appareil photo qui certes, s’il est travaillé sur le plan esthétique avec un module plutôt élégant, se montre très épais et prend beaucoup de place. Plus de 2 millimètres sont ajoutés à l’épaisseur globale de l’appareil, ce n’est pas tellement ce à quoi on s’attendait. Si c’est la grande mode de nos jours de proposer des smartphones avec module photo qui dépasse allègrement, niveau robustesse et durabilité du module en question, il en faudra plus pour me convaincre.
Une chose au moins dont on peut se satisfaire, c’est qu’en effet, bien que le smartphone se dote d’un dos en verre, ce n’est pas non-plus un aimant à traces de doigts. On les verra sans soucis, mais nettement moins que sur des appareils comme le P50 Pro par exemple.
Petite note rapide sur le contenu du pack dans le quel on retrouve :
- Le realme 9 Pro+
- Le câble de recharge USB-A vers USB-C
- Le chargeur SuperDART 65W
- Quelques infos de garantie
- Une coque en silicone
- Le trombone pour ouvrir le tiroir SIM
Ce pack complet nous rappelle toutefois que les écouteurs ne sont plus obligatoires avec les smartphones en France et realme semble bien avoir compris le vote de l’Assemblée Nationale, pas de traces d’écouteurs ici !
Caractéristiques du realme 9 Pro+
Modèle | realme 9 Pro+ |
Logiciel | realme UI |
Processeur | MediaTek Dimensity 920 |
RAM | 8 Go |
Processeur graphique (GPU) | Mali G68-MC4 |
Capacité de stockage | 256 Go |
Taille d’écran | 6,4 pouces |
Définition | 2400 x 1080 pixels |
Densité de pixels (DPI) | 409 dpi |
Appareil photo dorsal |
|
Appareil photo frontal | 16 MP |
Vidéo | 4K UHD @30fps |
Wi-Fi | a/b/g/n/ac/ax |
Bluetooth | 5.2 |
Compatible 5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Oui |
Reconnaissance faciale | Oui |
Connectique | USB-C |
Capacité de la batterie | 4500 mAh |
Recharge sans fil | Non |
Recharge rapide | Oui : 60W |
Poids | 182 grammes |
Performances
Le realme 9 Pro+ embarque un SoC MediaTek Dimensity 920 (MT6877T), soit un modèle milieu de gamme tout à fait correct. Ce SoC se compose de 8 cœurs, à savoir 6 Cortex A55 cadencés à 2 GHz et 2 Cortex A78 cadencés à 2,5 GHz. Le tout est gravé en 6 nm, et adopte naturellement une architecture 64 bits.
Quant au GPU intégré, c’est un Mali G68-MC4, soit un modèle également correct et performant, qui permettra de toute manière de faire tourner tout ce qu’on doit faire fonctionner comme jeux sur ce smartphone. Pour ce qui est de la RAM, le realme 9 Pro+ est doté de 6 ou 8 Go de LPDDR4X en dual-channel, cadencée ) 2133 MHz.
Enfin, le stockage est sous la forme d’une puce de mémoire flash de 256 Go, adoptant la norme UFS 2.2 et permettant des débits très corrects. Ce n’est pas de l’UFS 3 comme on aurait pu le souhaiter sur un smartphone comme celui-ci, cependant, ça fonctionne très bien comme nous le verrons. Ce smartphone adopte des spécifications équilibrées. Le stockage du smartphone n’est en revanche pas extensible.
Cependant, le realme 9 Pro+ peut s’allouer 2, 3 ou 5 Go de RAM supplémentaires via l’espace de stockage du smartphone.
GeekBench du realme 9 Pro+
Le score GeekBench du realme 9 Pro+ est de 2279 points. Pour une version dite « Pro+ », c’est un peu léger je trouve. J’attendais un smartphone plus poussé encore, plus féroce, ici, le SoC se montre certes intéressant et bon, mais offre des performances légèrement en retrait face à certains autres concurrents à des tarifs similaires.
Cependant, ça reste toujours mieux que d’autres appareils à des tarifs supérieurs (comme Oppo par exemple) qui proposent certes de très bonnes performances, mais un peu en retrait face à des constructeurs plus agressifs.
