Annoncé à la fin du mois dernier, ce Sony Alpha 7 IV à su susciter un grand intérêt lors de sa présentation. Mais on le sait, rien n’est plus concret qu’un bon test en utilisation réelle pour savoir ce qu’a vraiment un appareil photo dans le ventre. Ça tombe bien, on est là pour voir ce que vaut vraiment le dernier né des boitiers photos hybride de chez Sony, l’A7 IV.
Design
Comme à l’habitude de Sony, on retrouve en façade le symbole « α » qui surmonte le numéro de la gamme du boitier. Ici donc un 7, qui change des versions II et III qui avaient le numéro de version écrit en chiffres romains.
Comme tout boities Sony Alpha, cet Alpha 7 IV est équipé d’une bague optique pour des monture de type E. Cette dernière, que l’on reconnait de loin par sa couleur orangée. Le bouton de désamorçage est situé sur la partie base de la bague.
On peu aussi apercevoir l’illuminateur AF qui revêt une apparence plus épurée et travaillée.
Du coté opposé, au niveau de la poignée, on retrouve une première molette de sélection. Cette dernière est surmontée par le sélecteur ON/OFF du boitier, au centre duquel se trouve le bouton de déclenchement.
C’est d’ailleurs de ce coté que l’on retrouvera toutes les commandes liées à la prise de vue. On y retrouve les différentes molette crantées permettant la modifications des réglages en fonction du mode de prise de vue utilisée. La seconde molette, avec un petit bouton en son centre qui permet de verrouiller la sélection, est configurable bien quelle soit pré-configuré pour modifier la correction d’exposition.
On commence par la molette de sélection de mode de prise de vues qui se trouve au dessus de la bague de commutation photo / vidéo.
Par rapport à son prédécesseur l’A7 III, la touche d’enregistrement vidéo à été transposée à coté de la touche de commande C2 à la place de la touche C1.
C’est cette même touche C1 qui est maintenant à l’arrière du boitier au dessus de l’écran principal entre la touche AF-On et le viseur optique.
Viseur optique qui est numérique puisqu’il s’agit d’un boitier hybride. Mais cela n’empêche pas de retrouver une petit molette d’ajustement de la dioptrie. Évidemment un capteur permettant de détecter si l’on on regarde par l’œilleton pour activer ce dernier automatiquement est positionné juste en dessous.
De l’autre coté de l’œilleton, se trouve la dernière touche de contrôle « C3 » à coté de la touche menu. C’est d’ailleurs juste au dessus que l’on peu observer la dénomination « α7 IV ».
Tout cela surplombe donc l’écran tactile principal de 7,5 cm de diagonale entièrement orientable.
Sur la droite de cet écran, comme un air de Sony A9 II sur le positionnement des touches. On y reconnaît l’agencement regroupant un joystick de navigation sur la partie haute, au dessus de la touche « Fn », ainsi que la roue cliquable principale de réglages avec son bouton « Ok » à son centre. Le tout, sans oublier la touche de lecteur des médias et suppressions des fichiers.
Toujours dans son coin supérieur droit, un peu isolée, c’est la touche « AEL ».
Compartiments
Rien de bien nouveau sur l’emplacement des compartiments. Puisque celui dédié au stockage et toujours au niveau de la poignée. On remarque tout de même un double slot de cartes SD dont y permettant également d’accueillir une carte CFexpress désormais.
La batterie ne déroge donc pas à la règle est se situe dans la poignée avec un accès par le dessous.
Sur le flan gauche se cachent les connectiques du boitier. A savoir, un port HDMI, deux prises jack pour un micro et un casque, un port USB-C et une micro-USB.
