Nous avons récemment testé le Turtle Beach Elite Atlas Aero, un casque pour joueur sans-fil plutôt premium. Il est à présent temps de regarder à l’opposé du spectre et apprécier ce qu’offre HyperX pour un budget bien plus petit, avec ce Cloud Stinger Core 7.1.
Design du casque
Le design de la gamme Cloud Stinger est très uniforme. Chaque casque possède exactement le même design, avec tout de même quelques détails qui varient pour pouvoir les différencier.
Ce modèle 7.1 Wireless n’échappe donc pas à la règle. La construction est entièrement en plastique. Un plastique plutôt cheap, voir même extrêmement bon marché comparé à ce que l’on retrouve chez Turtle Beach.
On peut observer l’utilisation d’aluminium au niveau de l’ajustement de la taille. Ce dernier est très fin, bien que nous sommes toujours heureux de voir, à cet emplacement, quelque chose de plus résistant que du simple plastique.
Pour ce qui est du branding, on trouve un logo blanc sur chaque écouteur et la mention « HyperX » sur le haut du casque, en relief.
Le microphone, non-amovible, sait heureusement se faire discret. Ce dernier est attaché à un support à « col de cygne ». Il est donc facile d’orienter le microphone à vôtre goût.
En bas de l’écouteur gauche se trouvent une molette pour contrôler le volume système, le bouton Power ainsi que le port de recharge USB-C. L’écouteur droit, quant à lui, est complètement vierge de toute connectique ou bouton.
Caractéristiques du HyperX Cloud Stinger Core 7.1 Wireless
Modèle | HyperX Cloud Stinger Core Wireless 7.1 |
Type | Circumaural, fermé |
Haut-parleurs | Dynamique, Ø 40mm avec aimants Neodynium |
Réponse en fréquence | 20 Hz – 20 000 Hz |
Impédance | 16 Ω |
Niveau de pression acoustique | 103 dBSPL/mW à 1 kHz |
Distorsion harmonique totale (THD) | ≤ 2% |
Poids | 244 g |
Portée de la connexion sans fil | Jusqu’à 20 mètres |
Autonomie de la batterie | 13 h |
Confort d’utilisation
Les coussinets du Cloud Stinger Core Wireless 7.1 sont faits du même matériau qu’utilisait Logitech il y a quelques temps sur ses casques. Nommé « Sportswear », il s’aggit d’un tissu en maillage censé optimiser le passage de l’air et ainsi minimiser la transpiration de vos oreilles.
Il est compliqué de décrire le ressenti de se tissu sur la peau. Les mots qui nous viennent immédiatement à l’esprit sont sec, rêche et, à notre avis, peu agréable.
Certains le détestent, d’autres l’adorent, il s’agit donc d’un choix polarisant. Bien plus polarisant que le velours ou le similicuir. Pour ce qui nous concerne, nous aurions choisi n’importe quel des deux autres matériaux par dessus ce tissu rêche.
Autrement, les pads sont épais et les écouteurs suffisamment creux pour que l’oreille ne touche pas le fond en plastique. Le diamètre de ces pads est lui aussi élevé, ce qui devrait rendre le casque confortable pour le plus de personnes possible.
Pour ce qui est du haut du casque, on retrouve un peu de rembourrage, suffisamment pour que ce soit confortable pendant plusieurs heures d’utilisation. Le tissu utilisé pour ce rembourrage est le même que celui utilisé pour les pads. Nous ne garantissons donc pas un confort optimal pour les crânes chauves.
Finalement, le point important de ce casque, soit sa légèreté. Malgré sa caractéristique sans-fil et donc son obligation à intégrer bien plus de composants qu’un casque traditionnel, dont notamment une batterie, le casque reste extrêmement léger. A 244g, ce Cloud Stinger Core Wireless 7.1 semble être un cheveu à côté de l’imposant Turtle Beach Elite Atlas Aero. Ses dimensions le rendent en général plus compact que le modèle haut de gamme.
Qualité sonore
Le Cloud Stinger Core Wireless 7.1 sonne bien. Vous ne vivrez pas une expérience audiophile incroyable, mais vous ne passerez pas non plus un mauvais moment avec ce casque sur la tête.
Les basses sont très présentes, bien plus que ce à quoi nous sommes habitués. Les aiguës et les mediums sont beaucoup plus discrets, ce qui résulte en un son pas très clair, presque – légèrement -étouffé. Cependant, les voix restent compréhensibles, tout comme les musiques restent agréables à écouter.
