Test Alienware M18 R1 : 18 pouces de pur gaming

Alienware, c’est la marque emblématique pour tous les gamers. Elle est aux ordinateurs ce qu’est Razer aux périphériques, la marque par défaut, celle que tout le monde connaît. Ce Alienware M18 R1 est destiné aux joueurs qui cherchent une machine avec un grand écran et qui apportent peu d’importance au poids.

Proposer un grand écran est une chose, mais exploiter la grande surface due à la taille de l’écran en est une autre. Ceci étant dit, on ne se fait pas trop de soucis concernant les performances de cet ordinateur portable.

Design du M18 R1

Alienware est une marque particulièrement connue pour son esthétique. C’est en partie elle qui a défini l’esthétique “gamer” pendant plusieurs années. De nos jours, la marque propose des produits bien plus sobres, mais toujours aussi iconiques.

Commençons par le dessus du Alienware M18 R1. Ce dernier se compose d’une large plaque noire à l’effet soft touch. Celle-ci, contrairement à ce que nous pensions au début, n’est pas faite en plastique, mais bien en métal. Toutefois, le métal est très fin et le traitement soft touch lui donne un effet un peau cheap.

Vers le dessous, il est possible de voir l’inscription du modèle, M18, gravé en bas-relief. C’est une petite touche esthétique appréciable que nous trouvions déjà sur le Alienware M15 R7. Vers le haut se trouve le logo de Alienware, éclairé en RGB.

L’écran ne prend pas toute la longueur de la machine. En effet, ce dernier se replie un peu plus tôt, créant donc un effet de menton. La division entre l’écran et le menton peut être observée, notamment, par un changement de matériau. On passe du métal au plastique, ce qui est assez dommage.

Continuons sur le menton. Ce dernier renferme une bonne partie de la connectique, comme le port d’alimentation ou encore le câble HDMI. Cela vous permettra de brancher votre ordinateur à un écran ainsi qu’une source d’électricité sans que les câbles ne vous gênent sur les côtés.

Les connectiques sont entourées par une fine bande de lumière RGB, ainsi que la sortie des ventilations. Attention donc à ne pas y brancher des périphériques sensibles à la chaleur, comme un SSD externe par exemple.

Le côté gauche comprend le restant de la connectique, tandis que le côté droit ne présente qu’un port USB-C. La majorité des humains sont droitiers et utilisent donc leur souris à droite. J’apprécie donc le fait que Alienware ait placé tous les ports à gauche, afin de ne pas gêner les mouvements de souris avec les potentiels câbles.

C’est également sur les côtés qu’il est possible de trouver les deux, relativement petits, haut-parleurs. Je reviendrai sur eux dans la partie qui leur est dédiée, mais je m’attends déjà à une qualité sonore moyenne, mais avec un bon sound stage.

Le dessous de l’ordinateur est composé d’une plaque en plastique, de la même couleur que le reste de l’ordinateur. Celle-ci est perforée, afin que les ventilateurs puissent récupérer de l’air extérieur. Cependant, ces perforations ont une disposition un peu originale.

En effet, l’entrée d’air des ventilateurs est entourée d’une longue bande en caoutchouc. Celle-ci vient surélever l’ordinateur. Elle dispose d’un certain nombre de creux, afin que l’air puisse passer. Nous reviendrons plus tard sur l’efficacité du système, mais toujours est-il que Alienware aurait pu proposer quatre patins, afin de s’assurer d’un airflow optimal.

Une fois l’ordinateur ouvert, il est enfin possible de découvrir l’imposant écran de 18 pouces. Sans surprise, ce dernier est mat. Cela rend les couleurs moins éclatantes, mais permet d’avoir beaucoup moins de reflets sur l’écran.

La dalle est entourée par une bordure en plastique qui ressort quelque peu. J’aurais aimé voir quelque chose de plus plat, ou en tout cas de plus élégant, semblable à ce que l’on peut trouver sur le Razer Blade 17.

Dans cette bordure il est possible d’observer les deux microphones, la webcam et le système de reconnaissance faciale Windows Hello. Sur la partie inférieure se trouve, à nouveau, un rappel du logo de la marque.

