Test Anbernic RG556 : Une bonne console portable, mais pas sans défaut

Cela fait désormais un petit bout de temps que les consoles de jeu portables sont à la mode, et voyant l’innovation à leur égard s’essouffler, certaines marques ont décidé de prendre les devants et de remédier à cela. On a notamment pu s’en rendre compte avec la Asus ROG Ally ou encore la Lenovo Legion GO, toutes deux assez récentes.

Au vu du prix de vente de ces appareils, certains ne pourront jamais se les offrir, c’est pourquoi la Anbernic RG556 est sortie. Elle propose un design et des fonctionnalités similaires, mais pour un prix bien plus abordable. En effet, cette console de jeu fonctionnant sous Android vous est proposée à moins de 200 euros, du moins dans la version testée aujourd’hui.

Design et packaging

La Anbernic RG556 est arrivée à la rédaction dans une petite boite rectangulaire de couleur blanche et assez minimaliste je dois dire. En effet, on y retrouve seulement une représentation de la console sur la devanture, ainsi que le modèle de cette dernière.

Il est vrai qu’on remarque tout de suite que les efforts n’ont pas été concentrés dans le packaging, ce qui n’est pas grave en soi, puisque le plus important reste tout de même ce qu’on y trouve à l’intérieur. D’ailleurs, voici ce que j’ai pu y retrouver :

• La Anbernic RG556
• Un câble de recharge USB-A vers USB-C
• Deux lingettes nettoyantes pour écran

• Une carte mémoire de 128 Go

• Une protection d’écran
• Un guide de démarrage rapide

Maintenant que je vous ai parlé du packaging et de son contenu, passons au vif du sujet, autrement dit l’esthétique du produit. Ce qui m’a frappé au premier regard, c’est son étroite ressemblance avec les manettes Xbox, du moins dans sa conception et ses dispositions de touches.

J’ai reçu la Anbernic RG556 en noir, mais sachez qu’un modèle bleu transparent est également disponible sur le site du commerçant. Le noir est doté d’un effet légèrement brillant, et ne laisse pas transparaitre les traces de doigts, ce qui est un bon point selon moi.

Je vais commencer par décrire la devanture de l’appareil. Au centre se trouve bien évidemment l’écran de la console, qui est tactile, ce qui est logique. Celui-ci possède une dalle AMOLED d’une résolution de 1920 x 1080 pixels, ce qui est assez convaincant au vu du prix de la console, mais pas incroyable non plus. Une dernière petite information concernant sa taille, il mesure 5,48 pouces, ce qui vous permettra de pouvoir naviguer dessus aisément.

La partie gauche nous propose un joystick supérieur, doté d’un grip noir, pour une meilleure adhérence au niveau de votre pouce. Je remarque une partie blanche sous ce joystick, abritant en fait un rétroéclairage, blanc également, lorsque la console est allumée. Sous ce dernier, sont disposées les flèches directionnelles. Si les joysticks suffisent sur la plupart des jeux, les flèches directionnelles sont également utiles pour certains.

Pour finir sur la manette gauche, je note la présence de deux petits boutons circulaires sur la partie basse. Celui de gauche, vous permet d’accéder à RetroArch, une application sur laquelle se trouvent plusieurs émulateurs de jeux rétros, notamment ceux de la génération NES par exemple. Le bouton de droite, quant à lui, permet un retour à l’écran d’accueil, ou alors un retour en arrière, selon le contexte.

La manette droite arbore les boutons Y,X,A, et B, qui me font également penser à la manette de Microsoft. Ce n’est pas un problème en soi, car je les préfère largement aux manettes PlayStation de Sony. Bien entendu, le second joystick est positionné juste en dessous, suivi des boutons « Start » et « Settings ».

L’arête inférieure dispose d’une prise Jack 3,5 millimètres vous offrant la possibilité d’y brancher un dispositif audio, comme un casque ou une enceinte filaire par exemple. À gauche, c’est le port de recharge USB-C que l’on retrouve, accompagné d’un port micro-SD, dans lequel se trouve une carte micro-SD de 128 Go, fournie par la marque.

L’arête supérieure arbore également plusieurs modules assez utiles, à commencer par les gâchettes de jeu. Toujours à l’image des contrôleurs Xbox, les gâchettes sont nommées LT, LB, RT et RB, et ne prennent pas trop de place, ce que je trouve agréable. Entre toutes ces gâchettes sont disposés les boutons de mise en tension, de gestion du niveau de son, une LED d’activité ainsi qu’une sortie d’aération, pour refroidir la console.

Au dos de la Anbernic RG556, je ne note que deux haut-parleurs, pratiques si vous jouez sans casque. À part cela, seules quelques informations sont présentes, notamment concernant la batterie utilisée, etc.