Sony A7 IV : Fiche technique
Modèle | Sony A7 IV |
Dimensions | 131,3 mm x 96,4 mm x 79,8 mm |
Poids | Environ 658 g avec batterie et cartes SD |
Capteur | CMOS Exmor R |
Taille du capteur | 23,9 x 35,9 mm |
Résolution du capteur | 34,1 Mpx |
Pixels effectifs | 33 Mpx |
Processeur | Double Processeur d’image BIONZ XR™ |
Type de monture | Type E |
Format d’enregistrement |
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Résolution d’image |
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Viseur | Viseur Électronique OLED |
Taille du viseur | 1,3 cm 3 683 400 pixels |
Couverture de l’image | Environ 100% |
Écran principal | TFT ACL Tactile |
Taille de l’écran principal | 7,5 cm 2 100 000 pixels |
Écran Amovible | Oui |
Type d’obturateur | Mécanique et Électronique. |
Vitesse d’obturation | 1/8000 à 30 s |
Cadence déclenchement |
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Plage de sensibilité ISO | 100 à 51200 ISO |
Point Auto Focus | 759 collimateurs |
Résolution vidéo |
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Format vidéo | MJPEG, YUV420 |
Compression Vidéo |
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Enregistrement audio |
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Emplacement d’enregistrement |
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Support d’enregistrement |
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Connectivité |
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Accumulateur | Li-ion NP-FZ100 |
Prise en main
Bien que les performances d’un boitier soient primordiales, si ce même boitier n’offre pas une prise en main à la hauteur, il est fort possible que cela en rebute plus d’un. Voyons ce que ça donne avec l’A7 IV.
Ergonomie
Avec un encombrement très restreint de 131,3 mm de long sur 96,4 mm de hauteur pour 79,8 mm d’épaisseur, ce Sony A7 IV arrive à être très aussi compact qu’un Nikon Z5, pourtant moins performant. En plus d’être plus léger grâce à son châssis en alliage de magnésium avec ces 658g batterie comprise, il est également résistant à la poussière et à l’humidité.
Cependant, le corps a des bords un peu trop anguleux. Cela peut être un peu dérangent au niveau de la paume de la main malgré un grip très agréable avec une forme bien étudiée pour le positionnement des doigts.
En revanche, on apprécie toujours ce positionnement des touches qui permet d’atteindre facilement chaque réglage, même si l’on a de petites mains.
Écran
Son écran TFT ACL tactile de 7,5 cm de diagonale n’est pas le plus grand écran disponible sur un hybride. Ce dernier propose 2 100 000 pixels. Bien que cela ne vaudra jamais l’aperçu sur un écran professionnel comme un MSI Summit MS321UP, le rendu des couleurs est juste, le tout en proposant une luminosité agréable pour une utilisation en extérieur. En somme, parfaitement suffisant pour pouvoir se faire une idée du résultat réel.
Bien que cela soit de plus en plus courant, voir même inévitable, la présence d’un écran tactile qui peut être orienté dans quasiment tout les sens est toujours quelque chose de très plaisant à l’utilisation au quotidien. Et ça, c’est un mec avec un Canon 5D Mark IV à écran fixe qui vous le dit.
Viseur
Quand on dit boitier photo hybride, cela implique viseur électronique. Ce Sony A7 IV ne peu donc pas déroger à la règle. Il peut juste faire de son mieux, ce qu’il fait en proposant un écran de 1,3 cm pour 3 683 400 pixels dans son viseur au rendu des couleurs identiques à l’écran principal. Au moins, pas de mauvaise surprise. D’autant plus qu’il affiche environ 100% de la visée réelle, chose qui n’est pas le cas sur tout les boitiers photo à visée reflex.
Le principal avantage de ce genre d’œilleton c’est d’offrir la possibilité de voir en direct le rendu exact de la prise de vue depuis l’écran qu’il abrite. Ce qui est notamment très pratique lorsque l’on utilise des filtres créatifs ou tout simplement pour voir l’exposition de la prise de vue.
Mais, bien que l’écran utilisé soit qualitatif, on garde ce coté pixelisé, très numérique. Ce qui peu pas plaire à tout le monde.
Connectique
Cet A7 IV joue dans la cour des grands puisqu’il se destine aux professionnels. Ce qui implique aussi des connectiques qui parle aux pros.
Au programme, une connectivité Wi-Fi 2,4 GHz et 5 GHz qui permet des prises de vues / téléchargements des fichiers directement depuis votre PC portable, que se soit un Dell Latitude 9420 sous Windows ou un MacBook sous MacOS, pas de soucis. Il en est évidemment de même sur Android et iOS.
Fait très agréable chez Sony par rapport aux autres constructeurs, c’est la conception des trappes d’accès. Cela paraît bête, mais le fait que le cache conserve une position fixe une fois ouvert plutôt que de le voir pendre donne un sentiment de finition supérieure.
