Bien que le monde de la photographie ne parle pas à tout le monde, ça l’est encore moins lorsque l’on parle d’un bon vieil appareil à objectifs interchangeables, d’autant plus qu’il en existe une grande variété. Mais surtout de gamme. Ici, ce Nikon Z6 II s’adresse aux secteur professionnel.
Design
Comme sur tous les boitiers hybrides de chez Nikon, le nom du modèle se trouve en bas à droite de la façade avec l’iconique « Z » de la gamme.
C’est aussi de ce côté de la monture qu’est placé le bouton de déverrouillage qui libère l’optique, quand dans le coin supérieur, on peut apercevoir l’illuminateur AF. Un positionnement que l’on retrouve uniquement sur la gamme hybride du constructeur.
On retrouvera par habitude les touches paramétrables Fn1 et Fn2 de l’autre côté de la monture.
Bien qu’il se fasse plus discret, on retrouve bien l’emblématique liseré rouge sur le sommet de la poignée, là chez Nikon depuis bien des années. Si sur un Nikon D850 il se trouve sous la molette de réglage, ici, il se contente d’être son prolongement.
Surplombant ce dernier, l’ensemble sélecteur ON/OFF avec son centre le déclencheur accompagné des commandes d’enregistrement vidéo, de correction d’exposition et de gestion de la sensibilité ISO.
On constatera la montée en gamme en comparaison de son petit frère le Nikon Z5 avec la présence d’un écran LCD monochrome. Situé aux côtés du haut-parleur et de la dernière molette liée aux réglages de prise de vue.
Là où la molette de sélection du mode de prise de vue se verra déplacée sur la gauche du bloc de l’œilleton, on notera l’ajout d’une touche de verrouillage qui empêche le changement involontaire de mode.
L’œilleton propose un capteur de présence qui gère la transition automatique de l’affichage entre lui et l’écran, mais également une touche sur le côté gauche du bloc qui permet de gérer cette sélection manuellement.
Au dos, dans le coin supérieur à gauche de l’œilleton, sont placées les touches de lecture des fichiers enregistrés ainsi que la touche de suppression de ces derniers.
Quand on retrouvera sur la droite de l’œilleton la molette du réglage de la dioptrie pour la visée, suivi du sélecteur qui permet de passer en photo ou en vidéo comportant la touche « Disp » gérant l’affichage général.
En dessous, l’essentiel, l’écran de 8cm de diagonale, orientable sur un seul axe.
Sur sa gauche, un petit analogue directionnel de gestion du collimateur surmonté par la touche AF-On.
En dessous seront regroupées les dernières touches de commandes avec notamment la présence du sélecteur directionnel principal avec la touche « Ok » de validation au centre. Ce dernier est accompagné par le « i » d’informations ainsi que les touches liées au zoom, d’accès au menu au de la gestion de la cadence de prise de vues.
Compartiments
Le premier compartiment se situe sur la poignée et est destiné au stockage. Il comporte un double slot de cartes, le premier compatible avec des cartes CompactFlash Express et le deuxième avec des cartes SD classique.
Rien de surprenant en disant que la batterie est quand elle est accessible depuis le dessous de la poignée.
Les derniers compartiments sont ceux abritant les connectiques à savoir, deux prises mini-jack, une pour un casque et une pour un micro. Mais aussi une prise USB de type C, une prise HDMI et une dernière prise dédiée à la télécommande.
Caractéristiques du Nikon Z6 II
Modèle | Nikon Z6 II |
Dimensions | Environ 134 × 100,5 × 69,5 mm |
Poids | Environ 705 g avec batterie et cartes SD |
Capteur | CMOS |
Taille du capteur | 23,9 x 35,9 mm |
Résolution du capteur | 25,28 MP |
Pixels effectif | 24,5 MP |
Type de monture | Monture Z |
Format de fichier |
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Résolution d’images |
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Viseur | Viseur électronique OLED |
Taille viseur | 1,27 cm 3 690 000 pixels |
Couverture de l’image | environ 100% |
Écran principal | TFT ACL Tactile |
Taille écran principal | 8 cm 2 100 000 pixels |
Écran Amovible | Oui |
Type d’obturateur | Mécanique et Électronique. |
Vitesse d’obturation | 1/8000 à 30 s |
Cadence déclenchement | 14 images/s |
Plage de sensibilité ISO | 100 à 51200 ISO |
Point Auto Focus | 273 points en mise au point |
Résolution vidéo |
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Format vidéo | MOV, MP4 |
Compression Vidéo | H.264/MPEG-4 AVC |
Enregistrement audio |
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Emplacement d’enregistrement |
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Support d’enregistrement |
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Connectivité |
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Accumulateur | Li-ion EN-EL15c |
Autonomie |
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Prise en main
Pour faire de belles images, un bon boitier et un plus, mais faut-il déjà être à l’aise avec. Si Nikon a fait de gros progrès sur son interface de menus, cette dernière reste tout de même un peu brute. Sans parler du fait que la navigation entre les réglages se fait uniquement avec des touches directionnelles. Cela n’est pas le plus pratique.
