Après sa présentation durant l’Exposition universelle de Dubai, ArianeGroup et Devialet invite, pour la première fois, le public à vivre une expérience unique à la Samaritaine. Un véritable décollage de fusée, sans quitter Paris.
Une odyssée sonore vers l’espace : notre expérience
Lorsqu’on nous a proposé de nous rendre à la Samaritaine afin de faire l’expérience, en avant-première, de cette installation proposée par Devialet, en collaboration avec ArianeGroup, nous voulions absolument nous garder la surprise, quant à son contenu. Évidemment, nous avions nos théories sur ce qui allait se dérouler, mais notre but était réellement de partir faire cette expérience sans aprioris, sans préjugés.
Ce qui est magique, c’est que même en voulant partir le plus neutre possible, nous avons fini surpris, comme bouche bée, presque déçu de notre subconscient pour avoir créé des attentes aussi basses, tant l’installation propose beaucoup. Ainsi, je vous propose de vous projeter, à travers nos yeux.
La porte se ferme derrière nous, nous laissant dans une pièce assez compacte. L’expérience est en train de débuter, nous sommes partis pour trois courtes minutes supposées retourner nos sens et nous immerger dans l’atmosphère particulière que peut être un décollage de fusée vécu à quelques kilomètres seulement, dans la jungle de Kourou, en Guyane. Des bruits d’animaux, de végétation, nous font petit à petit oublier l’environnement bruyant qui nous entourait il y a à peine quelques instants. Alors, pendant que nous sommes en train de faire taire nos derniers préjugés subconscients, le décollage commence.
C’est à ce moment que nous réalisons que nous ne voyons aucune fusée sur la projection vidéo en 360°. On apprendra plus tard que c’était une option étudiée, mais que l’intérêt aurait été moindre à une distance aussi importante, et surtout, l’effet aurait été beaucoup moins impressionnant. Ainsi, on laisse notre esprit s’imprégner des images, assez abstraites, nous faisant penser au réacteur d’une fusée avec de grandes flammes qui en sortent. On remarque, au bout de quelques secondes, que si nous étions conscients de notre environnement il y a quelques instants à peine, ce n’est plus le cas. Physiquement nous nous trouvions toujours dans une petite pièce insonorisée, mais mentalement il devenait de plus en plus difficile d’en distinguer les coins et les angles.
L’expérience est immobile, pourtant les visuels associés au son nous donnent l’impression que la pièce commence à bouger, comme si l’on était cloué au sol alors que le Cube était en train de décoller. Alors même que nous nous acclimations à cela, est venu s’ajouter un troisième composant auquel nous ne nous attendions réellement pas : les sensations. Nous vivons la fin de la partie 4, décrite comme le voyage. Nous nous approchons du climax. Les visuels deviennent de plus en plus rapides, de plus en plus lumineux. Le son accompagne ce crescendo en montant en puissance, commençant à nous faire vibrer.
En atteignant la partie 5, le climax, chaque basse est ressentie comme une secousse, particulièrement dans la cage thoracique. Les visuels sont devenus incontrôlables, atteignant des vitesses presque inconfortables à l’œil, mais suffisamment peu pour ne pas avoir à les fermer. Le volume sonore est alors à son maximum, tournant aux alentours des 100dB. Et puis d’un coup, après une dernière montée sonore et un dernier flash visuel, le silence. On s’entend respirer, on entend un léger bruit grave dans le fond. Nous sommes rentrés dans l’espace. Le calme règne au point où on n’ose plus faire de bruit. On a alors complètement oublié que nous nous trouvions en plein milieu de boutiques de luxe, juste à côté d’un escalator et entouré par des confrères qui ont hâte d’essayer, à leur tour. Cette partie est celle qui nous a réellement coupé le souffle.
Les parties 3 à 5 sont rapides et bruyantes. Elles ne nous laissent pas le temps de réfléchir sur ce qui est en train de se passer devant nos yeux. La partie 6 fait presque la même longueur que les parties 3 à 5 mises côte à côte et se déroule dans un silence quasi complet. On voit quelques lignes lumineuses sur un fond noir, on comprend que nous voyons la Terre s’éloigner derrière nous.
On digère ce qui vient à se passer, on se rappelle qu’on avait commencé à filmer l’expérience puis on a juste baissé le téléphone tant on était absorbé par ce qui se déroulait tout autour de nous. Finalement, nous sortons du Cube, retournons dans le bruit Samaritain, en essayant de trouver les bons mots lorsqu’on nous demande comment ça s’est passé. C’était incroyable est tout ce qu’on a pu prononcer.
Le Cube d’ArianeGroup et Devialet
L’installation dans laquelle nous avons vécu cette expérience a simplement été baptisée le Cube. Il s’agit d’un caisson insonorisé, équipé de huit enceintes Devialet Phantom I, chargées de restituer avec précision et puissance les sons enregistrés. Vous avez bien lu enregistrés, car aucun son n’a été généré par ordinateur dans cette reconstitution. Tout a été enregistré, en Guyane, avec un vrai micro, par un réel ingénieur Devialet, équipé de microphones tout aussi réels.
Cette expérience montre réellement toute la fidélité que peuvent proposer les enceintes Devialet, mais également toute leur qualité sonore. Même lors des moments les plus forts, aucune distorsion étrangère n’est venue gâcher l’expérience. On peut également relever l’aisance avec laquelle les enceintes se sont fondues dans le décor, tant leur taille est petite.
L’idée de ce Cube est née du désir d’ArianeGroup de proposer aux citoyens des pays dans lesquels sont fabriquées les fusées, une façon d’eux aussi pouvoir vivre un décollage de leurs propres yeux. Si c’est quelque chose d’assez facile quand on vit en Amérique, que ce soit du nord ou du sud, cela devient un véritable voyage à méticuleusement planifier lorsqu’on est français, alors même que les fusées que l’on voit à la télé sont parfois fabriquées à une heure de chez soi.
Comment profiter de l’expérience ArianeGroup x Devialet ?
Le Cube d’ArianeGroup et Devialet est ouvert au public à partir du 26 janvier jusqu’au 14 février, aux Samaritaines, 9 rue de la monnaie, dans le premier arrondissement de Paris. Les horaires d’ouverture du Cube sont les mêmes que ceux du centre, soit de 10h à 20h, du lundi au dimanche. L’installation est placée à l’atrium beauté situé au -1 du bâtiment Pont-Neuf. Vous ne pouvez pas la manquer, entre sa taille et ses ballons qui l’entourent. L’accès se fait sans réservation et est entièrement gratuit.
Les prochaines destinations confirmées sont le Royaume-Uni ainsi que l’Allemagne. Nous espérons que d’autres viendront d’ajouter, il pourrait être intéressant de faire une installation à Toulouse, où sont fabriqués les satellites placés dans les fusées.