Avec plus d’un million d’unités vendues, le Steam Deck ne peut être considéré que comme un succès. Cependant, c’est loin d’être le seul produit de ce genre sur le marché. Parmi la compétition, il est possible de trouver le Asus ROG Ally.
Ce dernier promet de meilleures performances que le Steam deck, ainsi qu’une plus grande compatibilité avec les jeux, grâce à Windows 11. Ceci étant dit, quand on connaît l’histoire de Windows sur les plateformes tactiles, on n’est pas tout à fait rassuré.
Design du ROG Ally
Objectivement, le Asus ROG Ally est un magnifique petit ordinateur. Il surpasse clairement la qualité de construction de la grande majorité des autres ordinateurs gaming sur le marché.
Le ROG Ally reprend la forme initialement popularisée par la manette de la Wii U. C’est un form facteur qui est devenu particulièrement populaire depuis la Nintendo Switch et qui est également utilisé sur le Steam Deck.
Cette console portable est entièrement construite en plastique de couleur blanche. Ici, pas de métal, puisqu’il est important de préserver un poids suffisamment léger pour être porté durant de longues heures.
La face avant du ROG Ally est dominée par son grand écran. Ce dernier occupe tout l’espace vertical, ainsi qu’une majorité de l’espace horizontal. Autour de lui se trouvent les boutons qui vous permettront d’interagir avec la console.
À droite, il est possible d’observer les quatre boutons “XYAB”, ainsi qu’un joystick. À gauche se trouve le second joystick, ainsi que le D-Pad. La disposition est celle d’une manette Xbox comme la Razer Wolverine V2, que je préfère franchement à la disposition originale du Steam Deck.
Alors que les boutons sont simplement colorés, les joysticks sont entourés d’un liseré d’éclairage RGB. La couleur de ces derniers peut être paramétrée depuis le logiciel. En ce qui me concerne, je les garde éteints, puisque leur utilité est assez moindre et ne vaut pas le coup sur la batterie.
De part et d’autre de l’écran, il est également possible de trouver les haut-parleurs. Ces derniers se trouvent derrière de petites grilles. J’ai peur qu’avec le temps des poussières se glissent à l’intérieur et détériorent la qualité sonore.
Les grips du ROG ally sont légèrement inclinés afin de s’adapter davantage à la forme d’une main repliée. La prise en main est plutôt confortable, si l’on prend en compte la grande largeur de l’objet.
Sur le dessus de la console se trouvent les gâchettes, ainsi que les triggers. Ces derniers reprennent une esthétique ainsi qu’une disposition tout ce qu’il y a de plus standard. Ils sont légèrement texturés, afin d’agripper davantage le doigt.
Au dos, à la manière d’une manette Scuf Gaming, il est possible de trouver deux boutons reprogrammables. Ces derniers peuvent être assignés aux fonctions de votre choix, et vous permettront d’éviter de longues combinaisons de touche pour certaines fonctionnalités.
Asus a mis le paquet sur le design du dos de son ROG Ally. Ce dernier est texturé de toutes parts, avec une bande chromée en diagonale que j’apprécie beaucoup. Des découpes forment le logo ROG et servent d’entrée d’air pour le système de refroidissement.
C’est toutefois dommage d’avoir fait autant d’effort sur l’esthétique du produit, puis d’avoir tout gâché avec des autocollants assez laids pour les mentions légales. Enfin, rien ne vous empêche de les enlever.
Forcément, si l’air entre, il faut bien qu’il ressorte. Les sorties d’air se situent sur le dessus de la console, entre les gâchettes. C’est un emplacement idéal, puisqu’en théorie vos mains ni aucune partie de votre corps ne devraient s’en approcher. L’air chaud est donc repoussé de vous.
Finalement, en dessous de la console, on ne trouve aucune fonctionnalité. Quelques stickers de mentions légales s’y trouvent. Il est, à nouveau, possible de les décoller. Nous vous recommandons toutefois de garder celui qui mentionne le numéro de série.