Ces bordures ne sont peut-être pas les plus élégantes, mais au moins elles proposent une taille assez homogène, la bordure supérieure et la bordure inférieure font presque la même épaisseur, ce qui est loin d’être le cas sur tous les ordinateurs portables destinés aux joueurs.

Sur la partie inférieure, il est possible de trouver le pavé tactile ainsi que le clavier. Ce dernier est au format complet, ce qui plaira à certains. Personnellement, je préfère quand cet espace est utilisé pour intégrer de bons haut-parleurs, mais à chacun son truc. Le trackpad est centré par rapport aux lettres du clavier et non pas par rapport à la largeur de l’ordinateur.

Au-dessus du clavier il est possible de voir une imposante grille. Celle-ci, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ne sert pas aux haut-parleurs, mais agit comme une sortie d’air supplémentaire. C’est également au-dessus que se trouve le bouton d’allumage, qui prend la forme du logo Alienware, toujours éclairé en RGB.

La partie inférieure de l’ordinateur est composée, à nouveau, d’une plaque en plastique au touché doux. Celle-ci est plutôt jolie lorsqu’elle est neuve. Elle semble également ne pas être trop sensible aux traces de doigts. Cependant, je ne peux garantir la longévité du revêtement.

Naturellement, avec son écran de 18 pouces, le Alienware M18 R1 est un ordinateur qui prend une certaine place. Ses dimensions précises sont les suivantes :

• Longueur : 319,90 mm
• Largeur : 410,30 mm
• Épaisseur : 26,70 mm

Il s’agit également d’un ordinateur plutôt lourd. Avec son poids de 4 kg, ce n’est clairement pas une machine qu’il sera possible de glisser dans un sac et oublier sur son dos.

Globalement, le Alienware M18 R1 est un ordinateur plutôt joli. J’aurais toutefois aimé voir un peu plus de matériaux nobles, comme du métal. La machine pèse déjà un certain poids, quelques grammes supplémentaires ne m’auraient pas posé problème, surtout pour un gain en qualité de fabrication.

Caractéristiques du M18 R1

Performances du M18 R1

Ce Alienware M18 R1 dispose d’un processeur Intel Core i9-13900HX. Les lettres à la fin de la référence signifient qu’il s’agit d’un modèle avec une puce graphique améliorée pour le H, et le modèle le plus puissant pour le X. Dans tous les cas, c’est sûrement l’un des meilleurs processeurs x86 pour ordinateur portable de nos jours.

C’est une Nvidia GeForce RTX 4090 Laptop qui s’occupera de propulser les graphismes sur cet ordinateur. C’est une carte graphique très performante qui devrait pouvoir obtenir un grand nombre de points. Côté VRAM, nous sommes à 16 Go de GDDR6X.

Pour ce qui est de la RAM, notre modèle est équipé de deux barrettes de 16 Go de DDR5, ce qui nous permet d’obtenir un total de 32 Go. La RAM est cadencée à 4800 MHz, ce qui est correct, mais on aurait pu s’attendre à mieux.

La RAM n’est pas soudée à la carte mère. Il sera donc possible de la changer et, surtout, d’augmenter la quantité. Seulement deux slots sont présents, il sera donc nécessaire de remplacer l’intégralité des barrettes de RAM, au risque de se retrouver avec une quantité illogique.

Finalement, un SSD de 1 To vous permettra de stocker tous vos jeux. La marque indique simplement la présence d’un SSD PCIe NVMe M.2. D’après nos résultats, on peut affirmer sans trop d’hésitations qu’il s’agit d’un SSD PCIe 4.0.

Sur le papier, le Alienware M18 R1 propose tout ce qu’il se fait de mieux sur le marché. Il est temps de voir ce qu’il en est dans des conditions réelles.

Performances CPU

Notre version du Alienware M18 R1 est équipée d’un Intel Core i9 13900HX. C’est, tout simplement, l’un des processeurs les plus performants proposés par Intel à l’heure actuelle, avec le i9 13900HX à peine au-dessus.

