Réparer son smartphone n’est pas toujours une chose facile. Cependant, avec le Fairphone 4, il est possible de changer les composants qui pourraient ne plus fonctionner correctement. C’est le seul smartphone à proposer cela et j’ai eu envie d’essayer cela. Alors, que vaut le smartphone réparable ? Voyons-le dans notre test complet.
Design du Fairphone 4
A contrario des tendances actuelles, le Fairphone 4 se distingue par un design assez moyennement travaillé. Le poids, on s’en fiche un peu, l’épaisseur, de même. Ce qui nous donne au final, un smartphone assez épais et très lourd, totalement le contraire de ce que veulent les autres constructeurs de smartphones ces temps-ci.
En effet, si la course au smartphone le plus fin et le plus léger a tendance à s’estomper, ce n’est pas non plus la course à l’appareil le plus lourd et le plus épais qui s’est mise en place. Alors, le Fairphone 4 se place en effet comme un parpaing dans le monde des smartphones, mais c’est pour la bonne cause. Son poids et son épaisseur sont là pour de bonnes raisons, sa réparabilité.
Sur la face avant, on retrouve un design digne d’un smartphone bas de gamme. On se croirait sur un realme C33, ce n’est pas tellement ce que j’attends d’un smartphone qui dépasse la barre des 500 euros. Ici, le Fairphone 4 nous offre un menton ultra-épais en bas, une encoche goutte d’eau bien large sur la partie supérieure, pour loger la caméra frontale, mais des bords latéraux restent corrects en termes d’épaisseur.
Cependant, tout cela est assez volumineux pour une principale bonne raison, la réparabilité. En effet, on peut réparer le smartphone en changeant soi-même l’écran, la batterie, l’appareil photo, le connecteur USB-C, le haut-parleur, … Il faut donc laisser de la place pour ne pas tout souder ou rendre indémontable, car trop compliqué pour l’utilisateur un peu geek mais pas expert.
Sur la tranche gauche, on retrouve un microphone secondaire, ainsi que l’encoche permettant de retirer le cache au dos. C’est tout, sinon des antennes mais rien de bien important. D’ailleurs, on dirait un look d’iPhone 6 un peu plus épais quand j’y repense !
Sur la tranche droite, se trouve le bouton de verrouillage / déverrouillage de l’appareil, avec le capteur d’empreintes digitales à l’intérieur. Juste au-dessus, se trouvent les boutons de réglage du volume. Je donne un très bon point pour le fait d’avoir deux boutons séparés, je retire un point en revanche pour le fait qu’ils soient sur la droite et non sur la gauche.
La tranche inférieure recense le microphone principal pour les appels, accompagnés du haut-parleur pour l’écoute musicale et du connecteur USB-C. Ce dernier sert à charger le smartphone, mais également pour le transfert de données via OTG.
La tranche supérieure quant à elle, ne dispose que d’un troisième microphone, ici aussi pour annuler les bruits ambiants.
Au dos du smartphone, se trouve le logo Fairphone, ainsi que les capteurs photo et le flash. On remarque immédiatement l’inspiration pour le module photo, mais ce n’est pas très grave. Tellement de monde fait un mix de Samsung et d’Apple qu’à force, c’en est limite rassurant. Ici, on note également que le module photo est bien rempli, avec les capteurs et le flash, comme il se doit.
Le smartphone ne dispose toutefois que de deux capteurs photo, le dernier cercle est un capteur de lumière pour l’autofocus, ce qui n’est après-tout pas une mauvaise idée. J’apprécie le dos au toucher soft-touch, avec ceci, vous aurez l’assurance de ne pas voir le dos de votre smartphone se transformer en musée des empreintes digitales.
Maintenant, ouvrons l’appareil, via la petite, non en fait la grosse encoche clairement visible, prévue à cet effet. Le dos a cet avantage d’être assez souple, ce qui évite de le casser. Pour un smartphone durable quand même, ça serait embêtant d’en casser une partie en essayant de le réparer !
On y retrouve la batterie, avec toutes les pièces à changer sous forme de blocs, à savoir le connecteur USB-C, le haut-parleur, l’appareil photo, la caméra frontale de l’autre côté, l’écran, … En revanche, pour insérer la carte SIM et la carte micro-SD pour du stockage supplémentaire, il faudra retirer la batterie, c’est impératif. Bienvenue en 2005 !