Antutu du realme 9 Pro+
Le score Antutu du realme 9 Pro+ est de 489739 points. C’est un bon score pour un smartphone qui se vante d’être le meilleur de la gamme, sans toutefois coûter trop cher. Globalement, il se situe dans une bonne moyenne dans les smartphones à ce tarif là et propose même toujours un peu plus, c’est le crédo de realme sur ses smartphones, proposer aussi bien qu’un smartphone 15 à 20% plus cher.
On remarque surtout que l’appareil ne monte pas trop en température, d’une température initiale de 26°C, nous ne sommes pas montés au delà des 31°C, ce qui reste très correct. Si bien évidemment il aurait pu encore plus d’échauffer avec le temps, l’idée n’est pas d’utiliser votre smartphone durant de très longues heures pour jouer à des jeux gourmands. Il conviendra donc très bien même aux plus exigeants.
PerformanceTest du realme 9 Pro+
PerformanceTest nous sert à mesurer les performances de la RAM et de la puce de stockage. Côté RAM, on se retrouve avec 8 Go ici en LPDDR4X et malgré la norme de RAM qui n’est pas la toute dernière sur le marché, les performances sont flatteuses. 3270 Mo/s en lecture et 3193 Mo/s en écriture, c’est tout à fait convenable pour un smartphone à un tel tarif.
De même, les latences de 38.9 ns ne sont pas de trop, même si l’on a connu realme meilleur sur ce point par le passé, le smartphone se débrouille toutefois très bien ici.
Pour ce qui est du stockage, avec 431 Mo/s en lecture et 300 Mo/s en écriture, c’est bien, on n’en attendait pas moins mais pas beaucoup plus il faut dire, c’est plutôt conforme à ce que font les smartphones du milieu habituellement.
3DMark du realme 9 Pro+
Pour ce qui est des performances graphiques de l’appareil, c’est bien, il marque de nettes performances avec OpenGL comme avec Vulkan, le nouveau moteur graphique qui remplacera à terme OpenGL, le plus rapidement possible on souhaite.
Tous les jeux globalement sont fluides, on ne profite pas de 90 fps partout, surtout sur des jeux gourmands comme GTA San Andreas, mais ça reste très correct dans tous les autres jeux plus légers comme Coin Master ou Temple Run 2.
Écran
Le realme 9 Pro+ dispose d’un écran AMOLED d’une diagonale de 6,4 pouces. C’est un vrai plaisir pour les yeux d’avoir un écran AMOLED, qui peut offrir une luminosité correcte et surtout, des couleurs bien plus profondes en général qu’une dalle LCD. Il est recouvert d’un verre Corning Gorilla Glass 5 permettant d’éviter les rayures, mais ce verre est protégé par un film protecteur pré-apposé.
Ce dernier est pratique et je vous conseille de le conserver. Le smartphone adopte sur son écran, un ratio d’affichage 20:9 comme bien d’autres smartphones, pour ne pas dire l’immense majorité. La résolution est du Full HD+, par conséquent ici, 2400 x 1080 pixels, ce qui est suffisant. Cela offre une densité de pixels de 409 DPI.
Pour rappel, au delà de 326 DPI, l’œil humain a beaucoup de peine à distinguer les pixels voire, ne les distingue plus du tout. Ce que j’apprécie particulièrement sur cet écran, c’est qu’il offre une fréquence de 90 Hz. C’est realme par ailleurs qui était un des premiers à proposer cela sur un smartphone entrée de gamme, ici, le fabricant réitère l’opération. Pas de 120 Hz ici toutefois, c’est réservé aux smartphones plus haut de gamme comme le Huawei Nova 9 pour ne citer que lui.
La luminosité en revanche est correcte, mais avouons que 600 nits en pic, c’est assez léger pour une dalle AMOLED, qui a la particularité de pouvoir offrir bien plus que cela. Quoi qu’il en soit les couleurs sont bonnes et agréables, il est possible de modifier les préréglages de couleurs. On peut choisir des couleurs vives, avec un espace colorimétrique DCI-P3, des couleurs naturelles avec un affichage sRGB ou le mode « Pro », offrant deux chois :
- Cinématique : Mode P3 pour une gamme de couleur large
- Éclatant : L’affichage le plus complet avec le maximum de couleurs possibles
Alors si on me propose encore plus de couleurs et une reproduction des plus fidèles, je prends ! Il est toujours possible de régler la température de couleurs manuellement vers quelque chose de plus froid qu’initialement ou de plus chaud.