Parlons à présent des dimensions. La Asus ROG Ally est, après tout, une console portable, et doit donc pouvoir être portée confortablement pendant de longues heures. Ses dimensions exactes sont les suivantes :
- Largeur : 280 mm
- Longueur : 111 mm
- Épaisseur : 32,4 mm
Le poids est de 608 grammes, ce qui n’en fait pas un objet nécessairement léger. On est tout de même à près de 200 grammes en plus par rapport à une Switch OLED. Cependant, ça reste correct même pour des sessions de jeu longues.
La Asus ROG Ally est une console très bien conçue. Son châssis, bien qu’en plastique, transpire la qualité. J’aurais aimé voir un variant noir, mais le blanc lui va tout de même à ravir. Le seul petit point noir sont les stickers, mais à nouveau, personne ne vous oblige à les garder. Attention tout de même, certains sont plus utiles que d’autres.
Caractéristiques du ROG Ally
Modèle | Asus ROG Ally |
Type de PC | Console portable |
Processeur | AMD Ryzen Z1 Extreme |
Nombre de cœurs du processeur | 8 Coeurs |
Nombre de threads | 16 Threads |
RAM | 32 Go DDR5 |
Stockage | 1 To SSD M.2 PCIe NVMe 4.0 |
Carte graphique | AMD RDNA 3 |
Nombre de Go de VRAM | 16 Go |
Technologie de la VRAM | LPDDR5 |
Résolution | 1920 x 1080 pixels |
Diagonale | 7 pouces |
Fréquence de l’écran | 120 Hz |
Écran tactile | Oui |
Batterie | 40 Wh, 4 Cellules |
Puissance de charge | 650 Watts |
Clavier rétro-éclairé | Oui RGB |
Trackpad | Oui |
Haut-parleur | x2 Stéréo |
Wi-Fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | Bluetooth 5.3 |
Connectivité |
|
Haut-parleur | x2 Stéréo |
Poids | 608 g |
Performances du ROG Ally
Le Asus ROG Ally est équipé d’un APU AMD Ryzen Z1 Extreme. Je parle non pas de CPU, mais de APU, puisqu’il s’agit là d’une combinaison CPU + GPU. C’est un type de produit pour lequel AMD est plutôt populaire, puisque le constructeur en propose depuis des années.
Dans cet APU, on trouve un processeur de 8 cœurs hyperthreadé, ce qui nous amène donc à 16 threads. Ici, pas d’histoire de cœurs, de performance et cœurs d’efficience. Tous les cœurs sont, en théorie, aussi performants l’un que l’autre.
La cadence du processeur peut monter à 5,10 GHz en mode boost. C’est une fréquence que le processeur atteindra en pic, pendant une très courte durée. Le reste du temps, sa cadence sera bien plus basse.
Côté GPU, il s’agit ici d’une puce graphique basée sur l’architecture RDNA dans sa troisième génération. Elle embarque 12 CUs, avec une cadence de 2,7 GHz. Le constructeur annonce des performances de 8,6 Teraflops.
Côté stockage, un petit SSD de 512 Go devra stocker tous vos jeux, plus Windows et d’autres fichiers. On peut tout de même se rassurer en se rappelant qu’il s’agit d’un SSD PCIe 4.0, et que les débits devraient donc être élevés.
Finalement, pour la RAM, il faudra se contenter de 16 Go de LPDDR5. Pas de barrettes, ici les DIMMs sont directement soudés à la carte mère. Le constructeur annonce 64000 MT/s en dual-channel.
Sur le papier, ce n’est pas mauvais. C’est un peu plus puissant que le concurrent direct, le Steam Deck. En même temps, tant mieux, au vu de la différence de prix.
Performances CPU
Nous avons ici un CPU avec 8 cœurs hyperthreadés, soit un total de 16 threads. Cette quantité suffira pour la totalité des jeux, puisque rares sont ceux qui demandent ne serait-ce que 8 cœurs.
Comme d’habitude, nous avons commencé notre batterie de tests avec GeekBench 6. Bien que fortement biaisé envers les produits d’Apple, ce benchmark reste un moyen simple et rapide de se faire un avis sur les performances d’une machine.
