Il y a peu de temps nous avons testé la Razer Kryio, qui était clairement destinée aux gamers. Présentée comme une webcam permettant de télétravailler dans les meilleures conditions, c’est aujourd’hui à la AverMedia PW315 d’être testée. Cette webcam sort du lot grâce à ses caractéristiques vidéo et audio mais aussi grâce à ses nombreuses technologies embarquées.
Design
En premier lieu, nous retrouvons un packaging blanc et rouge assez épuré avec en façade une photo de la AverMedia PW315. Sur le dessus de la boite, figurent les principales caractéristiques de la webcam comme la 1080p 60 fps, la rotation à 360°, le cache de confidentialité et les 2 microphones stéréo. Et pour finir, sur les autres faces, se trouvent les caractéristiques techniques et une photo légendée de la webcam.
Passons maintenant au contenu de la boite, s’y trouvent bien évidement la webcam munie de son câble USB 2.0 de 1,5 m non amovible, le guide de démarrage rapide et un QR code nous emmenant directement au driver.
Le design montre une webcam tout ce qu’il y a de plus banal en forme de tube de 2,7 cm de diamètre et 9,5 cm de longueur en plastique perforé, qui permet de dissimuler les deux microphones se trouvant aux extrémités. Sur le support, le nom et le logo de la marque sont imprimés en façade : ce même support permet à la caméra une rotation à 360° procurant une grande mobilité. Il faudra alors être vigilant à ne pas entortiller le câble inamovible.
Son objectif est composé du CMOS 2MP pouvant filmer en 1080p 60 fps avec un angle de 95° et un focus fixe. La webcam est aussi équipée d’une LED indiquant l’utilisation ou non de cette dernière et d’un cache objectif coulissant sur la droite de celui-ci. Enfin, en dessous du support, il y a un filetage pour un trépied (non fourni).
Caractéristiques de la AverMedia PW315
Modèle | AverMedia PW315 |
Capteur d’image | CMOS 2MP |
Résolution maximale | 1920 x 1080 px @60fps |
Champ de vision | 95,8 ° (D), 88,4 ° (H), 57,6 ° (V) |
Type de focus | Focus fixe |
Nombre de microphone | 2 |
Stéréo | Oui |
Longueur du câble USB | 1,5 m |
Dimensions | 95 x 53,6 x 45,8 mm |
Système pris en charge | Windows, macOS, Chrome OS |
Qualité vidéo
Nous nous attaquons maintenant à la qualité vidéo. Comme dit précédemment, cette webcam embarque comme capteur d’image le CMOS 2MP qui, en plus de posséder un champ de vision très grand angle de 95°, peut filmer en 1080p 60 fps.
De plus, la marque propose un driver du nom de CamEngine permettant de changer directement les paramètres de la webcam, même si cela n’est pas nécessaire à son fonctionnement. Dans le logiciel, nous pourrons changer le gamma, la balances des blancs, le rétroéclairage, l’exposition, le gain et l’anti-scintillement.
Donc, sur le papier, ce produit est bon en tout point.
Une fois branchée, la première chose que l’on remarque est le champ de vision de 95° qui, lorsqu’on se met dans le coin d’une pièce, couvre quasiment sa totalité. Le deuxième point facilement remarquable, ce sont les 60 images par seconde, qui donnent une image fluide et de bonne qualité en Full HD.
Mais tout n’est pas tout rose car, dans un milieu où il va y avoir moins de luminosité, la webcam montre une moins bonne qualité, avec une image quelque peu granuleuse et ce, même en touchant aux réglages de CamEngine. Ce point montre que la AverMedia PW315 sera meilleure dans un environnement lumineux, comme lors de réunions, plutôt que pour des setup gamers ou streamers généralement plus sombres. Il y a deux autres points embêtants, à savoir le zoom qui ne va pas plus loin que du x2 et le câble légèrement trop court.