Le soundstage nous a laissé sur notre faim, surtout pour un casque gaming, qui devrait donc avoir la meilleure spatialisation possible. Ici, la sensation « casque » est très présente dans l’écoute. Ce n’est pas une mauvaise chose, et c’est une caractéristique que nous attendons plutôt sur des casques audiophiles qui commencent à peser lourd dans le budget. Nous nous attendions cependant à, au moins, une meilleure séparation de la droite et de la gauche.
On peut entendre un souffle de fond même avec le volume à 0%, mais ce dernier devient inaudible avec de la musique ou un jeu par dessus. Quant à l’isolation, la nature des pads fait que l’on a connu mieux.
Qualité du microphone
C’est passable pour un casque sans-fil. C’est assez ironiquement meilleur que le Turtle Beach, peut être de par sa nature non-amovible. Mais, sans aucune surprise, ce sera loin d’être suffisant pour de l’enregistrement de voix off, ou bien du streaming régulier.
Nous apprécions la façon dont relever le micro le coupe totalement. C’est une fonctionnalité que nous aimions beaucoup sur le – maintenant très vieux – G930 et que nous sommes heureux de retrouver. C’est à notre avis la meilleure façon d’intégrer une façon de muter le microphone.
Aucune fonctionnalité de monitoring sans latence n’est disponible. Vous ne pourrez donc compter que sur le son de votre voix qui arrive à passer à travers l’isolation du casque pour moduler le volume de votre voix. En plein jeu, cela peut s’avérer compliqué, c’est pourquoi nous espérons de tout cœur qu’HyperX introduise la fonctionnalité dans une mise à jour de leur driver, Ngenuity.
Le driver Ngenuity
Le driver de HyperX, Ngenuity, est en quelques mots très minimal. Nous avons d’abord eu la surprise de devoir le télécharger sur le Microsoft Store, ce qui ne nous rassure pas sur la compatibilité avec macOS ni avec les pc plus anciens.
Le retrouver sur cette plate-forme va de pair avec un design moderne, très rafraîchissant par rapport aux drivers hideux que nous pouvons trouver avec d’autres casques.
Pour ce qui est des fonctionnalités, c’est de là que le terme minimal vient. En effet, à part un réglage du volume synonyme de celui intégré à Windows, le paramétrage du mode 7.1 et un pourcentage de la batterie indéfiniment coincé sur 60%, on ne retrouve pas grand chose d’autre sur ce logiciel.
[EDIT du 01/11/2020] : les bugs annoncés précédemment dans le logiciel ont été corrigés par le constructeur.
Le mode 7.1 ne semble pas ajouter grand chose d’autre qu’un peu de reverb et simuler un peu de soundstage. Nous sommes tout de même heureux de voir que ce dernier ne détruit pas la qualité du son émis par le casque. Cela peut être une option que vous pouvez activer si vous souhaitez obtenir un peu plus de spatialisation dans votre jeu.
Le monitoring sans latence et un pourcentage de la batterie plus précis sont donc deux fonctionnalités que nous souhaitons voir dans les prochaines mises à jour du driver, si elles sortent un jour.
Autonomie et recharge.
HyperX promet 17 heures d’autonomie pour ce Cloud Stinger Core Wireless 7.1, et c’est un pari tenu. De par l’imprécision du pourcentage de batterie dans le logiciel, nous n’avons pas pu précisément déterminer quand le casque était à 100 ou 0%, nous n’avons donc pas pu calculer un temps précis, mais en général nous avons tenu une journée entière ainsi qu’une matinée avant de devoir recharger le casque.
La recharge passe donc par un port USB-C, plus que bienvenu, contrairement au câble microscopique fourni avec le casque. Il vous faudra donc vous armer d’un câble tiers ou d’une rallonge USB si vous souhaitez utiliser le casque pendant que ce dernier charge.
La recharge semble plutôt rapide, et nous avons regagné nos fameux 60% très rapidement. Encore une fois, impossible de dire quand nous avons atteint les 100%.
Test HyperX Cloud Stinger Core Wireless 7.1 : Avis
A moins de 100€, on ne peut attendre beaucoup de ce casque sans-fil par HyperX.
Dans les points noirs, on retrouve le logiciel minimal et presque inutile possédant un bug rendant impossible le jugement de l’autonomie du casque, un choix de matériau discutable pour les coussinets et le rembourrage sur le haut du casque et, finalement, l’absence de monitoring sans latence.
De l’autre côté, la qualité sonore plus qu’acceptable, la légèreté et le confort général du casque rendent l’expérience très agréable à un prix très intéressant.