Les scores ne sont clairement pas mauvais, puisque GeekBench 6 affiche 10825 points en multi-core. En single-core, les choses se corsent un peu, puisque le score n’est que de 2440 points. Ceci étant dit, cela reste très bon.
Cinebench nous affiche des résultats du même ordre de grandeur. À nouveau, les scores sont plus que dignes pour ce genre de machine. Si les performances graphiques sont bonnes, cette machine ne devrait avoir aucun mal à faire tourner la grande majorité des jeux. Pas en très haute qualité, certes, mais tout de même.
Avec ces scores, le CPU de ce Ryzen Z1 Extreme se place tout de même dans la même cour qu’un Ryzen 7 7840U, par exemple. On est loin des 24000 points du Core i5 13600KF, je vous l’accorde, mais on est dangereusement proche de ce que propose un i5 13400F.
Performances RAM & Stockage
Côté RAM, le Asus ROG Ally est équipé de 16 Go en LPDDR5, soudé directement à la carte mère. Cette quantité sera amplement suffisante pour du gaming et permettra même de faire du multitâche, bien qu’il vaut mieux être branché au secteur pour cela.
En lecture, les débits sont un peu décevants. On a déjà vu bien mieux que 49 Go/s, même sur des appareils moins chers. En écriture cependant, cette RAM propose des débits incroyables de 92549 Go/s. Ce sont des débits dignes d’un PC fixe. Les latences sont un peu élevées, à 124,5 ns.
Pour ce qui est du stockage, le ROG Ally s’équipe donc de 512 Go de SSD en PCIe 4.0. Honnêtement, c’est très peu. Déjà, Windows prend une place folle comparée à SteamOS. Ensuite, il n’est pas rare de voir des jeux à plus de 100 Go. En bref, ne comptez pas installer plus de trois gros jeux en simultané sur cette console.
Cependant, bien que la quantité soit insuffisante, les performance sont au rendez-vous, du moins en lecture. Les 4306 Mo/s en lecture vous permettront de charger les maps rapidement. En revanche, les 1799 Mo/s en écriture sont un peu décevants. Ceci étant dit, ça reste de très bonnes performances qui permettront des transferts bien suffisamment rapides.
Tout comme le Steam Deck, le Asus ROG Ally peut être ouvert. Le constructeur met clairement moins en avant cette possibilité, mais a tout de même posté les étapes à suivre pour changer son SSD. Il est donc possible d’upgrade pour un SSD plus gros, ce qui est toujours appréciable.
Que ce soit pour la RAM ou pour le stockage, le Asus ROG Ally s’en sort plutôt bien. J’aurais préféré un SSD un peu plus gros et plus performant en écriture, cependant j’apprécie encore plus le fait qu’il puisse être changé relativement simplement.
Performances GPU
Pour ce qui est des performances graphiques, nous avons commencé par lancer une série de tests sur l’outil de benchmarking 3D Mark. Ces derniers nous permettent de quantifier les performances d’une puce graphique et, ainsi, obtenir des données comparables.
Le benchmark 3D Mark Fire Strike affiche tout de même 7095 points, ce qui est décent pour une machine de cette taille. L’outil d’estimation des performances nous affiche plus de 30 FPS sur Battlefield V en 1440p. On devrait donc pouvoir titiller les 60 FPS en 1080p, voire plus en 720p.
Tous les tests que nous avons effectués affichent de bons scores. Ils sont loin d’être comparables à une Asus TUF RTX 4090, je vous l’accorde. Cependant, pour jouer à des jeux pas trop gourmands et en baissant les graphismes, ça devrait être suffisant.
C’est justement ce que j’ai essayé par la suite. J’ai testé un certain nombre de jeux sur ce Asus ROG Ally, mais le genre qui s’accorde le mieux à cette console sont les jeux posés pas trop gourmands en performance.
J’ai justement eu envie de rejouer à Stray récemment, et les conditions de jeu étaient idéales sur ce ROG Ally. J’ai profité davantage du jeu que sur mon installation fixe avec un grand écran.
