Test Narzo 30 5G : Un des smartphones 5G les moins chers du marché

À la base destinée au marché indien, la gamme Narzo de chez realme, alimente le marché européen avec ses smartphones à petits prix comme ce Narzo 30 5G. Un téléphone haut débit 5G à bas prix, pour le plaisir de votre portefeuille.

Malgré son prix relativement bas, le Narzo 30 5G n’a rien à envier à d’autres smartphones sur sa fiche technique. Étant un habitué des smartphones haut de gamme, j’ai testé pour vous ce smartphone et j’ai été plutôt surpris.

Design

Narzo est une gamme à petit prix de realme, mais le design n’a pas été laissé de côté pour autant, il parait très honnêtement plus haut de gamme qu’il ne l’est réellement. Cependant, les ressemblances avec le realme 8 5G sont clairement évidentes, le smartphone a l’air de simplement avoir été rebadgé.

Le pack est somme toute plutôt basique, une boite tout ce qu’il y a de plus simple qui comprend :

• Le Narzo 30 5G
• Une coque en silicone
• Les papiers de garantie
• L’extracteur de SIM
• Le chargeur USB
• Le câble USB vers USB Type-C
• Des écouteurs

Sur la face avant, on retrouve un écran de 6,5 pouces couvrant un peu plus de 83% de la surface du smartphone. L’épaisseur des bordures n’est pas trop prononcée même si on note que le bas a une bordure relativement prononcée pour le haut l’intégration du haut-parleur est relativement bien faite.

On peut voir sur le coin supérieur gauche, l’objectif de caméra avant qui prend la forme d’un poinçon entouré par le reste de l’écran, c’est assez bien fait et discret, pour un téléphone à ce prix-là l’effort est à noter de la part de Narzo.

Sur la tranche gauche du téléphone, on retrouve les boutons de volume qui atterrissent parfaitement sur les doigts quand le téléphone est en main ce qui est plutôt agréable même si on avait préféré deux boutons distincts. Vous y retrouverez également le port de carte SD ainsi qu’une encoche dual nano-SIM comme pour la plupart des smartphones actuels.

Pour la partie droite, il n’y a que le bouton power qui contient le capteur d’empreintes digitales pour déverrouiller le smartphone en soit rien de spécial sur l’aspect design et ergonomie de cette partie.

Sur la tranche inférieure, on voit bien entendu le port USB Type-C ainsi qu’une prise Jack 3,5 mm qui est appréciable. Vous aurez également le micro ainsi que le haut-parleur. C’est en soi plutôt basique pour un téléphone, mais bien intégré tout de même.

Enfin pour le dos du Narzo 30 5G, c’est un plastique rigide bleu métallique brillant avec des reflets assez jolis qui changent en fonction de l’angle et de la lumière. En bas à gauche le logo Narzo et sur le bas à droite, toutes les informations sur la marque et les certifications légales.

Sur le haut de la face arrière nous retrouvons le bloc d’objectifs photo qui sont au nombre de trois plus un factice afin de rendre symétrique. Je trouve que cette partie est bien intégrée, sobre et plus discrète que sur bien d’autres smartphones Android.

Le Narzo 30 5G nous offre une prise en mains agréable avec ses 185 grammes, ce qui n’est pas si lourd que ça. Le design est assez bien fait et reste très simple, mais efficace. C’est un téléphone pas cher, mais qui n’a pas été épargné de finitions, même si bien évidemment les matériaux ne sont pas prémiums, il reste sans hésitation de bonne facture.

Caractéristiques du Narzo 30 5G

Performances

Le Narzo 30 5G est équipé d’un SoC entrée de gamme MediaTek MT6833v. Nom commercial, MediaTek Dimensity 700. Ce dernier intègre un CPU de 8 cœurs (2 x 2,2 GHz Cortex-A76 + 6 x 2 GHz Cortex-A55) qui en soit n’est pas une foudre de guerre, mais qui fait ce qu’on lui demande, néanmoins il ne fait pas le café c’est dommage. En termes de performances brutes, il est relativement classique, mais ne vous attendez pas à un Snapdragon 888, il vous permettra des tâches classiques pour un smartphone et prenez bien en compte le prix de celui-ci qui s’adresse aux portefeuilles modestes.

Le smartphone arrive équipé de 4 Go de RAM, qui, à mon gout, et limite grandement le reste des composants su Narzo 30 5G et qui vous montrera rapidement les limites de ce smartphone en termes de puissance dans l’utilisation. Toutefois, pour de l’utilisation classique, cela suffit largement. Notez qu’il est possible de Swap la RAM dans la NAND, en cas de surcharge.