Caractéristiques de la Anbernic RG566

Performances de la Anbernic RG556

Comme indiqué dans la partie caractéristiques de la console, la Anbernic RG556 est équipée d’un processeur Unisoc T820 de 8 cœurs, ainsi que d’une carte graphique Mali-G57 cadencée à 850 MHz. Ces composants ne sont pas révolutionnaires, certes, mais permettent tout de même de faire tourner tous les jeux disponibles sur le Play Store sans problèmes.

En effet, la tablette fonctionne sous Android 13. Il ne s’agit pas de la dernière version, mais celle-ci se révèle tout de même assez fluide, et performante. Parlons gaming désormais. J’ai pu tester différents jeux afin de me rendre compte des performances de la Anbernic RG556, et voilà ce que j’en retiens.

Dans un premier temps, j’ai souhaité m’essayer à Call Of Duty Mobile avec cette console. Il m’a semblé plus intéressant de sélectionner des jeux gourmands en termes de graphismes afin de pouvoir pousser les performances de la Anbernic RG556 au maximum. Mon expérience sur le jeu a été plutôt bonne, bien que pas exceptionnelle, j’ai senti que les 8 Go de RAM dont dispose la console n’étaient pas suffisants pour une expérience optimisée.

En effet, les graphismes se sont révélés plutôt moyens, étant donné qu’il s’agissait du réglage le plus élevé que je pouvais sélectionner, et la fréquence était cadencée à environ 38 ms, ce qui n’est pas très bon non plus. En revanche, aucune latence n’a été à déplorer, et le gameplay s’est révélé être assez fluide et agréable. Pour un jeu aussi gourmand, j’en conclus que ce n’est pas si mal.

J’ai également joué à FC Mobile, anciennement FIFA, et la, vraiment aucun souci. Il faut dire que cette application n’est pas la plus exigeante en termes de performances. Tous les matchs joués se sont déroulés dans les meilleures conditions, les graphismes furent au rendez-vous et aucune latence n’est venue s’inviter durant l’une de mes parties.

Enfin, un incontournable du jeu mobile, à savoir PUBG, également assez important en termes de ressources exigées. J’ai pu faire tourner le jeu en HD sans problèmes, à en moyenne 20 ms en jeu. Il s’agit là d’un résultat satisfaisant, mais tout juste. Malgré tout, j’ai pu faire quelques parties sans problème, alors il me semble que je peux valider les performances de cette Anbernic RG556 concernant le gaming.

Globalement donc, la console portable ne s’en est pas trop mal sortie si je me fie à mes différentes expériences. En effet, j’ai pu effectuer plusieurs parties sur chacun des jeux, sans crash ou latences désagréables. J’ai tout de même constaté que l’appareil manque de ressources en termes de performances, ce qui engendre une expérience largement perfectible.

Écran AMOLED

L’écran de la Anbernic RG556 est équipé d’une dalle AMOLED de 5,48 pouces de diagonale, ce qui est très bien accueilli. En effet, j’ai été surpris de retrouver cette technologie sur une console portable, vendue à un prix aussi abordable. Pour vous donner une idée, même la ROG Ally n’en était pas dotée, bien qu’elle surpasse largement la Anbernic RG556 sur tous les points.

Cette dalle possède une définition de 1920 x 1080 pixels, ce qui lui donne un ratio de 16:9. Sur cette taille d’écran, cela nous place à une résolution de 314 PPP, ce que je trouve personnellement excellent. Je n’ai pas pu trouver d’informations spécifiques concernant la couverture du gammut sRGB en revanche.

Malgré tout, d’après ce que j’ai pu voir, la précision des couleurs reste tout de même assez fidèle à la réalité, sans être trop saturée, comme cela peut être le cas sur différents appareils. Bien entendu, nous ne sommes pas sur une précision sans faille, mais cela reste convenable compte tenu du prix. En plus, en fouillant dans les paramètres, j’ai pu trouver un paramètre d’affichage vidéo, permettant de l’améliorer, ce qui est bon à prendre.

Il ne sera par contre pas possible de modifier la fréquence de rafraichissement de l’écran, qui reste réglée par défaut, ce qui est dommage, je trouve. Mais pour ce qui est des réglages globaux, tels que le contraste, les couleurs, etc. En fait, il s’agit d’un copié collé de ce que l’on pourrait retrouver sur une tablette fonctionnant sous Android 13.

Joysticks et boutons

Comme je l’avais expliqué dans la partie design du test, la disposition des joysticks et des boutons est la même que pour les manettes Xbox, ce qui, comme je le disais, ne me dérange absolument pas puisqu’il s’agit de ma disposition préférée. Bien entendu, mes préférences ne font pas l’unanimité, j’en suis conscient.

Je vais commencer par les joysticks, qui sont indispensables pour pouvoir vous déplacer en jeu, ou même dans le menu de la console. J’apprécie vraiment leur feeling ainsi que leur faible zone morte, me permettant d’à peine les bouger pour que l’action se produise. En revanche, quand la précision est nécessaire, je conseille de modifier cela dans les paramètres de votre jeu.