Heureusement, il se rattrape par une étanchéité totale à la poussière et à l’humidité qui en fait un compagnon idéal en toute condition climatique.
Ergonomie
Avec un poids de 705g boitier nu, dans un format compact de 134 mm de long sur 100,5 de haut pour 69,5 mm de profondeur au niveau du poignet, ce Nikon Z6 II s’emmène facilement partout avec nous. D’autant plus que les objectifs Nikon ont comme avantage d’être encore plus compacts lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Ce qui le rend très nomade lorsqu’il est couplé avec son objectif 24-70 mm f/4 de kit que l’on a pu tester.
Si l’ergonomie du boitier est agréable, celle de la navigation dans les menus l’est moins. On dispose juste des touches directionnelles pour se déplacer dans les réglages. Cela nous force à appuyer plusieurs fois pour défiler quand l’utilisation d’une molette aurait rendu le tout plus fluide.
Écran
Ce Nikon Z6 II possède l’un des écrans les plus grands disponibles sur un boitier avec ses 8 cm de diagonale. Sa dalle TFT ALC tactile de 2 100 000 pixels offre un visuel très réaliste avec une bonne colorimétrie de la prise de vue. Il est parfaitement adapté à une prévisualisation des images.
Mais nous ne l’avions déjà pas apprécié sur le Sony A9 II, et cela ne change pas ici. Le mécanisme de « d’orientation » de l’écran ne trouve toujours pas sa place dans nos cœurs. Il permet uniquement d’orienter l’écran vers le haut ou incliné à 45° vers le bas, ce mécanisme laisse uniquement une manipulation minimale de confort. Être aussi limité est tout de même un peu lassant.
Viseur
Son viseur numérique de 1,27 cm qui comporte 3 690 000 pixels, est pour le moins que l’on puisse dire très détaillé.
Si en pleine journée il arrive parfaitement à nous satisfaire, avec un beau rendu des couleurs et son affichage d’environ 100% de la visée réelle, on regarde toujours un écran avec un rendu pixelisé, qui a pour avantage de permettre de voir en direct le rendu de l’image après la prise de vue. Comme si l’on était sur l’écran principal.
Mais de nuit, les couleurs sont souvent trop saturées, ce qui dénature l’image.
Connectique
On l’a vu, si l’écran principal est satisfaisant, rien ne vaut mieux qu’un vrai moniteur pour une meilleure visualisation des couleurs et des détails. Heureusement ce Z6 II embarque une prise HDMI qui peut être connectée à un enregistreur externe directement en 10 bits.
La prise USB-C permet non seulement le transfert des données directement depuis le boitier, mais surtout de recharger ce dernier tout en continuant de s’en servir.
En ce qui concerne la prise télécommande, ne reprenant pas de prise jack classique, il faudra obligatoirement se fournir une télécommande compatible plus onéreuse.
Heureusement, il sera également possible de prendre directement des photos via n’importe quel téléphone sous iOS ou Android comme un realme GT Neo 2, grâce à l’intermédiaire de l’application SnapBridge du constructeur disponible dans les stores d’application. Ceci est possible du fait que le boitier dispose de connexions sans fil Wi-Fi et Bluetooth. Cette application permet également de mettre à jour le firmware de l’appareil.
Prise de vue
Avec son capteur plein format 24 x 36 mm comportant 24,5 MP, il arrive à fournir de superbe clichés très détaillés, même lorsque l’on zoom dans l’image.
Les couleurs sont fidèles et la luminosité est bien gérée. En somme, un capteur qui sera s’adapter à toutes circonstances.
Montée en ISO
Comme nous avons pu l’évoquer dans notre test de bruit, le Z6 II se débrouille très bien jusqu’à 6.400 ISO.Ce palier laissera voir apparaître les premières dégradations ont dû l’augmentation de la sensibilité à la lumière du capteur. Mais c’est surtout à partir de 25.600 ISO que le rendu commence à être vraiment atteint par le bruit, mais pouvant tout de même être atténué non sans perte de qualité d’image. S’en suit, le palier 51.200 ISO qui signe l’allée sans retour pour la perte de qualité de l’image.
Bien que ce Nikon Z6 II puisse atteindre les 204.000 ISO, à partir de 102.000 ISO l’image devient vraiment inexploitable.
