Le clavier mécanique est devenu extrêmement populaire ces dernières années, d’abord pour le marché gamer puis, plus récemment, auprès de ceux qui cherchent des périphériques pour améliorer leur productivité. Cependant, les claviers mécaniques ne sont pas une invention nouvelle, les premiers claviers de l’histoire étaient des claviers mécaniques, mais on a rapidement laissé tomber cette technologie au profit du clavier à membrane, moins cher, plus silencieux et plus facile à fabriquer en masse.
Dans cet article, en plus de vous proposer quelques recommandations, nous allons comprendre comment fonctionne un clavier mécanique.
Le fonctionnement d’un clavier membrane
Avant de parler du fonctionnement d’un clavier mécanique, il est nécessaire de comprendre celui d’un objet que vous connaissez déjà : le clavier à membrane.
Un clavier n’est, de base, rien d’autre qu’un dispositif sur lequel se trouvent de nombreux interrupteurs, qui servent à fermer un circuit. Une fois ce circuit fermé, un signal est envoyé à votre ordinateur, qui se chargera de l’interpréter et effectuer une action, que ce soit écrire une lettre ou faire avancer le personnage de votre jeu préféré.
Différentes méthodes sont utilisées pour créer ces interrupteurs, la plus populaire étant la membrane. Sous les touches de votre clavier se trouve ainsi une membrane, couverte de dômes, qui représentent chaque touche. Sur le haut du dôme est présent un matériau conducteur qui, une fois mis en contact avec le circuit imprimé, se chargera de fermer le circuit. Ce dôme se plie donc sous la pression de votre doigt, puis fait remonter la touche une fois le doigt retiré.
Le fonctionnement d’un clavier mécanique
Le but d’un clavier mécanique est le même que celui d’un clavier à membrane : fermer un circuit une fois la touche enfoncée, afin d’émettre un signal vers votre ordinateur. Cependant, la façon de faire est un peu différente.
Les centaines de dômes dispersés sur une unique membrane sont remplacés par des petits interrupteurs, communément appelés switches. Chaque touche à son propre interrupteur, complètement indépendant l’un de l’autre. C’est un ressort qui est chargé de faire remonter la touche, mais également empêcher la descente de la touche sans pression exercée volontairement.
La fermeture du circuit est gérée par des lames d’activation, qui sont pressées l’une contre l’autre à l’aide de l’axe (stem en anglais), qui a deux fonctions : maintenir le dessus de la touche sur lequel est imprimée la légende, mais également créer un contact entre les deux lames. Cet axe peut être créé de différentes manières, ce qui permet de proposer différentes sensations de frappe. Le tout est maintenu dans un châssis en plastique, soudé directement sur le circuit imprimé.
Le monde du clavier mécanique est rempli d’anglicismes et les noms des composants n’y échappent pas. Pour faciliter vos recherches dans le futur, nous allons utiliser les termes anglais dans la suite de l’article, mais nous avons trouvé important de vous les présenter dans la langue de Molière avant d’attaquer les choses sérieuses.
Mécanique vs membrane : quelles sont les différences
Comme nous venons de le voir, les deux méthodes sont aussi mécaniques l’une que l’autre, c’est principalement la méthode pour activer et faire remonter la touche qui change. Le concept reste identique, mais les deux technologies, elles, sont bien différentes et présentent chacune leurs avantages et leurs inconvénients.
Le clavier à membrane
Le clavier à membrane est très facile à fabriquer et, surtout, très peu cher. Son installation demande également beaucoup moins de travail, pour un résultat largement plus silencieux, même si les claviers mécaniques ont fait pas mal de progrès sur ce point-là. Cette facilité de fabrication et ce coût réduit sont ce qui a grandement participé à la démocratisation du clavier à membrane, surtout quand les ordinateurs coûtaient plusieurs dizaines de fois plus chères à produire qu’aujourd’hui.
