Google a annoncé qu’à partir de mardi, les développeurs d’applications or jeux » dans l’application Google Play Store peuvent proposer des options de paiement par des tiers. Les frais de service passeront également à 15 % contre actuellement 12 %. Cette mesure vise à se conformer à la nouvelle réglementation européenne.
Google précise également que les nouveaux frais de service ne s’appliquent qu’au marché européen. Les développeurs d’applications de jeux pourraient également proposer des options de paiement tierces à l’avenir. Cette décision montre que Google a ajusté sa stratégie et qu’il est désormais plus disposé à faire des concessions aux autorités de régulation qu’à s’engager dans une confrontation longue et ennuyante avec elles.
La loi sur les marchés numériques (DMA) de l’Union européenne entrera en vigueur l’année prochaine. Elle oblige les géants de la technologie à permettre aux développeurs d’applications d’utiliser des plateformes de paiement concurrentes, sous peine de se voir infliger des amendes pouvant atteindre 10 % de leur chiffre d’affaires mondial. De toute évidence, Apple et Google sont les plus touchés par cette loi.
« Dans le cadre de nos efforts pour nous conformer à cette nouvelle règle, nous annonçons ce nouveau plan », a déclaré Estelle Werth, responsable des affaires gouvernementales et des politiques publiques de l’UE chez Google […] Lorsque les consommateurs utilisent un système de paiement alternatif, les développeurs paient Google 3% de moins pour leurs services. Actuellement, 99 % des développeurs paient Google 15 % ou moins pour leurs services. Après le système de paiement à trois voies, les développeurs ne doivent payer que des frais de service de 12 % ou moins. »
Ces dernières années, les critiques ont accusé Apple et Google de surfacturer leurs magasins d’applications mobiles. Les données montrent que les développeurs paient collectivement des milliards de dollars par an à Apple et Google, soulignant le pouvoir de monopole des deux sociétés. Auparavant, le service de comparaison des prix, le système d’exploitation Android et le service de publicité de Google avaient été condamnés à une amende de plus de 8 milliards d’euros par l’Union européenne pour comportement monopolistique.