De plus en plus de jeux sont disponibles sur smartphone. Cependant, cela ne change rien au fait que jouer sur téléphone, ce n’est vraiment pas confortable ni pratique. Il est possible de changer cela, en achetant une manette pour smartphone, comme la Backbone One.
Design de la Backbone One
La manette que nous avons entre les mains est la version pour iPhone de l’édition PlayStation de la Backbone One. Il existe également un modèle standard, de couleur noire. Les deux éditions existent avec un connecteur Lightning et USB-C.
Cette édition PlayStation reprend donc l’esthétique de la manette de la PS5, que je trouve franchement jolie. La manette est donc de couleur blanche, légèrement grise. Les boutons sont en plastique transparent.
La Backbone One est entièrement construite en plastique, ce qui n’est une surprise pour personne. Le plastique a tout de même été traité afin d’obtenir un ressenti doux en main, que je trouve très agréable.
Comme c’est le cas pour toutes les manettes de ce genre, elle se sépare en son milieu et peut être agrandie afin de prendre en charge un maximum de tailles de smartphones. Le système d’écartement est rigide et semble plutôt solide.
Malgré le fait qu’il s’agisse d’une édition PlayStation, la Backbone One propose une disposition Xbox, avec les deux joysticks asymétriques. À droite, le joystick est en dessous des boutons, alors qu’à gauche il est au-dessus du D-Pad.
Sous le joystick de droite, il est possible d’observer un bouton permettant d’accéder rapidement à l’application Backbone, ainsi que le bouton select. À gauche, en dessous du D-Pad, se trouve le bouton start, ainsi qu’un raccourci permettant l’enregistrement du gameplay. Nous reviendrons sur ce dernier dans la partie fonctionnalités.
Sous les grips se trouvent les connecteurs. Un connecteur Lightning, présent à droite, vous permettra de recharger votre smartphone, alors que la prise Jack 3,5 mm à gauche vous permettra d’entendre le son de votre jeu sans latence.
Sur le dessus, il est possible de trouver les triggers, et les gâchettes. Ces derniers sont d’assez petite taille, mais restent utilisables. Tous les boutons de cette Backbone One sont d’ailleurs plutôt compacts.
Globalement, cette manette est de petite taille. Rien à voir avec le monstre épais et encombrant qu’est le Turtle Beach Atom Controller. Il sera possible de glisser la Backbone One dans un sac sans qu’elle ne prenne trop de place.
La Backbone One est donc une petite manette assez bien conçue et jolie. J’apprécie que, malgré l’édition PlayStation, il n’y ait pas d’accents bleus. Ces derniers seraient, en soi, bienvenus puisqu’il s’agit de la couleur de la console de Sony. Cependant, ils gâcheraient l’esthétique sobre que j’aime beaucoup.
Caractéristiques de la Backbone One
Modèle | Backbone One (PlayStation Edition) |
OS compatible | Android ou iPhone |
Connexion | USB-C ou Lightning |
Application compatible |
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Port de charge | USB-C ou Lightning |
Dimensions |
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Poids | 138 g |
Prise en main de la Backbone One
J’ai été surpris par la prise en main de la Backbone One. Je dois admettre ne pas être un grand fan de manettes, et encore moins des manettes pour smartphones. Celles-ci sont souvent d’assez piètre qualité et ne me donnent pas du tout envie de les utiliser.
Ce n’est absolument pas le cas de cette Backbone One. Tout est rigide, solide comme il faut. Malgré sa petite taille, la prise en main est confortable. Le seul petit hic que je pourrais lui donner c’est que les grips sont un peu trop fins, résultant en un surplus de tension dans les doigts qui se retrouvent vers le bas du produit.
Malgré leur petite taille, les boutons proposent un bon ressenti et sont très réactifs. Il en est de même pour les Joysticks. Leur course est toutefois assez courte et, contrairement au ROG Ally, une certaine force est nécessaire pour leur activation initiale.
Le seul point où la marque aurait réellement pu faire un effort sans avoir à reconcevoir tout le produit, c’est pour le ressenti des gâchettes. Si celles du haut (L1 et R1) sont encore correctes, celles du bas (L2 et R2) sont un peu trop molles à mon goût.
Comme sur la Nacon MG-X, la disposition des boutons est celle d’une manette Xbox, et ce malgré l’usage de la licence PlayStation. Il se trouve que c’est ma disposition préférée, mais j’entends que ce n’est pas le cas de tout le monde. C’est dommage de ne pas avoir proposé une disposition PlayStation, qui serait d’autant plus cohérente.
Enfin, les boutons tombent directement sous les doigts et sont faciles à atteindre. Il ne faut pas avoir de trop gros doigts, au risque de générer des appuis accidentels. Cependant, pour la majorité des personnes, cela ne devrait pas être un problème.
Côté prise en main, la Backbone One propose du très bon, mais aussi un peu de mauvais. J’apprécie son côté rigide et la sensation de solidité qu’elle a en main. Cependant le ressenti des gâchettes pourrait être meilleur.