Ceci dit, la membrane apporte son lot d’inconvénients. Le matériau propose une sensation de frappe plutôt molle et inconsistante d’une touche à l’autre. La pression d’activation nécessaire est tout aussi inconsistante, et surtout largement plus élevée que ce que peut proposer un clavier mécanique. L’élément conducteur étant présent tout en haut du dôme implique que la touche doit être enfoncée tout au fond du clavier pour que le circuit soit fermé, bien que ce problème peut être contourné en affinant la membrane, comme c’est le cas sur les claviers d’ordinateur portable. L’utilisation d’une membrane unique vient aussi poser problème lorsqu’on souhaite faire du rétroéclairage, puisque ce dernier finira bien souvent inconsistant et de piètre qualité, particulièrement lorsque le constructeur ne veut pas y mettre le budget.
Le clavier mécanique
Les claviers mécaniques sont réputés pour le confort de frappe qu’ils proposent. L’utilisation d’un switch pour chaque touche apporte de la consistance, chaque touche a alors le même feeling et la même pression d’activation. L’utilisation de matériaux plus solides tels que le métal et le plastique dur permettent également une sensation plus dure, satisfaisante, premium.
Nous avons également beaucoup plus de contrôle sur ce genre de matériaux, il est donc plus facile de créer des switches aux sensations différentes, mais également aux pressions d’activation plus ou moins basses. Il est possible de trouver des switches qu’il suffit d’effleurer pour activer, tout comme des switches qui vous demanderont de vous asseoir sur votre clavier en tenant les dix-sept volumes de l’Encyclopédie sur vos genoux pour écrire chaque lettre.
L’élément conducteur, les fameuses lames de contact, sont placées au milieu du switch, et non pas au fond. La touche n’a donc pas à être enfoncée au fond pour que l’action soit exécutée. Ceci rend le clavier mécanique plus réactif, car même lorsqu’on enfonce la touche à fond, cette dernière répondra plus rapidement. En plus de cela, rien ne vous empêche de mélanger différents types de switches sur un seul clavier, il est donc facile de trouver celui qui convient le plus à votre utilisation.
Le coût de fabrication d’un switch mécanique est cependant plus élevé. Comme il en faut un par touche, le prix peut rapidement grimper, surtout lorsqu’une seule marque détient les brevets pour fabriquer le type de switch le plus populaire, alors que la technologie ne cesse de croître en popularité (ce n’est plus le cas, ceci dit).
Si aujourd’hui on sait fabriquer des claviers mécaniques tout aussi, si ce n’est plus silencieux qu’un clavier à membrane, ils restent en moyenne plus bruyants, surtout pour les switches clicky, qui feront trembler de rage vos collègues au bureau. D’autant plus que ces switches silencieux ont un feeling plus membrane, que beaucoup n’apprécient pas.
Les différents types de switches
Lors de notre descriptif des switches mécaniques, nous avons évoqué les sensations de frappe, et la possibilité d’un switch mécanique d’offrir différentes sensations, selon le switch. Alors, quels sont les différents types de switches ?
Le switch linéaire
Le type de switch linéaire, traditionnellement de couleur rouge, est le switch le plus commun et le plus facilement trouvable sur un clavier mécanique. Comme son nom l’indique, sa descente est totalement linéaire, rien ne vient interrompre sa course. Le seul retour tactile est celui de la touche qui atteint le fond de sa course.
Ce switch est le plus différent d’un clavier à membrane, et est donc le moins populaire auprès des novices, qui préfèrent l’éviter, de peur d’être dépaysé. Cependant, après un certain temps d’adaptation, il est difficile de passer à côté des aspects bénéfiques celui-ci. Cette course linéaire permet de profiter le plus de cette caractéristique des claviers mécaniques, dont les touches ne demandent pas à être appuyées à fond pour être actionnées. C’est également le type de switch le plus silencieux, totalement inaudible si l’on ne l’enfonce pas entièrement.