Alors, certes, j’ai dû baisser les graphismes. J’ai même fait le choix de jouer en 720p afin de gratter quelques frames supplémentaires, surtout que la différence avec la 1080p est imperceptible. Cependant, le fait de pouvoir se poser dans son canapé comme on le veut et profiter du jeu sous un plaid, ou plutôt en face de la clim vu la météo actuelle, ça n’a pas de prix.
Tous les jeux ne tourneront pas parfaitement. Je n’ai pas su dépasser les 60 FPS sur Cyberpunk. Cependant, une communauté dédiée et active existe autour de ce genre de consoles portables. Il n’est donc pas rare de trouver une liste de jeux avec les performances que l’on peut en tirer sur le Asus ROG Ally.
Écran du ROG Ally
L’écran du Asus ROG Ally est composé d’une dalle IPS de 7 pouces de diagonale. Pas d’OLED, ce qui est assez dommage. En revanche, l’écran est protégé par du verre Gorilla Glass Victus.
Cette dalle est d’une définition de 1920 x 1080 pixels, ce qui lui donne un ratio de 16:9. Sur cette taille d’écran, cela nous place à une résolution de 314 PPP. C’est excellent.
Asus promet une couverture de 100 % du gamut sRGB. Cela ne garantit en aucun cas la précision des couleurs, simplement que l’écran est capable d’en afficher suffisamment pour remplir cette norme.
Les angles de vision sont assez mauvais. Dès que le ROG Ally est légèrement incliné, les couleurs deviennent ternes et la luminosité baisse drastiquement. C’est dommage, puisque vu de face, l’écran est plutôt bon, avec pas mal de contrastes et des couleurs éclatantes.
Asus promet 500 nits de luminosité. Cela suffira amplement pour un usage à l’intérieur, mais pourra poser problème en plein soleil, sur la plage. De toute façon, à cause des petits ventilateurs, nous vous déconseillons d’utiliser votre ROG Ally dans cette situation.
Avec la full HD, le second gros argument de vente de l’écran du Asus ROG Ally est le taux de rafraîchissement 120 Hz. Sur le papier, c’est alléchant. Cependant, dans les faits, rares sont les jeux capables d’atteindre un taux d’image par seconde suffisant afin de pouvoir en profiter pleinement.
Enfin, cela ne devrait pas être un grand problème, puisque l’écran du ROG Ally est équipé de la technologie AMD FreeSeync premium. Le taux de rafraîchissement de l’écran est alors modulé, afin de s’adapter au taux d’images par seconde de votre jeu.
Pour finir, revenons sur la résolution. Proposer de la 1080p, c’est excellent sur le papier. Ceci étant dit, tout comme pour le 120 Hz, rares sont les jeux qui peuvent tourner dans cette résolution et proposer un framerate décent.
On se retrouve ainsi à devoir downscaler la grande majorité des jeux auxquels on souhaite jouer, que ce soit pour améliorer leurs performances ou simplement ne pas faire tourner le ROG Ally à 100% constamment. J’ai personnellement fini par régler la résolution de l’écran sur du 720p dans les paramètres de Windows, avec une différence à peine perceptible entre les deux résolutions.
Joysticks et Boutons du ROG Ally
Comme je l’ai mentionné dans la partie design, les joysticks et les boutons du ROG Ally sont disposés de la même façon que ce que l’on peut trouver sur une manette de Xbox. Il se trouve que c’est ma disposition préférée, cependant ce n’est pas le cas de tous.
Ceci étant dit, la grande majorité des personnes ayant pu utiliser à la fois le ROG Ally et le Steam Deck se mettent d’accord pour dire que cette disposition est plus efficace que les trackpads que l’on trouve sur le Deck.
Commençons par les joysticks. J’apprécie beaucoup leur feeling, ainsi que la petite quantité de force nécessaire à leur mouvement initial. Cela en fait des joysticks hyper réactifs, particulièrement agréables à utiliser lorsqu’un peu de précision est nécessaire.
J’aurais aimé voir un peu de texture sur ces joysticks, bien que celle-ci pourrait devenir irritante au bout de longues heures de jeu. En ce qui concerne la possibilité de les remplacer en cas de casse, la réponse à cette question est incertaine. Pour le moment, ni Asus ni aucun vendeur tiers ne propose de joysticks de rechange.