GeekBench du Narzo 30 5G

Pour un test CPU uniquement, Geekbench est une référence dans le milieu du benchmark Smartphone afin de vous proposer un résultat clair et précis de ce dernier. Les scores du Narzo 30 5G sont de 570 en single Core et de 1779 en Multi Core, ce qui n’est pas énorme, mais pas mauvais non plus pour un smartphone de cette gamme-là.

Le processeur est certes peu performant, mais il n’est en soit pas un problème majeur sur ce Narzo 30 5G, il a bien évidemment fallu faire des concessions en termes de performances afin de proposer un smartphone à ce prix là. Pour environ 200€ c’est un score CPU honorable.

PerformanceTest du Narzo 30 5G

PerformanceTest nous permet de mesurer les performances de la RAM et de la puce de stockage du smartphone. Concernant la RAM en premier lieu, le Narzo 30 dispose de peu de RAM comparé au reste de ses performances, comme précédemment évoqué. Les débits sont corrects, avec 2489 Mo/s en lecture et 1536 Mo/s en écriture. Ce n’est pas non plus extraordinaire.

La latence quant à elle est de 111 ms, realme nous avait habitué à mieux sur ses autres smartphones, milieu de gamme comme plus entrée de gamme.

En ce qui concerne le stockage, nous avons des débits très honnêtes, avec 312 Mo/s en lecture et 261 Mo/s en écriture. C’est très satisfaisant et sur un smartphone de cette gamme, toutes les marques ne proposent pas d’aussi bons débits.

3DMark du Narzo 30 5G

Le Narzo 30 est doté d’un GPU ARM Mali-G57 MC2. Ce GPU ne fait pas des foudres de puissance mais offre la possibilité de jouer à quelques jeux pas trop gourmands sans trop de soucis. Ne comptez pas jouer à GTA San Andreas pendant plusieurs heures avec le smartphone, ni même d’y profiter d’une fluidité optimale. Voici les scores obtenus sur le Narzo 30 et sur le realme 8 classique.

Écran

Étant un smartphone entrée de gamme, le Narzo 30 5G, ne possède qu’un écran avec une résolution de 2400 x 1080 pixels avec un ratio de 20:9 et une densité d’environ 405 ppi, le tout sur ses 6,5 pouces. Ce n’est pas une résolution folle ni même un écran exceptionnel, mais cela suffit largement et mention d’honneur sur ses 90 Hz de taux de rafraichissement qui donnent un petit plus. Enfin sur le papier.

Parlons de ce taux de rafraichissement qui peut sembler alléchant, le souci étant une question de performances, l’écran peut certes être réglé à 90 Hz, mais le téléphone lag assez souvent, ce qui ne laisse pas ressortir une quelconque fluidité, si ce n’est le contraire, vous pouvez soit choisir entre 60 Hz et 90 Hz ou laisser le système d’exploitation choisir quand activer l’un ou l’autre.

C’est une dalle IPS LCD, qui offre des couleurs plutôt bonnes même si les noires ne sont pas très profondes, c’est plutôt agréable de regarder des vidéos. Encore une fois je précise qu’il s’agit d’un smartphone d’entrée de gamme et donc qu’il ne faut pas vous attendre à une colorimétrie précise et travaillée, elle n’en est pas moins bonne.

Dans les options de l’écran, il est possible d’activer l’apparition de la caméra frontale en activant l’option affichage de l’appareil photo avant par application, c’est également possible avec le bas de l’écran, mais cela dépend des préférences de chacun, néanmoins l’option est là afin de pouvoir profiter du format 16:9 si vous le souhaitez.

Vous pourrez également activer une option de confort des yeux, ainsi que la température de couleur de l’écran afin de vraiment pouvoir l’adapter a vos yeux, ce qui me semble être une bonne chose sur un écran comme celui-ci. En parlant de luminosité et de couleurs, cette dalle offre entre 480 et 600 nits ce qui est relativement lumineux pour ce téléphone. L’espace colorimétrique DCI-P3 est pris en charge, mais il est également possible d’activer le mode sRGB si vous souhaitez un écran avec des couleurs plus ternes.

Comme la plupart des smartphones en 2021, vous pouvez bien entendu activer le mode clair ou le mode sombre qui permet de reposer vos yeux en faible lumière extérieure ce que vous pouvez régler dans les paramètres sans aucun souci et c assez simplement.

Bien évidement vous ne pourrez pas profiter de l’option Always-On, au vu du fait que l’écran n’est pas AMOLED, mais LCD, vous imaginez bien que l’autonomie de batterie en aurait pris un coup.

Globalement l’écran de ce Narzo est assez bon, la qualité est bonne est les choix ont été judicieux, pour le prix de ce smartphone, c’est tout à fait honorable et de bonne qualité.

Appareil photo

Le Narzo 30 est doté d’un appareil photo de 48 MP entant que capteur principal, accompagné de deux autres capteurs. Un capteur de 2 MP pour le mode macro et un autre capteur de 2 MP pour le mode portrait et son flou d’arrière-plan. Le quatrième rond est un cercle factice ne servant à rien. On peut de sire que le fabricant aurait pu au moins prendre la peine d’y mettre le flash, mais non, même pas.