De même, l’écran offre la possibilité de s’afficher en mode « confort des yeux », en passant en jauni le soir pour adoucir un peu la lumière. Personnellement je ne suis pas fan, mais pas de panique, un mode nuit peut être configuré, ce qui est très pratique. A bas son utilisation toute la journée ! En revanche, dès 19h-20h, c’est toujours plus agréable.
Pour ce qui est du taux d’échantillonnage tactile, realme n’a pas cherché l’outrance ici comme sur le GT Neo 2. C’est une fréquence d’échantillonnage tactile classique à 180 Hz, rien de bien exceptionnel. La réactivité en jeu dans tous les cas sera très bonne, car je ne connais personne qui fait du Valorant ou CS:GO en compétitif sur son smartphone.
Il est également possible pour les utilisateurs le souhaitant, de supprimer l’affichage de la partie où se trouve la caméra frontale, de manière à minimiser la visibilité de cette dernière. Vu que c’est une dalle AMOLED, les tons de noirs sont en fait les pixels éteins, ce qui est très pratique. Néanmoins, je ne suis pas vraiment pour cela, si la caméra frontale y est, tant pis, autant l’accepter.
Qui dit smartphone avec écran AMOLED dit forcément Always-On Display. Cette technologie initiée par Samsung se montre très pratique pour afficher des informations telles que les notifications, la date, l’heure et le niveau de charge du smartphone sur l’écran verrouillé. Le tout, en consommant le moins possible la batterie de l’appareil.
Appareil photo
realme semble avoir compris une chose essentielle, il n’est pas utile et certainement pas indispensable de proposer des capteurs 108 MP sur ses smartphones. Un capteur de 50 MP bien géré et plus performant fera le travail sans aucun mal. De même, realme a disposé trois capteurs au dos de son smartphone et non pas quatre, ce qui suffit pour prendre des photos très correctes.
Ce qui manque ici, c’est un capteur de profondeur dédié. En revanche, on peut faire de très belles photos sans ce dernier et même en mode portrait. Avec ce capteur de 50 MP viennent un capteur ultra grand-angle de 8 MP et un capteur macro de 1 MP. Vous connaissez mon avis certainement sur les capteurs macro, je trouve cela d’une inutilité sans nom, alors que l’on peut faire cela avec le capteur grand-angle comme Apple l’a fait avec l’iPhone, mais soit, pourquoi pas.
Voici les caractéristiques des différents capteurs du relame 9 Pro+ :
Capteur | Capteur principal | Ultra grand-angle | Macro |
Résolution | 50 MP | 8 MP | 2 MP |
Ouverture | f/1.8 | f/2.2 | f/2.4 |
Angle | 84.4° | 119.7° | 88.8° |
Longueur focale | 23.6 mm | 15.4 mm | 21.8 mm |
Taille des pixels | 1 µm | 1.12 µm | 1.75 µm |
Modèle | Sony IMX766 | Sony IMX355 | GALAXYCORE GC02M1 |
Taille du capteur | 1/1.56′ | 1/1.4′ | 1/1.5′ |
Pour ce qui est des fonctionnalités, elles sont nombreuses dans l’application Appareil Photo par défaut de ce smarthphone, à savoir :
- Nuit
- Rue
- Vidéo
- Photo
- Portrait
- 50M
- Pro
- Panorama
- Ultra-macro
- Film
- Ralenti
- Time-lapse
- Vidéo dual-view
- Scanner de texte
- Mode étoilé
- Inclinaison d’éclairage
Comme à son habitude, realme propose le mode étoilé afin, de profiter d’une exposition longue en photo de nuit essentiellement. Cela offre au smartphone la possibilité de prendre les étoiles en photo, ce qui est très intéressant pour les astrophotographes en herbe. Si les vrais profiteront de leur appareil photo et de leurs réglages manuels, un smartphone peut être parfait pour faire de belles photos s’il ne s’agit pas de les afficher en grand ou de les imprimer.
