Cela fait maintenant un petit moment que l’on en entend parler, et j’ai enfin les Nothing Ear entre les mains. Si vous êtes adepte de la marque, vous aurez remarqué que par rapport aux modèles précédents, ces écouteurs ne possèdent aucune dénomination derrière leur nom, à contrario des Nothing Ear (2) ou des Nothing Ear (1).
Les Nothing Ear suivent donc la seconde génération de la marque, en apportant plus d’améliorations sur la qualité auditive que sur le design, comme vous pourrez vous en rendre compte en lisant ce test.
Design des Nothing Ear
Comme mentionné dans le paragraphe d’introduction, ici, Nothing n’a absolument pas réinventé le design des Nothing Ear, qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à l’ancienne génération, à quelques détails près.
Personnellement, cela ne me dérange pas, mais c’est tout de même un peu dommage de constater qu’il n’y a clairement pas eu de travail à ce niveau-là. Malgré tout, je vais quand même vous les présenter en détail.
Le boitier contenant les écouteurs est donc toujours aussi transparent, comme c’est le cas pour tous les produits de la marque en fait. Le fait que le plastique en question soit plein, à savoir grâce aux écouteurs et à la partie blanche rappelant le modèle de ces derniers, donne l’impression qu’il est fait de verre.
Malgré l’utilisation continue du plastique comme matériau, le résultat est véritablement impressionnant. Notamment, sous le boîtier, là où les écouteurs sont posés, la concavité crée un effet de loupe avec quelques diffractions lumineuses, ce que je trouve esthétiquement très plaisant.
L’illusion donnée est celle d’un objet en verre massif, avec quelques bulles à l’intérieur. Une comparaison moins poétique serait celle du fond d’un verre au design particulièrement élaboré, avec quelques distorsions intentionnelles.
Tout comme sur la version précédente, le boîtier s’ouvre par le haut, exhibant avec fierté les écouteurs. Sa fonction dépasse largement celle de la simple recharge ; il fait véritablement office d’un petit étui qui expose et met en valeur le produit.
À l’intérieur du boîtier, on découvre un élément en plastique blanc opaque renfermant divers composants tels que le microcontrôleur et la batterie. Contrairement au châssis en plastique, il n’est pas complètement intégré, mais dépasse légèrement de celui-ci. Sa texture distincte du reste crée un effet visuel et tactile très intéressant.
Passons à présent aux écouteurs. Ces derniers sont, visuellement, quasiment identiques par rapport à la génération précédente. En effet, personnellement, je ne vois aucune différence notable avec les Ear (2).
En effet, la taille reste inchangée, du moins à première vue. Les connecteurs de recharge sont positionnés au même endroit, permettant ainsi de recharger les Nothing Ear avec le boîtier des Ear (2).
Caractéristiques des Nothing Ear
Modèle | Nothing Ear |
Type d’écouteurs | Bluetooth True Wireless |
Connectivité | Bluetooth 5.3 |
Codec | AAC, SBC, LHDC 5.0, LDAC |
Étanchéité | IP55 |
Dimensions des écouteurs |
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Dimensions du boitier |
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Gamme de fréquence | N/C |
Commandes | Pression |
Qualité sonore des Nothing Ear
Comme je le disais un peu plus tôt dans l’article, si le design n’a que très peu, voire pas du tout changé pour ces écouteurs, l’amélioration est surtout ressentie au niveau de la qualité sonore de ces derniers.
Pour commencer, je constate un espace très avantageux concernant les transducteurs. Si je dis cela, c’est que l’espace disponible leur permet d’offrir un son beaucoup moins étouffé. En règle générale, plus un transducteur dispose d’espace d’air, meilleure est sa performance. Cela permet une sortie plus large du son également.
De mon côté, j’avoue avoir été quelque peu bluffé par la qualité proposée par les Nothing Ear. Une qualité que nous retrouvions déjà sur les Nothing Ear (2). Effectivement, leur qualité sonore permettrait presque une écoute analytique. Les aigus sont plutôt accentués, sans pour autant devenir stridents. Les fréquences médiums ont également été relevées pour offrir un profil plus fidèle.
