L’interface est un élément essentiel dans une installation audio. Elle permet de convertir un signal digital en son analogique, qui sera retransmis dans votre casque. Avoir une bonne interface audio, c’est essentiel pour obtenir une bonne restitution. La Epos GSX 1000 2e édition promet tout cela, dans un format destiné aux joueurs.
Cette interface propose de nombreuses fonctionnalités destinées à améliorer l’expérience d’écoute, tant pour le gaming que pour la musique. Cependant, ces fonctionnalités sont-elles réellement intéressantes, ou bien sont-elles présentes juste pour vendre le produit aux joueurs ?
Design de la GSX 1000 2e édition
La Epos GSX 1000 2e édition reprend un design quasi identique au premier modèle, autrefois fabriqué par Sennheiser. Les deux marques se sont séparées, s’aventurant toutes deux dans des chemins différents. Epos a repris la gamme gaming, alors que Sennheiser a renforcé son image de marque destinée aux audiophiles.
Dans tous les cas, la GSX 1000 “Gen 2”, comme je m’amuse à l’appeler, prend la forme d’un petit bloc carré. L’interface est très fine et compacte. C’est quelque chose que j’apprécie, n’étant pas capable de garder mon bureau organisé très longtemps, au moins l’interface ne prend pas plus de place que nécessaire.
La construction est entièrement en plastique, ce que je trouve dommage pour un produit qui est tout de même onéreux. J’aurais apprécié voir un châssis en aluminium, avec seulement la molette de contrôle en plastique.
En parlant de la molette de contrôle, cette dernière fait presque la même taille que l’interface. Sa fonctionnalité se limite à baisser et augmenter le volume. Les autres fonctionnalités sont gérées par le biais de l’écran tactile, qu’elle encercle.
L’écran est, lui aussi, fait en plastique. Il s’agit d’un écran à segments, ce qui signifie que les différentes informations sont préimprimées et que des LED se chargent de gérer les parties affichées. Je reviendrai plus en détail sur les fonctionnalités de cet écran, dans la catégorie prévue à cet effet.
Ce combiné écran-molette est en quelque sorte enfoncé dans l’interface. Ils ne sont donc pas plus hauts que le reste de l’interface. Cette façon de faire limitera les appuis accidentels, mais rendra le contrôle du volume un peu moins intuitif. J’aurais préféré une molette entièrement plate, plutôt qu’inclinée comme elle l’est actuellement, pour rendre le contrôle plus simple.
Autour de ce combiné se trouvent quatre autres boutons, qui prennent la forme de petites lignes éclairées. Ces boutons, tactiles au passage, vous permettront de basculer entre quatre profiles différents, que vous pourrez personnaliser à votre guise.
Je trouve cet ajout très intéressant. Il vous permettra de basculer rapidement entre différents réglages, selon ce que vous êtes en train d’effectuer. Vous pouvez, par exemple, avoir un mode streaming avec le retour du microphone et un égaliseur plat, ainsi qu’un mode musique, avec aucun retour et le profile d’égalisation adéquat.
À l’arrière de l’interface se trouvent les trois ports Jack 3,5 mm. Ces derniers permettent de connecter un casque, un microphone ainsi que des haut-parleurs. Ces derniers devront, naturellement, être actifs.
J’aurais préféré que les ports casque et microphone soient à l’avant. Cela permettrait d’éviter au câble du casque de faire un détour inutile. À la place, sur la face avant, il est possible d’apercevoir un logo Epos.
Ce dernier est très discret, apportant une touche de branding non-intrusive. Je suis heureux de voir que Epos n’a pas ruiné l’aspect minimaliste du produit, en mettant un gros logo, comme c’est le cas sur le Xtrfy K2 RGB.
Alors que le côté gauche est dénué de fonctionnalités et d’éléments de design, à droite il est possible de trouver une molette permettant de régler le volume du chat. À nouveau, nous reviendrons davantage dessus dans la partie dédiée aux fonctionnalités.
En dessous, nous pouvons trouver un petit pied permettant d’incliner l’interface légèrement vers l’avant. C’est quelque chose de très pratique qui vous permettra de mieux voir les différentes informations si vous placez l’interface loin de vous.
J’ai déjà brièvement parlé de la petite taille de l’interface, mais sans donner les dimensions exactes. Alors, les voici :
- Longueur : 420 mm
- Largeur : 360 mm
- Épaisseur : 165 mm
L’interface ne prendra donc réellement aucune place sur le bureau, ce qui est toujours fort appréciable. Elle est beaucoup plus compacte que des interfaces plus traditionnelles, comme la Scarlett 2i2 par exemple. En même temps, elle n’embarque pas du tout les mêmes connecteurs.