Ce qui nous intéresse vraiment, c’est ce qui se trouve sous les trappes elles-mêmes. On y retrouve des ports mini-jack séparés pour la sortie son et l’audio, afin de pouvoir y raccorder deux vrais systèmes distincts avec votre petit casque type Teufel Supreme On branché via la prise jack avec un micro externe pour des prise de son en vidéo à la hauteur.
Il y a également un port mini-HDMI afin de visionner en direct ses images sur sa grande télévision de salon type une Sony KD-55A8 par exemple. Cette connexion permet également de prendre en charge la navigation du boitier depuis la télécommande de l’écran raccordé.
On retrouve surtout une prise USB-C qui permet la recharge rapide de la batterie en plus de transformer cet A7 IV en webcam en direct, une fois raccordé à un ordinateur.
Cependant, bien que les trappes de connectiques soient très plaisantes, il en est, selon mon avis personnel, pas de même pour celles d’accès au compartiment de la batterie et des cartes de stockages. En effet, ces trappes disposent d’un petit système de verrouillage supplémentaire qui réduit, que dit-je, anéanti les ouvertures involontaires de ces emplacements.
Mais cela force une action supplémentaire à l’ouverture et à la fermeture. Il y aura donc ceux qui préféreront, et les autres (bienvenue à vous mes frères et sœurs).
Prise de vue
Rentrons dans le vif du sujet. La prise de vue concrète. Le capteur d’image CMOS Full Frame qui est embarqué dans ce Sony A 7IV est un Exmor R de 33 MP pour de rendu fidèle des couleurs avec des images bien détaillées.
Bon à savoir pour commencer, Sony utilise des fichiers RAW au format ARW. Format qui, lors de notre test, n’est pas pris en charge par l’ensemble des logiciel de traitement d’images RAW.
Obturateur
Bien que ce Sony A7 IV dispose d’un obturateur mécanique et électronique, la seule vraie différence entre les deux sera le fait d’avoir le bruit ou non au déclenchement. Puisque peu importe la sélection, la vitesse de déclenchement max disponible sera de 1/8000s. Vitesse que l’on aurait au moins apprécié être doublée à 1/16000s avec le déclencheur électronique.
Vitesse de prise de vue
Il n’y a pas de réelle différence non plus entre l’obturateur mécanique et électronique au niveau de la vitesse de prise de vue. Avec 10 images/s, il propose un cadence satisfaisante mais qui peu nous laisser sur notre faim pour un déclenchement électronique.
Le capteur est épaulé par un double processeur Bionz ZR pour traiter plus rapidement les informations ce qui permet entre-autres d’avoir des rafales de plus de 800 images.
Il faudra cependant être équipé d’une carte CompactFlash Express pour obtenir le meilleur du mode rafale. Avec une carte offrant de bons débits, comme la SDXC Extreme Pro SanDisk, il sera tout de même possible d’arriver à tirer profit de ce mode rafale grâce à une mémoire tampon intégrée et malgré quelques arrêts de prise de vue après une petite centaines de photo en rafale.
Autant dire qu’il sera tout de même accessible si on n’est pas équipé de cartes CFexpress.
Gestion du bruit
La gestion du bruit est depuis longtemps la bête noire de la photographie. Bien qu’il soit possible de l’atténuer en post-production notamment avec DxO Photo Lab 3, ce procédé altère un peu la qualité d’image. Alors un boitier capable de gérer ce bruit pourra fournir des résultats plus convaincants en faible luminosité.
Montée en ISO
Comme on peu le voir avec les tests suivants, la montée en sensibilité est très bien gérée. On commence à voir des dégradations notables de l’image seulement entre 1600 et 3200 ISO. Puis, de 6400 à 25600 ISO la qualité se détériore mais reste parfaitement exploitable. C’est à 51200 ISO que le rendu devient à la grande limite de l’exploitable après une réduction de bruit depuis un logiciel tiers. Après ce palier jusqu’à 204k ISO, il n’est pas étonnant d’avoir un résultat que très peu convaincant.
Mise au point
Comme l’annonce très peu subtilement le titre de notre test, la mise au point de ce Sony A7 IV fait clairement partie de se plus gros atouts. Avec 759 collimateurs de mise au point qui prennent 94% de la surface du capteur en charge, la précision est plus qu’agréable.
Fast Hybrid AF
Ses performances ne se limitent pas à ses seuls collimateurs. L’A7 IV se repose sur la technologie Fast Hybrid AF pour une mise au point très rapide et Eye AF qui permet de détecter les yeux du sujet. Qui s’agisse d’un humain, d’un animal ou même d’oiseaux.