J’ai été particulièrement surpris par la qualité des basses. Dans le monde de l’audio, il est courant de mettre en avant les basses pour donner l’impression d’une meilleure qualité sonore aux consommateurs. Si Nothing a effectivement ajouté des basses à ce modèle-là, cela a été réalisé avec subtilité et finesse.
Les basses sont puissantes, mais ne dominent pas le reste du profil sonore. Elles apportent du dynamisme à la musique sans pour autant étouffer les autres fréquences. C’est, selon moi, le juste équilibre.
Concernant le débit au niveau du volume émanant de ces écouteurs, il est vraiment élevé. Moi qui ai pour habitude de monter le son pratiquement au maximum avec d’autres appareils audio, ici, je ne l’ai à peine élevé à plus de la moitié. J’en ai donc conclu que c’était fort satisfaisant.
Confort d’utilisation
En termes de confort d’utilisation, je ne suis pas du tout déçu par ce côté non plus. Les Nothing Ear proposent quelque chose de très similaire à la génération précédente pour être transparent. Ce sont des écouteurs intra-auriculaires qui ne s’enfoncent pas profondément dans l’oreille, mais juste assez pour fournir une isolation passive contre les bruits extérieurs.
Même s’il n’y a pas forcément eu de changement à ce niveau, je ne suis pas mécontent pour autant, sachant que le confort était déjà présent sur les Nothing Ear (2). Trois tailles d’embouts sont incluses, avec la taille M préinstallée. Nothing propose désormais un outil pour vérifier si la taille des embouts utilisée est optimale. C’est un élément crucial si vous recherchez la meilleure annulation possible du bruit ambiant.
Les écouteurs sont légers et ne dépassent pas de l’oreille, ce qui permet une utilisation prolongée sans inconfort particulier. Dans mon cas, ils ne glissent pas de mes oreilles, ce qui est assez surprenant car c’est souvent ce qu’il m’arrive avec ce type d’écouteurs, mais comme chaque oreille est différente, je ne peux rien garantir.
Fonctionnalités des Nothing Ear
Tout comme les autres modèles d’écouteurs de Nothing, les Nothing Ear sont dotés de plusieurs fonctionnalités, similaires aux Ear (2), bien qu’ici, elles soient peut-être légèrement plus poussées.
Parmi celles-ci, nous retrouvons surtout les fonctionnalités plutôt « classiques », puisque tous les écouteurs Wireless en sont dotés de nos jours. Il y a donc l’ANC, un mode d’écoute « transparence », le renforcement des basses, l’égaliseur de son et plus encore.
Mode ANC
Le mode ANC, pour « Active Noise Cancellation » (annulation active du bruit ambiant), vous permet de vous isoler dans votre propre bulle et de ne plus entendre les bruits environnants. Il était déjà très performant sur les Ear (2) et l’est encore plus sur les Ear.
Tout comme pour ses prédécesseurs, les Nothing Ear disposent de quatre modes différents :
- Le mode élevé, le plus agressif, qui atténue au maximum les bruits environnants.
- Le mode moyen, un compromis entre efficacité et conservation de l’ambiance sonore.
- Le mode faible, conçu pour les environnements peu bruyants.
- Le mode adaptatif, qui ajuste automatiquement le niveau de réduction du bruit en fonction du niveau sonore ambiant.
Mode transparence
Contrairement au ANC, le mode transparent amplifie les bruits environnants. C’est une fonctionnalité très pratique qui permet de suivre plus facilement une courte conversation sans retirer les écouteurs.
Le mode transparent des Nothing Ear est très performant. Bien qu’on puisse toujours reconnaître qu’il s’agit d’un son capté par un microphone, le rendu est plus naturel que celui des Nothing Ear (2), qui était déjà très bon.
De plus, Nothing a légèrement renforcé les fréquences médium-aiguës. Cela permet d’améliorer l’intelligibilité des voix lors d’une conversation.