Quant aux boutons, ces derniers sont réactifs. Beaucoup de testeurs se sont plaints de boutons qui restent coincés, cependant je n’ai pas eu ce problème. Il est possible que ça ait été un problème sur les premières sorties d’usine, mais il semble avoir été corrigé depuis.
Tout comme pour les joysticks, le ressenti des boutons est très bon. Leur retour tactile est conséquent, leur ressenti n’est pas cheap et, ce que j’apprécie le plus, ils ne sont pas mous lorsqu’ils sont pressés à fond.
Finalement, les gâchettes sont également très bonnes. La qualité correspond à ce que l’on attend d’une manette haut de gamme. Ils n’émettent pas de bruit cheap et leur course est parfaitement linéaire, avec peu de résistance. C’est parfait.
Tous les modes de contrôle du ROG Ally sont donc soignés. J’espère que Asus répondra prochainement aux inquiétudes des potentiels acheteurs concernant la réparabilité. C’est un sujet qui peut réellement tout changer.
Windows 11 sur le Asus ROG Ally
Contrairement au Steam Deck qui tourne sous Steam OS, une version de Linux fortement modifiée, le Asus ROG à l’ail vient sous Windows 11. La marque justifie ce choix par la compatibilité accrue avec les jeux sur cette plateforme.
Cependant, la grande force du Steam Deck est justement Steam OS. Linux est parfait pour ce cas d’usage, puisqu’il est plus léger et plus modulable et peut donc être adapté plus efficacement au petit hardware.
De plus, quand nous avons découvert le choix d’Asus, nous étions plutôt inquiets. Windows n’a pas la meilleure réputation sur les plateformes tactiles. Nous craignons donc que l’expérience d’utilisation sur le petit écran soit assez désastreuse.
Fort heureusement, Asus a apporté une solution à cela sous la forme de Armory Crate. Sur le ROG Ally, le logiciel reprend les codes de Steam Big Picture. Les jeux sont affichés en grand et peuvent être directement lancés depuis la magie d’accueil, peu importe leur lanceur d’origine.
Malgré tout, Asus vous laisse la possibilité de vous rendre sur le bureau Windows. Ce dernier est même lancé par défaut au démarrage. C’est ici que les choses se corsent un peu plus.
Car, si dans l’interface d’Asus la navigation est plutôt fluide et facile, sur le bureau de Windows c’est tout autre chose. Les menus ne sont clairement pas optimisés pour une utilisation sur un petit écran comme celui du ROG Ally.
De plus, certains menus sont buggés, comme notamment le menu du Wi-Fi qui se ferme tout seul. Il est donc obligatoire de passer par les paramètres et aller chercher les différents menus. Une action qui ne devrait prendre que quelques secondes prend à présent plusieurs minutes.
Enfin, qu’en est-il des jeux ? C’est tout de même le point de vente principal de cette machine. Le nombre de jeux compatibles est plus grand, certes, mais est-ce que ça en vaut réellement la peine ?
La grande majorité des jeux auxquels j’ai pu jouer et qui ne sont pas compatibles avec le Steam Deck tournaient assez mal. Plus d’une fois, je me suis retrouvé à piocher dans la liste des jeux compatibles avec la console de Steam, afin de trouver des jeux qui tourneront bien sur mon ROG Ally.
Cependant, malgré les multiples points noirs, l’expérience d’utilisation de Windows 11 sur le Asus ROG Ally est moins pire que ce que nous craignions. Certains détails de l’UX auraient pu être mieux travaillés, mais une fois les paramètres faits et les jeux installés, tout ce passe bien. En fait, ça marche super bien quand on doit interagir avec Windows le moins possible.
Autonomie du ROG Ally
Côté autonomie, le Asus ROG Ally est équipé d’une batterie de 40 Wh avec 4 cellules. C’est équivalent à ce que l’on trouve sur le Steam Deck. Asus annonce discrètement jusqu’à 2 heures de jeu, ce qui n’est pas beaucoup, mais les consoles de ce style, au même titre que la Lenovo Legion Go, ne sont pas encore parfaitement optimisées.