Le résultat est vraiment bluffant d’autant plus sur les humains. Là ou il aura un peu plus de mal sur les oiseaux qui sont des sujets plus petits. Il pourra alors dans de rares circonstances avoir du mal à capter le regard d’un oiseau.
Stabilisation
Afin d’obtenir des résultats les plus nets possibles, une bonne optique se doit aussi d’être bien stabilisés afin de compenser tout éventuel tremblements indésirables. Pour ce faire, Sony a intégré une stabilisation optique directement dans ses boitiers. Ce Sony A7 IV lui bénéficie d’une stabilisation sur 5 axes permettant entre autre une compensation de la vitesse d’obturation de 5,5 crans.
Il ne sera alors pas trop dérangeant que de prendre des photos à main levée avec une faible vitesse d’exposition. Une photo à 350 mm peut être réalisée à 1/100s sans avoir de flou de mouvement, ce qui peut être très pratique en faible luminosité ou dans un environnement en mouvement.
Vidéo
Le mode vidéo profite de la performance de l’AF et de son suivi que l’on retrouve en mode photo. Mais il vient s’ajouter à la fonction Focus Map qui permet de visualiser la profondeur de champ. On dispose ainsi du point net visible, l’arrière plan représenté par des gros pixels bleus et le premier plan lui, par des gros pixels rouges.
Il propose également une compensation de la fluctuation. Ce qui permet entre autres d’avoir des transitions entre les zones de mise au point plus douces pour des résultats visuels plus agréable.
Si la 4k 60fps est bien de la partie, il faudra supporter un recadrage numérique équivalant à un x1,5. Ce qui est clairement non négligeable. Heureusement la 4k 30fps elle est exempté de ce zoom numérique, qui en fera un choix à privilégier pour conserver l’intégrité de son optique. D’autant plus que ce dernier permet un sur-échantillonnage 7K.
En ce qui concerne la vidéo au ralenti, il faudra se contenter d’un mode 120i/s en Full HD uniquement.
Sony a tiré partie de ses gammes vidéo pour les intégrer dans ce boitier. Notamment avec le format d’enregistrement XAVC HS qui utilise l’encodage HEVC/H.265 pour une compression plus efficace. On remarque surtout un échantillonnage des couleurs 10 bits et 4:2:2 pour une plage de contrôle colorimétrique plus précise avec une utilisation de la courbe gamma S-Log 3 pour obtenir le meilleur de la dynamique du capteur en post-prod avec ses 15 diaph.
Autonomie
L’autonomie sur les boitiers hybrides ne fait jamais des miracles. Cet A7 IV ne fait pas exception. Puisqu’avec sa petite batterie de 2280 mAh qui lui permet de réaliser environs 500 photos il n’est clairement pas au dessus du marché mais propose tout de même une autonomie tout à fait correcte.
Test Sony A7IV: Avis
Pour un prix de 2799€ boitier nu et 2999€ en kit avec un objectif 28-70, cet A7 IV de chez Sony n’est clairement pas un boitier à la portée de tous. Et de toute façon ce n’est pas son but.
Bien que le prix à la sortie ait été revu à la hausse en comparaison de sa version précédente, il arrive à donner des arguments plus que convaincants. Notamment sa mise au point basée sur 759 collimateurs à détection de phase qui, couplée à la technologie de détection des yeux offre un suivi de la mise au point redoutable.
Il arrive à offrir des performances équivalentes en photo et en vidéo notamment en permettant de filmer jusqu’en 4K 60fps, ce qui le rend très polyvalent.
On peut tout de même lui reprocher son manque d’audace en ce qui concerne la vitesse de prise de vues. Avoir un tel capteur bridé par un obturateur limité à une vitesse de 1/8000s avec une cadence de rafale à 10 images/s est un peu dommage.
Amateur en photo animalière après avoir été canon, depuis 4 ans j’ai opté pour l A 7III très bon puis depuis 1 an passé j’ai pris SONY A 7 IV: un seul mot Merveilleux même si je ne l’utilise pas au maximum de ses possibilités ( je ne suis pas assez compétent en informatique) celui qui est compétent doit se régaler. Du fait des bons résultats que j’obtiens j’ai de ce fait acheté un 2 ème boitier.