Un nouveau plan visant à stimuler l’industrie européenne des puces électroniques a finalement été approuvé par l’Union européenne. Ce plan implique un investissement de plusieurs milliards d’euros dans le but de renforcer la compétitivité de l’Europe.
Toutefois, il est possible que cela soit également une tentative de la part de l’Europe pour rattraper les leaders du marché et se placer sur un pied d’égalité avec eux.
La loi sur les puces européennes consacrera 43 milliards d’euros à la « compétitivité et à la résilience » de l’Europe dans le secteur des micropuces, en promouvant une transition numérique et écologique.
Actuellement, l’Europe possède une part de marché de 10 % dans la production mondiale de puces électroniques. Cependant, grâce au « EU Chips Act », Bruxelles ambitionne de doubler la capacité de production de l’Union européenne afin d’atteindre 20 % du marché mondial d’ici 2030.
Le plan vise également à renforcer les capacités de l’Europe en matière de recherche et de technologie sur les avancées dans le domaine des puces. Elle espère aussi remédier à la pénurie de compétences en attirant de nouveaux talents et en développant sa propre main-d’œuvre qualifiée.
Cette loi apportera également des subventions pour aider les pays d’Europe, comme l’Allemagne où Intel réclame plus d’argent pour la construction de son site.
En 2021, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré qu' »il n’y a pas de numérique sans puces ». Par conséquent, le nouveau European Chips Act garantira que l’UE « renforce son écosystème de puces, augmente sa résilience » et réduise ses dépendances externes.
I very much welcome the political agreement on the #EUChipsAct
The #EUChipsAct will allow for a competitive chips industry and build the foundation for a global market share.
It will power a clean tech industry made in 🇪🇺 and strengthen our digital resilience and sovereignty.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) April 18, 2023
Outre le financement de la fabrication de semi-conducteurs, le plan couvrira également l’ensemble de la chaîne de valeur avec des puces plus anciennes et des installations de recherche et de conception.
La loi sur les puces de l’UE arrive après que les grandes puissances mondiales de l’industrie des puces (États-Unis, Taïwan, Corée du Sud, Japon) ont déjà approuvé ou sont sur le point d’approuver leurs propres initiatives en matière de subventions.
Par conséquent, l’argent de Bruxelles pour stimuler la production de semi-conducteurs dans l’UE n’est pas une garantie de succès.