On retrouve le flash en bas, accompagné de la mention « 48 MP AI Camera ». Les constructeurs chinois aiment bien écrire le nombre de mégapixels de l’appareil photo, pensant que c’est un argument commercial valable, alors-même que non, la résolution d’une image ne fait pas vraiment tout de sa qualité.

Voici les détails de chaque objectif présent au dos du smartphone :

Le Narzo 30 dispose de divers modes de photos que voici :

• Nuit
• Vidéo
• Photo
• Portrait
• 48M
• Ralenti
• Time-lapse
• Expert
• Panorama
• Scanner de texte
• Ultra-macro

Photo automatique

Pour ce qui est des photos à la volée, sans zoom ou sans exposition spéficique, le mode automatique suffit. Il gère plutôt bien les contrejours, mais a parfois un peu de mal avec les environnements un peu plus sombres, comme on peut le oir sur la seconde photo. Toutefois, dans un paysage assez nuageux, ça ne pose pas de soucis à l’appareil. Si les couleurs sont effectivement moins vives, le piqué reste bon pour un smartphone à 200 euros.

Le glou d’arrière-plan également est très correct, grâce à l’ouverture à f/1,8 du capteur principal. Les photos ne sont pas prises en 48 MP de base toutefois, c’est du 12 MP par défaut afin de ne pas proposer de photos trop lourdes.

Zoom

Malheureusement, le fabricant a préféré proposer un objectif macro qu’un ultra grand-angle. C’est dommage de ne pas avoir proposé un capteur plus utile, à mes yeux, un objectif dédié au mode macro n’est pas de toute utilité sur un smartphone. Cependant, comme nous avons ici un appareil entrée de gamme, les photos restent correctes jusqu’à un certain niveau.

Une fois à x5 déjà, les clichés sont visibles mais leur qualité est fortement dégradée. C’est quand on arrive à x10 que certes, on voit ce qu’il y a que la photo, mais ne comptez aucunement sur les détails pour vous aider. Il est dommage de ne pas avoir de meilleures photos mais on comprend pourquoi certains fabricants limitent le zoom à x6 ou x8.

Si l’on photographie des détails assez ciblés, il y a une petite chance d’avoir quelque chose de lisible, mais l’inscription de l’ancienne salle des fêtes n’est pas nette.

Interface realme UI

En termes d’interface on retrouve Android 11 avec la surcouche realme UI 2.0. Étant un utilisateur d’iPhone comme smartphone personnel, j’aime la surcouche realme UI 2.0 qui se rapproche beaucoup de l’interface d’Android stock. Cette interface a de très nombreuses options de personnalisation. En premier lieu, se trouvent les fonds d’écran. Ces derniers, fournis par le constructeur, sont pour la plupart assez jolis. Quoi qu’il en soit, c’est un choix personnel et cela ne changera pas énormément de choses dans l’utilisation du smartphone.

Les icônes sont également personnalisables, par leur style, mais également par leur forme. On retrouve la fonctionnalité poussée Icônes ART+, qui permet de changer l’aspect des icônes, le logo à l’intérieur, la taille … Les applications peuvent être également disposées sur l’écran comme vous le souhaitez, en 5 colonnes et 6 lignes par défaut, mais ce nombre est réglable (à la baisse) si vous souhaitez en afficher plus ou moins.

Vous pouvez aussi programmer comment et/ou utiliser votre empreinte digitale, par exemple l’utiliser pour déverrouiller l’écran, le verrouillage d’application et l’ouverture du coffre-fort. Les couleurs également sont personnalisables, tout comme la police d’écriture, qui nous laisse le choix. Le tiroir de notification également peut voir la forme de ses icônes changer. On se contente de 6 formes différentes, ce qui est déjà très bien.t

Qualité sonore

Tout comme le realme 8i, on ne retrouve qu’un seul haut-parleur pour l’écoute musicale. C’est très rare de trouver des smartphones d’entrée de gamme avec des haut-parleurs stéréo. Dans l’ensemble ce mono-haut-parleur est bon, certes ce n’est pas au niveau des smartphones haut de gamme. Mais pour un prix comme celui du Narzo 30 (200€), il reste très convenable.

Le haut-parleur de l’appareil est toutefois assez puissant et le son n’est pas en soi mauvais, pour un smartphone entré de gamme. La puissance sonore par ailleurs est assez correcte et seulement la présence des basses manque sur ce Narzo 30. Quant aux aigus, ils sont très présents même peut-être un peu trop. Ils s’entendent énormément et cela peut-être désagréable sur une utilisation longue.

