À peine 1 an après la sortie de sa première console, Asus a mis sur le marché une nouvelle version : la ROG Ally X.
La batterie bénéficie désormais d’une capacité doublée, passant de 40 Wh à 80 Wh. Le stockage a également été renforcé, avec une évolution d’un SSD M.2 de 512 Go à 1 To. Un autre progrès significatif concerne la mémoire, qui augmente de 16 Go à 24 Go de RAM. Pour garantir un refroidissement optimal, Asus a intégré un nouveau système de ventilation, 23 % plus compact, tout en offrant un flux d’air supérieur de 24 %.
Avec plus d’endurance et plus de puissance, cet ordinateur de poche vise la concurrence directe du Steam Deck. Les améliorations valent-elles les 900 € demandés ?
Caractéristiques de la ROG Ally X
Modèle | Asus ROG Ally X |
Ecran | Écran 7″ tactileFHD (1920×1080), 16:9, 120 Hz |
Processeur | AMD Ryzen™ Z1 Extreme |
Carte graphique | AMD Radeon™ Graphics |
Stockage | 1 To SSD au format M.2 NVMe™ PCIe® 4.0 (2280) |
Système d’exploitation | Windows 11 |
Audio | Haut-parleurs stéréo avec Dolby Atmos, prise casque 3,5 mm |
Autonomie | 80 Wh (entre 3 et 5h selon utilisation) |
Connexion | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.2 |
Dimension | 28 cm x 3,69 cm x 11,1 cm |
Poids | 678 g |
Design : peu de changement
La boite aux couleurs de la marque contient la console, un chargeur rapide et la documentation : basique et efficace. On notera l’absence de pochette de transport. Seule surprise à bord, la robe noire de la ROG Ally X qui tranche avec la blanche de la version précédente. La prise en main est agréable avec des poignées profondes et ergonomiques.
Avec ses 70 grammes de plus, elle frôle les 700g, en faisant ainsi l’une des consoles portables les plus lourdes du marché (Steam Deck Oled 640g, Switch Oled : 420g, MSI Claw 675g, Lenovo Legion Go 854g). Même si elle est parfaitement équilibrée, les longues sessions de jeu pourront être un peu douloureuses sans support.
Les boutons, la croix directionnelle et les sticks analogiques ont été réagencés pour offrir une ergonomie améliorée. Le D-pad a été agrandi et adopte une configuration à huit directions, offrant une précision nettement améliorée notamment pour les jeux de combat ou les titres retro.
Les touches macro à l’arrière ont été réduites pour minimiser les pressions involontaires. Par ailleurs, les gâchettes intègrent désormais la technologie à effet Hall, garantissant une durabilité accrue mais deviennent par contre, beaucoup plus bruyantes. Les sticks analogiques arborent désormais un éclairage RGB, qui viennent renforcer le côté gaming de cette console noire.
La façade de la console intègre également quatre boutons de fonction, positionnés de chaque côté de l’écran. Les deux boutons supérieurs reprennent les fonctionnalités classiques des manettes Xbox. En dessous, on trouve à gauche un bouton dédié à l’ouverture d’Armoury Crate SE, le système d’exploitation alternatif de la ROG Ally X, et à droite, un bouton qui permet d’accéder rapidement au menu de configuration, appelé « centre de commande”.
Niveau connectique, à gauche, on retrouve deux ports USB 4, compatibles Thunderbolt 3, offrant une bande passante de 40 Gbps. De l’autre côté, on découvre un port combo jack ainsi que le célèbre lecteur de cartes micro SD UHS-II, dont l’emplacement a été entièrement revu par rapport à la ROG Ally Z1 Extreme.
Écran : pas d’OLED, toujours du 120 Hz
Pas de changement de ce côté-là : la ROG Ally X embarque donc un écran LCD IPS de 7 pouces en 1920 x 1080 pixels à 120 Hz. Il intègre la technologie VRR, qui ajuste dynamiquement le taux de rafraîchissement en fonction du nombre d’images générées par la puce graphique du Ryzen Z1 Extreme.
Cette fonctionnalité permet d’optimiser la fluidité des jeux, en particulier pour les titres gourmands où le chipset peine à maintenir un framerate constant de 60 images par seconde. Certes de bonne qualité, il aurait été appréciable de voir une évolution vers une dalle OLED ou une diagonale plus généreuse, à l’image de ce que proposent certains concurrents.
L’un des aspects plaisants de ce format nomade est de pouvoir jouer en extérieur, Asus l’a anticipé en installant un filtre antireflet limitant le réfléchissement de la lumière. Cependant si vous avez la chance d’apercevoir le soleil, il vous faudra trouver un coin d’ombre pour profiter de votre console de manière optimale.
Côté haut-parleurs, rien à signaler, quelques améliorations internes ont permis d’obtenir quelques basses supplémentaires et la qualité audio est indéniable, avec ou sans casque.
Des performances convenables
Les performances sont comparables à celles de la ROG Ally originale, avec certaines optimisations offrant un léger gain en FPS. Sur certains titres, ceux-ci peuvent même doubler. En passant en 720p, le gain devient encore plus évident, bien que l’expérience visuelle soit moins agréable. L’idéal reste de jouer en 1080p tout en ajustant les réglages pour optimiser le framerate.