En ce qui concerne son design, je trouve la Epos GSX 100 2e édition plutôt jolie. Son aspect compact, son rétroéclairage réalisé avec goût et son branding minimal en font un objet que je pourrais avoir sur mon bureau sans trop de problèmes.
Caractéristiques techniques de la GSX 1000 2e édition
Modèle | Epos GSX 1000 2e édition |
Connectivité |
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Réponse en fréquence | 0 – 48 kHz |
Impédance casque recommandée | 16 – 50 Ω |
Qualité de lecture maxi | 16 Bit / 48 kHz |
Tension de sortie maximum | 800 mV RMS à 32 Ω |
Dimensions |
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Poids | 389 g |
Performances de la GSX 1000 2e édition
Le design n’est pas le seul raisonnement derrière l’achat d’une interface audio. Ses performances sont également importantes. Quand on parle de performances, on parle ici de sa puissance de sortie maximale, de ses fréquences d’échantillonnage, bref : tout ce qui peut jouer sur la qualité finale du son.
En ce qui concerne la puissance de sortie, Epos recommande cette GSX 1000 2e édition pour les casques entre 16 et 50 Ohms. Il est possible de brancher des casques avec une impédance plus élevée, mais il faudra monter le volume plus fort pour entendre quelque chose. De plus, ces casques ne pourront proposer un rendu optimal, en dehors de cet intervalle.
La tension de sortie maximale est de 800 mV RMS à 32 Ohms. Cela ne permettra clairement pas d’alimenter les gros casques audiophiles, mais ça suffira pour la plupart des casques gaming. Je n’ai également rencontré aucun problème avec le OneOdio Monitor 60, à 38 Ohms, ni avec le ATH-M50x, avec la même impédance.
La marque indique une réponse en fréquence entre 0 et 48 kHz. Il sera donc possible de connecter des casques hi-res qui dépassent les fréquences audibles par la plupart des oreilles humaines.
Pour ce qui est des haut-parleurs, la puissance de sortie est de 500 mV RMS à 10 kOhm, ce qui est tout petit. Il faudra donc, très clairement, prévoir une paire d’enceintes actives, c’est-à-dire alimentées, si vous souhaitez en connecter à l’interface.
La marque ne fournit pas d’informations particulières à propos du microphone, si ce n’est sa fréquence d’échantillonnage de 48 kHz à 16 bits. C’est la même fréquence d’échantillonnage que pour l’audio “Chat” et l’audio principal.
En somme, le Epos GSX 1000 2e édition n’est pas l’interface la plus puissante du monde. Elle conviendra à la plupart des casques gaming, qui se situent entre 30 et 60 Ohms, mais ne suffira pas pour des casques plus sérieux. Elle remplit, donc, parfaitement son rôle, mais ne permet pas d’évolutivité.
Fonctionnalités de la GSX 1000 2e édition
C’est sur les diverses fonctionnalités de la GSX 1000 2e édition que mise Epos. Entre l’émulation 7.1, le monitoring et les différents réglages d’égalisation, l’interface propose une suite complète de paramètres audio.
Toutefois, avant de parler de ces derniers, je souhaite revenir sur les contrôles de l’interface. J’ai déjà traité de leur aspect esthétique, mais pas de la façon dont ils fonctionnent. Commençons par le volume.
Ce dernier est contrôlé par l’imposante molette, qui encercle l’écran tactile. Le problème, qui n’en est peut-être pas un pour vous, c’est que le contrôle du volume est synchronisé à Windows. Si vous baissez le volume sur l’interface, c’est en réalité celui du système qui est modifié.
Le volume de l’interface et celui de Windows ne sont pas contrôlables indépendamment, ce que je trouve fort dommage. Les streamers n’auront, par exemple, pas la possibilité de configurer leurs niveaux audio dans Windows, puis baisser le volume sur l’interface sans que ça n’impacte leur configuration.
Ce n’est pas gravissime et c’est surtout une question d’habitude, mais j’aurais beaucoup apprécié au moins avoir le choix. Epos aurait pu proposer la possibilité de désactiver cette synchronisation, mais ce n’est malheureusement pas le cas.
En ce qui concerne les fonctionnalités en elles-mêmes, ces dernières ne peuvent être contrôlées que par le biais de l’écran tactile. L’interface ne propose pas de contrôle via le logiciel, bien qu’elle soit détectée par la Epos Gaming Suite.