Ce processeur embarque 24 cœurs, dont huit cœurs de performance et 16 cœurs d’efficience. Les cœurs de performance étant hyperthreadés, cela mène le processeur à un total de 32 threads, ce qui est très bon. Ce sera particulièrement pratique si vous faites beaucoup de rendu 3D par exemple.

Le processeur est cadencé à une fréquence de base de 2,2 GHz, avec une fréquence maximale en turbo boost allant jusqu’à 5,4 GHz. Le processeur peut techniquement être overclocké, bien que nous vous recommandons d’être particulièrement attentif si vous souhaitez procéder à cela.

Quoi qu’il en soit, le processeur atteint d’excellents scores. Sur Geekbench 6, j’ai atteint 15389 points en multi-core. En single-core, j’ai pu mesurer 2496 points, ce qui est tout à fait correct.

C’est sur Cinebench R23 que le processeur excelle. En multi-core, j’ai pu atteindre 28911 points, ce qui est excellent. Certes, cela représente une perte d’environ 9000 points par rapport à la version fixe du i9 13900K, mais ça reste d’excellents scores.

Les scores sur Cinebench sont toujours supérieurs à ce que j’ai pu atteindre sur le Intel Core i7 13700K, bien que de peu. En single-core, le processeur est même un peu moins performant, avec seulement 1847 points.

Ceci étant dit, c’est difficile de comparer un processeur d’ordinateur portable à un processeur d’ordinateur fixe. Les puces sont soudées plutôt que sur socket et, surtout, le système de refroidissement est complètement différent.

Sur un PC fixe, on peut voir des watercoolings très performants, comme le Corsair iCUE h150i Elite LCD XT. Sur un portable comme le Alienware M18 R1, il faudra se contenter de petits ventilateurs et radiateurs, efficaces certes, mais pas aussi performants.

Performances GPU

Les graphismes de ce Alienware M18 R1 sont propulsés par une Nvidia GeForce RTX 4090. C’est, à nouveau, ce qui se fait de plus puissant sur le marché à l’heure actuelle. C’est une excellente carte, mais qui chauffe beaucoup. Il sera donc intéressant de voir si cette chauffe n’impacte pas les performances de l’ordinateur.

Comme d’habitude, nous avons lancé une batterie de tests sur 3D Mark. Ces derniers viennent mesurer les performances de la carte graphique dans une multitude de scénarios et dans différentes résolutions.

C’est sans aucune surprise que nous avons pu observer la GeForce RTX 4090 compléter tous les tests avec facilité. Les scores sont légèrement inférieurs par rapport à la Asus TUF GeForce RTX 4090, puisqu’il s’agit d’une puce pour ordinateur portable comparée à une vraie carte graphique. Cependant, la différence reste minimale.

Performances SSD & RAM

C’est un SSD NVMe PCIe 4.0 d’une capacité de 1 To que l’on trouve sur ce Alienware M18 R1. Il s’agit d’un modèle SK Hynix, un OEM plutôt correct utilisé par plusieurs constructeurs.

J’ai été surpris des débits que j’ai pu mesurer à l’aide de CrystalDiskMark. Avec plus de 7000 Mo/s en lecture et près de 6500 Mo/s en écriture, ce SSD est extrêmement rapide. Vos jeux chargeront aussi vite que possible.

En ce qui concerne la RAM, notre Alienware M18 R1 est équipé de deux barrettes de 16 Go en DDR5, cadencées à 4800 MHz, formant au total 32 Go. Ces deux barrettes peuvent être remplacées, cependant, au vu des débits, ce n’est pas quelque chose qui sera nécessairement souhaitable.

Enfin un constructeur qui propose de la bonne RAM sur ordinateur portable. Alors que nous sommes habitués aux débits lents, amenant les inconvénients de la DDR5 aux débits de la DDR4, pour une fois on a de la RAM DDR5 digne de ce nom.

Les deux barrettes permettent d’obtenir près de 72 Go/s en lecture et 67 Go/s en écriture, ce qui est très bon. Les latences sont également excellentes pour de la DDR5, avec seulement 93 ns.