Au moins, on ne peut pas dire que la promesse est excessive, car peu importe le jeu, le ROG Ally ne tiendra pas beaucoup plus longtemps. L’avantage de développer son propre système d’exploitation, c’est qu’on peut l’optimiser à fond pour son cas d’usage. On sent que c’est quelque chose qui manque sur Windows, tant la batterie baisse vite.
Si l’on regarde le désassemblage de l’appareil proposé par Asus, on se rend compte que le ROG Ally aurait pu être équipé d’une batterie plus grande. Je ne pense pas être le seul à être prêt à sacrifier une cinquantaine de grammes, si ça me permet de jouer plus longtemps.
Toujours est-il que, dans l’état actuel, il vaut mieux ne pas se trouver trop loin d’une prise et se déplacer avec un chargeur. Il est également recommandé de sauvegarder fréquemment, au risque de perdre son avancée si la batterie arrive à 0%.
Connectivité du ROG Ally
Dans un premier temps, le Asus ROG Ally n’est pas équipé de 5G ni d’aucune autre méthode de connexion cellulaire. Pour le coup, c’est quelque chose qui aurait pu être utile sur un appareil portable de ce genre même si, personnellement, je ne me risquerai pas à jouer en multijoueur sur ce réseau.
Côté Wi-Fi, nous sommes tout de même bien servis puisque Asus a fait le choix de proposer du Wi-Fi 6E. C’est, à l’heure actuelle, la norme la plus rapide sur le marché réellement démocratisée. Le Wi-Fi 7 existe, on peut la retrouver sur des smartphones comme le Redmagic 8 Pro. Cependant, presque aucun routeur ne la supporte à l’heure actuelle, et certainement aucun routeur inclus dans les box des opérateurs.
C’est du Bluetooth 5.2 qui se chargera de connecter vos écouteurs. J’aurais aimé voir du Bluetooth 5.3, ne serait-ce que par principe. Cependant, cette version suffira amplement pour profiter du son de vos jeux avec peu de latence et un minimum d’impact sur l’autonomie.
En ce qui concerne la connectique physique, on trouve sur le dessus du Asus ROG Ally un connecteur USB-C, ainsi qu’un port propriétaire qui vous permettra de connecter le GPU externe de Asus.
Malheureusement, ce dernier embarque une pauvre puce graphique mobile. J’espère que Asus proposera un jour un vrai GPU externe à proprement parlé. Avec ce genre d’appareil, le ROG Ally pourrait devenir une machine autant intéressante pour le gaming en déplacement, que derrière son bureau.
Verrouillage et sécurité
Le Asus ROG Ally est équipé d’un capteur d’empreintes digitales. Ce dernier est incrusté dans le bouton qui permet d’allumer, éteindre et verrouiller l’appareil. Il s’agit d’un capteur assez classique, plutôt rapide et précis.
La console vient, comme vous le savez, sous Windows 11. Autant le système n’est clairement pas adapté à ce genre d’usage à mes yeux, autant il embarque d’importants changements en termes de sécurité par rapport aux versions précédentes.
L’intégralité du système est donc chiffré par défaut grâce à une puce TPM 2.0 interne. Windows Defender est également plus puissant et plus intégré que jamais et devrait vous protéger contre la majorité des fichiers malicieux.
Test Asus ROG Ally : Avis
La Asus ROG Ally est une console portable avec beaucoup de potentiel. Elle est performante, bien fabriquée avec un bel écran 1080p. Cependant, Windows manque clairement de raffinement pour être une option viable sur ce genre d’appareil. L’autonomie pourrait également être meilleure.
Proposé à 800€, le ROG Ally est tout de même 120€ plus cher que le Steam Deck le mieux équipé. Il permet une plus grande compatibilité avec les jeux et ses performances sont meilleures, ce qui en fait un produit qui en vaut techniquement la peine. J’espère simplement qu’Asus abandonnera Windows pour la prochaine génération.