Dual connexion
Tout comme les écouteurs Nothing Ear (2), ceux que je teste aujourd’hui offrent la possibilité de se connecter à deux appareils simultanément. Cette option doit être activée via l’application Nothing X et nécessite un redémarrage des écouteurs.
Il est important de noter que les écouteurs ne diffusent pas le son provenant des deux appareils simultanément. Cependant, ils sont capables de basculer automatiquement et de manière intuitive entre les deux appareils.
Par exemple, si vous arrêtez la musique sur votre premier appareil et que vous lancez une vidéo sur le second, les écouteurs se connecteront automatiquement au second appareil. Il peut y avoir un léger temps de latence, mais rien de très long, et surtout, rien qui ne puisse être amélioré dans de futures mises à jour.
Dans mes tests, le passage d’un appareil à l’autre s’est toujours déroulé sans le moindre problème. Le mode est fiable et ne bascule pas d’un appareil à l’autre sans raison. De plus, si votre premier appareil émet déjà du son, les écouteurs ne passeront pas automatiquement au second appareil pour une notification ou si vous démarrez accidentellement la lecture.
Autonomie des Nothing Ear
Pour ce qui est de l’autonomie, elle est censée être sensiblement améliorée par rapport aux autres modèles proposés par la marque.
En effet, le constructeur nous annonce 7,5 heures d’écoute continue sans l’ANC d’activée, contre 6,3 heures pour les Ear(2). Si le boitier est également entièrement rechargé, alors il vous est promis de pouvoir les utiliser pendant 33 heures d’affilée.
Les prédécesseurs de Nothing proposaient quant à eux, 36 heures avec le boitier. Cette légère baisse s’explique notamment par l’intégration de la charge rapide, capable en théorie de rendre 10 heures d’autonomie au boitier en seulement 10 minutes, ce qui est plutôt impressionnant.
De mon côté, mon utilisation continue des écouteurs m’a donné sensiblement les mêmes résultats en termes d’heures d’autonomie, la marque n’a donc pas menti, du moins extrapolé comme c’est la cas la plupart du temps.
Niveau autonomie, je n’ai donc rien à redire. Il ne sera pas nécessaire de recharger le boitier des Nothing Ear tous les jours, et en plus de cela, il vous sera possible de profiter des écouteurs durant tout un voyage, sans avoir à être interrompu par le manque de batterie.
Application Nothing X
Les Nothing Ear sont accompagnés par l’application Nothing X. Cette dernière permet de gérer toutes les fonctionnalités et tous les réglages liés aux écouteurs.
L’application ne demande pas de créer un compte pour l’utiliser, ce que j’apprécie énormément. On change de moins en moins souvent son smartphone, il est donc peu pertinent de sauvegarder ses réglages dans le cloud.
L’interface de l’application est agréable à utiliser. Tous les menus sont explicites et faciles à comprendre, et les différentes fonctionnalités sont bien expliquées, même les plus techniques.
L’application propose un égaliseur à trois bandes, représenté sous la forme d’un cercle avec trois points correspondant aux fréquences basses, moyennes et aiguës. J’aurais apprécié la présence d’un mode « pro » offrant davantage de bandes pour un réglage plus précis.
En fin de compte, bien que l’application ne soit pas indispensable, sa légèreté avec un poids de moins de 100 Mo la rend discrète sur votre smartphone. De plus, elle permet d’effectuer des mises à jour firmware, ce qui est très important.
Nothing Ear : Avis
Personnellement, je trouve que ces Nothing Ear sont de très bons écouteurs sans-fil, et ce, à un prix raisonnable au vu de leur qualité que l’on ne peut pas remettre en question. La génération précédente était déjà très convaincante, et ici encore plus.
Bien que le design ne change pas vraiment, j’ai pu ressentir les améliorations au niveau de l’écoute musicale, mais également de contenus vidéos. De plus, l’ANC est encore plus performant, et les fonctionnalités sont poussées et bien travaillées.