Les vis sont majoritairement classiques, c’est à dire cruciformes, et c’est une très bonne chose. Avec, le constructeur nous a fourni un tournevis de chez iFixit, permettant de démonter le smartphone afin de le réparer en cas de souci avec un des composants. C’est l’avantage de ce smartphone, la réparabilité assez aisée.
Caractéristiques du Fairphone 4
Modèle | Fairphone 4 |
Logiciel | Android 12 |
Processeur | Snapdragon 750G |
Surcouche | OneUI 5.1 |
RAM | 6 Go, 8 Go LPDDR4X |
Processeur graphique (GPU) | Adreno 619 |
Capacité de stockage | 128 Go, 256 Go |
Taille d’écran | 6,8 pouces |
Définition | 2340 x 1080 px |
Densité de pixels | 410 ppp |
Appareil photo dorsal |
|
Appareil photo frontal | 25 MP |
Vidéo | 4K UHD @30fps |
Wi-Fi | a/b/g/n/ac |
Bluetooth | 5.1 |
Compatible 5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Oui |
Reconnaissance faciale | Non |
Connectique | USB-C |
Capacité de la batterie | 3905 mAh |
Recharge sans fil | Non |
Recharge rapide | 30 Watts |
Étanchéité | IP54 |
Poids | 225 grammes |
Performances du Fairphone 4
Parlons avant toute chose de ce que le Fairphone 4 a dans le ventre, avant de parler de ses performances pures et réelles. Tout d’abord, pour un smartphone à 500 euros, force est de constater que les composants installés ne sont pas des foudres de guerre. C’est même assez décevant, en termes de puissance brute en benchmark, mais le côté réparable a un prix.
On y retrouve donc un SoC Qualcomm, un Snapdragon 750G, permettant toutefois d’offrir la compatibilité 5G. Car en effet, le Fairphone 4 est compatible 5G, ce qui est une très bonne chose. Mise à part cela, ce processeur est un octo-cœur, avec l’architecture suivante :
- 2 cœurs Cortex A77 à 2,2 GHz
- 6 cœurs Cortex A55 à 1,8 GHz
C’est assez classique ici, on retrouve deux cœurs performants et 6 cœurs efficients, permettant quant à eux des économies d’énergie et garantissant une autonomie convenable à l’appareil. Il existe deux versions du Fairphone 4, une avec 6 Go de RAM et 128 Go de stockage, ainsi qu’une seconde version avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage.
Enfin, le processeur graphique du smartphone est un Adreno 619. C’est dommage car ce GPU est un peu vieux et surtout, n’est pas très performant. On se demande clairement pourquoi ce GPU n’est pas un Adreno 642L, comme on aurait pu s’y attendre pourtant. Mais c’est comme ça, on a bien compris que le smartphone n’était pas là pour être un monstre de performances dans tous les cas.
Performances CPU
De nos trois smartphones comparés ici, les performances sont meilleures en single-core sur les concurrents du Fairphone 4. En effet, dotés d’une puce plus récente, ces derniers affichent de meilleures performances, en particulier pour le Honor 70. C’est également sur Antutu, ce smartphone qui se débrouille le mieux, mais pas dans le test global de PerformanceTest.
Fairphone 4 |
Honor 70 | Motorola Edge 30 Neo | |
GeekBench Single Core | 642 | 710 | 666 |
GeekBench Multi Core | 1866 | 2905 | 1916 |
Antutu CPU | 119919 | 160153 | 122068 |
PerformanceTest Cross Platform | 7357 | 9802 | 9963 |
Le score Antutu du Fairphone 4 est de 371951 points, ce qui est tout juste convenable pour un smartphone de cette catégorie. C’est dommage de ne pas avoir mis un SoC plus performant car une nouvelle fois ici, on se retrouve avec les scores que faisait le Find X2 Neo de chez Oppo il y a quelques années, qui étaient déjà assez légers pour un smartphone vendu à un tarif similaire.
Sinon, le reste est convenable, sur Antutu, le Honor domine une nouvelle fois mais le Fairphone n’est pas conçu pour être une bête de guerre, ce n’est donc pas choquant d’avoir des performances qui ne sont pas exceptionnelles ici, ça reste tout à fait utilisable sans aucun souci.
Performances RAM et stockage
C’est au niveau de la RAM que le constructeur n’a pas fait que des merveilles. En effet, avec plus de 2600 Mo/s en lecture, c’est très bien, on aurait pu attendre mieux mais je ne me plains pas trop. En revanche, avec moins de 1500 Mo/s en écriture, c’est vraiment dommage. Ce n’est pas ce que j’attends d’un tel smartphone et j’ai refait le test à plusieurs fois.
