Intel a finalement dévoilé sa très attendue plateforme Lunar Lake, désormais appelée Core Ultra Series 2. Cette nouvelle génération de processeurs est celle qu’Intel a demandé à ses utilisateurs de patienter, tout en lançant de grandes déclarations. En effet, Intel a qualifié l’idée selon laquelle les architectures ARM seraient intrinsèquement plus efficaces que les processeurs x86 de « mythe », et la société compte bien le réfuter avec sa Core Ultra Series 2. La cible est ambitieuse : Intel veut affronter non seulement les puces Snapdragon X de Qualcomm, mais aussi les M3 et M4 d’Apple, ainsi que les Strix Point d’AMD.
Des processeurs inspirés par Apple
Les premiers ordinateurs portables équipés des puces Core Ultra Series 2 ne seront disponibles qu’à partir du 24 septembre, mais certaines informations clés ont déjà fuité. Intel a pris en compte une leçon vieille de plusieurs années : si vous ne pouvez pas les battre, rejoignez-les. Core Ultra Series 2 pour les ordinateurs portables légers et fins intègre désormais une mémoire embarquée dans la puce elle-même, une stratégie qu’Apple a adoptée il y a déjà quatre ans. Désormais, la mémoire ne sera plus évolutive, ce qui est un changement radical pour Intel, mais un choix dicté par des raisons d’efficacité.
Apple a toujours eu un talent pour influencer les tendances de l’industrie, même si elle n’est pas toujours la première à introduire une technologie. En 2020, Apple a bouleversé le marché avec ses puces M1 et leur mémoire unifiée, qui offre une gestion plus efficace de la mémoire en permettant aux différentes parties du processeur (CPU, GPU, NPU) d’accéder à une mémoire unique. Intel adopte désormais une approche similaire pour rivaliser avec Apple et Qualcomm sur le plan de l’efficacité.
L’efficacité énergétique comme premier défi
Pourquoi Intel suit-il les pas d’Apple ? L’une des grandes avancées d’Apple avec sa propre gamme de puces réside dans son efficacité et sa performance par watt. Les puces ARM sont généralement plus efficaces que leurs homologues x86, et Qualcomm l’a encore prouvé cette année avec son Snapdragon X Elite. Pour relever ce défi, Intel a intégré la mémoire directement dans les processeurs Core Ultra Series 2, espérant ainsi améliorer l’efficacité énergétique.
Avec cette nouvelle approche, les processeurs de la série Core Ultra seront proposés avec des configurations de 16 Go ou 32 Go de mémoire LPDDR5X soudée directement à la puce. Cela permet de réduire la consommation d’énergie, car la communication entre le CPU et la RAM ne passe plus par la carte mère, ce qui améliore l’efficacité globale. Intel affirme que cette nouvelle conception offre une performance par watt supérieure de 20 % à celle du Snapdragon X Elite de Qualcomm.
Intel a fait des compromis
La décision d’Intel d’intégrer la mémoire au niveau du processeur reflète une tendance plus large dans l’industrie technologique. Si cette évolution peut déplaire à certains passionnés de technologie, qui préfèrent garder des options de mise à niveau, il est indéniable que les consommateurs réclament des appareils plus fins, plus puissants et avec une meilleure autonomie. Les fabricants doivent donc faire des compromis en matière de réparabilité et d’évolutivité pour répondre à ces demandes.
Intel reconnaît que, sur ce point, Apple avait raison. Depuis 2008, Apple a anticipé ces tendances avec des appareils tels que le MacBook Air, qui a marqué le début de la course aux ordinateurs portables fins et légers. Avec l’introduction des SoC M1 et plus récemment du M3, Apple a montré que la mémoire unifiée et l’intégration des composants internes étaient la clé d’une plus grande efficacité. Désormais, Intel suit cette voie pour répondre aux attentes du marché.
Un regain d’énergie pour Intel
Bien qu’Intel s’inspire d’Apple pour sa gamme Core Ultra Series 2, il convient de noter que la société ne va pas appliquer cette approche à tous ses processeurs. L’intégration de la mémoire directement dans le CPU sera limitée aux processeurs pour ordinateurs portables fins et légers, contrairement à Apple, qui utilise cette stratégie même pour ses produits haut de gamme comme le Mac Pro. Cette décision pourrait plaire aux utilisateurs de PC de bureau qui souhaitent encore bénéficier d’options de mise à niveau.
Intel affirme que sa Core Ultra Series 2 pourrait offrir jusqu’à 60 % d’amélioration de l’autonomie des batteries, ce qui constitue un atout majeur pour les ultrabooks. Il est clair qu’Intel cherche à rattraper son retard en matière d’efficacité énergétique, et avec ce nouveau pas vers une mémoire unifiée, la société pourrait bien réussir à rivaliser avec Apple et Qualcomm.
par prudence il va falloir attendre ou oser se sacrifier pour essuyer les plâtres. l’article donne envie de sauter le pas. en tout cas pour ma part cela sera un laptop… toujours avec un i5 série 3. bon la niveau gap, c’est pas mal. Et sous linux, autre gap. au pire au moins si besoin le satané win11 passera si besoin.