En bref, que ce soit pour la RAM ou pour le SSD, ce Alienware M18 R1 s’en sort admirablement bien, avec d’excellents débits qui nous changent des résultats habituellement ennuyants que l’on trouve sur ce genre de machines.

Températures et consommation

Avec des composants aussi performants, il est normal que l’ordinateur chauffe. Cependant, Alienware a plutôt bien géré les courbes de ventilation ainsi que les différents modes de performances.

Toujours est-il que, en usage classique, c’est à dire avec une ou deux fenêtres Firefox et un usage d’environ 3%, le processeur stagne à une moyenne de 55°C. C’est bien plus que ce que l’on peut mesurer sur le i5 13600KF avec un bon watercooling, évidemment, mais il faut prendre en compte qu’on parle ici d’un ordinateur portable relativement fin.

Pour ce qui est de la carte graphique, celle-ci tourne à une moyenne de 44°C, ce qui est tout à fait raisonnable. À nouveau, c’est plus chaud que l’équivalent sur PC fixe, mais il faut prendre en compte la finesse de l’appareil.

Il est possible de faire baisser ces températures en Idle en rendant la courbe de vitesse des ventilateurs plus agressive. Cependant, il faudra s’équiper d’un bon casque tel que le Turtle Beach Stealth Pro pour ne pas devenir fou au bout de deux heures.

En stress test OCCT, le processeur en prend plein la figure. Il monte directement à 100°C et stagne à cette température durant toute la durée du test. Le processeur subit également du throttling, soit le phénomène où le processeur ralentit afin de ne pas surchauffer. Un pic à 5,2 GHz peut être constaté, mais durant la grande majorité du test on tourne davantage autour des 3,2 GHz.

Pour ce qui est du GPU, ce dernier est excessivement bien refroidi. Il stagne aux alentours de 68°C, avec une bonne marge avant d’atteindre sa température maximale. Pour la RTX 4090, l’usage à 100% n’est qu’une promenade de santé.

Pour ce qui est de la consommation, en Idle, le processeur boit une moyenne de 22W, avec la plupart du temps passé aux alentours des 15W. Ça reste élevé, bien que correct pour un processeur aussi puissant. C’est l’une des raisons derrière la petite autonomie de la machine.

La consommation du GPU, en Idle, est vraiment basse, avec une moyenne de seulement de 12W. C’est très peu pour une carte graphique aussi puissante. On voit que la RTX 4090 sait sortir les griffes quand il faut, mais peut rester calme lorsque c’est plus approprié.

C’est en stress test OCCT que les choses se corsent un peu. Le processeur, à pleine charge, consomme jusqu’à 200W, alors que la consommation du GPU monte à 175W.

Écran du M18 R1

L’écran du Alienware M18 R1 est composé d’une dalle IPS d’une taille de 18 pouces de diagonale. Celle-ci présente un temps de rafraîchissement de 3 ms. Le taux de contraste n’est pas indiqué, mais il s’agit très certainement d’un classique entre 1000:1 et 1200:1.

Cet écran est d’une définition de 2560 x 1600 pixels, soit de la QHD+ au format 16:10. Sur un écran de cette taille, je suis quand même assez content de voir un peu plus que de la Full HD.

Cette définition nous permet d’atteindre une résolution de 167 PPP. Ce n’est pas incroyablement élevé, certes, mais c’est suffisant pour ne pas voir la séparation entre deux pixels à une certaine distance.

Le gros point fort de cet écran reste son taux de rafraîchissement. Ce dernier se positionne à 165 Hz, ce qui est excellent. Cela vous permettra de profiter d’une expérience en jeu plus fluide et rendra les tâches de productivité plus agréables.

Si jamais vous cherchez un taux de rafraîchissement encore plus élevé, un modèle 480 Hz existe. Il faudra, toutefois, se contenter de la 1080p pour ce variant, ce qui ne plaira certainement pas à tout le monde.