C’est ici le meilleur score que j’ai pu obtenir avec l’appareil. Enfin, pour terminer sur la RAM, la latence se montre intéressante, avec à peine plus de 33 nanosecondes, ce qui est le seul point vraiment satisfaisant de cette mémoire.
Fairphone 4 |
Honor 70 | Motorola Edge 30 Neo | |
RAM – Vitesse en lecture | 2648 Mo/s | 2930 Mo/s | 2902 Mo/s |
RAM – Vitesse en écriture | 1437 Mo/s | 2910 Mo/s | 2896 Mo/s |
Latences | 33,2 ns | 38 ns | 34,3 ns |
Stockage – Vitesse en lecture | 447 Mo/s | 593 Mo/s | 296 Mo/s |
Stockage – Vitesse en écriture | 224 Mo/s | 463 Mo/s | 294 Mo/s |
Côté stockage, la puce est ici convenable, avec un débit de 447 Mo/s en lecture et de 224 Mo/s en écriture. Côté débit en lecture, c’est satisfaisant, en écriture en revanche, c’est un peu moins intéressant avec un débit qui reste léger, mais plutôt pertinent malgré-tout.
Performances GPU
L’Adreno 619 n’est pas une bête de compétition et on le remarque vite. Les performances ici sur 3DMark sont bien en-dessous des autres smartphones, surtout de celles du Honor 70. Ce dernier en effet, marque parfois 2 fois plus de points, et même plus sur certains benchmarks.
Fairphone 4 |
Honor 70 | Motorola Edge 30 Neo | |
Sling Shot | 3954 | 6112 | 4133 |
Sling Shot Extreme | 2785 | 4919 | 2934 |
Wild Life | 1126 | 2742 | 1206 |
Wild Life Extreme | 340 | 767 | 361 |
Wild Life Stress Test | 1125 | 2562 | 1207 |
Wild Life Extreme Stress Test | 341 | 743 | 361 |
Antutu GPU | 85485 | 156637 | 101469 |
Les performances graphiques ne sont donc pas redoutables, il aurait été agréable d’avoir mieux, mais pour ce que l’on fait avec le smartphone dans tous les cas, ça reste suffisant. Là où ce n’est pas suffisant, c’est quand on voit le rapport performances/ prix du smartphone.
Écran du Fairphone 4
L’écran du Fairphone 4 est ici un peu décevant et à la fois clairement intéressant. Je m’explique. Tout d’abord, il faut savoir que l’on retrouve des bordures épaisses, en haut comme en bas. Il est dommage d’avoir un toc menton en bas du smartphone, mais cette fois-ci, contrairement aux smartphones bas de gamme habituels, on peut expliquer cela par le fait que le smartphone est réparable.
De plus, ce smartphone est doté d’une dalle LCD IPS, ce qui est dommage au vu du tarif, alors que l’on aurait pu avoir une dalle OLED / AMOLED sans trop de soucis. Une dalle de ce type aurait été appréciable, mais le constructeur a décidé de mettre une très bonne dalle LCD. Cependant, on aurait apprécié au moins une dalle LCD en 120 Hz et non pas en 60 Hz classique.
Ici donc, l’écran est doublement décevant, à la fois par sa technologie, qui est du LCD et pas du AMOLED, mais également par sa fréquence, qui est en 60 Hz ici et même pas en 90 Hz au moins. Bref, ça commence bien …
On profite sur cet écran d’une dalle Full HD+, pour le coup, sur une taille de 6,3 pouces, on n’en demandait pas vraiment plus. En effet, avec une résolution de 2340 x 1080 pixels, cela donne une densité de 410 pixels par pouce pour un ratio d’affichage de 19,5:9, soit quelque chose de classique, auparavant. Maintenant, on en est plus à du 20:9.
L’écran est protégé par un verre Gorilla Glass 5, quelque chose de solide donc, qui résiste convenablement aux chocs et aux rayures.
Pour être entré dans les paramètres, on note quelques éléments intéressants comme la présence du thème sombre que l’on peut programmer, mais également un mode lecture. Ce dernier permet de jaunir l’écran en cas de besoin, afin de limiter la quantité de lumière bleue émise. Ce n’est pas révolutionnaire, mais ça fait le travail correctement.
