Nous vivons dans un monde où la sécurité biométrique ne sort pas d’une histoire de science-fiction, et il n’est pas surprenant que cela s’accompagne de préoccupations en matière de protection de la vie privée. En 2008, l’État de l’Illinois a pris les choses en main en adoptant la loi sur la confidentialité des informations biométriques, une mesure plus que judicieuse. Après le versement d’une somme colossale par Facebook et une action similaire intentée contre Snapchat, les habitants de l’Illinois pourraient bien recevoir un chèque dans leur boîte aux lettres, tout cela grâce à Google Photos.
Le populaire service de partage de photos de Google est la prochaine application qui se retrouve dans une situation compliquée, car la société a réglé un recours collectif contre l’état de L’Illinois pour un montant de 100 millions de dollars à la fin de la semaine dernière. Tout résident de l’Illinois ayant figuré dans une banc d’images sur Google Photos entre le 1er mai 2015 et le 25 avril 2022 aura jusqu’au 24 septembre pour réclamer sa part du règlement, dont le montant est estimé entre 200 et 400 dollars.
Grâce à son statut relativement local (l’Illinois représente moins de 4 % de la population américaine), le montant du règlement est beaucoup plus élevé que celui des actions collectives. Après tout, c’est en mai 2015 que Google a lancé son service de stockage dans le cloud.
Comme Facebook avant lui, c’est la loi sur la confidentialité des informations biométriques qui a mis Google dans cette situation. Cette loi exige que toute entreprise recueillant des données biométriques affiche publiquement une politique détaillant aux utilisateurs la durée de conservation de ces informations. Bien qu’elle s’appuie sur des éléments tels que les scanners rétiniens et les capteurs d’empreintes digitales, la fonction de correspondance des visages de Google Photos tombe sous le coup de cette loi, grâce à la manière dont l’entreprise détecte les traits du visage.