Pour une utilisation courante, cette montée en ISO sera convaincante, en prouve cette photo prise à 32.000 ISO. Évidemment, si c’est pour une utilisation professionnelle, on évitera de monter aussi haut.
Obturateur
Avec un obturateur mécanique et une électronique, ce Nikon Z6 II reste plafonné à une vitesse de 1/8000. Ce qui est totalement raisonnable malgré le fait que l’on aurait grandement apprécié pouvoir tirer un peu plus parti de l’obturateur électronique.
Vitesse de prise de vue
Là où la présence d’un obturateur électronique se fera vraiment apprécier, c’est pour son mode rafale. Puisqu’il passe d’environ 7i/s avec l’obturateur mécanique à environ 14i/s avec l’électronique.
C’est très pratique notamment pour des photos sportives. D’où le fait que l’on regrette un peu le plafond à « seulement » 1/8000s de l’obturateur.
Malgré l’utilisation d’un double processeur EXPEED, la rafale se verra vite limitée si votre carte de stockage n’est pas à la hauteur puisque. Pour donner un ordre d’idée, avec ma Sandisk Extreme Pro avec des débits de l’ordre de 95 Mo/s, il ne m’est possible d’enregistrer que 45 images à la suite. Là où avec un Sony A7IV il m’était possible d’atteindre les 200 images avec la même carte.
Il sera alors nécessaire d’avoir une carte plus performante comme une Sandisk Extreme Pro SDXC UHS-II si ce détail est important pour vous
Stabilisation
Lorsque l’on prend des photos à main levée, la stabilité du photographe est très importante. Surtout si les conditions empêchent d’avoir une vitesse d’obturateur assez élevé pour éviter le flou de bouger.
C’est là que vient nous épauler la réduction de vibration du capteur qui propose un déplacement sur 5 axes
Mise au point
Si la mise au point nous avait entièrement convaincu chez Sony et son A7 IV qui est l’un des concurrents équivalant, ce n’est pas totalement le cas ici.
Bien que ses 273 collimateurs couvrent une très bonne partie de l’image et arrivent à fournir une mise au point précise, c’est surtout l’AF avec la reconnaissance des yeux qui nous laisse un peu sur notre faim. La précision est là, mais la réactivité, beaucoup moins.
Il y a eu trop de fois où il était incapable de reconnaitre un animal par exemple (AF réglé sur animaux évidemment) ne faisant absolument pas la mise au point. Puis d’un coup après quelques secondes et nouvelles tentatives, tout fonctionnait, alors que rien n’avait changé dans le cadrage ou la position.
Une fois le sujet enfin capté, le suivi n’est là encore pas à la hauteur, la mise au point ne sera plus faite aux bons endroits pendant une rafale. Le tout, rendant certaines images inexploitables.
Vidéo
Du côté de la vidéo, rien de vraiment notable qui le distingue de ses concurrents. Il sera possible de capter jusqu’à 120 fps, mais uniquement en Full HD 1920 x 108 px. La 4K sera disponible en dessous de 60 fps, mais avec un recadrage faisant passer un 24 mm pour un équivalant 35 mm et un 50 mm à un équivalent d’environ 80mm. Pour ne pas subir cette contrainte de cadrage en 4K, il faudra alors passer en 4K 30fps.
Un mode ralenti est aussi disponible là aussi en Full HD uniquement. Avec un ralenti x4 jusqu’à 30fps et un ralenti x5 uniquement à 24 fps
À part cela on profite du suivi de la mise au point sur les yeux comme dans la partie photo, avec ses avantages et ses inconvénients.
Autonomie
Pour ce Z6 II, l’autonomie fournie par la batterie EN-EL15b de 2280 mAh est tout à fait correcte en comparaison à la concurrence. Puisqu’avec une utilisation normale mélangeant l’utilisation de l’écran principal et de l’œilleton, on arrive entre 400 et 500 images d’autonomie.
Test Nikon Z6 II: Avis
Ce Nikon Z6 II a de bons arguments pour le rendre intéressant, à commencer par son prix d’entrée de 2099€ qui est plutôt « accessible » compte la tenue du segment dans lequel il se situe. Bien qu’on entend plus par là, un bon capteur qui reproduit des images détaillées avec une couleur fidèle, une bonne vitesse de prise de vue avec sa rafale pouvant atteindre les 14i/s est un suivi AF sur les yeux du sujet.
Cependant il a aussi des contre-arguments qui entachent notre engouement à son sujet. Notamment une vitesse d’obturation bridée à 1/8000s, mais surtout un suivi AF qui n’est pas vraiment très concluant.
Ce type ne connais pas le Nikon Z6II, pleins d oublis et de contre vérité..
bien d’accord avec vous