Dans les paramètres colorimétriques, on retrouve l’optimisation de l’image ainsi que l’optimisation des jeux-vidéo, permettant d’augmenter le contraste et d’améliorer la colorimétrie de l’écran. C’est intéressant certes, mais on peut aussi améliorer le contraste et la colorimétrie tout le temps, pour l’utilisation normale en fait …
Il est également possible de changer la température et le mode de couleurs de l’écran, avec les modes suivants :
- Brillant
- Naturel
- Avancé
Comme je vais toujours au plus simple et au plus efficace, j’ai conservé le mode « Brillant » qui est activé par défaut.
Il est également possible de profiter d’un économiseur d’écran, voyez-y un mode Always-On Display pour écran LCD … Ce dernier s’allume lorsque l’appareil est en charge de préférence, ce n’est pas très utile mais pas mal de smartphones Android proposent cela, c’est relativement inutile si l’on n’a pas de dalle OLED / AMOLED.
Sinon l’écran est convaincant certes, mais je trouve le choix de la dalle regrettable. En dehors de cela, les couleurs sont agréables et je suis satisfait de retrouve une si belle dalle LCD sur un smartphone.
Appareil photo du Fairphone 4
Le Fairphone 4 est doté de deux capteurs photos au dos de l’appareil. Avec ceci, un flash, ainsi qu’un capteur de luminosité, pour l’autofocus. C’est la première fois que je vois ce procédé, consistant à utiliser un capteur de luminosité pour l’autofocus de l’appareil. Cependant, si le constructeur l’a fait, nous avons l’occasion de le tester et de constater son efficacité ou non.
Avant toute chose, parlons rapidement des capteurs photo du Fairphone 4. Ce dernier dispose de deux capteurs photo de 48 MP. Je me demande bien où est passé l’indispensable capteur macro, quoique, ceux qui me lisent souvent sauront à quel point cette phrase était satirique. Fort heureusement, le constructeur n’a pas rajouté un inutile capteur macro de 2 MP pour rajouter un capteur.
C’est une bonne chose, le smartphone dispose donc d’un capteur principal de 48 MP, ainsi que d’un capteur ultra grand-angle de 48 MP également. C’est un choix intéressant, mais ici, il n’est pas possible de prendre des photos en mode macro avec son smartphone. En même temps, j’avoue que je ne connais personne qui prenne de photos en mode macro avec un téléphone portable.
Capteur | Capteur principal | Ultra grand-angle |
Résolution | 48 MP | 48 MP |
Ouverture | f/1.6 | f/2.2 |
Taille du capteur | 1/2.0″ | 1/2.0″ |
Taille de pixel | 0.8µm | 0.8µm |
Les capteurs ont en effet l’air vraiment similaires, à l’exception que le premier dispose de la stabilisation OIS, ce que n’a pas le capteur ultra grand-angle. Passons maintenant sur les modes de prise de vue disponibles, qui sont assez peu nombreux sur le Fairphone 4, mais suffisants pour quelqu’un avec des besoins assez légers. On y retrouve :
- Photo
- Vidéo
- Super nuit
- Panoramique
- Pixel élevé (48 MP)
- Pro
- Ralenti
- Laps de temps (timelapse)
C’est tout et c’est suffisant, on n’a pas tellement besoin de plus pour un smartphone en général, malgré que certaines fonctionnalités soient en effet bien pratiques. C’est le cas du mode vidéo Dual-View notamment, qui permet de filmer avec la caméra frontale et la caméra dorsale, qui n’est pas présent ici.
De même, les photos sont prises par défaut en 12 MP, mais il est possible de prendre des vidéos uniquement en 4K Ultra HD à 30 images par seconde.
Pour rappel, le smartphone qui a introduit les 60 images par seconde était l’iPhone 8, un smartphone sorti en 2017. Nous sommes en 2023 et bien que le Fairphone 4 soit sorti fin 2021, une mise à jour entre temps aurait pu apporter la prise de vidéo 4K 60 fps. Alors voici le résultat !
Photo automatique
En mode automatique, les photos sont convenables, bien que ça ne soit pas non plus exceptionnel. Les photos restent d’une qualité globalement acceptable, malgré le tarif du smartphone assez élevé.
Le focus a cependant un peu de mal à se fixer parfois, on peut le noter.
Zoom
Le capteur grand-angle offre des photos assez sombres et c’est bien dommage. Ce dernier n’est pas le plus clair et on aurait apprécié un peu plus d’ouverture, de manière à proposer des clichés plus lumineux.
