Ce fut une journée passionnante chez iFixit en novembre 2021, lorsqu’Apple a annoncé sa décision de publier une politique de réparation par les consommateurs, ainsi que de nouvelles pièces, des écrans de remplacement, des batteries et des manuels d’entretien pour les iPhones. L’impulsion donnée par Apple, jusque-là réticent, a été perçue comme un changement majeur dans le paysage du « droit à la réparation ».
Actuellement, 27 États aux Etats-Unis travaillent sur une législation sur le droit à la réparation, et le président Biden a signé un décret à l’été 2021 encourageant la Federal Trade Commission à utiliser son autorité pour s’attaquer aux « restrictions anticoncurrentielles injustes sur la réparation par un tiers ou l’autoréparation d’articles, telles que les restrictions imposées par de puissants fabricants qui empêchent les agriculteurs de réparer leur propre équipement ».
Apple a annoncé récemment un nouveau programme de réparation en libre-service qui permettra aux clients d’acheter des pièces pour réparer leurs propres iPhones ou Macs. Le programme permettra d’abord aux propriétaires d’iPhone de remplacer leur écran, leur batterie ou leur appareil photo, et d’autres pièces viendront plus tard.
Cette décision semble être une grande victoire pour les défenseurs du « droit à la réparation » et constitue une volte-face pour Apple. Les ateliers de réparation et les lobbyistes qui soutiennent la réforme de la réparation ont appelé les législateurs à mettre en œuvre une série de règles qui permettraient un accès accru aux manuels et aux pièces officielles.
Au fil des ans, Apple s’est toutefois opposée à ce que les clients puissent réparer eux-mêmes leurs produits, invoquant notamment des problèmes de sécurité ou de performance liés à des pièces tierces. La société vend également un service d’abonnement AppleCare+ pour ses produits, qui offre aux consommateurs des réparations à un coût inférieur à celui des non-abonnés.