Parlons rapidement du mode « Rue », ce dernier permet de prendre de belles photos en sélectionnant la longueur focale que l’on souhaite, soit 16 mm, soit 24 mm soit 50 mm. Il est possible naturellement de changer cette dernière manuellement mais ça se fera via un zoom logiciel. On peut également paramétrer le temps d’exposition, si l’on souhaite photographier une trainée lumineuse de phares, faire un portrait avec une trainée lumineuse en fond, photographier l’affluence d’une heure de pointe à la gare …
Le mode « Rue » profite également d’une stabilisation d’image numérique, enfin, il est possible d’enregistrer les photos en JPEG ou en RAW avec ce dernier, ce qui est appréciable pour les utilisateurs souhaitant retoucher les photos sur un logiciel comme Lightroom par la suite.
Mode automatique
Par défaut avec un capteur 50 MP, les photos ne sont pas prises en 50 MP mais en 12,5 mégapixels, ce qui offre une taille plus légère et moins d’encombrement dans la mémoire de stockage. En effet, il y a une nette différence entre des photos qui pèsent 4 à 7 Mo et des photos qui pèsent 40 à 60 Mo. Ce n’est pas parce que l’on a 256 Go de stockage que l’on peut se permettre de saturer la mémoire à vitesse grand V.
Sur ces quelques échantillons de photos, on remarque que les photos sont très réussies avec le smartphone. En revanche, sur les photos prises avec un contre-jour en arrière-plan ou tout simplement une luminosité un peu plus élevée, le smartphone a un peu de mal.
Il s’adapte cependant très bien à toutes les situations, offrant un autofocus performant et agréable qui, s’il a un peu de mal avec le contrejour, fait son possible pour mettre en avant le sujet principal.
Zoom
Le realme 9 Pro+ propose un zoom x20 au maximum. C’est suffisant et on va s’avouer une chose, c’est inutile de pousser le vice plus loin sur ce genre de smartphones. En effet, le zoom est ici un zoom numérique qui n’est pas fait avec un capteur dédié comme sur des modèles très hauts de gamme. La qualité est donc dégradée plus on zoome sur la photo, ce qui n’est pas choquant.
Le smartphone propose un grand-angle à x0,6 qui est pertinent, on n’attendait pas un x0,5 sur un smartphone comme celui-ci. Cependant, si ce dernier se montre efficace, le zoom quand on le pousse à x10 et au-delà dégrade fortement la qualité photo. En effet, il s’agit d’un zoom logiciel, ce qui n’est pas optimal pour zoomer de manière intensive avec le smartphone. Comme on peut le constater, à x10, les détails ne sont pas des plus marquants.
Photo de nuit
Les progrès réalisés par les constructeurs en photo de nuit sont intéressants. Cependant, avec une amélioration globale des capteurs photo et de l’optimisation des appareils photo, il faut parfois chercher l’utilité du mode nuit sur certains smartphones. En effet, ici le mode nuit a bien son utilité et apporte plus de clarté dans les photos, c’est indéniable.
En revanche, à bien regarder les photos, ne peut-on pas se dire que le surplus lumineux apporté est en trop par rapport au résultat obtenu grâce au mode photo automatique ? Dans notre cas précis en tout cas, je le pense fortement. Il faut en revanche reconnaître une chose, tout dépendra de la photo. Le mode nuit est pertinent ici, il permet d’apporter plus de clarté à la photo, sous réserve des talents du photographe et des conditions de prise de vue.
Vidéo
Pour ce qui est de la qualité vidéo, le realme 9 Pro+ offre la possibilité de filmer en 4K Ultra HD. En revanche, là où c’est dommage, c’est que le fabricant bride cette résolution à une fréquence de 30 images par seconde. Alors qu’il aurait été parfaitement possible de filmer en 4K 60 fps, cependant, les vidéos sont plutôt stables.
De même, on dispose de fonctionnalités avancées de stabilisation si l’on fait le choix de réduite un peu la résolution d’enregistrement et de passer en Full HD, avec une stabilisation poussée à l’extrême. Gardez toutefois à l’esprit que nous avons ici un smartphone à moins de 450€.
Interface realme UI
Le smartphone embarque la dernière version en date du logiciel, realme UI 3 basé sur Android 12. On remarque bien évidemment les inspirations sur iOS notamment le petit bouton « Terminer » en haut à droite de l’écran quand on souhaite modifier le fond d’écran ou les icônes notamment via un appui long sur l’écran déverrouillé.