Alienware annonce un support de 100% du gamut DCI-P3. C’est une bonne chose, puisque l’écran profite de la capacité à afficher plus de couleurs. Cependant, rien ne garantit la précision des couleurs. Le constructeur ne s’avance pas sur ce sujet.

Comme à notre habitude, nous avons mesuré la précision des couleurs de l’écran à l’aide du logiciel DisplayCal et de la sonde X-Rite Color Checker Display Pro. Nous avons pris deux mesures, la première avant la calibration afin de constater la précision des couleurs par défaut, puis une seconde après calibration afin de voir ce que donne l’écran à son plein potentiel.

Dans un premier temps donc, avant la calibration, l’écran présente de bonnes couleurs. Le ΔE*00 moyen affiché est de 1.7, ce qui est inférieur à notre limite éliminatoire de 2. Pour rappel, plus le chiffre est élevé, plus les couleurs affichées par l’écran sont éloignées de ce qu’elles devraient être réellement.

C’est donc sans surprise que nous découvrons d’excellents résultats après la calibration. Le ΔE*00 moyen descend à seulement 0.17, ce qui est tout simplement excellent. C’est un écran tout à fait capable pour du traitement de couleur en amateur, et même de la petite production.

Clavier et trackpad du M18 R1

Le clavier dont dispose notre modèle du Alienware M18 R1 est un modèle à membrane tout ce qu’il y a de plus traditionnel. Un modèle mécanique est également proposé. Ce dernier vous permettra de profiter d’une meilleure expérience de frappe, mais générera plus de bruit.

Revenons sur notre clavier, ce dernier est composé de touches plates à effet soft touch. Ces dernières proposent un légende assez minimaliste, ce qui est assez surprenant pour un ordinateur portable destiné aux joueurs.

Elles laissent parfaitement passer le rétroéclairage. Ce dernier est géré touche par touche, ce qui est assez traditionnel de nos jours. Alienware a baptisé son système “AlienFX”, un peu comme Razer avec son Chroma.

En ce qui concerne le ressenti du clavier, ce dernier n’est pas mauvais. On reste en face de quelque chose d’assez traditionnel, avec une certaine pression nécessaire pour activer chaque touche, qui peut générer de la fatigue au bout d’un certain temps.

Le clavier propose tout de même pas mal de retour tactile, ce qui est toujours appréciable. C’est quelque chose qui améliore fortement l’expérience de frappe, par rapport aux claviers tout mous que l’on peut trouver sur d’autres ordinateurs portables.

Concrètement, si l’on n’est pas en face du clavier mécanique du MSI Titan GT77, qui est sûrement mon clavier d’ordinateur préféré, l’expérience de frappe reste bonne. J’apprécie tout particulièrement le côté silencieux de la frappe.

En ce qui concerne le pavé tactile, ce dernier est assez moyen. Je n’ai jamais des attentes trop élevées pour les pavés tactiles sur les ordinateurs sous Windows. Quand c’est excellent, c’est d’autant plus surprenant, mais quand c’est moyen comme sur ce Alienware M18 R1, ce n’est pas une grande surprise.

Il reste correct pour de l’utilisation d’appoint, cependant on est loin de la précision d’un MacBook Pro. De plus, certains clics ne semblent pas être enregistrés correctement et demandent à ce que l’on appuie à nouveau sur le pavé tactile, avec plus d’insistance.

En bref, si ce n’est pas bon à jeter non plus, le pavé tactile du Alienware M18 R1 est loin d’être excellent. Il est plus que temps que les constructeurs Windows se mettent aux pavés tactiles “Force Touch”, comme ce que propose Apple sur ses MacBook depuis bientôt 10 ans.

Qualité audio du M18 R1

Ce Alienware M18 R1 dispose de deux haut-parleurs. Ces derniers sont respectivement disposés à droite et à gauche de l’appareil. De par la largeur assez conséquente de l’ordinateur, je m’attends à une séparation stéréo plutôt bonne.

La qualité sonore n’est clairement pas impressionnante. Le son est assez creux, comme s’il résonnait en quelque sorte dans l’ordinateur et que ce dernier était plutôt vide. Les basses sont présentes, mais ne feront pas trembler votre bureau.

