Le Blue Yeti est sans doute le microphone le micro le plus iconique de tous les temps sur YouTube. Peu importe le pays et peu importe la taille de la chaîne, vos chances de voir un Blue Yeti dans le cadre sont très élevées.
Mais, depuis sa sortie en 2009, ce microphone souffre de plusieurs défauts qui en font un achat difficilement recommandable d’un point de vue purement technique.
Une décennie et un rachat par Logitech plus tard, Blue nous propos enfin une mise à jour du fameux microphone, le Blue Yeti X.
Design
D’un point de vue design, le Blue Yeti X prend clairement des lignes similaires au Blue Yeti Nano. On retrouve entre autres des couleurs et des détails très similaires.
Cependant, on reconnaît toujours le Blue Yeti, avec sa taille imposante et son stand unique. Pour rentrer dans les éléments de taille, on peut remarquer que la grille n’est à présent plus ronde, comme c’était le cas sur le Yeti.
En effet, la forme sphérique de la précédente grille incitait les gens à parler au dessus du microphone, comme s’il s’agissait d’un microphone de scène tel que le Shure SM58, mais non, malgré sa forme trompeuse, on parle bien en face du Blue Yeti !
En général, le microphone possède une forme beaucoup moins ronde que par le passé, sans oublier de rappeler le populaire design de l’original.
Pour traiter des détails à présent, là où par le passé les boutons volume, gain et mute étaient séparés, ils ne font, dans cette nouvelle mise à jour, plus qu’un.
Il faudra donc basculer entre les différents modes volume, mixage du retour et gain par un appui long sur le bouton en face du microphone, et pour muter le microphone il vous suffira d’appuyer simplement dessus.
Autour de ce bouton on peut d’ailleurs visualiser le niveau sonore, plutôt pratique pour être sûr de ne pas saturer.
Au dos, le potentiomètre pour changer les modes de capture a été remplacé par un bouton digital, sûrement afin de permettre l’intégration au logiciel Blue Sherpa. Ce changement supprime également le clic audible dans le microphone et plutôt désagréable lors du changement des modes de capture.
Le stand, quant à lui, n’a pas du tout changé de design, si ce n’est pour la couleur.
Connectivité et support
Comme le Yeti, le Blue Yeti X se connecter en USB. Le gros point noir à nos yeux c’est l’absence d’USB-C. Certes débrancher le microphone est quelque chose que personne ne fait quotidiennement, mais placer un USB-C aurait été une opportunité à ne pas manquer.
Cela aurait permis aux nombreux utilisateurs de Mac de se balader avec encore moins de câbles, et permettrait également d’accélérer un tant soit peu la démocratisation de ce port, bien plus pratique que le classique micro-USB que l’on retrouve actuellement sur le microphone.
On trouve également, juste à côté du port USB, une sortie Jack, permettant le monitoring. Je ne dis pas monitoring à temps réel car, bien que cela peut être un problème lié à notre modèle précisément, le monitoring à un léger délai, d’à peine quelques millisecondes, mais suffisant pour être remarqué.
Pour contexte, le Blue Yeti classique ainsi que le Nano n’avaient pas ce problème.
Quant au support, la majorité des gens continueront à utiliser le support fourni dans la boîte. Ce dernier n’est pas des meilleurs pour éliminer les différents chocs et vibrations causés par vos souris, clavier et bras, mais nous doutons qu’il existe mieux pour un support de ce style.
Il est toujours possible de visser le microphone à un bras articulé, mais sans shock mount, la maniabilité du microphone est très faible, et le tourner parfaitement en face de soit est plutôt compliqué.
Blue n’en a d’ailleurs pas profité pour baisser le prix de ses shock mounts qui, bien que de qualité, restent tout de même un investissement assez important. On peut trouver de bons microphones entrée de gamme pour le prix d’un shock mount Blue.
Qualité du Blue Yeti X
Comme sur le Yeti original, le Yeti X propose quatre modes de capture. La nouveauté à ce sujet est que, si par le passé trois capsules se chargeaient des quatre modes de capture, sur le Yeti X on retrouve quatre capsules.
Identiquement à l’original, le son entre les quatre modes n’est pas très homogène, mais nous partons du principe que vous n’allez ni changer de modes de capture en plein enregistrement et, pour certains, vous n’allez même pas utiliser les modes autres que le cardioïde.
A nouveau, comme pour l’original, le son est assez clair, ce qui signifie qu’il y a une majorité d’aiguës. Les graves sont pourtant présents et apportent une puissance agréable et nécessaire. On peut d’ailleurs noter qu’il y a plus de grave qu’auparavant, ce qui donne un aspect plus « radio » au son sans devoir, pour autant, retraiter ce dernier.
Le microphone est assez sensible aux plosives, une bonnette ou, de préférence, un filtre anti-pop est donc nécessaire, particulièrement si vous utilisez le microphone sur un bras articulé.
Encore une fois, à l’identique de l’original, le microphone est très sensible pour ce qui est du gain, et le niveau 2/11 est amplement suffisant, même si vous posez le microphone sur votre bureau et pas directement en face de la source sonore.
Dans la globalité, et à nouveau pour imiter l’original, le son reproduit par ce microphone n’est exceptionnel dans aucun des modes, mais est plus que correct et vous permettra de réaliser plus ou moins tout ce que nous pouvons imaginer impliquant un microphone.
Dans la qualité sonore, ce n’est donc pas une révolution énorme à nos yeux, bien que de toute façon ça sonnera toujours mille fois mieux que le microphone d’un casque comme le MSI Immerse GH50. Mais un test sonore vaut mieux que mille mots, alors en voici un.
Test du Blue Yeti X : avis
Le Blue Yeti original, bien que loin d’être exceptionnel, était lui aussi correct dans tous les domaines. Le gros avantage restait tout de même son prix, qui tournait entre 100 et 130€ selon les réductions.
Le Blue Yeti X ne garde malheureusement pas cet avantage. Il garde toujours une bonne qualité d’enregistrement dans tous les modes, bien que pas excellente non plus. Cependant, on ne trouve pas un très grand nombre de micros proposant de telles prestations pour des tarifs similaires. On peut donc se féliciter de ces caractéristiques tant sur le Yeti que sur le Yeti X.
Il reste un excellent microphone, entre autres pour ceux qui souhaitent débuter dans l’enregistrement, puisqu’il est très polyvalent.
Nous vous recommandons tout de même plus le Blue Yeti Pro si vous souhaitez rester chez la marque, de part la possibilité d’évolution de votre set-up apportée par la prise XLR.
Pour les streamers et youtubeurs, vous n’utiliserez sûrement pas les autres fonctions que la cardioïde. Il existe donc pour vous tout un tas d’autres options plus intéressantes tant au niveau de la qualité que du prix.
Mais, si vous souhaitez coûte que coûte rester chez Blue, si votre budget vous le permet, achetez ce microphone les yeux fermés, mais gardez en tête que le gain en qualité sonore n’est pas si exceptionnel entre le Yeti et le Yeti X, et surtout que le Yeti risque de recevoir des offres promotionnelles très intéressantes dans les prochains mois.