Qualité micro
Contrairement aux autres webcams, desquelles nous n’attendons pas forcement des miracles puisque nous utiliserons un autre périphérique pour l’audio, la AverMedia PW315, elle, est faite pour être tout en un. Il n’y a malheureusement pas grand-chose à dire dessus, vu que la qualité est bonne. Le son enregistré est assez clair et audible, et ce, même à une assez grande distance (6-7 mètres). De plus, le micro stéréo permet lors d’une écoute avec un casque audio d’entendre les personnes comme elles se situent réellement dans la pièce. Par exemple, quelqu’un se trouvant à droite sera entendu dans l’oreille droite. Il y a tout de même un point négatif, qui est un léger bruit de fond constant mais rien de vraiment gênant.
CamEngine
C’est cette fois au driver CamEngine d’avoir sa partie dédiée. Tout d’abord, le driver est optionnel au bon fonctionnement de la caméra. Le logiciel est facilement trouvable sur le site du constructeur et ne fait que 400 Mo.
Une fois lancé, nous nous retrouvons devant une interface plutôt simple d’utilisation, qui nous propose des actions basiques comme zoomer, créer différents profils, avoir un aperçu de l’image, faire pivoter la caméra ou la retourner, puis évidemment prendre une photo. Ensuite, nous découvrons 4 interfaces ayant chacune une utilité bien distincte :
- En direct : cette partie sert à changer tout ce qui est paramètres vidéo comme la luminosité, le contraste, la tonalité et bien d’autres encore. Elle est composée de 2 sous-parties, Basique et Avancé. Ces 2 sous-parties se ressemblent énormément, mais l’Avancé permet plus de réglages.
- Filtre : lorsqu’elle est activée, cette partie gère ce qui va être le blanchiment ainsi que le lissage.
- Effet : cette option désactivable, incruste directement des « effets » à la webcam qui suivent nos têtes, ressemblant à ce que nous pourrions retrouver sur différent réseaux sociaux. Mais en pratique, c’est décevant car, certes le tracking des visages se fait plutôt bien mais avec une énorme latence.
ePTZ : voilà enfin l’option, qui sur le papier, vous facilitera la vie lorsque vous télétravaillerez. En effet, elle propose l’IA Face Tracking qui, une fois activée, pointe instantanément la caméra sur les personnes prenant la parole. Ça c’est ce que nous aurions dit sans avoir testé le produit, car nous nous sommes vites rendu compte que le tracking était très hasardeux. Nous nous expliquons : s’il n’y a qu’une seule personne dans le champ de vision, le tracking prend du temps mais il fonctionne.
Par contre, s’il y a 2 personnes ou plus, en plus d’une forte latence, la webcam ne quittera pas des « yeux » la 1ère personne identifiée et les autres personnes ne pourront donc pas bénéficier du tracking. Si vous voulez quand même cette fonction mais que vous en avez marre que la webcam fasse de superbes plans de votre plafond lorsque vous parlez, il existe une solution : toujours dans la partie ePTZ, il faudra vous rendre cette fois dans les Caméras Virtuelles Personnalisées, qui vous permettront de prérégler des zooms à certains endroits de la caméra pour mettre en avant un élément, par exemple.
Nous regrettons cependant l’absence d’un mode HDR.
Test AverMedia PW315 : Avis
Au premier abord, la AverMedia PW315 semble chère par rapport à ses concurrents qui, pour la plupart, proposent des équivalents pour un prix moindre. Après avoir pris le temps de tester cette webcam sous toutes ses coutures, nous en avons conclu que l’AverMedia PW315 réussit à tenir ses promesses et que son prix se justifie par les nombreuses technologies embarquées, même si des mises à jour de CamEngine sont à espérer. Sa facilité d’utilisation et ses excellentes caractéristiques font de la PW315 une webcam milieu de gamme qui se paye le luxe de proposer un prix un peu plus élevé assurant ainsi un produit de qualité et durable dans le temps.