Malgré ce que l’on pourrait penser, le switch linéaire est le plus difficile à bien réussir. En effet, chaque imperfection peut être ressentie. Un switch scratchy est beaucoup plus facilement perceptible lorsqu’il s’agit d’un switch linéaire.
Le switch tactile
Traditionnellement de couleur marron, le switch tactile est celui qui s’approche le plus d’un clavier à membrane. On garde le côté solide et premium d’un switch mécanique, avec toutes ses qualités, mais au milieu de la course est rajouté un retour tactile. Ce dernier est complètement silencieux, mais permet de sentir l’activation d’un switch.
Le switch Cherry MX Brown est le plus populaire des switches tactiles, mais également le moins apprécié par les enthousiastes. La catégorie tactile dans sa globalité suscite moins d’engouement, mais particulièrement le MX Brown — et ses clones — qui sont jugés bien trop peu tactiles. Je suis personnellement de cet avis. Le MX Brown est parfois difficilement discernable, comparé à un linéaire, tant sa tactilité est basse. Il reste cependant l’un des seuls switches tactiles que l’on peut trouver sur un clavier de marque, bien malheureusement.
Le switch clicky
Le switch bleu, clicky, est celui que l’on associe automatiquement au clavier mécanique, tant le bruit que ce dernier produit est unique et complètement différent de ce que l’on associe habituellement à un clavier. Le switch émet ainsi un retour tant tactile qu’audible, qui vous permettra de ressentir, mais également entendre l’activation de votre switch.
Il s’agit clairement du switch vers lequel se tournent tous les nouveaux acheteurs, au détriment de leurs parents, amis et collègues, qui ne les supportent plus. C’est sans doute le type de switch le plus polarisant. Certains le détestent, d’autres sont totalement accros. Il est cependant facile de comprendre le côté addictif de ce type de switch.
Habituellement, un switch clicky est fabriqué avec ce que l’on appelle un click jacket. Il s’agit d’un bout de plastique mobile, posé sur le stem. Ce dernier ne suit pas le stem au début de la course, jusqu’à atteindre la limite du stem et n’avoir plus de marge de mouvement. Alors, la pression augmente, jusqu’à être suffisante pour que le click jacket s’abaisse d’un coup, créant ce ressenti tactile, et ce bruit par la même occasion.
De nos jours, de plus en plus de switches font le choix de la click bar. Contrairement au click jacket, cette dernière produit deux clics, plus courts et plus intenses. La pièce bouge également moins, ce qui rend le feeling du switch plus premium.
Cherry MX, ou pas ?
Vous souvenez-vous, nous vous avons parlé d’une certaine marque qui détenait des brevets qui empêchaient tous les autres constructeurs de faire des switches. Il s’agit de Cherry. La marque est devenue très populaire pour de bonnes raisons, en plus du fait qu’elle était la seule capable de fabriquer des switches en grande quantité lors de la montée en popularité du clavier mécanique. La qualité des switches était, en effet, irréprochable et le coût de fabrication plus que correct.
Le brevet de Cherry a expiré en 2014, ce qui a permis aux différents constructeurs de proposer, eux aussi, leurs switches. On les qualifie souvent de clones de Cherry, ce qui sous-entend que la qualité est moins bonne que celle de la marque allemande. C’était vrai en 2014, surtout que les constructeurs proposaient réellement des répliques, mais assez rapidement tout le monde à commencer à faire des switches avec différentes caractéristiques. Certains sont plus lourds, plus tactiles, d’autres plus légers ou plus bruyants. Il y en a réellement pour tous les goûts.