Nonobstant ces ressemblances, Android 12 apporte plus de clarté à realme UI surtout dans les paramètres de l’appareil. Si c’est encore en manque d’un certain esthétisme selon moi, on progresse. L’interface se rapproche un peu de ce que proposent Honor ou Huawei et s’éloigne un peu de ColorOS.
Ce que je regrette en revanche, c’est le fait que la navigation se fasse avec les boutons par défaut dans le smartphone. Certes, on peut modifier ce réglage pour ajouter les gestes très facilement dans les paramètres de l’appareil, mais le realme 9 Pro+ mériterait une navigation par gestes nativement avec Android 12.
En plus de ça, realme change quelques affichages et pique quelques inspirations à Xiaomi sur l’utilisation de pavés dans les réglages pour certaines actions ou certaines informations. Ce n’est pas un mal, pour une marque aussi jeune, qui évolue assez rapidement graphiquement parlant !
Quand on parle de realme on peut parler de personnalisation, avec la possibilité de modifier son fond d’écran naturellement, le fond de l’Always-On Display, mais également les formes des icônes, leur tailles, la taille du nom de l’application inscrit juste en dessous …
On peut également modifier les icônes des paramètres rapides, type centre de contrôle, ce qui est appréciable car j’avoue que les icônes rondes semblent un peu répétitives au bout d’un moment.
Le realme 9 Pro+ met également en avant la fonctionnalité O-Haptics, proposant des retours tactiles au toucher, soit durant la numérotation, pendant que l’on rédige un message avec le clavier … C’est pratique mais à utiliser avec modération. Le mode de sensation peut être réglé également, je l’ai laissé pour ma part sur « Vif ».
L’appareil arbore également un véritable multitâches, permettant d’utiliser plusieurs applicatioins en même temps et surtout, des fenêtes flexibles. C’est pratique pour naviguer mais sur un si petit écran, l’utilité reste à revoir. Avec ceci, la barre latérale toujours présente, permettant le lancement rapide de certaines applications et fonctionnalités.
Qualité sonore
Le realme 9 Pro+ est doté comme de nombreux smartphones de nos jours, de haut-parleurs stéréo pour l’écoute musicale. C’est très simple, cela consiste à faire fonctionner les deux haut-parleurs de l’appareil en simultané pour offrir un son plus puissant et de meilleure qualité. A savoir, le haut-parleur situé au niveau de la tranche inférieure et celui des appels, à une puissance boostée.
C’est très pratique et agréable, au lieu d’avoir du son qui vient d’un seul endroit, on a du son qui arrive de deux endroits différents. Cependant, la qualité n’est pas optimale, c’est clair. Le son aussi est clair, limpide, mais manque d’équilibre et tire trop vers les médiums / aiguës, alors qu’on apprécierait plus de profondeur.
Mais en comparant avec un iPhone 13 Pro Max, le son est bien meilleur sur l’iPhone, en revanche, face à la différence de prix, on se dit que ce realme 9 Pro+ n’est pas si mauvais ! Il n’est pas parfait certes, mais c’est bien loin d’être une catastrophe.
Connectivité
Le smartphone est naturellement compatible 5G, comme l’ensemble des smartphones de cette gamme – ou presque- commercialisés de nos jours. Celui-ci dispose de deux ports SIM, permettant d’y insérer deux cartes nano SIM avec deux forfaits 5G distincts. Avant toute chose, voici la listes des bandes cellulaires avec lesquelles le realme 9 Pro+ est compatible :
5G | n1 (2100), n3 (1800), n5 (850), n7 (2600), n8 (900), n28b (700), n28a (700), n41 (2500), n77 (3700), n78 (3500) |
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4G | B1 (2100), B2 (1900), B3 (1800), B4 (1700/2100 AWS 1), B5 (850), B7 (2600), B8 (900), B12 (700), B13 (700), B17 (700), B18 (800), B19 (800), B20 (800), B28b (700), B28a (700), B38 (TDD 2600), B40 (TDD 2300), B41 (TDD 2500) |
3G | B1 (2100), B5 (850), B8 (900) |
2G | B2 (1900), B3 (1800), B5 (850), B8 (900) |
Pour ce qui est de la réception en 5G, c’est satisfaisant, avec des débits tout à fait convenables (réseau Orange) avec plus de 800 Mbit/s.