Sinon, au zoom maximal, soit x8, ce n’est pas exceptionnel comme on peut s’en douter, le smartphone n’est clairement pas un photophone.
Interface Android
L’interface Android est ici présente dans sa version la plus stock possible, la plus pure, sans vraiment de modifications. C’est bien dommage, car tout un univers autour de ce smartphone aurait pu être développé, pour offrir un brin de personnalisation, mais le constructeur n’en a pas pris le budget ni le temps. C’est regrettable.
Le Fairphone 4 reste donc vraiment dépendant des applications de Google, que ça soit pour le téléphone ou les SMS, ce sont les applications du géant américain. De même concernant les contacts et même la bibliothèque photos, ici c’est Google Photos. On retrouve évidemment Gmail, Chrome et toutes les applications nécessaires, mais toujours sans personnalisation. Les seules personnalisations apportées sont :
- Les fonds d’écran
- L’application Fairphone
Cette dernière offre un guide d’utilisation et vante l’histoire de la marque, bref, on aura bien compris que c’est l’application que l’on va au moins retirer du springboard, ou dans tous les cas, que l’on n’ouvrira clairement pas tous les jours.
Mais au moins, avec ce peu d’applications préinstallées, je note un avantage notable, l’absence de bloatwares à foison comme sur certains concurrents, le Huawei Mate 50 Pro notamment. Ici, aucune application non désirée, il est toujours intéressant de le noter, dans un marché des smartphones où même certains appareils hauts de gamme se retrouve avec 80 applications pré-téléchargées.
Je ne vais pas m’étaler sur l’interface, il n’y a rien de notable à évoquer et quiconque a déjà utilisé un smartphone Android une fois dans sa vie, n’aura pas trop de mal à s’y retrouver.
Autonomie du Fairphone 4
Le Fairphone 4 ne dispose pas de la plus grosse batterie qui soit disponible sur un smartphone. En effet, l’appareil n’est doté que d’une batterie de 3905 mAh. Laquelle lui permet selon le constructeur de tenir 200 heures en veille, ce qui nous aide beaucoup … En fait non. Mais également 13 heures en appel téléphonique, ainsi que de charger le smartphone à 50% en 30 minutes, avec un chargeur de 20 Watts au minimum.
La batterie installée cependant, n’est pas la meilleure que l’on puisse trouver en termes de qualité. En effet, selon les données du constructeur toujours, elle conserve 90% de sa capacité initiale après avoir été chargée 547 fois, ce qui est assez peu. Pour rappel, certains constructeurs chinois garantissent 80% de la capacité initiale après 1600 cycles complets ! Ici, admettons que l’on perde 10% tous les 550 cycles, en 1500 cycles, on en est approximativement à 70%, ce qui reste assez léger.
Malgré-tout, la batterie tient plutôt correctement, elle peut tenir la journée pour une utilisation modérée. En revanche, les utilisateurs exigeants de leur smartphone devront passer par la case chargeur un peu avant la soirée.
Concernant la recharge, le smartphone nous a été envoyé sans chargeur, certainement pour des raisons « éthiques et écologiques » ? Débrouillez-vous avec votre propre chargeur dans tous les cas !
Qualité sonore du Fairphone 4
Un point positif que l’on peut noter sur le Fairphone 4, c’est le fait qu’il dispose de haut-parleurs stéréo. C’est un bon point car cela permet d’apporter un son de meilleure qualité au smartphone, enfin en théorie. Dans tous les cas, cela lui confère au moins un son plus puissant. Et justement, en effet, le son est puissant.
En revanche, pour ce qui est de la qualité sonore, on repassera. Ce n’est clairement pas au sommet de nos attentes, ni même au niveau de nos attentes tout court en fait. Ceci-dit, le son a un avantage, il n’est pas désagréable à l’écoute. Certes, les basses sont quasiment absentes, cependant, les aiguës et les médiums qui se battent en duel ne sont pas agressives.
C’est toujours un point positif, malgré l’absence de basses qui se montre assez perturbante. En résumé, le son du smartphone n’est pas exceptionnel, bien loin de là d’ailleurs, mais reste à peu près convenable. Pour un smartphone à 500 euros cependant, ce n’est pas ce que l’on attend.
Connectivité du Fairphone 4
Le Fairphone 4 ne semble pas proposer des technologies vraiment intéressantes au premier abord, et pourtant, si. Il est en effet possible d’installer deux cartes SIM dans le smartphone. L’une est physique, l’autre, sous la forme d’une eSIM. Je dois avouer que je ne m’y attendais pas tellement, mais cette bonne nouvelle est fort appréciable.