Pour ce qui est de la qualité de fabrication, c’est simplement malhonnête de dire, de nos jours, que les autres constructeurs proposent des switches moins bons. L’utilisation de meilleurs matériaux et de meilleures techniques de fabrication de la part des constructeurs concurrents, ont permis de faire naître des switches bien plus smooth que Cherry n’aurait jamais pu produire. La totalité des switches tactiles proposés par la concurrence sont plus tactiles que le Cherry MX Brown. D’autant plus que la qualité de fabrication de Cherry a drastiquement baissé ces dernières années, sans doute pour proposer un produit moins cher, plus compétitif face à l’offre de la concurrence.
Certains médias vous présenteront ces switches non-Cherry comme des clones, des contrefaçons pas chères, mais c’est objectivement et indéniablement faux. Parmi tous ces switches se trouvent de véritables pépites, et ce à tous les prix. Mon switch préféré en ce moment est le Gateron Yellow. Il s’agit d’un switch linéaire extrêmement smooth pour son prix très bas. C’est un excellent switch pour ceux qui souhaitent rentrer dans le monde du clavier mécanique un peu plus avancé que ce peuvent proposer les grands constructeurs, sans pour autant se ruiner.
Construire son propre clavier mécanique
Même si Cherry ne produit plus les meilleurs switches au monde — bien qu’ils restent bons —, la marque est toujours la plus populaire, particulièrement auprès des grands constructeurs. Mais alors, que faire si l’on ne veut pas d’un switch Cherry ?
Nous avons présenté le clavier mécanique plus difficile à construire, mais c’est seulement vrai quand on parle d’échelles de production industrielle. Lorsqu’on parle d’une seule unité, le clavier mécanique est un réel jeu d’enfant à construire. Il suffit de placer le switch dans son trou, et souder ce dernier au PCB. Deux petites soudures qui vous prendront moins d’une minute par switch, et le tour est joué. De plus, les PCB hot-swap, qui vous permettent de placer un switch, ou le changer, sans faire la moindre soudure, sont de plus en plus communs.
Construire son propre clavier mécanique est une pratique qui devient de plus en plus populaire. On peut réellement choisir les pièces que l’on souhaite, afin d’obtenir le résultat qui nous convient le plus. Souvent, on se retrouve avec un produit de bien meilleure qualité, même par rapport à l’ultra haut de gamme des grands constructeurs. En effet, lorsqu’on ne construit qu’un seul clavier il est possible de faire des ajustements très fins, comme lubrifier ses switches et ses stabilisateurs, ce qui permet au switch d’émettre un bruit plus agréable, et améliorer la sensation de frappe en éliminant le côté scratchy. Un seul test sonore devrait suffire à vous convaincre.
L’achat d’un clavier mécanique DIY peut avoir son coût. Bien que de plus en plus populaire, cela reste un marché de niche, ce qui rend la conception des pièces comme le châssis ou le PCB plus chères, surtout qu’on ne peut pas compenser ce prix par l’achat en volume puisque les ventes sont plus faibles. Il reste ceci dit possible de construire un clavier mécanique entièrement sans passer au-dessus de la barre des 100€. Il sera cependant difficile de trouver un PCB AZERTY dans ces tarifs.
Recommandations
Avant de terminer cet article, nous tenons à vous faire quelques recommandations. Elles sont basées sur ce que moi, rédacteur, aime, et ne conviendront sans doute pas à tout le monde. Les produits proposés sont, à mon avis, la crème de la crème de ce qui se fait en clavier mécanique et qui reste facilement accessible.
Razer Huntsman
Le Razer Huntsman V2 Analog par exemple est en réalité un clavier opto-mécanique. Le fonctionnement reste identique, mais au lieu que le contact soit fait par deux pièces physiques, ce dernier est fait à l’aide d’un laser. Cette permet de faire rentrer moins de pièces en contact, ce qui améliore grandement la fluidité du switch.
Si la marque n’était pas connue pour sa fiabilité il y a quelques années, aujourd’hui Razer est sur une tout autre longueur d’onde. Leur ligne Huntsman est particulièrement reconnue — notamment par les enthousiastes, difficiles à séduire lorsqu’on est une grande marque mainstream — pour proposer les meilleurs claviers facilement accessibles sur le marché.