Mais ce n’est pas tout car enfin, nous avons ici un smartphone milieu de gamme qui adopte une connectivité Wi-Fi 6 ! Habituellement réservée aux appareils haut de gamme, cette nouvelle norme Wi-Fi est intéressante car elle offre des débits bien supérieurs à l’ancienne génération. Pour le coup, les débits en effet sont très convenables.
Pour le reste de la connectivité sans fil, on retrouve une compatibilité Bluetooth 5.2 bien évidemment ainsi que le NFC, très pratique pour payer sans avoir à sortir sa carte bancaire physique avec Google Pay.
Enfin, on en vient à la connectique filaire, avec un connecteur USB-C permettant de brancher l’appareil en charge ou de le connecter à un ordinateur pour du transfert de données. Enfin, le connecteur jack est toujours présent dans le smartphone, offrant la possibilité d’écouter de la musique sans avoir à recharger un casque ou des écouteurs.
Autonomie
Encore un point sur lequel l’appareil performe, c’est bien l’autonomie. Avec sa batterie de 4500 mAh, il n’affiche pas une autonomie aussi excellente que certains smartphones plus haut de gamme ou à contrario, plus entrée de gamme. En revanche, il tient parfaitement la charge pendant plus d’une journée sans soucis.
Nous avons mesuré l’autonomie de l’appareil la luminosité automatique, offrant des variations entre le jour et la nuit. L’autonomie mesurée du realme 9 Pro+ est de 16h45 avec l’écran allumé, ce qui est très bon.
Si c’est très intéressant, on note toutefois que notre application de test s’arrête une fois que le smartphone arrive à 20% de sa charge. On peut donc rajouter au grand minimum 1 heure, tout dépend cependant ce qu’on fait avec le smartphone. Pour du jeu exigeant et gourmand, il faudra se restreindre à une autonomie plus réduite.
Pour ce qui est de l’utilisation de l’appareil, on compte une journée en utilisation intensive, jusqu’à deux jours complets en utilisation modérée.
Enfin, le smartphone se recharge de 0 à 100% en moins de 40 minutes avec le chargeur fourni. Ça laisse le temps de le brancher le matin en allant prendre le petit déj’ et la douche et de le récupéré totalement rechargé. En revanche, pas de charge sans fil sur cet appareil, c’est un peu dommage mais c’est ainsi.
Verrouillage et sécurité
Pour déverrouiller le smartphone, on dispose des deux modes de déverrouillages habituels hormis le code, SmartLock ou tout simplement l’absence de code, on dispose du capteur d’empreintes digitales ou de la reconnaissance faciale.
En premier lieu, le capteur d’empreintes digitales, ce dernier permet d’enregistrer jusqu’à 5 empreintes différentes, de quoi mettre déjà vos deux pouces et potentiellement un ou les deux index, il n’est pas obligatoire d’enregistrer les 5 empreintes. Ce capteur est sous l’écran et cette technologie s’est pas mal améliorée avec le temps, elle se montre bien plus rapide que sur le OnePlus 6T, un des initiateurs de ce procédé avec le Oppo RX17 Neo.
Concernant la reconnaissance faciale en revanche, c’est toujours la même chose. On dispose de la reconnaissance 2D via la caméra frontale, qui est assez peu sécurisée. Par là, j’entends que le smartphone peut comme tout appareil, se déverrouiller avec une photo du propriétaire qui a inscrit sa tête. Certes, pas avec toutes les photos, mais certaines bien cadrées.
Inutile d’accabler le constructeur pour cela cependant, ce n’est pas un souci du realme 9 Pro+, mais d’Android en général. La reconnaissance faciale fonctionne bien, mais sans système 3D et infrarouge comme sur l’iPhone ou les Mate version Pro de Huawei, c’est un peu compliqué. Mais le souci est le même pour un très grand nombre de smartphones Android.
Test realme 9 Pro+ : Avis
Le realme 9 Pro+ marque enfin l’entrée de realme dans un secteur peu prisé des constructeurs, un milieu de gamme abordable. Si le realme X50 avait tenté cette idée à l’époque, le succès grandissant de la marque permettra au 9 Pro+ de se faire remarquer comme un smartphone idéal dans cette gamme tarifaire. Pas vraiment milieu de gamme car on dépasse les 300€ de prix de départ mais pas vraiment haut de gamme car on n’arrive pas aux 500€, cet entre-deux peut justement être un atout qui profitera à ce très bon smartphone.