Les fréquences aiguës sont bien présentes. Cependant, contrairement à d’autres machines comme le MSI Summit E16Flip, elles ne sont pas trop boostées et ne deviennent pas stridentes. Le son reste agréable à écouter, bien qu’il ne propose pas la restitution la plus fidèle qui soit.

Ce qui nous a surpris, en revanche, c’est la puissance des haut-parleurs. À fond, ces derniers peuvent facilement remplir une petite pièce sans trop de problèmes. Même avec le volume à 100%, la distorsion reste minimale.

Les haut-parleurs permettront donc de suivre une visioconférence ou un podcast. Cependant, écouteur une musique ou regarder un film ne sera pas super agréable, de par le son pas assez fidèle

Connectivité du M18 R1

Le Alienware M18 R1 est équipé d’une carte Wi-Fi Intel Killer AX1690i. Celle-ci propose la connectivité Wi-Fi 6E, qui est la norme la plus récente utilisée par les opérateurs sur les différents routeurs proposés par défaut.

Le Wi-Fi 7 existe, mais est encore très peu utilisé. Certains smartphones, comme le RedMagic 8 Pro, la prennent en charge, mais on est plus sur du future-proofing que sur quelque chose de réellement utile.

Côté Bluetooth, Alienware a fait l’effort de choisir une carte réseau qui propose du Bluetooth 5.3. Il s’agit de la dernière norme en date. Elle n’apporte pas énormément d’avantages par rapport au Bluetooth 5.2 sur lequel la plupart des constructeurs semblent être coincés, cependant, quand on achète une machine haut de gamme, on est en droit de demander ce qu’il se fait de mieux.

Finalement, c’est la connectique physique qui est la plus intéressante. Commençons par le côté gauche, sur lequel il est possible de trouver :

• 1x Combo Jack 3,5 mm
• 2x USB-A 3.2 Gen 1
• 1x RJ45 2,5 Go/s

J’apprécie tout particulièrement la présence du port Ethernet. De par sa taille et son poids, le Alienware M18 R1 est un ordinateur qui est susceptible d’être utilisé en mode “fixe” plus d’une fois. Il sera donc possible de le connecter à Internet de manière plus stable, sans acheter d’adaptateur externe.

Le restant de la connectique se trouve à l’arrière. On trouve les connecteurs suivants :

• 2x USB-C Thunderbolt 4.0 USB 4 Gen 2
• 1x USB-A 3.2 Gen 1
• 1x HDMI 2.1
• 1x Mini DisplayPort 1.4
• 1x Lecteur SD
• 1x Port d’alimentation

Les deux ports USB-C à l’arrière du Alienware M18 R1 prennent en charge la technologie Thunderbolt 4.0, USB 4 Gen 2 et, surtout, le DisplayPort 1.4 ainsi que le PowerDelivery 15W. Il s’agit donc de deux ports précieux qui vous permettront de faire beaucoup de choses.

Je suis heureux de voir un lecteur de cartes SD au format complet. Ce genre de machines sont souvent utilisées par les photographes et, surtout, les monteurs vidéo en déplacement. La présence de ce lecteur leur permettra de vider les rushs d’une carte SD sans adaptateur supplémentaire.

Ce qui est un peu décevant, c’est la présence du Mini DisplayPort. Ce n’est clairement pas la place qui manquait pour l’intégrer. C’est l’un des connecteurs les plus utilisés sur les écrans gaming de nos jours, c’est dommage de ne pas l’avoir intégré en natif et au format complet.

Finalement, sur le côté droit, il est possible d’apercevoir un dernier port USB-C. Ce dernier est un simple USB 3.2 Gen 1, sans fonctionnalités supplémentaires.

Côté connectivité, le Alienware M18 R1 est donc bien fourni. Il propose tout le nécessaire, que ce soit en connectivité physique ou en sans-fil.