Les switches sont véritablement pensés pour les gamers. Ces derniers sont ultralégers et très, très réactifs. Il vous faudra un petit temps d’adaptation pour taper du texte sans fautes de frappe, mais cela vaut le coup, tant les switches sont agréables à utiliser. L’esthétique du clavier est également très sobre et passera dans la quasi-totalité des installations. produit est proposé
Le Huntsman existe dans plusieurs formats. Le Huntsman tout court est un format complet, le Huntsman TE un clavier TKL, donc sans pavé numérique, et finalement le Huntsman Mini, au format 60%.
Cooler Master CK530 V2
Cooler Master était une marque extrêmement populaire durant les débuts du règne des claviers mécaniques. Après quelques années de profile bas, ils sont revenus avec une gamme plutôt intéressante, la CK, avec notamment le CK530 V2.
Il s’agit d’un petit clavier TKL aux switches TTC Rouges. Positionné à un tarif plutôt accessible, c’est un produit de bonne qualité qui vous permettra de vous faire plaisir sans vous ruiner.
Logitech G915
Le G915 de Logitech est l’un des claviers mainstream les plus haut de gamme sur le marché. Il est totalement différent de ce que propose la concurrence, avec un format plat, rappelant presque un clavier d’ordinateur portable.
Les switches sont fabriqués par Kaihl, mais sont rebaptisés par la marque suisse. Logitech a cependant fait le choix de rester sur le stem original des switches Kaihl low-profile, et c’est là le seul point noir du clavier. Il sera difficile de trouver des keycaps compatibles avec ce clavier.
Quant à tout ce qui est important, soit la qualité de fabrication et d’utilisation, Logitech frappe fort, avec un clavier qui est difficilement critiquable sur quoi que ce soit, si ce n’est le tarif, un peu épicé.
HyperX Alloy Elite 2
Le Alloy Elite 2 est sûrement le clavier le plus normal parmi ces recommandations. C’est une valeur sûre, proposant un format complet avec quelques contrôles multimédias au-dessus des touches. Un produit simple, pour ceux qui souhaitent simplement un clavier, efficace, mais sans surprises.
Les switches sont ici rouges, donc linéaires, avec un feeling plutôt agréable. Le tarif est un peu élevé pour ce que propose le clavier, mais il est souvent en promotion.
Anne Pro 2
Le Anne Pro 2 est mon clavier principal. Ce n’est pas le meilleur choix pour ceux qui souhaitent acheter leur premier mécanique, d’autant plus que ce dernier n’est disponible qu’en disposition QWERTY, mais c’est une excellente base à bas prix pour quiconque souhaite construire un clavier sans fil.
Proposé en une variété de switches différents et de différentes marques — le mien était en Kaihl Box White à l’origine, un excellent switch clicky — j’y ai personnellement installé des Gateron Yellow lubrifiés et filmés. Les stabilisateurs d’origine étant excellents, je n’ai fait que lubrifier ces derniers, afin de les rendre plus silencieux.
Cela m’a permis d’obtenir un clavier portable que je peux facilement mettre dans mon sac pour l’utiliser à l’école, silencieux et très agréable à utiliser, le tout pour moins de 100€, nouveaux switches compris.
Conclusion
Le clavier mécanique est passé d’un clavier revenu à la mode particulièrement ciblé pour les joueurs, à un produit que l’on recommande facilement à tous ceux qui utilisent un ordinateur dans leur vie.
Si l’addition pouvait être salée il y a quelques années, il est totalement possible, aujourd’hui, de s’équiper d’un clavier correct sans dépenser plus de 100€. Si l’on recherche bien et qu’on accepte les quelques compromis, il peut être même possible de descendre en dessous des 50€. Le dépaysement peut être intimident, mais une fois qu’on y a goûté on ne peut plus s’en passer.