Un autre point appréciable est l’augmentation de la RAM : avec 24 Go contre 16 Go pour le ROG Ally classique, la console permet de gérer plus de tâches simultanément. En plus, son stockage de 1 To offre un avantage significatif, permettant de conserver bien plus de jeux que le modèle précédent, limité à 512 Go maximum.
Enfin, un élément déterminant est l’efficacité de la ventilation. Même en mode turbo, qui offre au chipset une puissance de 25 watts sur batterie et 30 watts sur secteur, les ventilateurs restent discrets et non dérangeants. Bien qu’Asus ait dû réduire leur taille pour intégrer une batterie plus grande, l’ajout de pales supplémentaires à chaque ventilateur et une troisième sortie d’air permettent à la ROG Ally X d’évacuer nettement plus de chaleur que le modèle précédent. Même après deux heures de jeu sur Ravenswatch, l’écran tactile était toujours frais.
Autonomie de la ROG Ally X
Grâce à sa nouvelle batterie de 80Wh, la ROG Ally X offre une autonomie nettement améliorée :
- Jeux AAA : environ 3 heures
- Jeux en ligne : un peu plus de 2 heures
- Jeux indépendants : jusqu’à 5 heures
Les gamers nomades seront soulagés car cette amélioration corrige l’un des principaux points faibles de la version précédente. Sur Don’t Starve Together, en full, il a fallu 4h pour recevoir l’alerte de nécessité de branchement de la console.
Asus conserve son avance en matière de vitesse de chargement. Avec un bloc d’alimentation suffisamment puissant, on peut charger l’Ally X à 100 watts, soit plus du double de l’OLED de Deck. A cette vitesse là, il ne faudra pas plus d’une heure pour charger complètement votre console.
Jeux et logiciels
La ROG Ally X conserve une approche identique à la version précédente pour l’interface logicielle, avec ses avantages mais aussi ses limites. Comme auparavant, il s’agit d’un PC sous Windows 11 adopté dans un format de console portable. Malgré les efforts d’Asus pour optimiser son usage, le système d’exploitation de Microsoft reste mal adapté à ce type d’appareil.
La frustration commence dès la première configuration. Entre l’installation finale de Windows, les mises à jour du système, des pilotes et du firmware, il a fallu environ deux heures avant de pouvoir accéder au bureau et commencer à installer nos jeux. Une procédure laborieuse, compliquée par une navigation peu intuitive via l’écran tactile ou les sticks analogiques pour contrôler le curseur de la souris.
L’application propriétaire d’Asus, Armoury Crate, fait son retour dans une version légèrement repensée et plus ergonomique. Elle se lance automatiquement quelques secondes après l’arrivée sur le bureau de Windows et sert de hub central pour gérer jeux, magasins et paramètres via les commandes de la console.
Contrairement à une véritable surcouche logicielle, Armoury Crate n’est qu’une application plein écran. Par exemple, accéder aux bibliothèques Steam ou Epic Games Store ouvre leurs propres applications en parallèle, ce qui rend la navigation confuse. De plus, la console peine parfois à jongler entre ses différents modes de contrôle, et il arrive que le curseur de la souris se perde dans des applications non conçues pour une utilisation à la manette.
Armoury Crate reste également capricieux : l’application peut se figer sans raison, le curseur disparaître ou la navigation à la manette se bloquer, nécessitant de basculer sur l’écran tactile. Bien que des améliorations notables aient été apportées, comme la centralisation des mises à jour et un accès simplifié à des réglages essentiels, l’expérience globale reste disparate et ne permet pas de s’affranchir complètement de Windows.
Cela dit, l’omniprésence de Windows 11 peut également être perçue comme un avantage par rapport à son principal concurrent, le Steam Deck OLED. Grâce à cet OS, la ROG Ally X bénéficie d’une compatibilité logicielle quasi universelle : elle peut faire tourner n’importe quelle plateforme ou application, des émulateurs pour le retrogaming aux services comme Xbox Game Pass ou GeForce Now. Cette polyvalence garantit un accès complet à toute sa ludothèque !
Malgré l’inconvénient de la navigation sous Windows, nous avons testé quelques titres comme The Rogue Prince of Persia, Horizon : Zero Dawn, Ravenswatch, Les Chevaliers de Baphomet, AC Mirage et Don’t Starve Together, avec des résultats plus que convaincants. L’expérience est fluide, sans accroc, et la technologie FSR brille particulièrement sur la production d’Illfonic.
Asus ROG Ally X : Avis
L’Asus ROG Ally X marque un progrès notable par rapport au modèle précédent de la marque. Tout en conservant des éléments clés comme l’écran et le processeur, elle se distingue par des améliorations substantielles en termes d’autonomie, de stockage, de RAM et d’interface utilisateur. Ces évolutions en font un choix particulièrement séduisant pour les passionnés de gaming portable sous Windows. Avec sa conception soignée, sa prise en main toujours aussi naturelle et des commandes subtilement optimisées, la ROG Ally X se présente comme une machine raffinée et confortable, qui respire la solidité et le haut de gamme.
Elle est idéale pour tous ceux qui visent la portabilité de leur bibliothèque autre que Steam, les autres lui préféreront clairement le Steam Deck, moins cher (220€ de moins!), plus fonctionnel et avec un écran OLED.