La texture sur ces derniers est suffisante et agréable au touché. De plus, je dois dire que mes doigts ont adhéré correctement au caoutchouc dont ils sont recouverts, ce qui est excellent. Après, je ne garantis pas que l’adhérence sera la même après des heures de jeu, notamment à cause de la transpiration par exemple.

Concernant les boutons, ces derniers ne m’ont pas déçu non plus. Les touches lettrées sont peut-être un peu volatiles, mais ce n’est pas rédhibitoire, et cela n’impacte aucunement le gameplay. Par contre, je trouve que les gâchettes sont un peu dures, peut-être parce que la console est neuve, mais je tenais à vous en informer au cas où.

Les flèches directionnelles, quant à elles, sont également un peu dures, et provoquent un bruit un peu agaçant selon moi.

Globalement donc, les touches et les joysticks sont bien conçus et ne provoquent pas d’inconfort particulier, bien qu’ils ne soient pas exempts de défauts. Je regrette également le fait qu’il n’y ai pas de palettes au dos de la console, qui sont très utiles pour les jeux compétitifs par exemple.

Autonomie de la Anbernic RG556

Concernant la batterie de la Anbernic RG556, cette dernière est équipée d’un composant de 5500 mAh fabriqué en lithium polymer. Avec ces caractéristiques, les fabricants ont été en mesure d’assurer 8 heures d’autonomie sans besoin de recharge.

De mon côté, j’ai utilisé la console portable pendant environ 4 heures, et elle s’est vidée de 48% de sa batterie, ce qui est plutôt cohérent avec ce qu’avait annoncée l’entreprise chinoise. Honnêtement, c’est franchement correcte, c’est même meilleur que la plupart des concurrents, vendant des consoles plus haut de gamme.

En même temps, les consoles dont je parle proposent des performances bien plus hautes que la Anbernic RG556, donc c’est assez cohérent en réalité. Concernant la recharge, celle-ci est standard, il faudra compter quelques heures pour une recharge complète de l’appareil.

Connectivité avec et sans-fil

Vous vous en doutez, la Anbernic RG556 n’est pas dotée de méthodes de connexion cellulaires. Pourtant, lorsque je me suis baladé dans les paramètres, j’ai pu m’apercevoir que la console était identifiée comme étant un « téléphone », ce qui témoigne du manque de sérieux de la marque à cet égard.

Concernant la connexion Wi-Fi, la console portable propose le Wi-Fi 6. Il ne s’agit pas la norme la plus rapide actuellement, mais cela reste convenable malgré tout. Pour pouvoir connecter vos écouteurs, la Anbernic RG556 vous offre le Bluetooth 5.0, une version que se veut assez ancienne, mais qui fait le café tout de même.

Pour finir, il semble bon d’effectuer une piqûre de rappel concernant la connectique physique. Comme mentionné plus tôt, on remarque la présence d’un port USB-C, d’une prise Jack 3,5 millimètres ainsi que d’un port micro-SD.

Verrouillage et sécurité

J’avais vraiment hâte de commencer à rédiger cette partie du test pour être honnête. En effet, lors de mes recherches dans les paramètres de la console de jeu, je me suis rendu compte de plusieurs choses assez étranges, qui ne sont pas censées être présentes.

Dans un premier temps, on a le fait que la Anbernic RG556 est désignée comme étant un « téléphone », c’est déjà assez moyen, mais ce n’est pas le pire. En effet, vous pourrez déverrouiller l’appareil via des méthodes assez génériques comme le mot de passe ou encore le schéma.

C’est lorsque j’ai aperçu « Déverrouillage par reconnaissance faciale » que j’ai commencé à sérieusement m’inquiéter. Si vous avez suivi, je n’ai aucunement mentionné la présence de caméra frontale dans la partie design. Ce n’était pas une erreur de ma part, la reconnaissance faciale échoue, bien évidemment, à chaque fois que l’on essaie de la configurer, puisqu’il n’y a pas de webcam !

Cela témoigne du fait que Anbernic à effectuer un copié-collé des paramètres Android 13 des smartphones pour leur console, ce qui révèle un manque de sérieux, qui me déçoit un peu, je dois l’admettre.

Anbernic RG556 : Avis

La console portable Anbernic RG556 est assez convaincante dans sa globalité. Elle propose une ergonomie de qualité, et cela est notamment dû au fait qu’elle s’inspire fortement des manettes Xbox, qui sont mes préférées. Je n’ai rien à redire concernant son écran, que je trouve vraiment bon pour le prix de vente de la console.

L’autonomie est également convaincante, le seul point qui ne va vraiment pas, c’est lorsqu’on se balade dans les paramètres. On se rend alors compte que l’entreprise chinoise a manqué de sérieux concernant ce point, et n’a pas prit la peine de créer des options de paramètres spécifiques à cette Anbernic RG556. Malgré tout, pour moins de 200 euros, cette console reste franchement convaincante.