Le smartphone est doté du Bluetooth 5.1, et d’une prise jack permettant de brancher un casque filaire ou des écouteurs filaires, si vous souhaitez la faire à l’ancienne. C’est un port que l’on trouve encore naturellement sur des smartphones d’entrée et milieu de gamme.

Connectivité

Niveau connectivité ce Narzo se débrouille extrêmement bien pour un appareil entrée de gamme. On retrouve la norme 5G. À un tel tarif, c’est réellement agréable. Toutefois, si vous n’avez pas de forfait 5G, il dispose aussi d’une connectivité 4G sur les bandes françaises, ce qui est déjà une très bonne chose. Voici la liste des bandes 4G et 5G avec lesquelles le realme Narzo 30 est compatible :

Pour le reste de connectivité on retrouve du Bluetooth 5.1 et du NFC permettant de connecter une enceinte Bluetooth avec que très peu de latence et surtout grâce au NFC super rapidement.

Niveau filaire, on retrouve bien évidemment un port USB-C, mais aussi un port jack. Le port jack est un classique des smartphones entrée et milieu de gamme, qui est visiblement est une connectique trop dépassée pour les appareils haut de gamme. Toutefois, on apprécie le fait de pouvoir connecter un casque filaire ou des écouteurs filaires sur son smartphone sans devoir en racheter. Ou alors, utiliser un adaptateur.

Verrouillage et sécurité

Comme tous les smartphones ou presque, le Narzo 30 est doté d’un système de reconnaissance faciale ainsi qu’un capteur d’empreintes digitales sur le côté droit de l’appareil. Commençons par la reconnaissance faciale. Cette dernière est opérée via la caméra frontale de l’appareil de manière logicielle. Il n’y à donc pas de reconnaissance 3D comme sur l’iPhone, mais seulement facial.

Comme ce n’est pas un mode de déverrouillage 3D, il faudra donc obligatoirement que la pleine luminosité soit activée de nuit pour détecter votre visage. Fort heureusement, cette option est désactivable, pour éviter de vous agresser les yeux en pleine nuit. Car si je disais que les couleurs de l’écran ne sont pas agressives, de nuit avec la luminosité maximale, tout écran agresse les yeux.

Il est possible de déverrouiller uniquement quand les yeux sont ouverts, ce qui empêchera d’autres personnes de déverrouiller votre smartphone à votre insu, lorsque vous dormez ou autre. Cependant, il leur sera possible de déverrouiller le Narzo via une belle photo de vous avec votre visage, bien visible certes, mais possible.

Vous avez aussi une autre possibilité de méthodes de déverrouillage, le capteur d’empreinte digitale. Ce dernier fonctionne bien. Il permet de déverrouiller très rapidement le smartphone et même sans avoir pris le soin d’allumer l’écran auparavant. L’idée des capteurs d’empreintes physiques, mais dans le bouton de verrouillage / déverrouillage est très pertinente.

Autonomie

L’autonomie est très souvent le point remarquable des smartphones d’entrée de gamme et le realme Narzo 30 ne déroge pas à la règle. On retrouve une batterie de 5000 mAh, c’est relativement standard dans le milieu des smartphones à moins de 400 euros. Il faut bien compenser des performances qui ne sont pas au sommet par d’autres caractéristiques fort intéressantes. Pour cause, l’autonomie de l’appareil est intéressante vu qu’elle permet de tenir bien longtemps sans le recharger.

Nous avons effectué un test via PCMark, le smartphone nous a offert plus de 18 heures d’autonomie avec l’écran allumé à environ 15 à 20% de sa luminosité maximale, soit une très bonne autonomie. La batterie permet de tenir jusqu’à 2 jours complets en utilisation légère cependant. Pour les gros utilisateurs de leur smartphone, nous ne pouvons pas vous garantir qu’il tiendra plus d’une journée.

C’est souvent le cas avec les smartphones d’entrée de gamme, qui proposent une très bonne batterie sur le papier, mais qui dans les faits, a tendance à se montrer timide quand il s’agit d’effectuer des tâches ultra gourmandes.

Au niveau de la recharge, on retrouve une caractéristique intéressante. Une charge à 18 watts est possible sur ce Narzo 30. Certes cela n’en fait pas le smartphone avec le temps de charge le plus rapide, mais seul à un avantage sur la durée de vie de la batterie.

Test Narzo 30 : Avis

Le Narzo 30, créé par realme, est un bon smarthone 5G pas cher du tout. C’est encore le début de la gamme Narzo en France mais cette dernière ne demande qu’à s’étendre. L’appareil est de bonne facture, mais fait totalement doublon avec le realme 8 5G, qui propose les mêmes spécifications. C’est à se demander pourquoi realme propose un smartphone identique à un modèle déjà existant. Sorti il y a quelques mois maintenant, le Narzo 30 reste cependant un des smartphones 5G les moins chers du marché !