Pour le reste, on retrouve le NFC, avec le patch de connexion sur la coque au dos, qui se connecte via deux points de contact au reste du smartphone. Pour le reste de la connectivité, on retrouve du Bluetooth 5.1, ainsi qu’une connexion Wi-Fi a/b/g/n/ac. Pas de Wi-Fi 6 à bord, en même temps, pour un smartphone qui a deux ans, je n’en demandais pas tant.
Pour ce qui est des systèmes de géolocalisation, le Fairphone 4 est compatible avec les quatre, à savoir le GPS américain, le Galileo européen, le Glonass russe et le Beidou chinois.
Concernant la connexion 5G, voici la liste des bandes prises en charge par le Fairphone 4 :
5G | n1 (2100), n3 (1800), n5 (850), n7 (2600), n8 (900), n20 (800), n28b (700), n28a (700), n38 (2600), n40 (2300), n41 (2500), n71 (600), n77 (3700), n78 (3500) |
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4G | B1 (2100), B2 (1900), B3 (1800), B4 (1700/2100 AWS 1), B5 (850), B7 (2600), B8 (900), B12 (700), B17 (700), B18 (800), B19 (800), B20 (800), B28b (700), B28a (700), B32 (1500), B38 (TDD 2600), B40 (TDD 2300), B41 (TDD 2500), B71 (600) |
3G | B1 (2100), B2 (1900), B4 (1700/2100 AWS A-F), B5 (850), B8 (900) |
2G | B2 (1900), B3 (1800), B5 (850), B8 (900) |
C’est très complet et l’appareil est compatible avec l’intégralité des bandes 5G françaises, ainsi que des bandes 4G naturellement.
Côté connectique physique, on ne retrouve qu’un seul et unique connecteur USB-C, permettant la recharge du smartphone bien évidemment, mais également le transfert de données vers ou depuis un PC, via l’OTG. Pas de prise Jack 3,5 mm sur ce Fairphone 4, il n’y avait certainement pas la place. Ceci-dit, le constructeur a également des écouteurs sans fil à vendre, pour info …
Verrouillage et sécurité du Fairphone 4
Si les smartphones de nos jours disposent de la reconnaissance faciale ainsi que d’un capteur d’empreintes digitales, enfin presque, certains font l’impasse sur une de ces fonctionnalités. Si l’iPhone fait désormais l’impasse sur le capteur d’empreintes digitales, le Fairphone 4 fait quand à lui l’impasse sur la reconnaissance faciale.
C’est dommage mais après-tout, ne vaut-il mieux pas faire l’impasse sur une technologie qui n’est pas si pertinente ? En effet, sur un smartphone comme celui-ci avec une reconnaissance faciale qui ne fonctionne qu’avec la caméra frontale, ce n’est pas utile. Cela permettrait de déverrouiller le smartphone via une simple photo, comme sur d’autres appareils. Les appareils de chez realme ou de chez Xiaomi sont les champions dans le domaine.
Mais ici, on profite toujours bel et bien du capteur d’empreintes digitales. Ce dernier est situé dans le bouton de verrouillage / déverrouillage du smartphone, ce qui reste assez classique pour des appareils de cette catégorie. Il est possible de le déverrouiller simplement d’un toucher de ce bouton, sans forcément appuyez dessus.
Le capteur d’empreintes est rapide et performant, comme sur tous les smartphones quasiment avec ce type de capteur.
Après, on peut toujours utiliser SmartLock, via le Bluetooth, ou encore le code PIN à 4 chiffres ou plus, le mot de passe ou le traditionnel schéma d’Android. Il faudra en activer un dans tous les cas, pour utiliser le capteur d’empreintes digitales.
Test Fairphone 4 : Avis
Le Fairphone 4 part d’un bon sentiment, mais n’est pas parfait. En effet, ce smartphone n’est pas exempt des quelques défauts qui lui incombent, mais si l’on doit en relever un seul et unique, on dira le prix. C’est la chose pour laquelle on peut en pardonner pas mal d’autres en effet. Mais ici, le prix n’est clairement pas attractif et pour avoir un smartphone pas puissant et très épais, je ne sais franchement pas si je serai prêt à y mettre le tarif demandé.
Vous auriez pu parler de la garantie qui est de 5 ans je crois !!!
garantie qui s annule des que tu change ton écran toi même …. ce qui est tout de même le principe fondamental de ce mobile ….