Fonctionnalités de la Backbone One
La Backbone One propose quelques fonctionnalités directement sur la manette. Celles-ci nécessitent l’installation de l’application Backbone, sur laquelle nous allons nous attarder dans la catégorie suivante.
Dans un premier temps, sur la droite, le bouton orange sert à allumer l’application Backbone. C’est un petit détail, mais qui est extrêmement pratique, surtout quand on a beaucoup d’applications. Plutôt que de chercher l’application pendant une bonne minute, on peut appuyer sur le bouton et démarrer son jeu en quelques secondes.
Ensuite, sur la gauche, le bouton “carré” permet l’enregistrement du Gameplay. Il ne s’agit pas là de l’enregistrement d’écran natif à iOS, bien que le fonctionnement soit similaire, mais bien d’une fonctionnalité propre au logiciel du constructeur.
Il est possible de sélectionner entre l’enregistrement classique, ou bien ce que Backbone appelle l’enregistrement intelligent. Ce dernier, à la manière de Shadowplay, capturera automatiquement les 15 dernières secondes du gameplay, sans enregistrer en continu.
Le même bouton permet également de réaliser une capture d’écran. Pour cela, il suffit d’effectuer un appui long. Les fichiers ne sont pas enregistrés directement dans la galerie d’iOS, mais dans l’application Backbone.
En termes de fonctionnalités purement hardware, cela peut sembler peu, mais c’est déjà bien plus que ce que proposent beaucoup de constructeurs. D’autant plus qu’ici ce sont réellement des fonctionnalités pratiques.
Application Backbone
L’installation de l’application Backbone est recommandée dès le premier branchement de la manette à votre iPhone. Cette application nécessite la connexion à un compte. Elle demande l’accès à certaines permissions, notamment l’accès à la galerie et aux contacts. L’accès à ces éléments n’est toutefois pas indispensable.
Cette application devient un véritable hub pour tous vos jeux. Il sera non seulement possible de les lancer depuis l’application, mais également de découvrir de nouveaux jeux et les installer, le tout sans quitter l’appli.
Le gros point fort de cette application, c’est sa prise en charge de multiples plateformes. Elle ne se contente pas des jeux disponibles sur l’App Store, mais propose également des jeux en cloud gaming sur les plateformes Xbox.
Le tout est présenté de manière jolie et agréable à naviguer. Trouver un jeu à jouer sur son iPhone n’a jamais été aussi simple. C’est vraiment une partie de l’application que j’apprécie.
Cependant, le gros point noir est, à mon avis, l’obligation de souscrire un abonnement pour pouvoir en profiter. En soi, 40€ par an ce n’est pas grand-chose, d’autant plus que la première année est offerte.
Le truc, c’est que la manette coûte déjà cher. Alors, en plus de payer son abonnement Xbox Game Pass, devoir payer un abonnement pour débloquer toutes les fonctionnalités de la manette… je trouve ça dommage.
Cet abonnement promet tout de même “plus de 50$ de bonus et de récompenses intégrées aux jeux”, sans pour autant préciser de périodicité pour ces récompenses. De plus, si vous venez à rencontrer un souci avec votre produit, l’abonnement vous permet une assistance 24h/24 et 7j/7, sans condition.
Concrètement, les fonctionnalités sont plus qu’intéressantes et l’application permet de faire de bonnes choses, mais c’est réellement regrettable que tout cela soit placé derrière un abonnement payant.
Connectiques de la Backbone One
La Backbone One dispose de multiples connecteurs. Ceux-ci permettent non seulement de connecter la manette à votre smartphone, mais également de connecter des accessoires afin de profiter de votre jeu pleinement.
La connexion entre la manette et votre smartphone se fait par le biais du connecteur placé sur la droite. Dans le cas de la version pour iPhone, il s’agit d’un connecteur Lightning. Il sera remplacé par un USB-C pour la version pour Android.
Sous le grip droit, un connecteur Lightning, ou USB-C donc, permettra la recharge de votre appareil. Sur certains smartphones, il sera même possible de débloquer davantage de performances en branchant le smartphone au courant.
Finalement, sous le grip gauche, il est possible de brancher un casque ou une paire d’écouteurs, directement en Jack 3,5 mm. Cela permettra de profiter d’un son sans latence, contrairement aux écouteurs Bluetooth. Certains d’entre eux peuvent avoir des latences assez élevées, notamment les Nothing Ear (1).
Test Backbone One : Avis
La Backbone One est clairement la meilleure manette pour smartphone que j’ai pu utiliser jusqu’à présent. Esthétiquement, c’est une réussite. Il en est de même pour sa prise en main, bien que certains détails comme le ressenti des gâchettes pourrait être améliorable. Le gros point faible reste la nécessité de l’abonnement Backbone+ pour accéder à toutes les fonctionnalités.
Proposée à un tarif de 120€, la Backbone One n’est pas vraiment abordable. Son tarif est justifié par la bonne qualité du matériel, mais ce prix élevé rend encore plus ridicule l’existence de cet abonnement.