Webcam du M18 R1

Le Alienware M18 R1 est équipé d’une webcam dans la bordure supérieure de son écran. Celle-ci est d’une définition de 1920 x 1080 pixels, soit de la Full HD. Ce n’est clairement pas énorme.

La qualité de la webcam vous permettra d’être vu, mais pas de manière très agréable. La basse résolution rend la captation de l’image difficile en basse luminosité, créant un rendu à la fois trop lisse et à la fois trop pixelisé.

En pleine luminosité, l’absence de résolution se fait toujours sentir. Il reste possible de vous reconnaître, mais vous pourrez dire adieu à tous les détails de votre visage. Enfin, il est toujours possible de voir le bon côté des choses, en se disant qu’au moins la webcam dispose d’un filtre beauté intégré.

D’un côté, je suis tenté de dire que la webcam n’est vraiment pas une priorité sur un ordinateur pour joueurs. De l’autre, le streaming se démocratise de plus en plus et, de nos jours, la webcam est presque indispensable pour cette activité.

Si celle du Alienware M18 R1 était de meilleure qualité, elle aurait tout à fait pu remplir le rôle de première webcam pour les streamers débutants, malgré son positionnement loin d’être optimal. À la place, on a quelque chose qui suffira à peine pour une visio sur Zoom.

Verrouillage et sécurité

Le Alienware M18 R1 dispose du système de reconnaissance faciale en 3D Windows Hello. Comme Face ID, ce dernier fait usage de points infrarouges afin d’obtenir un modèle de votre visage. Ce dernier est comparé à un modèle préenregistré. Si les deux sont identiques, l’appareil se déverrouille.

Contrairement à beaucoup d’autres constructeurs, Alienware a décidé de tout miser sur Windows Hello. Le constructeur ne propose donc pas de capteur d’empreintes supplémentaire, ce qui est un peu dommage. Pour autant, la reconnaissance faciale fonctionne bien, ce qui est rassurant.

L’ordinateur est livré sous Windows 11, la toute dernière version du système d’exploitation de Microsoft. Très critiquée pour certains choix controversés, cette version apporte toutefois un grand nombre d’améliorations en termes de sécurité. L’ordinateur est protégé par une clé TPM physique et les données sont chiffrées par défaut.

Autonomie du M18 R1

Côté autonomie, j’ai quand même de bonnes attentes pour le Alienware M18 R1. Ce dernier est équipé d’une batterie à 6 cellules d’une capacité de 97 Wh, ce qui est presque le maximum autorisé dans un avion.

On se retrouve avec une durée d’utilisation entre 4 et 5 heures selon votre usage. En jeu, l’ordinateur tiendra moins d’une heure. Objectivement, c’est plutôt bas, mais pour un ordinateur destiné au gaming équipé de composants énergivores, ce n’est pas si mauvais.

Bien évidemment, on est loin des plus de dix heures que l’on peut trouver sur la Surface Pro 9, cependant ça pourra toujours dépanner et, surtout, vous permettre d’enregistrer votre partie lors d’une coupure de courant.

Pour ce qui est de la recharge, un bloc secteur de 300W relativement compact est fourni avec l’ordinateur. Il n’est pas réellement petit, mais présente au moins l’avantage d’être plutôt esthétique.

Ce dernier se connecte au dos de l’ordinateur à l’aide d’un connecteur cylindrique. L’ordinateur ne peut pas être rechargé à l’aide d’un câble USB-C, ce qui n’est pas surprenant au vu de la puissance nécessaire pour alimenter l’ordinateur.

Test Alienware M18 R1 : Avis

Le Alienware M18 R1 est un excellent ordinateur portable pour joueurs. Il propose un grand écran, d’excellentes performances, le tout dans un format qui reste transportable. L’autonomie, comme sur toutes les machines de ce genre, est très faible, mais vous permettra de sauvegarder vos projets lors d’une coupure de courant.

Notre modèle est proposé à un tarif qui dépasse les 4000€. Ce n’est très clairement pas un petit ordinateur que l’on achète à pas cher pour aller à la fac. Cependant, à configuration équivalente, avec un écran similaire, la configuration fixe n’est pas beaucoup moins chère.