Il sera donc impossible d’ajuster de manière plus fine les divers paramètres. Vous serez coincés avec les trois préréglages.
Penchons-nous enfin sur ces fonctionnalités, ce qu’elles font et à quel point impactent-elles la qualité sonore.
Epos 7.1 Surround Sound
Epos propose un mode 7.1 surround émulé, directement sur la carte son. Je fais partie de ceux qui n’activent jamais ces fonctionnalités, je ne m’attendais donc pas à grand-chose. Je n’ai, malheureusement, pas été surpris.
Le mode 7.1 donne l’impression d’un son plus large, certes, mais au détriment des détails et de la précision. Il ne donne pas l’impression d’avoir 7 haut-parleurs autour de soi, mais simplement que le casque est plus loin des oreilles.
La fonctionnalité vient avec un ajout de réverbération, afin d’essayer d’émuler la sensation d’une pièce. Fort heureusement, la réverbération peut être désactivée complètement.
Il est également possible de concentrer l’effet sur les sons provenant de devant, ou de derrière. L’effet imite la sensation apportée en s’approchant des haut-parleurs présents à l’avant, ou bien ceux présents à l’arrière, d’un système surround.
En ce qui me concerne, la fonctionnalité restera désactivée. Si vous souhaitez un peu plus d’immersion et que vous acceptez de perdre quelques détails, ça peut être une fonction intéressante, mais ce n’est clairement pas pour moi.
Retour microphone sans latence (monitoring)
Le monitoring audio est une fonctionnalité très pratique, surtout avec un casque fermé. Ça permet d’entendre ce que capte le microphone, sans latence, afin de vérifier que le microphone ne sature pas.
Trois niveaux sont proposés, vous permettant de vous entendre plus ou moins fort. Pour une fois, le volume du « système » et le volume du monitoring sont indépendants, contrairement à ce que l’on a pu trouver sur le Elgato Wave 3.
Il n’y a pas grand-chose à dire sur cette fonctionnalité, si ce n’est qu’elle marche parfaitement et qu’elle est très pratique.
Égaliseur
La GSX 1000 2e édition est équipée d’un égaliseur. Ce dernier propose trois profiles, qui sont les suivants :
- Esport
- Musique
- Film
Mon profil préféré est clairement celui prévu pour la musique, Il relève légèrement les basses et les médiums sans pour autant étouffer les fréquences aiguës. Il rajoute juste ce qu’il faut de punch au son, sans le rendre artificiel.
Le profil esport coupe une grande partie des basses, afin de retirer les parties distrayantes du son pour se concentrer sur les détails plus minutieux. D’un point de vue audio, ce n’est pas fameux, mais dans un jeu compétitif ça peut clairement être un atout.
Le profil film reprend les bases du profile musique, avec un petit boost dans les fréquences aiguës. Ce dernier vous permettra de mieux entendre les aiguës.
Je trouve dommage qu’Epos ne propose pas de rajouter un quatrième profil personnalisé. Fort heureusement, les profils intégrés sont bons, mais j’aurais quand même aimé voir la possibilité d’en faire un à mon goût.
Connectivité de la GSX 1000 2e édition
Côté connectivité, la Epos GSX 1000 2e édition propose tout le nécessaire pour connecter un casque gaming, mais pas plus. On retrouve ainsi deux sorties et une entrée Jack 3,5 mm.
Les deux premières permettent, respectivement, de connecter un casque ou un haut-parleur. J’aurais beaucoup aimé voir la présence d’un port Jack 6,35 mm, qui permettrait de connecter un casque plus haut de gamme.
L’entrée microphone prend également la forme d’une prise Jack 3,5 mm. Pas de XLR ici, de toute façon il n’y a pas la place. Il faudra donc vous contenter de celui fourni avec votre casque.
Finalement, l’interface se connecter à votre ordinateur à l’aide d’un port USB-C. Un câble USB-C vers USB-A est fourni dans la boîte.
Test Epos GSX 1000 2e édition : Avis
La Epos GSX 1000 2e édition est une bonne interface. Je ne suis pas le public visé par certaines fonctionnalités, mais elles sont globalement toutes bonnes. C’est dommage de ne pas pouvoir les paramétrer de manière un peu plus fine, à l’aide d’un logiciel.
Proposé à un prix d’environ 200€, ce n’est pas un mauvais produit, mais ce n’est clairement pas un bon choix si vous comptez faire évoluer votre set-up audio avec le temps, sans avoir tout à racheter.